Les non-faire sont un outil chamanique puissant pour captiver ton attention hors du mental et ainsi t’ouvrir à L’instant présent et Faire le silence intérieur.
Les non-faire n’ont aucun sens en soi, ce qui participe à ce que tu Ne t’attache pas. Ils permettent de te libérer des automatismes et des routines, et d’apprendre à voir les choses comme si c’était la première fois.
Quelques non-faire :
- Se brosser les dents de la main non-directrice
- Marcher à reculons pendant 1 heure
- Manger les yeux fermés et sans parler
- Défaire ses lacets et refaire ses lacets
- Marcher en déroulant d’abord la pointe des pieds et finir sur les talons.
Pour bien pratiquer le non-faire, il faut piéger ton Attention , notamment à l’aide des 8 pièges de l’attention.
Si tu oublies d’avoir l’Esprit de débutant, le non-faire devient un nouveau “faire”, donc une Habitude. Le but recherché est l’inverse puisqu’il s’agit de briser les habitudes.
Les non-faire présentés par Koottu
Les Non-Faire Des Sorciers - L’Ultime Héritage
Séminaire de Koottu, 1998
Source : https://interviewscastaneda.weebly.com/les-non-faire-des-sorciers.html
Le non-faire a été défini par les anciens chamans du Mexique comme : la condition dans laquelle un flux originel d’énergie, qui est la force qui nous maintient en tant que champs d’énergie, est momentanément interrompu, donnant de cette façon une milliseconde de temps au corps entier pour changer de direction, en termes d’idées et de comportements que les êtres humains pratiquent depuis le moment où ils sont nés.
Le non-faire était un terme utilisé par don Juan Matus pour désigner une dissonance cognitive spécifique, c’est-à-dire, un processus cognitif au moyen duquel ce qui semble être un flux naturel d’activité est délibérément interrompu pour créer un état de chaos cognitif momentané. Par exemple, don Juan soutenait que bien qu’il y ait suffisamment de place dans la chaussure droite pour qu’elle soit portée par le pied gauche, nous n’osons pas le faire. Nous pourrions le faire s’il s’agissait d’une blague, mais pas comme quelque chose de sérieux. Le “faire,” pour don Juan, était de porter les chaussures de la façon dont nous le faisons, de façon ‘normale’. Le “non-faire” était de délibérément inverser cet ordre et de porter la chaussure gauche avec le pied droit et la chaussure droite avec le pied gauche.
D’après don Juan, les chamans qui vivaient au Mexique dans les temps anciens, les fondateurs des lignées de sorciers, utilisaient ces états de chaos momentané créés en s’engageant délibérément dans des actes de non-faire, afin d’établir la fluidité nécessaire à la pensée et à l’action. Don Juan, aussi bien que les sorciers de sa lignée, croyait que les processus cognitifs de la vie quotidienne sont tellement envisagés comme allant de soit, que la totalité des êtres humains socialisés n’ont pas la possibilité de changer et d’innover de manière authentique. Don Juan lui-même était convaincu que l’homme moderne ne pouvait même pas réarranger ses schémas établis, et que tout ce qu’il pouvait faire était d’apprendre à les accepter sans s’en inquiéter. Il disait qu’aucunes nouvelles idées ne pouvaient surgir, parce que le système de “faire” était si bien établi qu’il n’admettait aucune compétition, encore moins de changement. Il croyait fermement que ce genre de stagnation était la marque de nos vies ; et que si nous n’utilisions pas d’autres ressources pour nous opposer à cette force, elle gagnerait facilement, et nous noierait dans la répétition et l’ennui.
Afin de contrebalancer les schémas établis de cognition, les sorciers de l’ancien Mexique inventèrent le non-faire.
Claude degryse Carlos Castaneda Armando Torres #chaman wisdom routine TODO