Livre de Ludovic Leroux qui parle Alignement et Nerf vague

Nerf vague : adieu stress, anxiété, timidité…

Highlights

  1. La Théorie Polyvagale en détail

La relation cerveau, cœur, viscères est la voie royale pour la régulation des états affectifs dirigée par notre système nerveux autonome.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Toutes ces croyances que vous avez sur vous comme « je suis timide », « je suis nul », « je ne suis pas assez bien », « je n’ai pas de valeur », « je ne suis pas important »… ne sont que des parades pour vous « protéger ».

  1. La Théorie Polyvagale en détail

C’est toute la magie de la TPV qui permet d’entrer dans un champ des possibles, en apprenant à réguler ce système nerveux et sortir des mécanismes de protection et de survie qui m’empêchent de vivre pleinement. Et si je n’y arrive pas aujourd’hui, je pourrai y arriver plus tard.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Votre SNA, comme son nom l’indique, régule l’ensemble des fonctions automatiques de l’organisme, celles dont nous n’avons pas conscience et sur lesquelles nous ne pouvons pas agir volontairement. Par exemple, ce n’est pas vous qui décidez volontairement de changer la température de votre corps, de réguler votre glycémie (taux de sucre dans le sang), votre digestion… C’est bien lui et toujours lui. Il va faire le lien entre le cerveau et le corps en étant relié à l’ensemble de notre organisme comme les vaisseaux sanguins, l’estomac, les intestins, le foie, les reins, la vessie, les organes génitaux, les poumons, les pupilles, le cœur, ainsi que les glandes sudoripares, salivaires et digestives.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

C’est un chef d’orchestre dont la mission est de maintenir ce qu’on appelle un état d’homéostasie, c’est-à-dire un équilibre de survie dans notre corps. Il est le garant de notre santé et de notre bien-être tel un système de surveillance qui capte des informations à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur de notre corps pour assurer notre sécurité.

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Ces deux systèmes fonctionnent en général de manière antagoniste, l’un va être l’accélérateur du corps alors que l’autre va jouer le rôle de ralentisseur. Un troisième système intervient également, souvent appelé le deuxième cerveau : c’est notre système nerveux entérique qui contrôle les activités motrices et sécrétrices du tube digestif.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Grâce aux travaux2 du Dr Stephen Porges, nous savons maintenant que le nerf vague est séparé en deux parties distinctes que sont le vagal ventral et le vagal dorsal. Pour faire simple, le vagal ventral (rien à voir avec le ventre) va agir sur les organes au-dessus du diaphragme alors que le vagal dorsal va, lui, agir sur les organes en dessous du diaphragme.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Nous pouvons ainsi résumer le système nerveux autonome à trois états : Nous sommes en sécurité : activation du vagal ventral pour retrouver un état d’équilibre du corps qui apporte calme, sérénité et santé. État de régénération de notre énergie. Nous identifions une menace : activation du sympathique pour préparer le corps à fuir ou combattre. Consommation d’une grande source d’énergie pour se mobiliser face au danger. Nous identifions un grand danger : activation du vagal dorsal pour ralentir au maximum l’organisme jusqu’à l’immobilisation pour préserver notre énergie.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Le mot « intelligence » provient de la même racine étymologique que « adaptation ».

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Notre corps est très intelligent, car il sait de lui-même ce dont il a besoin pour s’adapter et donc pour survivre. Malheureusement, nos expériences de vie et notre esprit rationnel viennent perturber ce mécanisme pour imposer certaines réactions qui ne sont pas adaptées à la situation.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Par exemple, nous ne devrions pas stresser plusieurs heures avant un événement important alors même que nous sommes en train de prendre notre douche, tranquillement chez nous. Notre réaction n’est pas adaptée à la situation que nous sommes en train de vivre. Nous ne devrions pas être affectés par une critique sur Internet ou au travail plusieurs heures après, alors que nous sommes au chaud dans notre lit douillet. Ce n’est pas une réaction adaptée à l’environnement présent.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Nous réagissons non pas à ce que notre corps est en train de vivre, mais à ce que nous imaginons. Comme nous ne faisons pas la différence entre une situation imaginée et réelle, nous imposons la situation hypothétique au détriment de la situation réelle.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Notre SNA réagit donc à une réalité virtuelle et non réelle. C’est le début de son dérèglement. Il va s’agiter pour trouver d’où vient le danger dans le présent alors qu’il n’y en a pas. Cette énergie stimulée ne peut être dépensée par la fuite ou le combat, et reste donc dans notre corps engendrant stress, anxiété, douleurs psychosomatiques jusqu’à la fatigue mentale, la déprime, voire le burn-out.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Les animaux ont une grande intelligence instinctuelle, car ils vivent dans le moment présent. Je parle surtout des animaux sauvages, car nous avons réussi à conditionner les animaux domestiques.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Il y a donc RAF, jeune matou espiègle qui vient tous les jours depuis cinq ans maintenant, c’est un peu sa résidence secondaire. Et Lauren, une jeune chatte peureuse, mais qui ne vient plus depuis plusieurs mois à la suite d’une altercation avec RAF. Récemment après une balade avec ma femme, nous croisons Lauren dans notre rue. Elle vient vers nous chercher des câlins et nous suit jusqu’à notre porte. Nous lui offrons un petit bol de croquettes, mais elle refuse d’entrer dans la maison. Malgré la nourriture, elle préfère repartir. Voilà un bon exemple de dérégulation du SNA lié à un conditionnement. Ce n’est pas la situation présente qui est dangereuse, mais l’expérience passée qu’elle a vécue. Alors même qu’il n’y a pas de danger, elle ne prend pas le risque de profiter des croquettes. Elle privilégie l’expérience à l’instinct. Alors, vous pourriez me dire que c’est aussi un instinct de survie de réagir selon nos expériences et vous auriez raison, seulement et seulement si c’est une réaction adaptée. Il est clair que nos expériences passées nous sont très utiles pour apprendre à réagir plus vite dans certaines circonstances.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Nos expériences passées ne doivent pas définir qui nous sommes. Elles doivent rester des expériences et ne pas devenir notre identité.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

La TPV s’appuie sur trois piliers qui vous seront utiles pour prendre conscience de votre fonctionnement : la neuroception, la hiérarchie et la corégulation.

  1. La Théorie Polyvagale en détail

Notre SNA s’active pour nous protéger en cas de danger de mort mais aussi de souffrance. Notre SNA est composé de deux branches : la branche sympathique (accélérateur) et la branche parasympathique (frein) dont fait partie notre nerf vague. Le Dr Stephen Porges a mis en évidence deux branches du nerf vague : le vagal ventral et le vagal dorsal.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

« Si la carte n’est pas le territoire, elle nous est quand même utile pour nous diriger », Peter Levine

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Notre corps est donc un grand réseau neural qui capte et transmet de l’information, dans les deux sens : du corps vers le cerveau et du cerveau vers le corps. Plus nous prenons conscience de cette communication qui est permanente, plus nous pouvons développer notre neuroception.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Nous passons notre temps à évaluer si nous sommes en sécurité ou en insécurité. C’est le rôle de notre SNA de percevoir en nous et autour de nous les signaux d’alerte.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

quand votre corps est en train de vivre une insécurité, la neuroception nous permet de la percevoir.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Lors des formations de Pleine Confiance, nous développons la neuroception avec quatre exercices différents. La première étape permet de reconnaître nos états de survie. En effet, sans savoir identifier ces états, nous ne les analysons qu’avec nos pensées et nos émotions.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Lors d’une soirée, une personne vous regarde bizarrement du coin de l’œil. Vous commencez à vous demander si vous la connaissez, mais en fait, la réponse est « non ». Vous vous demandez alors pourquoi cette personne vous fixe comme ça et, sans vous en rendre compte, vous n’arrêtez pas, par réflexe, de jeter un œil pour vérifier s’il ou elle vous regarde toujours. Cela commence à légèrement vous énerver, voire à vous stresser. Comme vous n’étiez pas conscient de votre neuroception, vous n’avez pas perçu la sensation d’insécurité qui est arrivée à votre cerveau. Vous avez alors cherché un sens à cette sensation en vous demandant d’abord si vous avez un lien avec cette personne. Comme son visage n’était pas dans vos références de mémoire, vous vous êtes donc dit « pourquoi un(e) inconnu(e) me regarderait comme ça ? » pour trouver un sens à ce comportement. Comme l’antilope qui recherche d’où vient le danger, votre sympathique s’active, mais, vous l’avez compris, il n’y a pas de problème si ce n’est cette sensation complètement inconsciente qui vous a été fournie dès le départ.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

est-il déjà arrivé d’être dans les transports en commun et d’être dérangé par la proximité des autres personnes ? Je ne parle pas de l’odeur, ça, c’est une autre histoire. Je parle de cette sensation de tension que vous pouvez avoir à l’idée d’être serré dans un métro ou un bus avec aucun moyen de fuir ou de vous défendre si nécessaire ? Cette tension peut être très perceptible s’il s’agit d’une phobie, mais sachez que même pour les personnes très habituées et qui n’auront pas l’impression de ressentir quoi que ce soit, leur SNA sera également mobilisé pour réagir à cette situation très inconfortable. On peut effectivement s’habituer à force de répéter les mêmes scénarios, notamment si vous prenez chaque jour le métro bondé. Cette sensation d’insécurité sera ainsi diminuée, mais au plus profond de vous, elle sera toujours présente, car elle est naturelle.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Mettez-vous face à face, à 4 ou 5 mètres l’un de l’autre, puis concentrez-vous durant toute l’expérience sur vos sensations, sur ce que vous dit votre corps à ce moment-là, c’est-à-dire votre neuroception. Avancez d’un pas l’un vers l’autre et observez ce qui se passe en vous. Si vous vous sentez à l’aise, avancez encore d’un pas et recommencez à vous observer. Quelles sont vos sensations à l’intérieur de votre corps ? Que se passe-t-il ? Y a-t-il une petite tension même subliminale ? Examinez la moindre sensation sans essayer de vous raconter une histoire ou de vous rassurer avec des phrases telles que « ça va bien, il n’y a pas de raison d’être en insécurité, c’est mon ami, ou ma sœur ». Continuez à vous rapprocher et découvrez à chaque fois ce qu’il se passe dans votre corps. La moindre sensation, tension, déglutition ou minime agitation, votre respiration qui ralentit ou passe en apnée pendant quelques secondes sont des signes qu’il se produit quelque chose.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Vous pouvez jouer aussi avec la position haute et basse avec une personne assise sur une chaise et l’autre debout. Nous avons bien connu cette situation à l’école et selon nos expériences, nous avons pu développer une vulnérabilité, une insécurité provenant de l’autorité du professeur.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Enfin, je vous propose une dernière expérience qui est une des plus stimulantes pour notre neuroception : demandez à votre binôme de se placer derrière vous à différentes distances et de ne pas parler, d’être juste là, présent. Rien qu’en y pensant, certaines personnes vont ressentir des sensations désagréables dans leur corps

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

C’est l’œuvre de votre SNA qui s’organise pour capter les informations dont il a besoin pour assurer votre sécurité. C’est son objectif ! Il ne s’occupera donc pas de votre bonheur, mais de votre survie.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

toutes les personnes qui éprouvent des difficultés à être tactiles ou proches des autres pourront évoluer grâce à leur vagal ventral. Ce dernier leur apportera suffisamment de sécurité pour transformer une expérience de danger en confiance

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

On peut facilement comprendre que le regard énervé, noir, nous fasse réagir. On capte l’information de ce regard d’insécurité et, très vite, nous allons chercher du sens à cette information. C’est pourquoi notre aire gnosique1 qui se situe dans notre cerveau préfrontal, celui qui pense, va chercher à donner du sens à l’expérience que nous sommes en train de vivre. Elle s’active pour se demander : « Pourquoi me regarde-t-il comme ça ?

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Notre corps s’active pour réagir à cette information et préparer une réaction de combat, de fuite ou d’inhibition

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

le regard doux ne devrait pas provoquer d’insécurité. Pourtant, ce sera le cas chez certaines personnes. Cela peut s’expliquer par le fait qu’elles n’ont pas l’habitude de recevoir cette information. Comme nous le verrons par la suite, l’amour est un sentiment qui appartient au vagal ventral. C’est aussi cet état qui nous propose l’expérience de la vulnérabilité.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Dans une société où nous ne prenons pas le temps d’observer véritablement les autres, il est important de prendre conscience du pouvoir du regard dans notre relation aux autres, surtout quand une majorité de la population vit régulièrement dans des états d’insécurité.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Pour contrer cette impression, il suffirait pourtant de prendre le temps de se mettre régulièrement en état de vagal ventral pour changer notre vision des autres et surtout leur apporter un regard qui contribue à changer le leur envers nous.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

sachez qu’un regard peut contribuer à changer le monde en apportant de la sécurité dans la vie des autres. Et le savez-vous ? Dans la majorité des cas, vous recevrez un sourire en retour, ce qui ne fera que renforcer votre vagal ventral.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

démontre que nous pouvons tomber amoureux de quelqu’un en le regardant quatre minutes dans les yeux. Alors, je ne sais pas si vous tomberez amoureux, mais je sais en revanche que cette expérience active fortement l’effet de corégulation que nous verrons dans un prochain chapitre. Quatre minutes sont nécessaires pour se sentir suffisamment en sécurité quand on maintient son regard dans celui d’une autre personne. Vous pouvez tenter l’expérience, c’est très puissant et je peux vous assurer que la personne ne vous laissera pas indifférent par la suite. Une fois la barrière de l’insécurité levée, les êtres humains échangent de nombreuses informations énergétiquement, biochimiquement, qui les rapprochent fortement. Certains me demandent parfois : « Et si on le fait avec soi-même, dans un miroir, cela fonctionne aussi ? » Et bien, essayez, vous verrez ! Si cela peut vous rendre amoureux de vous-même, n’est-ce pas un risque à prendre ?

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Chacun à sa façon va répondre à cette expérience d’insécurité qui se traduit par « si je ne suis pas vu ni entendu, je suis en danger ». Et l’isolement fait partie des peurs archaïques, que nous verrons plus tard, il est donc normal de réagir.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Nous sommes tellement pris par des rythmes de vie effrénés que nous ne prenons pas le temps de délaisser ce que nous sommes en train de faire pour offrir un espace de sécurité et toute notre attention à la personne qui nous parle. Nous faisons subir de nombreuses fois des sensations désagréables aux autres sans nous en rendre compte. Évidemment, une fois que l’on en prend conscience, il est essentiel d’adapter son comportement, notamment envers les enfants qui ont besoin très rapidement de se sentir en sécurité en ayant la possibilité d’être vus et entendus. C’est une des pièces maîtresses de la théorie de l’attachement pour leur apprendre à créer du lien avec les autres plus facilement.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Il arrive parfois que l’interlocuteur qui n’écoute pas ressente un sentiment de culpabilité. Il se sent mal à l’aise de faire subir cette insécurité à l’autre. C’est à nouveau sa neuroception qui l’informe de ce que l’autre est en train de vivre.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

La corégulation joue de cette manière à nouveau son rôle. La personne qui raconte l’histoire active un état d’insécurité et vous la transmet inconsciemment. Étant à l’origine de cette insécurité par le comportement en question, la personne se sent responsable et développe ainsi ce mal-être. C’est un mécanisme d’empathie physiologique qu’il est important de connaître. Et je vous inviterai au fil des prochaines pages à apprendre à le réguler afin de ne pas vous sentir responsable des sentiments des autres, surtout quand cela ne vous concerne pas !

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Le toucher peut très rapidement activer votre neuroception. Il existe un toucher de sécurité et un toucher d’insécurité et cela appartient à chacun. Comme nous l’avons déjà évoqué, certaines personnes sont très tactiles alors que d’autres ont besoin de temps pour se sentir suffisamment en sécurité pour s’ouvrir.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Nos expériences passées vont aussi être très importantes dans la qualité de l’information que nous recevons par le toucher. L’endroit du toucher, la pression, mais surtout l’état interne de la personne qui nous touche seront essentiels pour définir si nous nous sentons en sécurité ou non.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Certaines zones du corps sont universelles dans l’activation de notre neuroception comme les poignets et les chevilles, car ce sont des zones qui nous permettent de fuir ou de combattre. Par conséquent, si une personne prend entre ses mains vos poignets ou vos chevilles, vous risquez de ressentir une tension dans votre corps qui peut vous rendre mal à l’aise.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Des endroits très sensibles peuvent aussi activer notre insécurité comme le visage, la gorge, les zones de nos organes vitaux et reproducteurs. Puis, selon vos expériences de vie, vous pouvez avoir des zones plus sensibles liées à des blessures, des incapacités, de la vulnérabilité…

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Je vous invite à prendre le toucher au sérieux et, si votre profession vous impose un contact tactile avec vos clients ou patients, à ne pas oublier de toujours demander un accord de toucher, car vous ne savez jamais l’histoire qui se cache derrière cette zone du corps.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

L’aire gnosique appartient à notre zone préfrontale. Elle va chercher à donner du sens à l’expérience que nous sommes en train de vivre en utilisant notre cerveau limbique qui représente nos émotions et notre mémoire. Par exemple, si nous ressentons de la honte, l’aire gnosique va se référer à une expérience passée où nous avons vécu cette émotion pour donner le même sens à ce que nous vivons dans le présent.

