Souveraineté divine

L’homme libre est précisément celui qui sait qu’il n’a pas de libre arbitre et que, dès lors, n’agit pas, mais « est agi » par sa nature profonde et véritable. —Spinoza

Tu es souverain en ton royaume : tu es 100% responsable dans l’Identité spirituelle.

Souveraineté matérielle: liberté, choix et libre-arbitre

En ce qui concerne l’Identité de l’égo, il y a cette Croyance largement partagée chez les êtres humains qu’ils ont un libre-arbitre qu’il faut respecter : les humains goûtent la Liberté.

Cette croyance est issue du développement normal et sain de l’égo, au moment d’apprendre à dire non aux autres pour se dire oui à soi.

That little fence to protect the child’s incipient developing world is that “no,” that resistance, that automatic resistance to any sense of coercion or authority. And (without) that no, the child cannot figure out his own preferences or her own preferences.
— 👤 Gabor Maté

La souveraineté est une Valeur identitaire. Elle explique pourquoi il est important de respecter les limites.

C’est aussi la souveraineté qui fait que Les gens sont les héros de leur propre histoire.

Notre Culture moderne véhicule cette croyance en la souveraineté, notamment avec la notion de consentement obligatoire.

Cette notion repose sur une vérité spirituelle, même si comme toute croyance elle peut être corrompue.

Quand le libre-arbitre est respecté et qu’il y a contrôle de l’expérience, alors l’Être sentient est dit souverain et autonome.

Libre-arbitre : Une nécessité conditionnée

Le libre-arbitre est nécessairement conditionné entre la liberté d’agir d’un coté, et la connaissance de l’action Juste de l’autre. Tout se fait spontanément entre ces 2 pôles :

Libre-arbitre ou spontanéité divine ?

Au niveau humain il y un vécu de libre-arbitre, comme tout ce qui se rapporte au monde des phénomènes le libre arbitre existe donc vraiment en tant qu’illusion à ce niveau.

Au niveau du vécu du Soi, de la Présence il y a un vécu de spontanéité total sans choix, ou les actions s’imposent d’elles-mêmes comme une évidence d’instant en instant.

La notion même de libre arbitre est transcendée car le libre arbitre ne peut seulement concerner une personne, mais la Présence de l’Etre n’étant ni une personne ni un objet elle n’est pas concernée par le libre arbitre elle est au delà, et cela ne peut pas être appréhendée par le mental qui est lui même une manifestation de la Présence.

Donc le libre arbitre existe et en même temps il n’existe pas.

Ce qui compte c’est le niveau du vécu et de l’expérience que l’on en fait.

Il y a un vécu au niveau humain et un vécu au niveau du Soi.

Le problème est quand on est mélange tout, ce qui rend les choses incompréhensibles, sachant que aborder la non dualité à partir de l’illusion de la dualité va créer de nombreux paradoxe que le mental ne peux déchiffrer.

La compréhension intuitive de l’éveil ne peux vraiment se faire qu’a partir du vécu de la Conscience elle même.

Selon Henri Seignier

Souveraineté et collectivité — Herve Dornier

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Il est une souveraineté qui consiste à entrer en dissidence avec les solutions présentées comme “allant de soi” (alors qu’elles ne viennent pas de soi mais des autres). Paradoxalement, c’est sur cette souveraineté-là que l’on peut bâtir une communauté de corps et d’esprit. Pour dissoudre le paradoxe, il suffit de penser à l’arbre. Ses feuilles se distinguent toutes des autres, s’écartent les unes des autres, tracent leurs propres trajectoires, mais toutes enrichissent le tronc commun. C’est que toutes ont en commun la même graine.

L’erreur serait de croire que la graine contient LA vérité. C’est l’erreur que nous commettons depuis bientôt deux millénaires et qui nous vaut notre belle civilisation en quête de savoirs universels. Mais le fruit est mûr et il doit tomber. La science a fini par révéler que la vérité nous est toujours relative et que son rêve, bien que performatif, reposait sur un fantasme : celui d’un monde pré-donné, pré-existant et dont nous ne serions que des épiphénomènes superfétatoires. Elle rêvait d’un monde sans nous, expurgé de nos raisons de vivre. Elle doit désormais convenir que son rêve (qui est notre cauchemar) reposait sur un mauvais présupposé : il n’y a pas de tables de vérité qui nous soient étrangères. Toutes les trajectoires sont vraies pourvu qu’elles assument leur originalité, leur singularité. C’est sur fond d’irréductibles “différances” que la civilisation de l’arbre peut prospérer.

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Q: Hervé très intéressant mais n’y a t’il pas risque de relativisme.. ?

A: Bien au contraire. Qui cherche à tracer sa route ne l’impose à personne. Pour celui-là, aucune opinion n’en vaut une autre. Elles sont irréductibles les unes aux autres. Alors bien sûr il y a du commun, un socle sur lequel se déploie le vivre-ensemble (savoir-faire et savoir). Mais ce tronc commun n’est pas la cause mais la résultante des efforts de chacun de faire le pont entre l’héritage qu’il a reçu (de la nature, de la société) et ce qu’il perçoit être de sa responsabilité de le faire évoluer.

Q: J’en accepte l’augure.. !! j’aborde le “socle commun” comme une production interactionnelle rendant compte de ” ce qui va de soi” .. autrement dit de ce qui est compris en commun pour rendre le monde vivable..la notion clé de cette approche est ce que l’on appelle ” la réflexivité” ( Harold Garfinkel ) pour rejoindre (peut être en partie) ton sujet, la vérité est contingente..

A: A en juger par ton commentaire, notre “socle commun” est déjà un “socle” plus grand que le “socle commun” à tous. Je dirais qu’en plus du tronc commun nous partageons une grosse branche. Malgré tout, et c’est heureux, arrivés à un point nous divergeons sans doute.

C’est cette divergence qui est encore mal accueillie, par nous-mêmes et plus encore par les hommes et les femmes en position de pouvoir. C’est vieux comme Socrate qui a payé de sa vie ses tentatives de déconstruction de l’ordre établi tout en s’y soumettant (il n’a pas fui la sentence). A mi-chemin entre la tragédie antique et la sophistique, entre le mythos et le logos, Socrate a incarné le pont que j’évoquais plus haut, un pont jeté entre la tradition et sa remise en cause.

Cela fait deux mille ans maintenant que ça dure et rien n’a fondamentalement changé. Une lueur d’espoir cependant :

  • Internet qui, malgré tous les défauts dont on l’accable, permet de diffuser la pensée d’auteurs dissidents, comme Garfinkel par exemple.
  • La réduction temporelle des distances, l’effondrement de la barrière des langues (merci l’IA), le désastre écologique, etc., tout ceci contribue à l’émergence d’une conscience planétaire.
  • Et enfin, et à mon sens surtout, le changement de paradigme introduit par les interprétations récentes de la mécanique quantique. Je veux parler du Qbisme (Bayésianisme quantique) notamment qui permet de donner consistance scientifique à la vision d’un monde qui ne nous est pas étranger, d’un monde-avec-nous, d’un monde en rupture avec le monde-sans-nous (totalement objectivé) auquel rêvait de parvenir la science classique, héritière de Platon et d’Aristote.