  1. La neuroception : l’art de ressentir la vie

Notre neuroception est comme notre système de surveillance, notre radar qui permet de savoir si nous sommes en sécurité ou en insécurité. Nous pouvons la développer en étant plus conscients de nos sensations dans notre quotidien. Elle permet d’avoir plus conscience de ce qui est à l’origine de nos émotions et nos pensées.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Dès notre naissance, nous sommes soumis à la survie, car nous ne sommes plus au chaud dans le ventre de notre mère. Nous vivons alors une première séparation forte qui nous confronte dès nos premières minutes de vie à l’insécurité. Notre première souffrance dans ce nouveau monde lance notre quête de sécurité. L’environnement qui nous est proposé va ensuite nous façonner pour déterminer ce qui est dangereux de ce qui ne l’est pas.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

L’attachement sécurisé Si nous évoluons dans un environnement organisé et sécurisé, nous allons apprendre à créer du lien avec les autres et notre environnement. Nous aurons donc une facilité à aller vers les autres, car notre recherche de soutien et de lien a été activée très tôt dans notre vie. Nous nous sentons ici très rapidement « vus et entendus ». « Vu » et « entendu »

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Plus tard, l’enfant aura besoin d’être vu et entendu dans ses expériences de vie afin de développer sa capacité de connexion aux autres, de demander de l’aide, de parler de choses intimes, de se confier et de faire confiance.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

L’attachement ambivalent Nous vivons dans un monde de polarité où le négatif peut très vite prendre la place du positif. Dans ce type d’attachement, l’enfant apprend très tôt qu’il peut être à la fois un gentil garçon et, en même temps, vilain d’avoir fait une bêtise quelques heures plus tard. Il a du mal à se positionner dans cette ambivalence et va donc être dépendant de ce que pense l’autre. Suis-je gentil ou vilain ? Finalement, il va intégrer rapidement que c’est l’autre qui décide. Pour se sécuriser dans cette ambiguïté, il pourra faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre dans une recherche de sécurisation. Il aura tendance à développer son système sympathique pour réagir, à utiliser l’agressif pour se rebeller ou le fuyant pour faire plaisir aux autres afin de passer pour le gentil garçon tout en évitant d’être perçu comme le vilain.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

L’attachement évitant Un enfant isolé peut développer ce type d’attachement. Il va apprendre à faire les choses par lui-même et aura du mal à faire confiance aux autres. Il aura une tendance à être timide, dans son monde, car on ne lui aura pas appris à créer du lien avec les autres. Il aura du mal à rechercher du soutien, à entamer les conversations, à aller vers les autres. Il aura développé un dominant vagal dorsal qui le conduira à ne pas faire confiance aux autres et à faire ses projets seul dans son coin. Cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas entouré, mais il aura tendance à aimer la solitude, l’indépendance et à créer les choses seul dans sa vie.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

L’attachement désorganisé Ce type d’attachement est un mélange d’ambivalent et d’évitant qui peut contrarier l’enfant, car il est perdu dans son positionnement vis-à-vis des autres. « Qu’est-ce que cela veut dire quand on joue avec moi et qu’ensuite tout s’arrête d’un coup sans raison évidente ? » Il peut alors développer un état d’anxiété ne sachant pas ce qui va se passer et n’ayant pas un adulte pour l’aider à revenir dans un environnement prévisible.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

oscillera entre l’activation de son système sympathique et l’isolement de son vagal dorsal. Il aura du mal à faire confiance aux autres et à lui-même.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Heureusement, toutes les nouvelles expériences de vie peuvent remodeler notre SNA et nous pouvons faire évoluer notre relation au monde. Encore faut-il en être conscient

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Notre système nerveux vagal dorsal provient de nos ancêtres reptiliens qui sont des experts dans le figement. Il privilégie ce mécanisme pour une raison très simple : diminuer le plus possible son métabolisme pour ne pas dépenser d’énergie, car il ne sait pas quand il pourra manger. Et bien sûr, ce mécanisme est très utile pour passer inaperçu.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Notre espèce a évolué ensuite vers le mouvement pour aller chercher la nourriture et donc mobiliser le système sympathique vers la fuite et le combat afin de rester en vie.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

les mammifères vivant en groupe, en troupeau ont développé la branche vagale ventrale, celle du lien et de la sécurité. Vivre en groupe est un moyen efficace de se sentir en sécurité pour survivre face à certains prédateurs.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

si une sensation de danger (neuroception) se présente, elle va donc nous faire sortir de notre état de sécurité pour nous ramener vers notre fonctionnement archaïque de survie, à savoir soit la mobilisation (fuite/combat), soit l’immobilisation (le figement).

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Le stress, l’anxiété se manifestent alors même que nous ne sommes pas physiquement en danger. Nous sommes piégés par notre SNA dérégulé, ne sachant plus reconnaître danger et sécurité et préférant nous maintenir dans un état d’alerte qui s’avère épuisant avec le temps.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Heureusement, nous pouvons réguler ce SNA en lui réapprenant ce qui est dangereux et ce qui ne l’est pas. Et surtout en apprenant à stimuler plus régulièrement notre vagal ventral pour développer notre capacité à revenir en sécurité.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Ce sont nos expériences de vie qui nous apprennent ce qui est signe de danger et qui nous amènent à adopter une réponse. Si cette réponse se répète trop souvent, cela devient notre état dominant, que l’on appelle réflexe vagal.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

C’est l’état de notre système nerveux autonome le plus archaïque qui s’active quand nous avons identifié un danger mortel. Il va donc envoyer des informations à notre cerveau pour apporter une réponse de figement. C’est une fonction très pratique pour les animaux qui veulent se cacher pour survivre. Il permet aussi de préparer l’animal à la mort lorsqu’il se fait attraper par son prédateur et qu’il n’a plus de chances de s’en sortir. Une décharge d’endorphine vient alors diminuer la douleur.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Mais pour nous, êtres humains, il est rare de nous retrouver dans des situations de danger mortel. Alors pourquoi se met-il si facilement en marche ? Pourquoi sommes-nous amenés à vivre cet état qui nous empêche de passer à l’action ? Notre état de vagal dorsal s’active, car nous faisons l’expérience de nos trois peurs archaïques les plus profondes, communes avec les animaux : l’impuissance, l’incapacité et l’isolement.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

L’impuissance Si une souris se retrouve coincée dans une impasse avec deux chats devant elle, elle va se sentir totalement impuissante. Elle ne peut ni fuir ni combattre, elle sait instinctivement que la mort arrive. Elle enclenche alors son vagal dorsal pour décharger de l’endorphine afin de diminuer la souffrance et se préparer à mourir. Nous vivons le même processus quand nous sommes confrontés à une situation où nous nous sentons complètement impuissants. Exemples : 1. La mort d’un être cher : nous sommes totalement impuissants face à cet événement. Nous avons tendance à être figés dans cette situation, inhibés, tristes, parfois même à nous sentir coupables de ce que nous aurions pu faire ou pas. 2. L’inconnu : ne sachant pas ce qui nous attend, nous n’avons aucun contrôle sur l’avenir. Cette situation peut nous faire peur et nous figer dans certains projets de vie. 3. Une situation inattendue : parfois, nous pouvons être surpris dans une situation qui nous paralyse. C’est le cas quand un cambriolage a lieu sur notre lieu d’habitation, si on a frôlé un accident de voiture ou si notre conjoint nous quitte subitement. Cela nous met dans un état de sidération.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

L’incapacité Si un zèbre est blessé ou a un problème physique, le troupeau et lui-même savent qu’il sera le premier visé par un prédateur. Comme l’animal, l’être humain peut être amené à activer son vagal dorsal pour se cacher, en évitant d’être la proie d’un événement, le temps de reprendre des forces et de récupérer. Exemples : 1. La fatigue : nous avons tendance à nous éloigner des autres quand nous sommes fatigués, en restant isolés chez nous, le temps de retrouver de l’énergie. 2. La vulnérabilité : après un échec, une souffrance, nous pouvons être plus vulnérables. Cela se traduit en nous par un signal de danger envoyé au cerveau tel que : « Je peux devenir une proie facile pour des prédateurs comme des manipulateurs ou des pervers narcissiques. » 3. La nouveauté : faire quelque chose de nouveau peut nous amener à nous sentir inférieurs aux autres qui sont déjà initiés et donc à avoir la désagréable impression d’être moins compétents. Ainsi, le message envoyé par notre inconscient est souvent : « Je vais éviter de sortir de ma zone de confort. » Ce sentiment entraîne alors une forme de procrastination.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

L’isolement Si un animal est isolé de son troupeau, il a moins de chances de survie. Nous avons gardé en nous ces informations qui peuvent nous amener à nous sentir en danger si nous ne sommes pas entourés, aimés et soutenus par notre communauté. Exemples : 1. Devoir s’affirmer ou donner son avis : se positionner parfois en marge des autres peut provoquer la peur du rejet. Nous avons ainsi tendance à aller dans le sens de la majorité pour ne pas être seuls sur un chemin. 2. Éviter le conflit : pour ne pas me sentir isolé, mais plutôt aimé et accepté, je vais mettre en place inconsciemment des stratégies pour rester dans le groupe et esquiver des conflits, des ruptures, même si la relation à l’autre n’est pas véritablement saine. 3. L’utilité : faire en sorte de devenir indispensable va me permettre de m’assurer que les autres ne se séparent pas de moi, car ils ont besoin de mes conseils, de mes actes.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Il existe beaucoup d’exemples du quotidien où vous pouvez retrouver ces trois peurs archaïques dans vos comportements. En vous observant sans vous juger, vous pourrez ainsi mieux comprendre pourquoi vous cherchez parfois à tout prix à être aimé, à vous sentir utile, à faire des choses que vous aimez, à chercher à avoir le contrôle, ou pourquoi vous avez peur de vous lancer dans de nouveaux projets, etc.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

La prochaine fois que vous vous retrouverez dans une telle situation, vous allez pouvoir vous demander : de quoi ai-je peur ? De quoi ce figement me protège-t-il ? Car même si en apparence vous êtes en train de vous saboter, vous ne faites finalement que vous sécuriser par réflexe, bien qu’il ne s’agisse pas de la bonne façon de réagir.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

VOTRE ÉTAT SYMPATHIQUE C’est l’état d’activation de votre organisme pour fuir ou combattre afin de répondre à une menace. Il s’agit de l’état de mobilisation de vos ressources pour réagir à une situation et éviter de tomber dans votre état de dorsal afin de ne pas vivre l’inhibition, l’impuissance, l’incapacité et l’isolement. Notre nerf sympathique stimule notre rythme cardiaque et notre corps se met en mouvement pour être actif et nous empêcher de nous sentir démunis. Le problème, c’est que rester trop longtemps dans notre état sympathique nous épuise.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Quand nous sommes confrontés à une situation menaçante qui demande une réponse, le nerf sympathique s’active pour enclencher deux types de réponses : la fuite ou le combat. Le choix de la fuite ou du combat peut se faire en fonction de différents critères : Votre conditionnement : vous avez vécu une situation semblable dans le passé où la fuite s’est avérée une réponse adaptée, donc vous continuez à utiliser la même réponse. Le rapport de force : vous pouvez utiliser la fuite ou le combat selon la situation. Par exemple, si une personne de votre famille vous a critiqué indirectement, vous déciderez probablement d’aller la voir directement, car vous n’avez pas peur d’elle. En revanche, si c’est votre patron, vous allez peut-être l’éviter quelque temps dans les couloirs pour ne pas l’avoir en face de vous. Votre niveau d’énergie : si vous êtes en baisse d’énergie, vous pouvez facilement choisir la fuite plutôt que le combat et vous dire « On verra ça plus tard ».

  1. La hiérarchie : vos états de survie

VOTRE ÉTAT DE VAGAL VENTRAL C’est votre état de sécurité et de lien quand vous ne percevez pas d’insécurité. C’est cette partie ventrale de votre nerf vague que vous allez entraîner pour développer votre capacité à revenir en sécurité et retrouver votre tonus vagal. Il permet d’apaiser votre système sympathique pour revenir au calme, mais sans tomber dans l’inhibition, en gardant une énergie saine et lucide. C’est dans cet état aussi que votre corps peut fonctionner de manière naturelle en laissant place aux fonctions de votre nerf sympathique et de votre vagal dorsal : le nerf sympathique peut ainsi activer votre rythme cardiaque sans qu’il s’emballe ; le vagal dorsal peut quant à lui s’occuper des informations qui viennent de votre système digestif.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Cet état de vagal ventral doit être un état temporaire dans lequel vous allez retrouver de la sécurité pour ensuite aller à la rencontre de votre insécurité. Il ne doit pas être un refuge permanent dans lequel vous resterez, car ce serait alors un comportement de fuite vers un bien-être illusoire et temporaire.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Vous changez d’état des milliers de fois par jour. Le but n’est pas de vous réfugier dans le ventral, mais bien de détecter rapidement dans quel état vous êtes. De cette manière, vous pourrez facilement en sortir pour retrouver la sécurité et ne pas passer votre temps dans des états d’insécurité néfastes pour votre santé, votre psychologie, et votre vie dans son ensemble

  1. La hiérarchie : vos états de survie

C’est ce qu’on appelle le tonus vagal : cette capacité de changer d’état et d’être à l’aise dans chacun d’eux, dans toutes les situations, pour réguler votre système nerveux autonome afin qu’il s’adapte à la vie et à ses vrais dangers, et non aux dangers conditionnés de votre enfance.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Reconnaître vos états sera indispensable pour pouvoir les réguler, les changer. C’est pourquoi vous allez utiliser vos pensées, vos émotions, vos sensations et vos comportements pour les observer afin de vous familiariser avec vos états de survie.

  1. La hiérarchie : vos états de survie

Nous réagissons en fonction d’un ordre biologique de survie selon que nous avons identifié la situation comme dangereuse (dorsal), menaçante (sympathique) ou sécurisante (ventral). Les liens d’attachement correspondent à notre façon d’avoir appris à créer du lien au monde, aux autres et à nous-mêmes. Les pensées, les émotions, les sensations et les comportements vont nous servir à identifier notre état nerveux afin de savoir s’il est adapté ou non à la situation.

  1. La corégulation

Il existe un dernier pilier essentiel de la Théorie Polyvagale à connaître avant de passer à la phase d’entraînement : la corégulation. Pour notre système nerveux, tout est perçu comme une menace ou une ressource. Les personnes qui vous entourent, que vous croisez, vont donc représenter inconsciemment une menace si elles sont elles-mêmes en insécurité ou une ressource si elles sont en sécurité

  1. La corégulation

Vous allez être influencé par leur état de la même façon que vous allez les influencer par le vôtre. D’où l’importance de reconnaître vos états pour savoir si vous représentez une menace ou une ressource pour les autres.

  1. La corégulation

Les humains communiquent sans cesse entre eux. D’ailleurs, il est impossible de ne pas communiquer ! Vous établissez le contact avec les autres de différentes manières et pas seulement avec des mots ou des gestes pour vous comprendre. Avant même la compréhension de ce qu’une personne veut vous dire, il y a ce que vous ressentez d’elle

  1. La corégulation

Mais souvent, nous passons à côté de l’essentiel, ou de la vérité… Car vous pouvez très bien mentir avec vos mots, vos sourires, votre gestuelle, mais il vous sera beaucoup plus difficile de mentir sur votre état interne. De nombreuses personnes me disent ressentir un manque de confiance qui ne se voit pas du tout de l’extérieur. Les autres ne captent pas cette information, ils ne se basent que sur ce qu’ils voient et entendent. Percevoir au-delà des mots, des gestes est un don que nous avons tous, que nous pouvons développer grâce à la neuroception, mais encore faut-il que nous soyons nous-mêmes en sécurité pour percevoir l’insécurité chez l’autre.

  1. La corégulation

Imaginez que vous montiez sur un cheval. Le cheval a aussi un SNA qui va capter des informations pour savoir s’il est en sécurité ou non. Il existe trois possibilités dans cette situation : 1. Vous êtes totalement paniqué à l’idée de monter sur un cheval, votre vagal dorsal s’active pour vous inhiber et, tant bien que mal, vous arrivez à monter sur l’animal qui lui va ressentir votre état interne. Il va recevoir l’information qu’une personne en danger est sur son dos, ce qui va lui confirmer une potentielle situation de grand danger, le conduisant à adopter votre état et donc à se retrouver lui-même en dorsal, ne pouvant plus cesser de bouger. 2. Vous êtes excité à l’idée de monter sur le cheval, votre nerf sympathique s’active, votre corps s’agite. Le cheval ressent cette agitation qui va activer son propre nerf sympathique pour le mettre dans le même état. Il commence alors à bouger dans tous les sens, à s’énerver uniquement parce qu’il a perçu cette information d’agitation sur son dos. Il va vouloir fuir ou combattre, bref ne pas se laisser faire. 3. Vous êtes en sécurité, en vagal ventral, car vous adorez les chevaux, vous êtes calme et posé. Vous montez sur le cheval, il le ressent et se sent en sécurité avec vous. Il va alors se laisser guider, car il a confiance en vous.

  1. La corégulation

Vous vivez cela des milliers de fois par jour sans vous en rendre compte. Dès que vous rentrez en contact avec un être humain, il y a une règle qui s’impose : soit vous lui transmettez votre état, soit c’est lui qui vous transmet le sien ! Il va exister une communication plus profonde entre nos états avant de communiquer avec les mots et les gestes. C’est pourquoi vous pouvez être à côté d’une personne et ressentir un mal-être au bout de quelques minutes ou, au contraire, vous sentir bien dès les premiers instants en sa compagnie.

  1. La corégulation

Je suis sûr que cela vous est arrivé de rencontrer une nouvelle personne et au bout de cinq minutes d’avoir l’impression que vous vous connaissez depuis très longtemps. Vous êtes à l’aise, en sécurité, vous vous surprenez à dire des choses que vous n’auriez pas dites normalement, à faire des blagues dont vous auriez eu honte avec un inconnu. La corégulation a fait son œuvre ! Vous étiez tous les deux rapidement en ventral, l’état de confiance. C’est pour cela que vous avez cette sensation de vous connaître depuis longtemps, car vos états vous indiquent que vous pouvez être en confiance. Et avec qui êtes-vous plutôt en confiance ? Avec les personnes que vous connaissez depuis longtemps.

  1. La corégulation

La corégulation est votre capacité à transmettre votre état ventral pour que l’autre se sente en sécurité. Mais il peut y avoir aussi une dérégulation dans le cas où vous seriez en ventral et une personne ou un événement vous sortirait de cet état de sécurité. Capter l’état des autres personnes peut ainsi vous déréguler. La dérégulation est le même phénomène que la corégulation mais avec un effet négatif puisque vous allez ressentir l’insécurité de l’autre qui va vous mettre vous-même en insécurité. Cela arrive des milliers de fois par jour, on appelle ça des ruptures de notre état de sécurité. Malheureusement, nous avons tendance à ne pas en être conscients et nous laisser embarquer par ces dérégulations qui nous maintiennent dans ces états d’insécurité à l’origine de problèmes de santé, d’hypersensibilité et de troubles émotionnels. C’est comme s’il nous était difficile de revenir à un état de calme et de sécurité permettant la régénération physique, la confiance et la sociabilisation. Trouver des ressources de corégulation pour repasser en sécurité sera un point important que nous aborderons par la suite.

  1. La corégulation

Votre cerveau va devoir donner du sens à chaque ressenti qu’il reçoit et, la plupart du temps, ce sens n’est pas adapté à la situation.

  1. La corégulation

Deux exemples de dérégulation et un exemple de corégulation : Vous êtes tranquillement installé dans votre canapé à lire un bon bouquin et votre enfant de 6 ans débarque avec ses jouets en courant dans tous les sens. Vous ressentez son agitation alors que vous étiez au calme. Une des phrases que l’on peut entendre dans ce genre de situation, c’est « Il m’énerve ». En langage neurobiologique, cela veut dire : « Il me dérégule en sympathique et, dans cet état, je ressens de la colère. » Vous décidez d’aller voir votre tante à son travail pour lui dire bonjour avec votre plus beau sourire. Arrivé sur place, vous la retrouvez débordée de problèmes qu’elle partage avec vous. Elle les énumère en se plaignant et vous l’écoutez, mais vous ne pouvez rien faire. Sans vous en rendre compte, son état se propage en vous et vous ressortez lessivé, fatigué… Vous avez été dérégulé en dorsal. Voici un exemple de corégulation : vous n’êtes pas bien en ce moment, vous broyez du noir et voyez tout négativement avec un bon état de dorsal activé. Vous avez alors la visite surprise d’une amie qui vous propose de sortir. Elle est enjouée, heureuse de vous voir. Au début, vous lui dites que vous êtes fatigué, elle comprend, mais reste dans un état de joie. Elle vous propose d’aller uniquement marcher pour discuter : « Ça te fera du bien de prendre l’air », dit-elle. Vous partez avec elle, et c’est alors que son état de ventral, avec la mise en mouvement, la connexion à la nature, la respiration, va changer peu à peu votre état. Finalement, votre situation va se transformer et vous vous retrouvez entouré d’amis dans cette soirée qui n’était pas du tout prévue dans votre programme de dorsal, mais vous vous sentez bien.

  1. La corégulation

Les états des autres vont avoir un impact sur votre état et, inversement, votre état va avoir un impact sur les autres. Cela va prendre une grande importance dans votre cheminement vers la Pleine Confiance, car plus vous allez reconnaître vos états et ceux des autres, plus vous pourrez les changer rapidement.

  1. La corégulation

Si vous ratez cette détection d’état, ce ressenti va alors se transformer en histoire que vous allez confondre avec la réalité. Votre cerveau va devoir donner du sens à chaque ressenti qu’il reçoit et, la plupart du temps, ce sens n’est pas adapté à la situation.

  1. La corégulation

Il va vous proposer une histoire de la situation que vous êtes en train de vivre. Si vous êtes connecté à vos états, vous pourrez changer l’histoire, mais si ce n’est pas le cas, vous allez subir le récit interne et devoir y réagir au plus vite.

  1. La corégulation

Votre collègue de travail arrive, agité, énervé. Il ne retrouve plus le document important qu’il doit rendre à la réunion de 11 heures. Il s’agite autour de vous et cela commence à vous agacer. Il se demande si ce n’est pas vous qui l’avez pris ou déplacé et vous allez considérer cela comme une agression, car au-delà des mots, c’est son état sympathique que vous ressentez. En recevant cette agitation ainsi que l’accusation qu’il vous envoie, vous allez alors réagir à cette situation d’insécurité en vous cachant, en fuyant ou en combattant. Par la suite, on peut facilement deviner la conséquence : « Comment tu peux m’accuser d’avoir pris ton dossier ? Tu n’as qu’à mieux ranger tes affaires ! » Devinez ce qu’il se passe quand votre collègue reçoit cette information d’une personne en état de sympathique agressif alors que lui-même y est déjà ? Le combat commence.

  1. La corégulation

La source des malentendus n’est bien souvent pas liée à l’histoire de départ, mais à l’état de départ des deux personnes qui se transforme en dérégulation. C’est une des raisons qui font qu’à la fin d’une dispute, les couples ne se rappellent même plus le point de départ de ce combat neurobiologique où chacun aura vidé son sac sur l’autre pour se défendre et non pour s’entendre.

  1. La corégulation

Nous sommes des êtres sensoriels avant d’être des êtres rationnels. Et souvent l’histoire que vous vous racontez va dépendre uniquement de l’état dans lequel vous êtes. Votre environnement va jouer un grand rôle dans les histoires que vous vous racontez, car, vous l’avez compris, vous allez être dérégulé par les personnes autour de nous.

  1. La corégulation

« Nous sommes la moyenne des cinq personnes que nous côtoyons le plus », disait Jim Rohn,

  1. La corégulation

Il n’a pas tort d’un point de vue comportemental, mais encore plus du point de vue du SNA. J’aimerais souligner ici un point important : ne vous entourer que de personnes « positives » ne vous aidera pas forcément à renforcer votre tonus vagal.

  1. La corégulation

Appelé aussi flexibilité vagale, le tonus vagal est notre capacité à changer facilement d’état. Cela évite de rester coincé dans un état d’insécurité. Nous le verrons par la suite, c’est ce qui est la base de votre confiance naturelle.

  1. La corégulation

Ne vous entourer que de personnes « positives » est, au contraire, une démarche de protection pour ne pas vous confronter à des gens dits « négatifs ».

  1. La corégulation

si vous voulez développer votre tonus vagal, c’est-à-dire développer votre capacité à passer plus facilement d’un état à un autre, il vous faudra vous confronter à des états d’insécurité autour de vous : les ressentir et vous entraîner à en sortir ou à y répondre intelligemment. Parce que c’est la vraie vie !

  1. La corégulation

Notre monde est un grand terrain de jeu pour s’entraîner à gérer ces dérégulations et revenir en sécurité. Plus vous développez votre tonus vagal, plus vous pourrez vous confronter à des situations changeantes et en sortir gagnant.

  1. La corégulation

Un leader est là pour permettre aux autres d’être en sécurité avec eux-mêmes afin que chacun choisisse ce qui est le mieux pour lui. C’est un corégulateur.

  1. La corégulation

Dans cette optique, il est bon de se rappeler que le mot « crise » en chinois se traduit aussi par « opportunité ». Au-delà de l’opportunité d’action, il s’agit avant tout d’opportunités de travailler avec vos états internes, d’apprendre à ne pas vous faire perpétuellement déréguler par l’atmosphère du moment, les états des autres, afin de rester leader de votre univers intérieur.

  1. La corégulation

la connaissance de la Théorie Polyvagale a quelque chose de magique, car au-delà d’apprendre à retrouver de la sécurité intérieure et à développer votre tonus vagal pour mieux vous adapter au monde, vous pouvez transmettre votre état de sécurité (votre ventral) sans les mots, juste avec votre état.

  1. La corégulation

nous pouvons vraiment être emportés par l’histoire d’un film ou d’une pièce de théâtre, car la corégulation est active et nous ressentons les mêmes émotions que l’acteur qui nous transmet le même état interne.

  1. La corégulation

Si je fais les courses et que je remarque que l’hôtesse de caisse n’a pas l’air d’être dans la joie, en ventral, je vais alors me donner un challenge de corégulation : la faire sourire le temps de mon passage. Je vais ainsi me connecter à mon état de ventral pour lui apporter cette corégulation et lui permettre, durant un instant peut-être, de s’échapper des problèmes auxquels elle est en train de penser. Parfois la corégulation fonctionne, parfois non. Même si elle n’a pas été efficace sur le moment, cela m’aura au moins permis de sortir de mon état dorsal.

  1. La corégulation

La corégulation inconsciente Cette forme de corégulation va se faire sans votre conscience, uniquement parce que vous êtes en ventral et que vous propagez naturellement la sécurité autour de vous. Je suis sûr que vous connaissez des personnes avec qui vous vous sentez toujours bien, ils sont de bonne humeur, ont un visage accueillant, une posture sécurisante, une attention particulière envers vous avec une écoute active, un regard bienveillant.

  1. La corégulation

Par exemple, vous connaissez Amma, une femme gourou indienne qui attire des milliers de personnes lors de ses retraites de méditation. Elle propose lors de ses événements de venir faire un câlin dans ses bras. Les gens font la queue pour vivre ce moment court mais intense de corégulation inconsciente. Bien sûr, ils ne le savent pas mais lors du contact avec Amma, ils vont ressentir tout le pouvoir de son état de ventral rempli d’amour, de compassion. Beaucoup lâchent leurs résistances, leurs insécurités et se mettent à pleurer comme une délivrance de se sentir enfin en sécurité.

  1. La corégulation

Vous allez voir dans les parties suivantes comment jouer avec vos états et ne plus les subir, comment sortir de votre état d’insécurité dominant pour vous ouvrir à des possibilités infinies. Le but étant de vous sentir plus libre d’agir différemment dans des situations où auparavant vous étiez conditionné à une réaction de survie.

  1. La corégulation

Avant de communiquer avec des mots, vous communiquez avec vos états. Dans chaque relation, soit vous transmettez votre état, soit vous prenez l’état de l’autre. Vous avez un grand pouvoir de corégulation pour apporter de la sécurité aux autres.

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

depuis notre venue au monde, le travail de notre système nerveux autonome est de définir si nous sommes en sécurité ou non. Toutes les informations qu’il capte vont être envoyées au cerveau et nous allons répondre : soit en insécurité par immobilisation (dorsal) ; soit en insécurité par mobilisation (sympathique agressif ou fuyant) ; soit en sécurité (ventral).

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

NOS CONDITIONNEMENTS DE SURVIE QUI NOUS GÂCHENT LA VIE Le problème est que, durant cet apprentissage de nos mécanismes de survie, nous avons eu tendance à privilégier une réaction en particulier

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

C’est ce qu’on appelle notre état dominant. C’est une sorte de réflexe qui nous impose un état sans prendre en compte notre neuroception et qui va devenir notre réponse adaptative de survie privilégiée, mais malheureusement pas adaptée !

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

Prenons un exemple. Vous êtes au beau milieu d’un repas entre amis, les sujets et les rigolades s’enchaînent, puis arrive un sujet sérieux où chacun donne son avis, jusqu’à votre tour : « Et toi, qu’en penses-tu ? » Vous sentez le stress monter, vous êtes bloqué à ne pas savoir quoi dire ou à devoir trouver une réponse pour que les autres soient d’accord avec vous ; vous sentez la panique grandir et vous répondez, en vous dérobant : « Oh tu sais, moi je n’y connais rien à tout ça ! »

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

Pourtant, on est bien d’accord que vous êtes entre amis, il n’y a pas de danger, vous ne craignez rien. Cependant, pour une raison ou une autre, vous avez sûrement enregistré en vous la menace de parler en public, de donner votre avis et vous ne prenez pas en considération l’environnement sécuritaire. Vous réagissez finalement pour vous protéger, soit « Ne dis rien ». Vous n’êtes plus attentif à l’environnement avec votre neuroception pour évaluer le danger, mais vous privilégiez plutôt l’expérience du passé et la réponse dominante à cette expérience. C’est ce qui va, pour la plupart des gens, les empêcher de se réaliser dans leur vie, car ils ne sont pas dans une dynamique d’adaptation à leur environnement pour évoluer, mais dans une situation de protection permanente avec leur réponse adaptative dominante.

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

Quand vous avez un état dominant « dorsal », c’est comme si le bouton de votre jukebox était coincé sur la musique « Danger, danger » en permanence. Comme si la menace était perpétuellement présente et que vous n’aviez d’autres choix que de rester caché dans votre grotte. Cela donne des comportements de timidité, de réserve et de mise en retrait. Les personnes avec un état dominant dorsal vont percevoir le monde comme un grand danger et leur but est de se faire petites pour survivre, de ne pas se faire remarquer.

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

Nous pouvons alors avoir l’impression de manquer d’énergie. C’est normal puisqu’elle est préservée en permanence. Il est donc difficile de nous lancer dans de grands projets ou même de cultiver de grandes ambitions, car l’impression de manque d’énergie va très vite nous freiner et nous faire croire que ce n’est pas réalisable.

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

VOUS ÊTES DOMINANT VAGAL DORSAL SI… Les sensations Comme le vagal dorsal est relié aux organes en dessous du diaphragme, nous pouvons ressentir cette boule au ventre que beaucoup de personnes mentionnent lors de peurs intenses. Cela entraîne des problèmes de digestion, d’ailleurs ce n’est pas par hasard si on se dit dans ces moments : « J’ai la boule au ventre ! » Dans cet état, la respiration est quasi inexistante et faible. Nous avons parfois la sensation de suffoquer et le besoin de prendre une grande respiration ou bien de ne pas pouvoir inspirer et expirer normalement, comme si nous étions en apnée. Physiologiquement, nous pouvons aussi ressentir nos extrémités froides, car tout le sang est concentré vers nos organes vitaux. Comme nous ne pouvons pas fuir ni combattre, nous avons en effet moins besoin de sang dans les bras et les jambes. La sensation de poids peut également être présente : on peut se sentir lourd, ne pas bouger et préserver ainsi son énergie. Une grande fatigue peut aussi s’emparer de nous dans le même but.

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Les émotions Observez les émotions qui poussent votre corps à se replier en raison d’un sentiment de honte, par exemple, qui vous amène à baisser les yeux, à vous sentir coupable ou victime. L’impression d’impuissance, d’abandon, d’inhibition n’est pas loin… Les pensées « Je n’y arriverai pas. » « À quoi bon ? » « Ce n’est pas fait pour moi. » « C’est trop dur. » Ces pensées négatives s’invitent dans votre esprit et vous laissent croire qu’elles sont vraies. Mais ne soyez plus dupes ! C’est juste votre dorsal qui s’exprime, ce n’est pas votre identité !

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Les comportements La procrastination passive où l’on attend que les choses passent. Tendance à se mettre de côté, à ne pas oser aller vers les autres, à demander du soutien, ou à avoir besoin de se plaindre. Défaitisme, pessimisme : tendance à voir le négatif pour se donner les bonnes raisons de ne pas passer à l’action, et donc se protéger. Tendance à se dévaloriser par rapport aux autres, à ne pas se sentir important, à ne pas « être assez ».

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LE DOMINANT SYMPATHIQUE FUYANT C’est un des états dominants les plus compliqués à déterminer, car quand nous sommes en sympathique fuyant, nous nous échappons, nous nous évadons de nos problèmes, ce qui nous donne l’illusion que tout va bien.

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

On peut même aller jusqu’à un état de dissociation en s’imposant des pensées positives alors que notre corps nous envoie, chaque jour, des alertes.

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Je prends souvent l’exemple du jeu « Le chat et la souris » que nous pratiquions dans notre enfance. Lorsque notre camarade tente de nous toucher et que nous parvenons à lui échapper, cela nous procure de l’adrénaline, de la dopamine, ce qui nous rend joyeux et satisfaits de ne pas avoir été attrapés. C’est un peu la même chose adulte, quand nous allons prendre plaisir à éviter nos souffrances, nos blessures du passé en nous échappant, en étant en mouvement constant ou à l’aide d’une bonne méditation ou de pensées positives qui masquent les informations qui viennent de notre corps.

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Cela nous procure un bien-être temporaire qui nous oblige à reconduire ces pratiques, soit en faisant du bruit pour ne pas entendre les informations plus profondes qui viennent du corps (par exemple en enchaînant des formations, en rencontrant beaucoup de personnes qui partagent ces pratiques), soit en voulant à tout prix faire le silence pour ne pas être en contact avec ces informations refoulées.

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

N’étant pas suffisamment en sécurité, nous préférons faire abstraction, ce qui amène tout droit à la dissociation.

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Il peut y avoir un impact important au niveau de notre santé, car à un moment donné, ces informations vont devoir s’exprimer et nous ne pourrons plus les ignorer.

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Dans cette illusion du bien-être, on peut croire que nous sommes en ventral, car nous vivons plusieurs hormones du bonheur comme la dopamine, l’ocytocine, la sérotonine… qui nous font croire que nous sommes bien. Alors, pour détecter si nous sommes régulièrement en sympathique fuyant, il faut aller voir du côté des résultats, des actions. Observons nos projets, nos rêves : avons-nous pu en réaliser ? Avons-nous concrètement mis en place des actions pour y parvenir ? La méthode des petits pas peut être une bonne excuse pour le sympathique fuyant dominant afin d’expliquer qu’il progresse petit à petit, à son rythme. Changer régulièrement de projet, de rêve est aussi un signe distinctif que l’on va cacher derrière le fameux : « Oui, mais je suis quelqu’un de très créatif ! » Ces méthodes ne sont ni fausses ni mauvaises mais révélatrices d’une excuse pour expliquer qu’on stagne. En réalité, le sympathique fuyant se protège des souffrances qui se trouvent sur le chemin du succès : l’abandon, l’échec, la déception, le jugement, la honte, la visibilité… Pour éviter toutes ces souffrances, cet état dominant dans lequel nous sommes coincés va nous bloquer pour ne pas aller trop loin ou bien trouver des histoires qui expliquent nos difficultés à atteindre les résultats que nous souhaitons vraiment.

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VOUS ÊTES DOMINANT SYMPATHIQUE FUYANT SI… Les sensations Vous ressentez de l’agitation dans votre corps, les pieds qui trépignent, des fourmis dans les jambes. Vous avez du mal à tenir en place, à rester longtemps au même endroit. Une respiration saccadée, un flot de pensées s’invitent dans la danse… Les émotions Vous allez plutôt vivre des émotions en lien avec la fuite comme le mensonge, la mauvaise foi. Vous trouvez des excuses, des explications pour ne pas vous sentir responsable, vous râlez, etc. Les pensées « Ce n’est pas de ma faute ! » « Oui, mais… » « Je verrai ça plus tard. » « J’espère que ça va bien se passer. » Ces pensées sont facilement détectables dans ces cas précis. Elles vous permettent de savoir que vous êtes en train de fuir quelque chose.

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Les comportements La procrastination active : vous comblez le temps et l’espace de choses qui ne sont pas les plus importantes. Vous vous justifiez sans arrêt pour expliquer le pourquoi du comment et, surtout, que ce n’est pas de votre faute. Vous reportez la faute sur l’autre en lui disant que lui aussi aurait pu faire quelque chose. Vous utilisez des moyens pour ne pas vous confronter à ce qui vous fait souffrir ou ce qui est désagréable : addictions pour vous couper de la réalité ; dissociation pour vous couper des sensations désagréables ; refuge pour vous éloigner des situations : comme vu précédemment, vous pouvez utiliser le développement personnel comme protection en vous échappant du quotidien par des pratiques de bien-être mais qui ne règlent pas le problème.

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LE DOMINANT SYMPATHIQUE AGRESSIF Dans le cas du dominant sympathique agressif, c’est la loi de la jungle, la psychologie du mérite qui peut se résumer en quatre mots : No pain, no gain! Comme tous les états, il n’est pas négatif, il faut juste qu’il soit adapté. Il n’y a rien de mal à être en sympathique agressif, cela devient problématique quand nous y sommes trop longtemps alors même que nous n’en avons pas besoin.

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La caractéristique des personnes en sympathique agressif est qu’elles vont avoir besoin d’énergie pour s’y maintenir. Sans énergie, elles se retrouvent en difficulté, car elles ne savent pas se cacher, se préserver et se sentent donc en insécurité, privées de leur état dominant de survie. Elles vont donc privilégier toutes les activités leur donnant de l’énergie, de l’adrénaline, en prétextant que « c’est ça la vie ! ». Elles vont avoir l’illusion que si elles ne sont pas en mouvement, elles ne vivent pas, elles ne profitent pas de leur vie et perdent leur temps.

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Si on compare avec les animaux, on pourrait dire que ce sont des prédateurs qui veulent croquer la vie à pleines dents. C’est pourquoi on utilise des métaphores comme les requins de la finance ou des images comme ce chat qui veut être un lion. Cette image est vraiment parlante, car derrière le concept et la croyance que chacun peut évoluer vers une version supérieure de ce qu’il est actuellement, on peut aussi y voir une forme de dissociation à vouloir observer un reflet différent de ce que nous sommes.

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Nous sommes tous d’accord sur le fait que nous pouvons évoluer, mais si nous sommes un chat, ne cherchons pas à devenir un lion ! Soyons le meilleur des chats, car certains auront besoin de nous en tant que chat. Le fantasme du lion n’apporte qu’une illusoire sécurité. Et comme le dit mon ami Rémi Tremblay : « La souffrance vient des écarts. »

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Beaucoup de coachs vont nous inciter à développer de l’énergie pour atteindre nos objectifs. Ils vont confondre motivation et activation. Sachez que la motivation n’a pas besoin d’une forte intensité d’énergie pour s’exprimer. Les arts martiaux nous l’enseignent en apprenant à maîtriser l’énergie plutôt que de la dépenser. La précision a parfois plus d’impact que l’intensité. Cela ne veut pas dire que parfois nous n’aurons pas besoin d’intensité, mais encore une fois, tout est une question d’adaptation à la situation qui se présente.

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Le danger d’être à dominance sympathique agressif est l’épuisement. À force de dépenser de l’énergie, nous pouvons nous retrouver fatigués, épuisés et c’est là que notre corps va nous alerter du danger : « Si tu n’as plus d’énergie, tu ne peux plus te défendre. » La réponse de notre corps sera alors le burn-out !

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C’est dans cet état que nous allons prononcer des phrases utilisant le mot nerf comme : « À bout de nerfs », « J’ai les nerfs qui lâchent », « Ça me tape sur les nerfs ».

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Si les nerfs lâchent, nous allons croire que nous sommes en situation de faiblesse, comme ce prédateur qui lâche son attention, épuisé et devient une proie pour d’autres prédateurs.

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

VOUS ÊTES DOMINANT SYMPATHIQUE AGRESSIF SI… Les sensations Respiration saccadée avec des tensions dans le corps au niveau du plexus solaire, dans le dos, la mâchoire serrée, des tensions dans les épaules et les cervicales. Un visage fermé avec la ride du lion, les sourcils qui froncent, des spasmes dans le corps comme pour faire sortir l’énergie en trop…

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Les émotions La colère, la haine, la frustration, l’injustice… toutes les émotions qui vous mettent en mouvement, en mode combat. Les pensées « Il faut… je dois… » « Je n’ai pas le choix. » « Je n’ai pas de temps à perdre. » « On y va, on se dépêche ! »

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Les comportements Faire les choses rapidement, vous n’avez pas le temps de vous poser, de prendre le temps. Vous sentir agressé par la moindre chose et répondre par l’attaque (physique ou verbale). Avoir tendance à vouloir saisir des objets, à les mordiller, à rester en mouvement comme un lion en cage. Avoir des gestes brusques, gesticuler avec les bras, parler fort, s’imposer, couper la parole…

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Si vous êtes souvent en ventral, c’est que vous avez un bon tonus vagal qui vous permet de ressortir rapidement d’un état d’insécurité. Si vous avez un état dominant, c’est pour vous maintenir en survie pour vous protéger, donc savoir sortir de son état dominant pour aller vers l’état de ventral est un gage de confiance et de lâcher prise de son mode de survie.

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

vous allez apprendre à stimuler votre nerf vague pour développer votre tonus vagal, votre capacité à entrer et sortir d’un état de survie plutôt que d’être piégé dans votre état dominant. Vous passerez alors plus de temps en ventral car vous passerez moins de temps en insécurité.

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VOUS ÊTES DOMINANT VAGAL VENTRAL SI… Les sensations Calme, apaisement, un rythme cardiaque et une respiration fluides et amples. Les tensions se relâchent comme vous pouvez le ressentir parfois au niveau des épaules, des cervicales, de la mâchoire, des muscles du visage. Une sensation de légèreté, une lucidité avec cette sensation d’être pleinement présent.

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Les émotions C’est le seul état où vous pouvez vivre l’amour, la joie, la compassion, la gratitude… Un sentiment d’être sans se poser de questions. En état ventral, la confiance, l’estime de soi, l’image de soi, l’amour de soi n’existent pas. Vous ne vous posez pas la question, c’est naturel, car vous êtes en lien avec vous-même sans jugement.

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Les pensées « C’est OK, tout va bien. » « Et pourquoi pas ? Allons-y ! » « J’ai envie… » « Waouh ! C’est génial ! »

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Les comportements Connexion et écoute de l’autre. C’est le seul état où vous recherchez de l’aide et où vous captez la détresse chez l’autre. Ainsi, vous pouvez vous focaliser sur l’autre, compter sur une grande lucidité, un mental intuitif qui permet de prendre des décisions justes et rapides. Engagement social auprès des autres, pas de comparaisons, dans l’esprit de création et non de protection. Vous agissez en dehors de vos objectifs de survie.

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Vous retrouvez des réactions parfois de dorsal et parfois de sympathique, ce qui est normal puisque nous possédons ces trois états. Il se peut également que selon l’environnement, les personnes à qui l’on s’adresse, notre niveau d’énergie, nous n’ayons pas la même réponse autonome.

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En outre, durant certaines périodes de notre vie, nous aurons tendance à nous retrouver dans un état en particulier. Nous pouvons aussi avoir un état dominant dans nos relations professionnelles et un autre dans notre vie privée. Par exemple, vous serez plutôt en dorsal avec votre patron ou manager, car il y a une relation d’autorité, tandis que vous serez plutôt en sympathique avec vos enfants ou votre famille, car vous avez une relation plus intime avec eux.

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Boucle dorsal/sympathique Une personne qui est dans cette boucle est plutôt de nature dorsale au départ, sans une grande énergie ou même inhibée parfois en procrastinant. Mais ne pouvant pas rester dans cet état en permanence, nous stimulons notre sympathique, soit par obligation soit par besoin. Premier exemple : notre travail nous impose de nous activer, de collaborer avec d’autres personnes, de dépenser de l’énergie. Nous sommes donc dans l’obligation d’activer notre état sympathique, ce qui nous demande plus d’énergie, car nous sommes de nature dorsale. Deuxième exemple : nous souhaitons développer notre activité, mais étant de nature dorsale, nous avons tendance à ne pas passer à l’action. Néanmoins, par nécessité, nous faisons l’effort de sortir de notre zone de confort pour oser nous montrer sur les réseaux en vidéo ou participer à un séminaire pour nous booster.

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il arrive que nous passions d’un état à un autre sous forme d’aller-retour que l’on appelle « boucle autonome ». Il existe deux boucles autonomes que nous allons développer ci-dessous.

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Cela peut être aussi très frustrant et culpabilisant, car beaucoup de coachs de nature « sympathique » vont nous motiver à passer à l’action sans prendre en compte notre état de nature. Cette boucle ne pose pas de problèmes pour les personnes de nature sympathique, mais celles de nature dorsale ne vont pas arriver tout de suite à maintenir cet état. Les coachs vont nous dire de ne pas abandonner, de ne rien lâcher, mais notre corps va nous répondre que nous n’avons pas encore les ressources nécessaires et soit nous allons nous épuiser, soit nous allons encore plus nous inhiber.

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Nous allons nous comparer aux autres et remarquer que cela fonctionne chez certains, mais pas chez nous, ce qui va renforcer notre état de dorsal en nous isolant. Puis, par besoin ou obligation, nous retrouverons l’espoir à travers une autre personne qui nous booste, mais tant que nous n’aurons pas, par nous-mêmes, appris à développer notre capacité à maintenir notre état sympathique naturellement, nous ferons des allers-retours entre notre dorsal et notre sympathique.

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Boucle sympathique/ventral Une personne qui est dans cette boucle est plutôt de nature sympathique, dynamique, à être souvent en action. Nous avons du mal à nous reposer, car comme nous l’avons vu dans les états dominants, nous considérons le repos (dorsal) comme une perte de temps. Nous mobilisons de l’énergie pour notre survie, pour ne pas tomber dans le dorsal. Le problème est que nous avons du mal à nous maintenir dans un état de ventral. Nous pouvons nous y retrouver lors de courts moments, comme une soirée entre amis où nous profitons de la fête, la contemplation d’un coucher de soleil, la satisfaction d’un objectif atteint… mais pas trop longtemps tout de même ! Nous ne sommes pas vraiment des contemplatifs. Mais nous ne pouvons nous empêcher de repartir dans l’action, de nous remobiliser vers un autre objectif, une autre tâche, quelque chose qui nous maintient en énergie. Nous pouvons passer toute notre vie à courir partout sans prendre le temps de nous poser ou bien de manière temporaire. Nous avons tendance aussi à privilégier la dépense d’énergie à l’efficacité. Ainsi, tout ce qui est trop simple est complexifié ou ignoré pour rester dans l’effort. Ne passant pas assez de temps en ventral, nous pouvons manquer de connexion aux autres et à nous-mêmes en restant en surface dans nos relations. Surtout dans le lien avec nous-mêmes où finalement notre état de ventral sera conditionné à nos résultats qui nous apporteront de la fierté et de l’amour après avoir produit quelque chose. Cela va créer une confiance et une relation à nous-mêmes conditionnées par nos résultats.

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état à un autre sans les subir ni en être prisonnier. Être dans son état dominant peut donner l’impression d’un sentiment de sécurité. Le dorsal dominant va dire aimer être seul, car son mécanisme de survie privilégié est activé et qu’en sortir serait prendre un risque. Le sympathique agressif dominant va vous dire que la vie n’est pas facile, qu’il faut se battre, il va se raccrocher à ces croyances pour se maintenir dans cet état qu’il connaît bien et qui lui donne l’illusion de sécurité.

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

C’est pourquoi il est important d’avoir conscience de ses états, car en sortir sera contre-nature au début. Plus vous serez conscient des différents mondes à l’intérieur de vous, plus vous apprendrez à vous réguler en douceur sans agresser votre système de protection. Et pour cela, nous avons à notre disposition chaque jour des millions d’informations que nous pouvons utiliser à notre avantage. Ces informations sont nos pensées, nos émotions, nos croyances qui ne sont que le reflet de ce que nous sommes en train de vivre à l’intérieur de nous. Elles vont nous être très utiles pour savoir où nous situer dans notre système de survie et déterminer la relation que nous avons avec le monde extérieur.

  1. Découvrez votre état dominant de survie qui conditionne votre quotidien et votre destin

Nous avons tous un état dominant ou une boucle dominante qui nous conditionne à répondre souvent de la même façon face à la vie. Comprendre son état ou boucle dominante est le prérequis pour ensuite réguler son système nerveux et retrouver un bon tonus vagal. Nos sensations, pensées, émotions et comportements sont des informations qui nous indiquent dans quel état nous sommes.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Le langage de votre système nerveux, ce sont les sensations.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. » Albert Einstein C’est exactement ce qu’il se passe en vous ! Vous avez de grands rêves, mais vos conditionnements de survie vous obligent à répéter les mêmes comportements qui ne vous conduisent pas vers vos objectifs. Il y a dans ce cas de quoi devenir fou ou arrêter de rêver.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Beaucoup de personnes cessent de rêver, car elles ne se sentent pas suffisamment en sécurité pour pouvoir réaliser leurs rêves. Et quand je parle de sécurité, je ne parle pas de zone de confort, je parle de la capacité à surmonter les obstacles pour atteindre ses rêves, je parle de tonus vagal.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Votre tête ne fera que raconter l’histoire que lui rapporte votre corps. Si vous pensez « confiance », mais que votre corps dit « méfiance », vous n’y arriverez jamais.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

La confiance n’est pas une question de croyance. Croire en vous ne suffit pas. La confiance est une question de ressenti, d’état dans lequel vous êtes.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Si vous pensez être votre pire ennemi, c’est que vous ne vous comprenez pas

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Nous sommes donc tous inégaux face à ces signaux. Votre rôle est maintenant de les reconnaître afin de changer leur signification. Non pas avec la tête en vous disant que tout va bien, mais avec le corps

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Le rôle de votre SNA est de capter les signaux d’insécurité autour de vous et en vous, liés pour la plupart à vos conditionnements, ce que vous avez appris dans votre évolution et qui représente de la sécurité ou de l’insécurité.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Vous avez appris que vous vous protégez surtout de ce qui peut vous faire souffrir. Dans cette aventure, vous allez apprendre non pas à éviter la souffrance, mais à vous sentir davantage en sécurité avec elle

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Rappelez-vous que la peur n’est qu’une information d’un danger potentiel. Si vous êtes de plus en plus à l’aise avec les souffrances, vous allez diminuer les dangers potentiels. Et d’après vous, que vont devenir vos peurs ? Elles vont diminuer au fur et à mesure de votre chemin.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Ne cherchez pas à être plus fort face aux obstacles, mais plus libre d’y répondre avec agilité. Plutôt que de renforcer vos défenses qui peuvent vous donner l’illusion que vous êtes plus fort, cherchez à développer votre flexibilité pour passer d’un état à un autre.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Si vous êtes le plus fort des sympathiques agressifs, il est clair que vous gagnerez de nombreux combats, mais vous ne pourrez pas choisir les situations que vous propose la vie. Si vous n’avez qu’une seule réponse à apporter, même si elle est très efficace, elle sera parfois inadaptée et vous vous retrouverez confronté à une des peurs archaïques : l’impuissance.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Ne cherchez pas à être plus fort ! Cherchez à être plus libre.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Il est profitable de développer votre énergie, votre activation que vous appelez parfois motivation. Mais quand il sera temps de vous poser, d’écouter ce qu’il y a à l’intérieur de vous, vous aurez beaucoup de mal à calmer ce mécanisme que vous avez renforcé.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

C’est bien de croire qu’avec un fabuleux état d’esprit de combattant, de persévérant, vous n’allez jamais abandonner et que vous allez tout casser. Mais quand il sera temps d’abandonner un conditionnement en vous ou une souffrance du passé pour évoluer vers un niveau supérieur, vous ne saurez pas le faire.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

APPRENEZ À ÉCOUTER La Théorie Polyvagale m’a permis d’apprendre à écouter. En reconnaissant ces états qui traduisaient la relation que j’avais avec le monde, les autres et moi-même, j’ai appris à écouter ce qui se jouait en moi pour développer différentes façons d’y répondre. J’ai compris que ce n’était qu’une expérience, pas la réalité et que j’avais le choix d’y répondre comme je le voulais. Cela m’a également permis de réaliser que ce que je vis en moi est souvent une référence au passé.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Je ne peux pas changer mon passé, mais je peux changer ma relation au passé. Quand on porte de l’insécurité en nous, on n’a pas envie de l’écouter, on a envie de s’en protéger.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

On n’a pas envie d’entendre cette symphonie silencieuse qui, chaque jour, nous rappelle ce que nous pouvons faire et ne pas faire, ce que nous croyons être avec le sens que nous avons donné à l’expérience vécue en tant qu’enfant. Le bruit devient alors notre allié pour ne pas entendre. Le bruit autour de nous, le bruit en nous, le bruit que procurent nos problèmes, le bruit de nos occupations, tous ces bruits qui nous protègent du silence et qui ne feraient que révéler ce que nous craignons le plus en nous.

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

D’autres ont choisi une stratégie du silence complet, de se couper de cette symphonie silencieuse, de réduire le son à néant. Ils se sont dissociés de ces messages du passé et se mettent en mode automatique dans une zone de confort calfeutrée qui leur permet de retenir tous les bruits. Mais comment répondre à la vie si vous n’avez pas la possibilité de l’écouter ?

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

comment écouter en sécurité pour ne pas vous replier vers vos mécanismes de protection que sont le bruit (sympathique) ou le silence (dorsal) ?

  1. Un nouveau monde qui s’ouvre à vous

Votre tonus vagal est à la base de votre confiance. Soit vous vous protégez, soit vous créez ! Vous ne pouvez pas développer votre confiance en mode « protection ». Écouter ce qu’il se passe en vous est la première étape pour créer le lien avec soi-même. Et le lien est la base de la confiance.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Vous n’êtes pas ce que vous pensez : chaque pensée appartient à un état. Si vous pensez que vous êtes nul et que vous n’y arriverez jamais, il y a de grandes chances que vous soyez actuellement en dorsal, à vous plaindre avec une tendance à la victimisation. Vous n’êtes bien entendu pas une victime, ce n’est qu’un état et non votre identité, une simple réaction à une situation

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Vous êtes ce que vous pensez : en ce moment, vous êtes ce que vous vivez ! Alors, si nous reprenons cet état de dorsal où vous vous sentez nul, à ce moment précis, vous faites l’expérience de « Je suis nul », car votre environnement interne, votre état de dorsal, va conditionner votre cerveau à penser que vous êtes nul. Dans cet exemple, le but est de vous protéger en état de dorsal avec cette pensée pour éviter de passer à l’action.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

vous n’êtes pas ce que vous pensez, mais en même temps vous êtes ce que vous pensez !

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

À chaque fois que vous avez une pensée, une croyance, une émotion, souvenez-vous bien de ceci : c’est votre état, pas votre identité !

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Soyez donc observateur de vos pensées, n’achetez pas vos histoires, il ne s’agit pas de vous, mais uniquement ce que vous êtes en train de vivre à ce moment.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Vous pensez que vous n’y arriverez pas ? Vous avez raison, c’est ce que souhaite votre dorsal pour vous protéger et vous maintenir inactif, car il y a des risques à passer à l’action. Vous pensez que le monde est dur et qu’il faut se battre ? Vous avez raison, c’est ce que souhaite votre sympathique agressif pour vous maintenir dans l’activation et être prêt à réagir rapidement. Vous pensez que l’univers va se charger de vous apporter tout ce que vous voulez ? Vous avez raison, votre sympathique fuyant tente de mettre la responsabilité en dehors de vous pour ne pas vous en vouloir si vous n’y arrivez pas.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Vos pensées déterminent votre état interne, et si ces pensées sont récurrentes, c’est souvent l’indication de votre état dominant

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Nous avons tendance à juger nos pensées, car nous n’avons pas la conscience de l’état qui provoque ces pensées. Quand elles nous sont désagréables, nous les jugeons comme négatives. C’est vrai, après tout, qu’est-ce qu’il y aurait de positif à se trouver nul, si ce n’est de comprendre la fonction de notre état derrière cette pensée ?

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

la psychologie positive a pour but de remplacer vos pensées dites « négatives » par des pensées plus positives. C’est bien, mais cela peut provoquer de nombreuses dissociations, car en ignorant ces pensées dites « négatives », vous ignorez aussi ce que vous vivez à l’intérieur de vous. Vous vous coupez de votre ressenti pour vous créer des histoires qui restent dans votre tête sans prendre en compte l’histoire dans votre corps. Vous convaincre, vous persuader que tout va bien alors que votre corps vous dit le contraire.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Exemple : le syndrome de l’imposteur. Beaucoup de personnes vivent avec le syndrome de l’imposteur qui les empêche de s’épanouir. Elles ont l’impression de ne pas être à la hauteur et de se saboter. La procrastination, la honte, la frustration prennent place pour vivre ce moment désagréable où elles ont l’impression de ne pas pouvoir se réaliser. Vous pourriez alors vous convaincre que vous pouvez y arriver, que vous avez tout ce qu’il faut pour avancer et atteindre votre objectif. Vous allez rechercher du sympathique pour vous activer et passer à l’action. Maintenir cet état le plus longtemps possible pour combattre ce syndrome et faire en sorte qu’il passe. Vous faites preuve de persévérance, vous vous répétez chaque jour que vous pouvez le faire, vous embauchez un coach pour vous aider à clarifier votre vision, à définir vos valeurs, vos besoins, à renforcer votre énergie, à mettre en place des actions concrètes pour enfin atteindre votre objectif. Vous pouvez être fier de vous, vous y êtes arrivé malgré ce fichu syndrome qui n’a pas résisté à votre énergie et votre plan d’action. Vous avez gagné ! Sauf que maintenant, il va falloir vous maintenir à ce haut niveau d’énergie pour éviter qu’il revienne. Dans vos moments de doutes, vous entendez une voix vous murmurer : « Tu n’y arriveras pas, c’était un coup de chance la dernière fois. » Vous vous méfiez de cette voix et faites du bruit pour ne pas l’entendre. Faire du bruit dans le langage neurobiologique, c’est occuper ses pensées pour ne pas entendre le murmure de son corps. Et puis, une nouvelle échéance arrive pour laquelle vous devez être de nouveau à la hauteur. C’est bon, vous avez votre plan ! Tant que vous êtes dans ce niveau d’énergie, ça fonctionne. Le problème, c’est que vous ne pouvez pas vous permettre de baisser ce niveau d’énergie, car vous allez à nouveau entendre ce murmure de votre imposteur. Vous n’allez plus vous méfier seulement de votre imposteur, mais de tout ce qui peut vous amener à baisser votre niveau d’énergie. C’est alors que vous serez pris au piège de vos états. Vous aurez du mal à vous reposer et vous préserver puisque c’est un signe de baisse d’énergie. Vous allez donc développer une psychologie de guerrier/combattant pour vous aider à être le plus souvent possible dans l’état qui vous évite d’être confronté à votre imposteur. Vous allez chercher des ressources, des coachs qui véhiculent cet état d’esprit pour résister le plus longtemps possible. Vous allez vous faire croire que se reposer est une perte de temps, vous allez créer des routines de performance et mettre des œillères pour que votre attention soit uniquement centrée sur votre plan d’action.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Tout cela à cause d’une seule pensée « Tu n’y arriveras pas » dont vous n’avez pas compris la fonction protectrice

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

vous ai narré cette histoire d’imposteur sous l’angle de la réaction du sympathique agressif, mais j’aurais pu vous conter le même récit avec le sympathique fuyant. Ce dernier va chercher à éviter son imposteur en occupant son temps et son esprit en se faisant croire qu’il a d’autres choses à faire que son projet qui lui fait peur. Cela aurait pu également être l’histoire du dorsal qui va subir son imposteur et se transformer en victime, esclave de celui-ci, ou bien l’histoire du ventral qui va, non pas affronter son imposteur, mais entrer en lien avec lui pour comprendre sa fonction afin d’apporter suffisamment de sécurité dans cet événement pour que son système de survie ne le perçoive plus comme dangereux. C’est alors que l’imposteur disparaîtra pour laisser place à la confiance, mais il s’agit là d’une autre histoire que nous verrons dans les chapitres suivants.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

La confiance, cela s’apprend et elle est le résultat d’un long processus que bientôt vous maîtriserez complètement.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

COMPRENDRE VOS CROYANCES Il en est de même pour nos croyances et nos émotions que nous avons tendance à juger. Retenez bien que le jugement est une forme de séparation de l’autre, souvent par incompréhension. Donc quand vous jugez vos croyances, vos émotions, mais aussi les autres, vous vous séparez de vous-même. Et il est impossible de se guérir en étant séparé de soi-même.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Une croyance est souvent définie comme quelque chose d’acquis et qu’on prend pour la réalité. Mais ce qu’on oublie de vous dire, c’est qu’une croyance n’a pas d’existence sans un terrain interne qui soutient cette croyance.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Par exemple, un bébé qui n’a pas la compréhension des mots va ressentir votre état interne et ensuite réagir à ce qu’il ressent. Si, dans votre état ventral, vous dites à un bébé qu’il est nul, il ne percevra aucun danger, car il percevra votre état avant la compréhension du mot. Plus tard, il apprendra ce que signifie ce mot, mais encore une fois, l’état dans lequel vous transmettez l’information a plus d’importance que le mot en lui-même.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Les croyances peuvent être transmises de deux façons : Par dérégulation, c’est-à-dire que vous avez capté l’état d’insécurité dans l’information reçue. Votre interlocuteur était lui-même en insécurité et donc au-delà des mots, vous avez reçu son état de danger. Votre système nerveux va s’activer pour rechercher la source de danger dans les propos transmis. Par l’expérience vécue où l’on va identifier une situation qui nous fait vivre des sensations d’insécurité et que l’on va ensuite interpréter.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Par exemple, si en tant qu’enfant, chaque fois que vous demandez à un de vos parents de jouer, celui-ci vous répond qu’il n’a pas le temps, vous allez vous sentir rejeté et ressentir une sensation d’isolement qui fait partie de nos trois peurs archaïques. Vous allez alors ressentir de l’insécurité en vous et devrez donc interpréter cette sensation en trouvant l’insécurité. L’interprétation sera généralement : sensation d’isolement, attention danger ! Si je suis isolé, c’est que je ne suis pas aimé. Si je ne suis pas aimé, c’est que j’ai fait quelque chose qui crée cette situation. Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Et alors arrivent ce qu’on appelle les messages d’autorité du passé qui vont dicter vos comportements pour ne plus être dans cette situation de danger, comme « fais plaisir aux autres », « sois sage », etc.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Il existe énormément de croyances qui sont dues à la loyauté envers nos parents pour une bonne et simple raison, c’est qu’ils ont représenté pour nous la sécurité pendant très longtemps et que perdre ces croyances serait synonyme de perdre la sécurité qui l’accompagne. C’est pourquoi il suffit de très peu de temps pour adopter les croyances des personnes qui font preuve d’autorité et de sécurité dans notre enfance. Il ne s’agit pas seulement d’une question de schémas neuronaux qui se répètent et se renforcent, c’est surtout un moyen pour l’enfant d’assurer sa survie.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Comme pour les pensées, comprendre la fonction derrière la croyance est fondamental, car elle nous permettra de nous libérer de cette croyance. Notre cerveau et notre corps ne font rien de négatif contre nous, c’est juste que la réaction proposée n’est plus adaptée et que nous avons besoin de rééduquer notre système nerveux pour lui faire comprendre qu’il n’y a pas de danger.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Les recherches en épigénétique nous démontrent d’ailleurs que 80 % de nos gènes sont activés par notre environnement1. Et qui représente notre environnement le plus proche ? Nos parents. Et au-delà d’adopter leurs comportements, nous adoptons aussi leurs pensées, leurs croyances, car ce sont eux qui vont répondre à nos trois peurs archaïques que sont l’impuissance, l’incapacité et l’isolement.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Le problème, c’est qu’une fois adulte, vous n’avez plus besoin de vos parents pour assurer votre survie. Pourtant, vous allez garder certaines croyances par loyauté comme si vous leur étiez redevable de vous avoir permis de vivre. C’est l’une des raisons qui peuvent expliquer qu’un adolescent qui commence à devenir autonome veut se détacher de certaines croyances transmises par ses parents et assurer lui-même sa survie. Il n’a plus besoin d’eux, même si pour obtenir 20 euros pour sortir le soir, il reste encore dépendant et s’en rend bien compte !

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

nous avons séparé les émotions négatives qui surgissent quand nous ressentons de l’insécurité, des émotions positives qui, elles, nous informent que nous ne craignons rien. Et cette course effrénée pour ressentir des émotions positives va produire l’effet inverse de ce que nous souhaitons : ressentir de l’insécurité quand nous ne ressentons pas d’émotions positives

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

Finalement, il n’y a pas d’expériences négatives, il n’y a que des situations que nous subissons et c’est cette incapacité à nous réguler qui rend l’expérience négative.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

le but de la Pleine Confiance n’est pas d’être tout le temps en sécurité, mais d’avoir confiance en notre capacité à nous réguler.

  1. Émotions, pensées, croyances… des informations au service de la survie

RETENIR Vos pensées, croyances et émotions sont des informations qui reflètent votre état interne. Il n’y a pas de croyances limitantes mais des conditionnements inadaptés dont les conséquences sont limitantes. En apprenant à réguler nos états, nous pouvons sortir de ces conditionnements et observer notre survie en action pour changer nos mécanismes de protection.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

quatre étapes que vous allez découvrir pour passer du mode survie au mode vie, du mode méfiance au mode confiance. « Reconnaître, Respecter, Ressources et Revisiter » sont les étapes indispensables à tout changement durable, car votre objectif n’est pas de vous débarrasser de vos souffrances rapidement en mode sympathique fuyant, mais au contraire d’être de plus en plus à l’aise avec toutes les surprises de la vie.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

1RE ÉTAPE : R COMME RECONNAÎTRE « On ne peut pas changer ce dont on n’a pas conscience. »

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

EN PRATIQUE Pour effectuer cette première étape de reconnaissance, je vous invite à avoir un « petit carnet de survie » où vous pouvez noter les situations que vous vivez et identifier l’état (de survie) qui est stimulé, en repérant les indicateurs qui vous permettent de le reconnaître.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

EN PRATIQUE Votre premier travail va être de vous situer sur cette échelle tout au long de la journée. « Où en suis-je actuellement dans mes états de survie ? Est-ce que je me sens en sécurité ou en insécurité ? » Vous changez des milliers de fois d’état par jour, donc le but n’est pas d’identifier tous ces changements, mais de se poser régulièrement ces questions. Surtout dans les situations récurrentes de votre vie où vous remarquez un comportement, une attitude qui se répète, des relations néfastes ou toxiques qui reviennent régulièrement, des sensations désagréables que vous subissez… Et même un manque d’amour, d’estime, de confiance en vous, que nous appellerons un « manque de relation à soi ».

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Reconnaître l’état dans lequel vous êtes, c’est reconnaître la relation que vous avez actuellement avec les autres, le monde et vous-même.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Exemples : Aujourd’hui, j’ai ressenti une boule à la gorge et une bouffée de chaleur quand on a cité mon nom en réunion pour me remercier du travail accompli. Cela doit être mon dorsal qui s’active ! Ce soir, je me sens agité, en colère, je n’arrive pas à fermer les yeux, il doit y avoir quelque chose qui active mon sympathique agressif. Depuis quelques jours, je dois appeler une amie pour m’excuser de mon comportement, mais je ne trouve pas le temps de me poser pour le faire. Je me sens agité et j’ai toujours quelque chose d’autre à faire. Je vois bien mon sympathique fuyant en action qui m’occupe pour que je n’aie pas le temps de l’appeler. Ce matin, j’ai vécu un agréable moment de ventral quand mon fils est venu me voir et m’a regardé avec son sourire taquin pour ensuite me faire un gros câlin. Le temps était suspendu, je ne pensais à rien d’autre qu’à vivre ces belles sensations d’amour.

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Dans son approche clinique des traumatismes nommée « Somatic Experiencing », le Dr Peter Levine a mis en évidence le fait que nous avons plus peur de ce que nous ressentons que de ce qu’il se passe vraiment en nous. Nous allons réagir davantage à notre sensation qu’à la situation. Exemple : si vous ressentez une boule au ventre à l’idée de parler en public, vous allez avoir plus peur de la boule au ventre que de la situation de parler en public. Vous ne répondez pas à la situation mais à la sensation qui vous informe de votre insécurité dans cette situation. C’est ce qui explique que dès que vous ressentez un mal-être, vous avez tendance à réagir rapidement pour ne plus ressentir ce mal-être, comme si cette sensation devenait la situation d’insécurité. C’est compréhensible, car si vous ne savez pas reconnaître ce qu’il se passe en vous comme insécurité, et que vous ne prenez pas conscience que c’est juste un état, qu’il n’y a pas de réel danger actuellement, alors vous avez tendance à croire que vous êtes vraiment en danger.

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Prenez le temps de vivre et ressentir ce que vous vivez en vous, même si c’est désagréable.

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imaginez les personnes anxieuses qui tournent en boucle sans pouvoir s’en sortir, c’est exactement ce qu’elles vivent : un jour sans fin à réagir à leurs propres sensations d’insécurité. Comme si chaque jour ces sensations d’insécurité alimentaient de nouvelles sensations de survie, ce qui épuise et donne l’impression que cela ne finira jamais.

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si vous fuyez vos sensations d’insécurité, vous répondrez à de l’insécurité par de l’insécurité : la fuite. Vous allez ignorer cette sensation pour aller vers du positif et actionner votre mécanisme de dissociation. C’est comme vouloir cacher quelque chose de malodorant dans un coin de votre maison pour ne plus le sentir ! Vous êtes satisfait, ça ne sent plus mauvais, jusqu’au jour où vous retombez dessus, car c’est toujours chez vous.

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Le développement personnel n’est malheureusement pas toujours de bon conseil dans ces situations où il vous invite à fuir ce qui est désagréable sans prendre en compte que le désagréable a une fonction : il n’est pas là pour nous nuire, c’est juste que nous ne le comprenons pas

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Comme vous n’aimez pas ce que vous ressentez en insécurité et que, surtout, vous ne le comprenez pas, vous battre vous donne l’impression d’être actif et de ne pas vous laisser faire. C’est d’ailleurs un point important, car respecter ne veut pas dire se laisser faire. Cela signifie observer, ressentir, écouter, entrer en lien pour ensuite mieux comprendre. Vous battre vous donne l’illusion du pouvoir, de la puissance pour répondre justement à l’impuissance de vivre cette insécurité. C’est ce que j’appelle le « syndrome du super-héros ».

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certains vont utiliser leur dorsal pour réagir à cette sensation d’insécurité en inhibant complètement ce qu’ils ressentent. Dans cette réaction de dorsal, de l’endorphine est libérée dans votre corps pour atténuer la douleur comme dans des situations de danger où le corps vous prépare à la mort avec cette anesthésie naturelle. Sauf que vous n’allez pas mourir, juste ressentir quelque chose de désagréable. Le problème de cette réaction est que vous vous coupez de vos sensations, vous devenez hyposensible jusqu’à ne plus ressentir non plus les sensations agréables. C’est ce qu’il se passe dans des moments de burn-out ou de dépression. Vous êtes amorphe, déconnecté de toutes les informations venant de votre corps.

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Si vous ressentez de l’agitation en insécurité, c’est normal. Examinez cette agitation à travers vos pensées, vos émotions, vos sensations. Ce n’est qu’un état, il n’y a pas de danger la plupart du temps. Observez votre sympathique qui s’active face à une situation d’insécurité comme un enfant qui ne sait pas quoi faire et panique

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Si vous ressentez, au contraire, une insécurité qui vous inhibe totalement, prenez le temps d’étudier cette impuissance à passer à l’action. Observez-vous en train de procrastiner, de laisser le temps passer. C’est une forme de réaction, mais par l’immobilisation, et vous savez maintenant que ce n’est pas celle qui serait utile à ce moment-là. De la même façon, n’en voulez pas à l’enfant en vous qui n’avait peut-être pas d’autre choix, à l’époque, que de laisser faire les choses. Cette étape du respect envers vos réactions de survie vous évitera de basculer dans le jugement, la culpabilité, les regrets, etc., tout ce qui peut vous éloigner de vous et vous empêcher de créer le lien avec vous-même dans la situation que vous vivez

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Rappelez-vous que l’amour est une émotion qui n’apparaît que dans l’état de ventral, cet état de lien. Si vous ne créez pas de lien même dans les situations désagréables, vous ne pouvez pas éprouver d’amour pour vous à ce moment-là. Vous arrive-t-il parfois de ne pas vous aimer ? Si la réponse est oui, c’est que vous avez basculé dans vos états d’insécurité sans prendre le temps de respecter ce qui était là, présentement, sans jugement.

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De la même façon, le ventral est votre état de compassion. Pouvez-vous, à nouveau, avoir un peu de compassion pour votre enfant intérieur qui a mis en place ces réactions d’insécurité pour se protéger ? Plutôt que de le juger comme saboteur, imposteur ou pire ennemi, pouvez-vous prendre du recul et accepter le fait que vous avez agi comme vous pouviez à ce moment-là ?

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plutôt que de jouer le rôle de juge, il est temps de jouer le rôle d’adulte

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J’entends souvent parler de « leader ». Pour moi, le leader est celui qui permet aux autres de se sentir en sécurité, alors commençons avec nous-mêmes en étant leaders de nos réactions passées. Remettons de la sécurité dans ces réactions, dans ces sensations que nous ne comprenons pas afin de nous libérer de ces conditionnements de survie pour recréer une nouvelle relation aux autres, au monde et à soi-même.

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2E ÉTAPE : R COMME RESPECTER C’est une étape importante et pourtant si souvent oubliée : respectez ce que vous êtes en train de vivre même si cela est désagréable. Nous avons tendance à réagir tout de suite à ce qui est désagréable par la fuite, l’agressivité ou l’impuissance alors que nous avons tout à gagner à respecter ce qui est en train de se passer. Tout a une fonction.

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3E ÉTAPE : R COMME RESSOURCES La troisième étape consiste à vous donner les ressources utiles pour entraîner votre nerf vague ventral en vue de développer votre flexibilité vagale. Elle vous permettra de passer plus rapidement d’un état d’insécurité à un état de sécurité, non pas pour fuir, mais pour ensuite utiliser la quatrième étape qui sera de recréer une nouvelle relation avec la situation d’insécurité.

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Il existe plusieurs ouvrages1 qui expliquent comment stimuler votre nerf vague, nous allons ici les organiser en quatre catégories : les ressources physiques et mécaniques du corps ; les ressources physiologiques ; les ressources du mental ; les ressources de l’esprit et de la connexion.

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Les ressources physiques L’une des raisons qui peuvent créer du stress, de l’insécurité, de la méfiance, c’est de ne pas être en mesure de combattre, de fuir ou de se cacher. Si votre corps est tendu, vous allez envoyer des informations chaque jour à votre cerveau via le nerf vague pour le prévenir que vous ne devez pas prendre de risques et rester dans votre coin en attendant d’aller mieux. C’est pourquoi il est important d’avoir un corps flexible, en mouvement pour informer votre cerveau que vous avez les capacités de répondre aux situations de la vie. Si vous avez des tensions dans le corps, peut-être que la fuite et le combat seront plus compliqués à mettre en œuvre, donc vous allez subir votre dorsal qui va vous cacher le temps que ça aille mieux.

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C’est aussi une des raisons qui explique que quand vous n’avez pas d’énergie, vous avez une psychologie plutôt « négative ». Vous êtes dans ce cas précis en dorsal. Vous vous protégez en évitant de trouver des solutions qui pourraient être énergivores. Toutes les activités permettant de mettre le corps en mouvement seront utiles pour libérer certaines tensions du corps. Plus votre corps sera libéré de ces tensions, plus vous aurez d’énergie disponible pour votre survie. Les tensions dans votre corps consomment beaucoup d’énergie. En la libérant, vous la rendez disponible pour répondre aux situations de stress, d’insécurité, de conflits…

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la personne est libérée de ses tensions et aura plus d’énergie disponible pour ses projets avec une meilleure psychologie, car plus de choses seront possibles. Elle envisagera de prendre plus de risques et acceptera de vivre certaines insécurités, certaines situations désagréables (ce qu’on appelle des problèmes).

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La libération de vos tensions nerveuses ne vous garantira pas d’être à la hauteur ni de réussir, mais vous ouvrira les portes du possible, car votre corps aura donné sa permission pour passer à l’action.

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Yoga/Pilates Le yoga et le Pilates sont des pratiques idéales pour libérer les tensions nerveuses, car elles agissent sur les fascias. Ces derniers sont de fines membranes qui entourent tous vos os, organes, muscles, tendons, qui peuvent se figer et ainsi limiter la flexibilité de votre corps. Riches en collagène, en eau et en cellules appelées fibroblastes, ces fascias sont comme un réseau électrique dans le corps transportant de l’information. En vous libérant de ces tensions, vous libérez le réseau, ce qui apportera un sentiment de sécurité et de bien-être dans votre corps.

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Le sport va être très utile pour les personnes de nature dorsale, car elles vont se mettre en mouvement. C’est une première étape vers le ventral.

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Rappelez-vous cette échelle utilisée pour symboliser le fonctionnement de vos états entre eux, qu’on appelle la hiérarchie (voir page 67). On va retrouver le dorsal en bas de l’échelle et la mise en action grâce au sympathique va vous aider à remonter vers le ventral. Vous mettre en mouvement par le sport va stimuler votre système sympathique qui va dépenser de l’énergie. Cela aidera votre dorsal à entraîner sa flexibilité vagale, car il passe peu de temps dans ce sympathique. Or, pour développer ses ressources de survie (fuir/combattre), il lui sera indispensable d’être de plus en plus à l’aise avec cette réaction, ce qui va générer chez vous un sentiment de confiance dans vos projets.

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Faire du sport Le sport fait souvent partie des recommandations pour se motiver et passer à l’action, car il est générateur d’énergie. Mais encore faut-il bien utiliser cette énergie par la suite. Il ne faut pas que cette activité soit perçue comme un moyen d’échapper à vos peurs qui ne durerait que le temps de la présence de cette énergie, ni qu’elle agisse comme un soufflé qui retombe dès que l’énergie n’est plus présente. Cela représenterait une source d’insécurité, car vous pourriez croire que sans cette énergie, vous ne pouvez rien faire.

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Pour les personnes de nature sympathique, nous verrons avec d’autres ressources que leur enjeu est de développer leur capacité à stimuler leur dorsal pour pouvoir se poser, prendre du recul, s’isoler afin de développer aussi une bonne flexibilité vagale.

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Nous avons tendance à observer que faire du sport développe un sentiment de confiance, car comme vous l’avez compris, cela permet de développer des ressources de survie indispensables pour passer à l’action. Ce n’est donc pas le sport en lui-même qui donne confiance, mais les répercussions sur votre organisme qui vous signaleront que vous êtes prêt à vous lancer dans des situations d’insécurité.

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Il peut arriver qu’une personne de nature dorsale ait du mal au départ à se lancer dans le sport ou bien qu’elle commence, mais arrête assez rapidement. Il y a une explication à cela. Plutôt que de vous culpabiliser, si c’est le cas, comprenez que votre nature dorsale a comme objectif de préserver votre énergie. Ainsi, se lancer dans des activités dépensant de l’énergie constitue un grand danger. Vous aurez l’impression de ne pas avoir assez d’énergie pour le reste de vos activités si vous faites du sport. Votre dorsal va s’allier avec votre sympathique fuyant pour trouver des excuses pour ne pas faire de sport et retourner dans votre grotte. Vous verrez comment aborder ce genre de problème en faisant communiquer vos états et vous lancer dans des projets en toute sécurité. Donc si c’est votre cas, commencez par du sport doux, calme, qui ne consomme pas beaucoup d’énergie, mais qui met votre corps en mouvement. L’activité qui suit pourrait vous convenir.

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Faire du trampoline Au-delà de l’aspect ludique, tout le corps vibre et se met en mouvement lorsque vous rebondissez sur le trampoline. Cela a un effet énergisant stimulant votre sympathique. Cela n’est pas un hasard si les enfants adorent ça, mais les adultes aussi. Anthony Robbins, célèbre coach américain, est friand de cette activité avant de monter sur scène lors de ses séminaires. J’ai moi-même un petit trampoline d’intérieur et cinq minutes suffisent à me mettre en énergie. Et comme vous le verrez avec l’eau froide un peu plus loin, cela a un double effet : Stimuler votre nerf sympathique pour mettre le corps en mouvement. Retrouver l’équilibre homéostatique de votre système nerveux autonome en stimulant votre système parasympathique, donc votre nerf vague, pour faire descendre la pression.

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Avant de commencer l’exercice, voici tout d’abord quelques explications pour que vous compreniez mieux la fonction principale de votre corps qui est la survie. Vous partagez le même système nerveux autonome avec la plupart des mammifères. Comme les animaux, vous avez besoin d’identifier d’où vient le danger pour pouvoir y répondre. Si votre corps n’est pas capable d’identifier le danger, vous allez créer ce que j’appelle du stress mécanique.

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Pratiquer un exercice de base Voici un exercice que j’affectionne tout particulièrement2, car il est simple, rapide et souvent avec un résultat immédiat. Il agit directement sur les nerfs crâniens qui composent le système parasympathique dont fait partie le nerf vague.

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EN PRATIQUE L’exercice de base a pour vocation de relâcher certains nerfs crâniens et d’éliminer certaines tensions au niveau des cervicales. Si vous avez des tensions qui vous empêchent d’avoir de l’amplitude dans la rotation de la tête, cela va envoyer un signal au cerveau indiquant que vous n’avez pas toutes les capacités pour repérer un danger. Le stress mécanique va s’activer automatiquement en envoyant ce message : « Nous sommes en insécurité ! » C’est un besoin important de survie auquel vous pouvez répondre grâce à l’exercice de base. Voyons à présent en quoi il consiste. Tournez la tête à droite le plus loin possible jusqu’à ressentir une tension, une résistance, et refaites la même chose à gauche. Observez l’amplitude à laquelle vous pouvez tourner la tête. Joignez vos mains avec les doigts croisés. Puis, placez-les derrière votre tête, au niveau de la bosse que vous avez sur le crâne comme pour soutenir votre tête. Redressez-vous et écartez les coudes de chaque côté. Sans bouger votre tête ni votre corps, vous allez tourner les yeux vers votre droite le plus loin possible. Restez dans cette position jusqu’au moment où vous ressentez l’envie de bâiller, de prendre une plus grande respiration ou de déglutir. Puis, refaites la même chose du côté gauche. Tournez les yeux le plus loin possible puis patientez jusqu’à un bâillement, une respiration plus profonde ou une envie de déglutir. Pratiquez cet exercice tous les jours pour libérer l’énergie utilisée par votre stress mécanique et la rediriger vers des fonctions plus utiles comme créer votre vie, par exemple !

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La posture du super-héros revisitée Peut-être avez-vous déjà entendu parler des bienfaits de la posture du super-héros3. Vous avez les mains sur les hanches, le torse bombé et la tête relevée. Cela peut paraître aberrant de croire que nous pouvons améliorer notre confiance grâce à cette posture et pourtant une dernière recherche scientifique le confirme. Plus le corps est flexible, moins il subit du stress mécanique. L’équipe de recherche en psychologie d’Astrid Schütz à l’université de Bamberg en Allemagne vient de publier une étude dans la revue scientifique Psychological Bulletin menée sur plus de 10 000 participants qui démontre les effets positifs d’une telle posture sur notre sentiment de confiance.

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Au niveau postural, l’humain n’est pas fait pour être debout sur ses deux pieds. Comme la majorité des mammifères qui se déplacent à quatre pattes, nous avons gardé une morphologie adaptée aux quatre pattes. Le fait de se relever, de se tenir debout demande beaucoup d’énergie pour résister à la pesanteur et maintenir une posture en équilibre. Le corps essaie de s’adapter, compense les déséquilibres comme il peut, d’où les problèmes de dos, de bassin, d’articulations des jambes (genoux, chevilles) qui sont très sollicités pour nous maintenir en posture debout. Prenons l’exemple de la tête qui est relevée pour tous les mammifères à quatre pattes afin de mieux percevoir le danger. Alors que chez l’être humain, elle a tendance à tomber vers l’avant ce qui provoque une cyphose avec un mal de dos. La posture du super-héros va être un bon exercice, non pas pour vous donner confiance en bombant le torse, mais en réalignant correctement le corps afin de le soulager dans ses résistances compensatoires.

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EN PRATIQUE Voici donc les étapes de la posture du super-héros revisitée pour diminuer votre stress mécanique et ainsi diminuer indirectement votre insécurité, donc augmenter votre sentiment de confiance : Écartez les pieds à la largeur des hanches et mettez les mains sur votre bassin. Redressez le torse, écartez les bras pour qu’ils soient dans l’alignement de vos épaules et faites une rétroversion du bassin (basculez le bassin vers l’avant, ce qui va annuler votre cambrure). Enfin, sans bouger le corps, reculer la tête pour l’aligner avec votre colonne vertébrale afin de combattre la courbure du dos et éviter une cyphose. Maintenez cette posture pendant 3 secondes à 1 minute puis relâcher.

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Le psoas, muscle qui s’étend de chaque côté de vos lombaires reliant le haut et le bas du corps. Vous pouvez comprendre son importance dans notre capacité à fuir, car il est difficile de prendre ses jambes à son cou si le psoas est tendu. Si votre corps ressent une incapacité ou une difficulté à fuir, cela va créer du stress mécanique. En effet, il ne vous restera que le combat et l’immobilité pour répondre à une insécurité, ce qui diminuera vos capacités de survie. De plus, le psoas étant connecté au diaphragme, il a un lien particulier avec votre respiration et donc avec vos états nerveux de survie.

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Certaines parties du corps ont une grande importance dans vos mécanismes de survie :

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Le plexus solaire, qu’il est important de détendre régulièrement, car il héberge de nombreux nerfs sympathiques.

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Les muscles de votre visage, que vous pouvez détendre pour renforcer votre capacité de lien social avec des méthodes comme le yoga des yeux, des techniques d’acupression, d’acupuncture ou des massages faciaux.

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Remettre votre corps dans une posture de sécurité vous apportera des pensées de confiance.

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L’énergie monopolisée par le stress mécanique sera disponible et très utile pour vous adapter aux situations de la vie.

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La respiration va être au cœur de vos ressources physiologiques, car c’est une porte d’entrée essentielle pour apprendre à réguler votre système nerveux autonome.

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chaque respiration, votre SNA s’engage et se désengage comme une pédale d’accélérateur et de frein d’une voiture. À chaque inspiration, vous allez stimuler votre système sympathique qui joue le rôle de l’accélérateur, et, à chaque expiration, c’est au tour du système parasympathique d’agir comme un frein, le système parasympathique venant inhiber l’activation du système sympathique.

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Le soupir Il existe deux types de soupirs : le soupir intentionnel et le soupir spontané. Vous remarquez que le soupir spontané, que vous ne commandez pas, arrive dans deux situations différentes : une situation de soulagement ; une situation de découragement. Dans les deux cas, l’expiration va stimuler notre système parasympathique (frein) et inhiber notre activation (l’accélération du sympathique). Pour le soulagement, cela va nous permettre de revenir au calme en ventral. Pour le découragement, ce sera le signe que nous avons lâché nos résistances pour nous abandonner en dorsal.

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Le soupir intentionnel C’est très simple, si vous savez faire un soupir spontané, vous savez faire un soupir intentionnel. Vous allez prendre trois grandes respirations, puis laisser sortir complètement votre souffle comme si vous l’abandonniez. En faisant ces trois soupirs intentionnels, vous allez réguler votre SNA pour sortir du sympathique. Vous pouvez le faire plusieurs fois dans la journée. Chaque fois que vous vous sentez tendu, que vous êtes dans une impasse, que vous êtes énervé, etc. Dès lors que vous rencontrez une situation où vous observez que vous êtes en sympathique ou en dorsal, utilisez les soupirs intentionnels, c’est un bon début pour sortir de cette insécurité.

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la cohérence cardiaque. On l’appelle aussi « variabilité de la fréquence cardiaque », car le but est de réguler votre respiration dans un rythme régulier en six temps, à savoir six respirations par minute. En inspirant pendant 5 secondes et en expirant pendant 5 secondes, vous sollicitez votre branche sympathique autant que parasympathique. Pour rappel, la branche sympathique agit comme l’accélérateur et la branche parasympathique comme le frein. C’est un peu comme s’installer dans un rythme de croisière régulier. Nous ne cherchons pas l’apaisement, même s’il va se faire ressentir naturellement puisque nous avons tendance à solliciter plus l’accélérateur que le frein dans notre quotidien. Nous visons plutôt une respiration qui va garder une certaine tonicité, car notre sympathique est actif et alterne avec ce parasympathique qui va activer notre vagal ventral.

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cet état de cohérence cardiaque qui se rapproche fortement de votre état de vagal ventral

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plutôt que de se satisfaire de l’état généré par la respiration, vous allez l’utiliser pour travailler avec vos insécurités. Puisque vous êtes dans un état de ventral dynamique, autant utiliser cet état pour aller à la rencontre de vos peurs. Vous allez donc compléter les 3 minutes de cohérence cardiaque par 2 minutes de visualisation. Vous avez des insécurités qui correspondent à votre passé et à votre futur

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EN PRATIQUE Vous allez choisir une situation qui vous fait peur : un examen ou un entretien à venir, une prise de parole en public, aller parler à quelqu’un, faire une vidéo sur les réseaux sociaux… Peu importe tant que vous choisissez une situation que vous rencontrez régulièrement ou que vous allez rencontrer et qui provoque une insécurité. Notez-la dans un carnet ou sur une feuille, puis commencez votre exercice de cohérence cardiaque avec un guide respiratoire (une boule qui monte et qui descend). Pour certains, cela peut être compliqué au début : il faut un temps de régulation de votre SNA pour sortir de cette situation d’insécurité et passer en mode ventral avec la respiration. Au bout des 3 minutes d’exercice, reprenez votre feuille ou carnet et répondez à ces questions : Qu’est-ce qui me met en insécurité ? (définir la peur) Qu’est-ce que je ressens en moi quand je vis cette peur ? (sensations, sentiments, etc.) Qu’est-ce que je vais ressentir quand cela va arriver ?

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entrer en lien avec cette peur vous donnera accès à l’étape plus profonde où se situe votre insécurité. Entrer en lien avec vos peurs ne se fera qu’en activant en vous un état de sécurité suffisant pour y avoir accès.

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Exemple : je souhaite me lancer dans un projet mais je le reporte sans cesse. Qu’est-ce qui me met en insécurité ? J’ai peur de ne pas y arriver, d’échouer. Qu’est-ce que je ressens en moi quand je vis cette peur ? Je ressens mon ventre noué, de la tristesse, du figement, du brouillard dans ma tête comme si ce n’était pas clair… Qu’est-ce que je vais ressentir quand cela va arriver ? Je vais ressentir de la déception.

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Voici deux exemples où la cohérence cardiaque va être un moyen de vous mettre dans le meilleur état (vagal ventral) pour vous sentir suffisamment en sécurité pour aller à la rencontre de vos peurs et en sortir le véritable travail à faire sur vous-même. Cela permet d’aller plus en profondeur dans votre insécurité pour découvrir ce qui est à l’origine de vos peurs. Ces dernières ne sont que les messagers qui vous préviennent du véritable danger.

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Autre exemple : j’ai peur de me montrer sur les réseaux sociaux pour lancer mon activité. Qu’est-ce qui me met en insécurité ? La peur d’être jugé. Qu’est-ce que je ressens en moi quand je vis cette peur ? De la chaleur qui monte, de l’agitation dans mes jambes, je transpire, j’ai la gorge nouée. Qu’est-ce que je vais ressentir quand cela va arriver ? Je vais ressentir de la honte.

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Dans le premier exemple, la peur d’échouer est utile, car elle vous prévient de quelque chose de dangereux que vous pourriez vivre : la déception. Même constat pour le deuxième exemple où la peur d’être jugé ne fait que vous éviter la honte.

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Le froid est un moyen naturel de régulation de notre SNA, car notre corps est obligé de s’adapter

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La douche froide Je suis sûr que vous avez déjà vécu l’expérience de profiter d’une douche chaude quand, tout à coup, un jet d’eau froide sort du pommeau ! Votre première réaction est la fuite, vous faites un bond en arrière pour éviter cette agression. Ensuite, certains vont râler, crier, voire crier sur leur conjoint qu’ils vont rendre responsable, puis plus tard revenir au calme. Il s’agit d’une expérience dans laquelle vous êtes passé par tous vos états : le ventral avec la douche bien chaude ; la fuite pour éviter le froid ; l’agressivité pour réagir à la situation et sortir l’énergie d’insécurité ; le figement pour ceux qui ont subi le froid. Cette expérience illustre bien ce que vous pouvez vivre dans votre quotidien face à une situation où vous vous sentez agressé. Dans la douche, il est clair que la fuite est possible, mais parfois, dans votre vie, vous ne pouvez pas fuir et c’est là que s’installe le trauma.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Quand votre corps est stimulé par le froid, il y a une activation du sympathique, ce qui génère de l’énergie pour maintenir votre température normale. Ensuite, votre parasympathique va prendre le relais pour revenir à la normale. C’est là où votre nerf vague est stimulé.

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Je vous invite à inspirer avant d’entrer sous le jet d’eau froide pour n’avoir le choix que d’expirer quand vous serez dessous. Rappelez-vous que le sympathique s’active à l’inspiration et le parasympathique à l’expiration, donc vous prendrez contact avec l’eau froide à l’expiration.

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toutes les situations qui peuvent vous challenger, comme l’expérience du froid, sont de bons exercices pour entraîner votre nerf vague.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Allez vers l’inconnu, vers ce qui vous fait peur, car vous irez plus loin dans votre entraînement et dans le développement de votre flexibilité vagale. Je me donne régulièrement des challenges, où j’échoue fréquemment d’ailleurs, et ce n’est pas le résultat que je recherche, mais l’expérience. Ces expériences me permettent de repousser mes limites dans ma capacité à me réguler et retrouver ma sécurité. C’est précieux pour toutes les situations du quotidien qui sont plus simples à gérer.

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Chantonner ou fredonner Avez-vous remarqué que chantonner est généralement un signe de bonne humeur ? Il est rare de vous prêter à cette activité quand vous êtes en colère. Si vous voyez une personne fredonner une chanson, c’est généralement qu’elle se trouve bien, en sécurité, en train de passer un bon moment. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard que les mamans fredonnent des chansons aux enfants pour les aider à se calmer. La corégulation va agir pour transmettre notre état de ventral à notre progéniture.

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Gargarisme Enfant, avez-vous déjà joué à mettre de l’eau au fond de votre gorge et à jouer à la faire vibrer en faisant des sons ? Sachez que cette action a un effet sur notre nerf vague. Exercices de chant où vous faites vibrer vos cordes vocales Essayez juste de prononcer le son « VO » en prolongeant le « O » avec une voix grave comme ceci : « VOOOOOOOOOOOO ». Vous allez faire vibrer vos cordes vocales, et, comme le nerf vague agit sur la partie larynx/pharynx, vous allez l’activer et ainsi le stimuler pour détendre cette partie de votre corps.

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Mastication et succion Voici un autre nerf crânien qui est stimulé lors de la mastication et de la succion pour apporter de la détente. Ce n’est pas par hasard que les enfants sucent leur pouce au moment de s’endormir ou pour se calmer, cela a un effet direct sur le nerf vague. De la même façon, nous entendons parfois les effets bénéfiques de mastiquer plus longtemps lorsque nous mangeons des aliments. Au-delà de l’effet de préparation de la nourriture à la digestion, il y a aussi un effet apaisant dans le fait de prendre le temps de bien mastiquer. Ainsi, la prochaine fois que vous serez à la cantine de votre travail, entre amis au restaurant ou seul chez vous à vous préparer à manger, pensez que vous êtes en train d’entraîner votre nerf vague et prenez le temps de mastiquer plus longtemps.

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Je vous invite à ne jamais séparer le corps et le cerveau. Les deux fonctionnent en collaboration, alors ne vous épuisez pas à savoir si c’est le corps ou le cerveau qui est à l’origine de votre action. Savoir lequel des deux influence l’autre n’a pas d’importance. Le plus important est surtout de pouvoir les faire travailler en équipe. Sinon, vous pouvez vous retrouver dans une situation de dissociation où votre tête veut quelque chose que votre corps ne valide pas. Vous pouvez alors tomber dans le monde du dreamer à rêver de choses sans pouvoir les réaliser.

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Les ressources du mental Nous avons pu apprendre que 80 % de l’information qui passe par le nerf vague va du corps au cerveau. Mais notre cerveau a aussi une influence sur notre corps à hauteur de 20 %, dont nous allons nous servir pour communiquer avec notre corps. Les 80 % représentent les informations sensorielles qui remontent du corps et les 20 % les informations motrices qui redescendent du cerveau pour nous mettre en mouvement.

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dans vos ressources mentales, vous allez utiliser des exercices comme la visualisation. C’est un outil qui peut être très puissant dans votre capacité de créer, de rêver, de vous projeter, mais qui peut être très frustrant quand il ne s’accompagne pas de résultats en cohérence avec ce que vous avez visualisé. Il sera difficile d’avancer vers vos projets et vos rêves en étant connecté à des instincts de survie, car soit vous n’y arriverez pas, soit vous allez devoir vous faire violence. Finalement, vous aurez peut-être atteint votre objectif à force de persévérer, mais en déréglant encore plus votre système de protection.

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Par conséquent, visualiser et rêver, c’est bien, mais le faire en cohérence avec vos ressentis, c’est beaucoup mieux et plus efficace. C’est pourquoi vous allez utiliser la visualisation pour vous apporter de la sécurité intérieure. Vous n’allez pas vous connecter à des choses positives pour vous évader ou vous échapper de votre quotidien douloureux, mais pour vous entraîner à vous connecter à du positif quand vous en aurez besoin. Vous verrez plus tard comment vous utiliserez cette capacité pour faire face à vos peurs et non pour vous en échapper. L’idée est de développer un ventral à la hauteur de vos peurs !

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EN PRATIQUE L’exercice est très simple et se déroule en plusieurs étapes : Faites une liste de dix souvenirs très agréables dans lesquels vous vous êtes senti en lien et en sécurité. L’avantage est que cette liste va ensuite s’alimenter de souvenirs de plus en plus récents, car chaque fois que vous allez vivre un de ces moments, vous pourrez l’utiliser pour cet exercice. Il aura d’autant plus d’impact sur vous qu’il sera récent. Posez-vous dans un coin calme, les yeux fermés, et connectez-vous à ce souvenir. Imaginez que ce souvenir apparaisse sur un écran de télévision. Vous avez appuyé sur le bouton marche et vous pouvez revoir ce souvenir comme un ancien DVD que vous auriez inséré dans votre lecteur. Vous pouvez revivre ce moment avec les sons qui l’accompagnent, les couleurs, les odeurs… Laissez-vous le temps de vous imprégner de ce souvenir avant de passer à l’étape suivante. Concentrez-vous maintenant sur votre corps et vos ressentis. Où ressentez-vous ce bien-être ? Observez les réponses de votre corps à ce souvenir et détectez les endroits particuliers où les sensations sont plus prononcées. Vous remarquerez peut-être une sensation de chaleur, un cœur qui bat plus ou moins rapidement, une détente à un endroit de votre corps, comme les épaules qui se relâchent, une respiration plus calme…

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Maintenant, imaginez que vous éteignez le téléviseur. Le souvenir disparaît, mais les sensations restent. Maintenez ces sensations sans avoir besoin de vous rappeler le souvenir. Gardez en vous ces ressentis (chaleur, détente, relâchement…) le plus longtemps possible, ce sont les signaux de votre corps qui vous informent que vous êtes en sécurité. Vous pouvez vous entraîner à cet exercice durant 5 à 10 minutes. Au début, il vous sera peut-être difficile de maintenir présentes ces sensations de sécurité en l’absence du souvenir qui en est à l’origine, mais ne vous en inquiétez pas.

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Prenez alors le temps de vous poser et d’observer les sensations en vous. Vous pouvez accompagner cette observation de gratitude afin de renforcer le sentiment de lien que vous avez avec le monde. Vous pouvez procéder ainsi après un beau coucher de soleil, pendant que vous êtes en train d’observer votre enfant dormir ou pour tout moment où vous vous sentez bien, en lien, en sécurité, en ventral.

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Le but de cette visualisation est de vous connecter dans un premier temps à un épisode de vie qui va stimuler votre physiologie de ventral pour ensuite prendre conscience de ces ressentis de sécurité afin d’agir directement sur votre corps. Cela va renforcer votre sentiment de sécurité.

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Votre mental ne doit pas être utilisé pour contrôler votre corps, mais pour le comprendre. Vouloir le contrôler est un signe d’insécurité de votre ego qui ne comprend pas les signaux de danger et préfère s’en protéger. Vous ressentez un signal d’insécurité venant de votre système nerveux autonome et vous réagissez la plupart du temps à de l’insécurité par une réaction d’insécurité.

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Nous avons vu que les animaux sont dotés d’un réflexe d’orientation qui leur permet d’identifier le danger avant d’y réagir (s’il y a danger) ou de revenir au repos. Vous possédez le même mécanisme, mais comme vous ne savez pas réagir à ces informations, vous identifiez le danger comme votre sentiment d’impuissance à y répondre plutôt que le danger lui-même. Cela donne des crises de panique, de l’anxiété, comme si un danger permanent était présent et que vous en étiez pris au piège.

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Votre mental doit être l’allié de votre corps et non son chef. Observez vos pensées comme des informations et non comme la réalité. Ce n’est que la réalité d’un état interne. Et dans la majorité des cas, comme nous l’avons vu précédemment, cette réalité provient d’un conditionnement que vous avez mis en place alors qu’il n’y a pas de danger.

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C’est à ce moment-là que votre mental devra donner du sens à ce qu’il reçoit et ne comprend pas. Il aura tendance à juger en positif et en négatif au risque de vous rendre responsable de ce qui est désagréable. Il ne comprend pas la fonction protectrice de votre système nerveux autonome si cela n’a pas un avantage immédiat. Par exemple, il ne comprendra pas que votre comportement de procrastination vous protège d’un danger, il aura tendance à juger ce qu’il voit et qui n’est pas en lien avec vos désirs d’avancer. Pour justifier votre comportement, il inventera alors le personnage du saboteur ou de l’imposteur pour identifier qui peut être à l’origine de cette incapacité à avancer. C’est un peu comme s’il avait accès au film, mais sans les paroles. Il ne sait pas vraiment ce qu’il se passe et doit interpréter en fonction de ce qu’il voit sans chercher à connaître le scénario d’origine.

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Si dans une situation qui vous fait peur, une pensée telle que « je ne vais pas y arriver » se manifeste, vous allez avoir tendance à vouloir vous convaincre que vous allez y arriver plutôt que de réfléchir à ce dont vous protège cette pensée. Qu’est-ce que vous cherchez à éviter en ne passant pas à l’action ? Vous allez avoir accès à ce qui se cache derrière vos peurs plutôt que de juger l’information qui vous arrive. Ne jugez pas vos peurs, elles sont là pour vous alerter, vous protéger

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Les ressources de l’esprit et de la connexion Vous avez pu voir que la connexion est signe de sécurité alors que la déconnexion ou la séparation est un signal d’insécurité. Une des meilleures façons de créer la connexion par notre esprit est la méditation.

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Pratiquer la méditation permet d’apporter du calme, mais surtout de la connexion avec son environnement interne ou externe. Vous n’êtes pas obligé de vous isoler dans le silence pour méditer. Vous pouvez être en méditation en vous promenant en forêt, en observant la nature et même en observant les êtres humains assis tranquillement à la terrasse d’un café.

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La méditation a un impact direct sur votre nerf vague, car cela permet de ralentir votre organisme. Qu’il s’agisse de prêter attention à votre respiration, de vous concentrer sur une seule chose ou d’observer vos pensées, vous allez uniquement, par cet effet, ralentir et donc stimuler votre système parasympathique et votre nerf vague.

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La méditation peut paraître difficile pour certaines personnes, et ce pour différentes raisons : Elles ne savent pas quoi faire pendant une méditation et n’en voient donc pas l’intérêt. Elles n’arrivent pas à maintenir leur attention et ont donc l’impression de ne pas arriver à méditer, ce qui peut énerver ou décourager. Elles pensent que c’est une perte de temps, car on ne fait rien ! Enfin, c’est ce qu’elles pensent ! Certaines personnes peuvent se retrouver en insécurité en méditant.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Dans une méditation classique, vous allez être dans une posture posée, sans mouvement, dans un état de ventral et de dorsal. Vous allez être à la fois en sécurité (ventral) et immobilisé (dorsal). C’est ce qu’on appelle être dans une immobilisation sans peur (ventral/dorsal).

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certaines personnes ayant plutôt une nature sympathique vont souvent avoir du mal à méditer, car cela va activer leur dorsal qui peut être pour elles un signal de danger.

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pour certaines personnes, toute situation d’immobilisation va activer un signal de danger pour se remettre en mouvement. Elles vont alors dire qu’elles n’aiment pas la méditation, car cela les met dans l’inconfort, dans l’agitation mentale, cela est anxiogène pour elles. Mais ce sera le cas aussi dans les situations du quotidien où elles seront immobiles, comme patienter dans une file d’attente, être hospitalisé ou malade allongé sur un lit, se reposer avec un bon livre, etc.

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Vous allez utiliser la méditation pour aller à la rencontre de vous-même et de votre esprit, en sécurité, mais aussi en insécurité afin de créer un lien de confiance et non une sorte d’échappatoire du monde extérieur.

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La méditation d’observation Se poser au calme, dans le silence pour pouvoir entendre ses pensées afin de les observer. En prenant conscience que vos pensées ne sont pas votre identité, mais juste le reflet de ce qu’il se passe actuellement en vous, vous allez pouvoir écouter, observer ces pensées sans jugement, comme un spectateur qui regarde un film dans un cinéma. Les histoires s’enchaînent, certaines sont douces, d’autres font peur, vous n’avez qu’à y prêter attention, et, si vous le souhaitez, en noter quelques-unes après votre expérience méditative. L’exercice peut durer 5 à 10 minutes si vous n’avez pas beaucoup de temps, mais vous pouvez idéalement prendre 30 minutes. Nous verrons ensuite dans la quatrième étape de la méthode 4R ce que nous faisons de ces informations récoltées (voir page 194).

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La méditation de régulation du nerf vague Le but va être d’avoir un point d’attention sur lequel vous concentrer. Cela peut être à l’extérieur de vous, comme porter votre attention sur un point précis, une bougie par exemple ou quelque chose de fixe pour que ce soit plus simple ; ou bien à l’intérieur de vous, sur votre respiration par exemple. Vous allez focaliser votre attention sur ce point de concentration, sans forcer, de manière détendue en acceptant que votre esprit parte vers d’autres pensées. L’entraînement ici est de le ramener en douceur sur votre point d’attention. Si, par exemple, vous vous concentrez sur votre respiration et que vous êtes parti dans vos pensées, reposez tranquillement votre attention sur l’air qui entre et ressort de votre organisme ou sur le mouvement de votre ventre qui se gonfle et se vide au moment de votre respiration. Le but n’est pas d’imposer l’attention et de la maintenir le plus longtemps possible, mais bien de la laisser partir si nécessaire pour la ramener ensuite. Lorsque l’attention s’échappe, acceptez que cela se passe ainsi plutôt que d’y réagir rapidement, car vous risqueriez de basculer dans l’insécurité. Si vous n’y arrivez pas, ce n’est pas grave, passez dans une méditation en mode observation.

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Méditation du cœur : portez votre attention sur les battements de votre cœur. Vous pouvez dans un premier temps vous aider en posant la main sur votre cœur afin de ressentir ses battements. Plus vous allez être connecté à lui, plus vous allez ressentir ces battements qui se propagent dans votre corps. Votre attention joue le rôle d’une pierre que vous posez sur l’eau et qui provoque une ondulation sous forme de petites vagues dans tout votre corps. Vous pouvez alors ressentir les battements de votre cœur dans vos jambes, votre tête, vos mains… dans tout votre corps

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Commencez chaque méditation par une profonde respiration qui va réguler votre système nerveux autonome, puis veillez lors de cet exercice à abaisser vos épaules, à les détendre, car un des nerfs crâniens agit à ce niveau-là et cela vous aidera pour la suite de l’exercice.

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Démarrez votre méditation en portant votre attention sur votre front qui se relâche, passez le temps qu’il faut sur chaque zone. Redescendez vers les yeux, le nez, les pommettes, votre mâchoire, puis revenez sur votre front pour recommencer. Parfois, votre homéostasie de survie s’est activée pour reprendre les tensions, il est donc nécessaire de faire plusieurs fois la boucle avant d’avoir une détente générale. À la fin de l’exercice, utilisez vos mains pour frictionner doucement votre visage, ouvrez grand les yeux et votre bouche pour les remettre en mouvement.

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Méditation consciente du visage

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Lorsque Hermès m’a appris qu’il existait plus de 82 000 méditations dans le bouddhisme tibétain, je me suis dit qu’il y avait sûrement une méditation qui allait me convenir. Je n’étais pas adepte des méditations statiques à l’époque, et, sans m’en rendre compte, je méditais lors de tâches du quotidien. Chaque fois que j’effectuais une tâche automatisée, c’est-à-dire sans avoir besoin de ma conscience, j’observais finalement que mon esprit s’occupait ailleurs. J’utilisais donc ces activités pour l’observer ou le réguler comme on a pu le voir dans les méditations ci-dessus.

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J’invite donc toutes les personnes ayant du mal à méditer en posture statique à choisir une activité qui ne demande pas de concentration pour pouvoir malgré tout méditer en mouvement. Cela peut être une marche en forêt ou une activité répétitive, comme couper des carottes. Plutôt que porter toute votre attention sur votre présence, l’objectif est de faire tout l’inverse, à savoir laisser votre esprit vagabonder. Cela vous permettra de l’observer ou de le réguler en revenant dans le présent, mais sans le contraindre bien sûr et en lui laissant de l’espace pour repartir et le ramener ensuite.

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Méditation de « pendulation » : c’est une méditation qui propose une réponse à certaines de nos souffrances. Si vous êtes stressé, vous allez méditer sur l’inverse du stress qui peut être la prise de recul. Si vous avez de la colère envers quelqu’un, vous allez méditer sur le pardon. Si vous avez vécu de l’injustice, vous allez méditer sur le lâcher-prise. Le but est de proposer une réponse à l’opposé de ce que nous avons vécu. Je l’appelle « pendulation », car vous pouvez osciller entre ce qui vous met en insécurité et ce qui vous met en sécurité. Il se peut que durant la méditation votre insécurité revienne avec le stress, la colère, l’injustice… Laissez-la revenir, puis remettez votre attention sur votre respiration avant de retourner dans votre réponse de prise de recul, de pardon ou de lâcher-prise. Vous allez donc commencer votre méditation en choisissant une situation qui vous met en insécurité et définir le penchant positif tel que les exemples que je vous ai donnés. Ensuite, trouvez dans votre mémoire une situation où vous avez vécu le pardon, le lâcher-prise, la prise de recul, pour vous y connecter. L’objectif est de ressentir à nouveau ce sentiment dans votre corps, pas seulement dans votre tête. Si vous n’avez pas de situation de référence, vous pouvez soit utiliser une métaphore, comme une montgolfière qui s’élève dans les airs pour représenter la prise de recul6, ou imaginer, par exemple, que vous êtes comme une bouteille qui se vide de haut en bas pour ressentir le lâcher-prise7, ou encore vous inspirer de films ou d’histoires pour ressentir le pardon (par exemple, le film très inspirant Le chemin du pardon, de Stuart Hazeldine). Cela entraînera votre flexibilité vagale en prenant conscience que le positif et le négatif cohabitent en vous, comme si vous aviez le virus, mais aussi l’antidote.

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Les lieux de vagal ventral vont représenter tous les souvenirs d’endroits où vous vous êtes senti en sécurité et en lien. Les personnes en vagal ventral vont représenter toutes les personnes avec qui vous avez un lien particulier d’amour, d’amitié, de compassion, qui vous inspirent, et qui peuvent être réelles ou imaginaires comme des personnages de films, de série… Elles sont présentes dans votre mémoire pour y penser quand vous le souhaitez afin d’activer votre vagal ventral. Les sensations que vous avez eues dans votre passé durant des moments de vagal ventral où vous vous sentiez bien. Autres : cela peut être tout ce qui ne rentre pas dans les autres catégories comme des odeurs que vous aimez, une citation ou des mots-clés qui vous inspirent, un événement dans votre vie, etc.

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Les ressources internes Ce sont les ressources à l’intérieur de vous que l’on va répartir en quatre parties : Les lieux de vagal ventral. Les personnes en vagal ventral. Les sensations. Autres.

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Les ressources peuvent vous mettre en ventral dorsal en vous calmant, mais peuvent aussi vous mettre en ventral/sympathique en vous stimulant. L’essentiel est que vous vous sentiez bien quand vous activez cette ressource. De même, il peut y avoir une ressource qui peut se retrouver dans différentes cases, ce qui n’est pas gênant. L’essentiel est que vous l’ayez identifiée pour vous en servir ensuite.

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L’une des premières remarques que je me suis faites en sortant de ma formation en Théorie Polyvagale était : « C’est une formation pour avoir de la chance

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Si vous êtes continuellement en insécurité, vous serez occupé à vous protéger alors que si vous activez régulièrement votre état de sécurité, de vagal ventral, vous observerez qu’il se passe beaucoup de choses autour de vous

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4E ÉTAPE : R COMME REVISITER Jusqu’à maintenant, vous avez vu comment reconnaître votre état grâce à vos pensées, vos émotions et vos sensations, un ensemble d’informations qui vous permettent de savoir si vous êtes en dorsal, en sympathique agressif, en sympathique fuyant ou en ventral.

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Vous avez aussi mis en lumière la manière de respecter cet état qui est là pour réagir à une insécurité, car c’est le rôle de votre système nerveux autonome. Et souvent la réaction est conditionnée depuis votre enfance pour vous protéger. Enfin, vous avez mis en évidence la façon d’utiliser vos ressources pour réguler votre état et repasser en mode ventral pour avoir plus de lucidité, de sécurité, de confiance, afin de sortir de l’insécurité que vous vivez sur le moment.

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Il est maintenant temps de passer à la quatrième étape qui est de revisiter cette insécurité. Comme mentionné à plusieurs reprises, l’objectif n’est pas de se réfugier en sécurité dans cet état de ventral et d’y rester le plus longtemps possible, car cela serait de la fuite, mais bel et bien de l’utiliser pour aller ensuite à la rencontre de vos peurs et vos insécurités. C’est donc une étape pour être dans l’état idéal pour voir les choses autrement et vous libérer de vos conditionnements. Si vous écoutez les histoires dans votre tête, il n’y a aucune raison de changer, car nous allons croire que l’histoire est légitime et réelle : Je ne suis pas assez ceci ou cela. Je n’y suis jamais arrivé, il n’y a pas de raisons que cela change. De toute façon, je suis comme ça depuis tout petit. La vie est trop dure, c’est trop compliqué. Avec mon passé, c’est normal que ce soit plus compliqué pour moi. Toutes ces histoires racontent votre état et valident votre fonction de protection qui fonctionne à merveille puisque vous êtes en vie. Vous avez besoin de cet état de ventral pour apporter plus de sécurité afin d’envisager les choses sous un autre angle en vue de renégocier vos mécanismes de survie. Le résultat attendu est de vous sortir de vos conditionnements et revenir à une réaction plus adaptée qui vous permet d’avancer dans votre vie, vos projets et vos rêves.

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L’objectif dans cette étape va être de vous sentir suffisamment en sécurité pour aller à la rencontre de ce que l’on appelle parfois la part d’ombre en vous. La sécurité apporte la lumière nécessaire pour se rendre compte que cette part d’ombre n’est que votre fonctionnement de survie à l’œuvre. Tout ce que vous appelez « le saboteur », « l’imposteur », « l’impulsif », « le procrastinateur », « l’enfant intérieur terrorisé », etc., ne sont que des réactions de votre système de survie pour vous protéger, mais que vous ne comprenez pas

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J’utilise quelques respirations et l’humour pour me rendre compte que je suis dans la voiture avec trois autres personnes qui ont aussi leurs insécurités. Ce dont je ne m’étais pas forcément rendu compte, car je m’occupais de ma propre insécurité. Mon état de ventral me permet de voir les choses avec un grand angle plutôt que d’être coincé dans mon petit monde dangereux. Je suis sûr qu’il vous est déjà arrivé de vivre une situation de stress et, quelques semaines plus tard, de revenir sur cet épisode de vie avec beaucoup de détachement, parfois même en rigolant de la situation. C’est exactement le rôle de notre ventral de pouvoir nous faire prendre du recul sur la situation d’insécurité.

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Mon état de ventral me permet de prendre conscience d’une chose : je suis dans une voiture, il n’y a aucun danger, je ne suis pas encore en train de sauter, donc ma réaction de peur n’est pas adaptée à ce qu’il se passe maintenant. Occupons-nous plutôt de détendre l’atmosphère, car mes compagnons de route sont stressés, mais n’ont pas forcément cette capacité à se réguler.

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il faut de l’entraînement pour développer votre capacité de régulation et avoir suffisamment de lucidité pour revisiter la situation que vous êtes en train de vivre. Il se peut que vous arriviez à reconnaître votre état, que vous le respectiez, que vous mettiez en place une ressource, mais que malgré tout, vous soyez toujours stressé et en insécurité. C’est normal, respectez aussi votre apprentissage.

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Certains traumas demanderont beaucoup plus de sécurité pour pouvoir ressortir. C’est pourquoi un accompagnement avec un thérapeute est important pour qu’il puisse installer un espace de sécurité nécessaire à la libération.

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définissez la conséquence qui vous fait le plus peur, puis demandez-vous ce que vous allez ressentir au moment où cela va arriver. Vos sentiments, vos sensations… Peut-être allez-vous ressentir une boule au ventre, la gorge serrée, des sueurs, les mains et les jambes qui tremblent, de même que votre voix. Vous allez sûrement ressentir un sentiment de honte si cela se produit, un sentiment de rejet si les personnes vous critiquent ou même d’abandon, si elles se désintéressent de votre discours. Sachez que ce sont ces sentiments qui vous font vraiment peur. Vous ne craignez pas de parler en public, vous avez peur de vivre ces sentiments qui représentent chez vous de l’insécurité, car cela fait référence à un épisode de vie déjà présent en vous et que votre système nerveux autonome cherche par tous les moyens à éviter.

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Vous avez peur de parler en public ? Quelles sont les conséquences si vous parlez en public ? Qu’est-ce que vous redoutez ? Vous allez peut-être répondre que vous avez peur d’être inintéressant ou de ne pas savoir quoi dire, de vous tromper ou de voir des visages qui vous montrent que les personnes dans la salle ne sont pas d’accord avec vous…

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Vos réactions de survie ne sont pas là pour vous limiter, mais bien pour vous protéger d’épisodes douloureux que vous portez en vous.

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quand je parle d’épisodes douloureux, ce n’est pas forcément la même situation, c’est surtout la même sensation, le même sentiment. Ainsi, si vous avez vécu de la honte qui vous a figé, votre système nerveux a identifié cette situation comme étant de l’insécurité compte tenu de votre réponse de figement. À partir de là, toutes les situations qui peuvent vous amener à vivre de la honte vont être associées à cette réponse, et vous allez donc ressentir de la peur même si le scénario est complètement différent.

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Votre corps ne fonctionne pas sous forme de mémoire de scénarios, mais de mémoire de sensations

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Voici quelques exemples : « J’ai peur du rejet ! » : quelles sont les conséquences si je suis rejeté ? D’être seul, isolé. Vous voici dans une situation où apparaît une peur archaïque, l’isolement, donc il est normal que votre système de survie s’active. En même temps, demandez-vous s’il existe des épisodes de vie en vous où vous vous êtes senti isolé, seul, quand vous étiez enfant. « J’ai peur des conflits » : quelles sont les conséquences si je suis en conflit ? Il se peut que vous soyez dans une atmosphère de sympathique agressif que vous avez du mal à gérer. Y a-t-il eu dans votre vie des épisodes où cette agressivité était présente entre deux personnes, que vous soyez acteur ou spectateur de la situation ? Rappelez-vous les conséquences de ce conflit et la rupture du lien entre ces personnes au moment où cela arrivait et qui sont des signes d’insécurité. « J’ai peur de ne pas être aimé » : quelles sont les conséquences si je ne suis pas aimé ? Je serai seul, isolé. À nouveau, on se retrouve ici devant une peur archaïque, il est donc normal de ressentir de l’insécurité. À quel moment de ma vie, me suis-je senti seul ? Essayez de retrouver la situation où vous avez pu interpréter cette sensation comme : « Si on me laisse de côté, c’est que je ne mérite pas d’être aimé. » « J’ai peur de l’échec » : quelles sont les conséquences si j’échoue ? Je vais peut-être ressentir de la honte. À quels moments dans ma vie, ai-je ressenti de la honte à la suite d’une situation d’échec ou autre ? Je ne me protège pas de l’échec, mais de la conséquence que cela peut avoir en moi et que je veux éviter. « J’ai peur de réussir, de briller » : quelles sont les conséquences si je réussis ? Je vais être visible, convoité, jugé, critiqué, je vais être un exemple… bref, sortir du troupeau. À quels moments ai-je appris que réussir pouvait être dangereux ? Peut-être en classe où les meilleurs étaient jalousés, critiqués et même parfois humiliés ? On porte des doutes sur les meilleurs quant à la façon dont ils réussissent. Que ce soit dans le sport avec le dopage, dans le business avec les arnaques ou même en amour en se disant, par exemple, que tel homme doit avoir de l’argent pour attirer des femmes aussi belles. Sommes-nous suffisamment en sécurité pour assumer ce monde qui fonctionne ainsi ?

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Nous adoptons des comportements pour nous protéger et éviter de revivre ces sensations et sentiments d’insécurité. Nous nous efforçons par tous les moyens mis à notre disposition de les éviter, de les combattre ou de nous en cacher pour ne plus y être confrontés. Cela peut être utile parfois, mais la plupart du temps, nos conditionnements du passé nous écartent de ce que nous voulons vraiment, et c’est cet écart qui nous apporte le plus de souffrance.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

En revisitant vos peurs grâce à votre état de ventral, vous verrez le mécanisme derrière l’histoire. N’essayez pas de changer l’histoire, respectez-la, car elle appartient à l’un de vos états d’insécurité. Mais proposez-vous une autre façon de voir les choses. La majorité de vos peurs viennent d’épisodes de vie de votre enfance. Votre ventral a comme un rôle de parent qui va vous permettre de revenir sur l’épisode de votre enfance et proposer une manière différente de répondre à cette situation.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Si un enfant a peur d’un monstre dans le placard, vous n’allez pas croire en son histoire et barricader le placard pour éviter que le monstre sorte. Vous allez allumer la lumière et ouvrir le placard pour lui montrer qu’il n’y a personne. C’est ce que nous devons faire avec nous-mêmes et nos propres peurs. Votre ventral joue le rôle de lumière en apportant la sécurité nécessaire pour aller vers votre placard et ouvrir les portes afin de vous faire prendre conscience qu’il n’y a pas de réel danger de mort.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Votre rôle est de vous observer au regard de vos états internes et non de répondre systématiquement aux histoires de votre tête. Dès qu’une peur surgit, qu’une émotion arrive ou qu’une pensée vous limite, occupez-vous-en avec la méthode 4R ou bien notez-la afin de prendre le temps d’aller à sa rencontre plus tard.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Toutes formes de combat, de fuite ou d’immobilisation face à votre peur ne feront que la renforcer et, surtout, vous serez emporté dans une relation de rejet face à vous-même. On a tendance à rejeter ce qu’on ne comprend pas et ce qui est désagréable alors que la meilleure solution est le lien avec ce qui est en train de se passer en vous. Il faut parfois du courage pour aller à la rencontre de ses peurs et c’est votre ventral qui héberge cette qualité dont vous avez besoin.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Revisiter ne vous aidera pas toujours à régler le problème, mais vous offrira l’espace et le recul nécessaires pour faire de meilleurs choix. Si je n’avais pas utilisé la méthode 4R pour sauter à l’élastique, peut-être aurais-je vécu l’expérience comme un combat pour m’en sortir, je me serais fait violence et cela m’aurait encore démontré que je ne suis pas capable d’y arriver sans cette agressivité envers moi-même.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Au lieu de cela, j’ai été longuement présent avec moi-même durant les heures et les minutes qui ont précédé le moment fatidique, comme un parent présent pour son enfant qui a toutes les raisons d’avoir peur. Ayant le vertige qui me donne cette impression d’être attiré par le vide, j’ai dû être présent jusqu’au dernier moment afin de me tenir aux organisateurs qui m’accompagnaient pour monter sur le rebord du pont, les pointes des pieds dans le vide.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

Respecter mon état m’a permis d’être en lien plutôt qu’en résistance. Faire appel à mon ventral m’a permis d’aller au bord du précipice, de me redresser, de respirer avant de me jeter dans le vide.

  1. La méthode 4R, les 4 étapes pour apprendre à réguler votre système de survie

RETENIR Quatre étapes à retenir : reconnaître, respecter, ressources, revisiter. Ce sont vos sensations qui sont à l’origine de vos histoires, donc ne changez pas l’histoire mais vos sensations. Votre nerf vague est votre ressource indispensable pour sortir de l’insécurité alors entraînez-le pour qu’il soit à la hauteur de vos peurs.

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

La plus grande des souffrances de l’être humain est d’être séparé de lui-même ! Nous souffrons plus de notre incapacité à répondre à l’insécurité que de l’insécurité elle-même. Ne comprenant pas nos mécanismes de protection, nous avons tendance à les utiliser contre nous-mêmes et c’est là que s’installent la méfiance et la souffrance.

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

Lorsque je me croyais timide – alors que plus tard, j’ai découvert que j’étais en fait trop souvent en dorsal –, il y avait des aspects de ce mode de protection qui me convenaient, et d’autres pas. Quand on devait choisir une personne dans un groupe pour être le représentant ou le chef, il est clair qu’être timide, invisible, ne pas se faire remarquer était un comportement idéal pour éviter de me retrouver confronté à cette situation qui me faisait peur. J’étais ravi d’être timide et transparent ! En revanche, quand une fille me plaisait et que je voulais me faire remarquer, il m’était difficile de le faire, bloqué par ce pouvoir d’invisibilité activé et je m’en voulais d’être comme ça.

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

Certains, plutôt en sympathique agressif, sont ravis de pouvoir utiliser cette énergie quand il faut passer à l’action, mais peuvent s’en vouloir de parfois en faire trop et de déborder dans leurs actions et leurs paroles. Enfin, d’autres, en sympathique fuyant, en profiteront pour se sortir de situations compliquées en trouvant des idées originales pour s’échapper, mais se reprocheront de mentir ou d’être de mauvaise foi quand cela concerne des personnes qui leur sont proches.

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

Imaginez si c’était votre enfant et que votre amour envers lui dépendait de ses comportements ! Si ça vous arrange, vous l’aimez, sinon vous ne voulez pas de lui ! Ce serait violent, n’est-ce pas ? Et si c’était ce que vous vous faisiez subir en jugeant vos comportements générés par vos états de survie ?

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

L’inverse de l’amour est la peur. Mais si l’on a peur de soi, comment peut-on s’aimer ? Comment créer du lien à vous-même si vous passez votre temps à vous méfier de vous, croire que vous êtes votre pire ennemi, vous mentir, vous agresser ? L’émotion d’amour se situe dans votre état de ventral, donc vous ne pourrez vous aimer qu’en créant le lien et la sécurité avec vos insécurités.

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

C’est là où la Théorie Polyvagale peut être une grande ressource qui peut changer votre vie. Son but n’est pas de mieux se connaître, mais de mieux se comprendre. Comprendre ce monde invisible en vous et rassembler tous ces états internes pour mieux les organiser et les adapter au nouveau monde que vous voulez créer en dehors de vous-même.

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

Une fois que votre ventral est suffisamment entraîné, que vous êtes de plus en plus à l’aise avec vos différents états et que vous avez développé cette résilience en acceptant, sans vous en vouloir, que parfois ça ne va pas dans le sens que vous souhaitez, votre vie se métamorphose alors, car votre relation se transforme.

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

Si vous agissez à la fin de la chaîne sur vos comportements et vos pensées, vous serez moins efficace que si vous agissiez directement sur vos états.

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

Auparavant, vous pouviez avoir tendance à privilégier les expériences qui sollicitaient vos états dominants. Si vous êtes plutôt de nature sympathique, vous allez rechercher des aventures où ça bouge et où vous pouvez vous exprimer. Si vous êtes de nature dorsale, vous allez privilégier les expériences en profondeur, en isolement, loin du chaos de la vie. Il est parfois difficile de réaliser que votre état dominant conditionne vos choix, ce que vous aimez ou non. Vous allez dire « ça, je n’aime pas, ce n’est pas pour moi ! » avant même parfois d’avoir essayé. C’est souvent parce que le début de l’activité est désagréable, en dehors de votre état dominant, que vous allez définir que ce n’est pas pour vous.

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

Est-ce que tout ce que vous vivez dans votre vie est agréable ? Non, je ne le pense pas. En tout cas, pour ma part, je vis continuellement un grand nombre d’insécurités qui font partie de ma vie. Que ce soit au niveau personnel ou professionnel, les défis sont nombreux et mon système nerveux autonome est mis à rude épreuve. Et c’est souvent parce que nous ne savons pas nous réguler que nous en arrivons à avoir les nerfs en pelote, à être à bout de nerfs, les nerfs à vif…

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

J’ai tout le temps peur, je suis très anxieux, j’imagine toujours le pire et pourtant cela ne m’empêche pas de passer à l’action en répondant à ces peurs par de la sécurité à l’intérieur de moi. Je ne vais pas chercher à me rassurer, ce serait un coup de mon sympathique fuyant me racontant une histoire qui m’arrange pour ne pas voir le danger : « T’inquiète, y’a pas de raisons que ça ne se passe pas bien ! » Comment ça ? Mais moi je t’en trouve des centaines de raisons pour que cela ne se passe pas bien ! Je ne veux pas éviter que ça ne se passe pas bien, je veux être à l’aise et en lien avec moi quand ça ne se passe pas bien

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

Donnez-vous le temps d’expérimenter tous les jours les outils pour développer votre état de vagal ventral. À force de vous observer, de vous écouter, de vous ressentir, vous pourrez de mieux en mieux appliquer la méthode 4R

  1. Vivre en Pleine Confiance, quand tout est réuni en vous !

À RETENIR Vous avez le choix entre subir vos états de survie ou les observer, les comprendre et les réadapter pour vous en servir. Juger vos états, c’est vous séparer d’une part de vous-même que vous ne comprenez pas. La confiance n’est pas de ne plus être en insécurité mais d’être à l’aise avec son inconfort.

  1. Le monde a besoin de vous… en sécurité !

Nous avons tous notre rôle à jouer dans ce monde. Certaines personnes vont être amenées à réaliser de grands projets, d’autres auront l’impression de ne servir à rien ! Je me suis longtemps demandé ce que je venais faire ici. J’ai compris que je n’avais pas à me poser la question et que je devais découvrir par moi-même ce que la vie attendait de moi.

  1. Le monde a besoin de vous… en sécurité !

être en sécurité ne veut pas dire être en ventral, mais c’est d’avoir cette capacité de flexibilité vagale pour entrer et sortir de vos insécurités. C’est notamment la philosophie derrière la science que proposent le Dr Stephen Porges et Déborah Dana en nous accompagnant, dans un premier temps, pour développer cet espace de sécurité afin de le proposer aux autres, dans un second temps.

  1. Le monde a besoin de vous… en sécurité !

VOTRE MISSION SI VOUS L’ACCEPTEZ… Prenez le temps d’intégrer tout ce que vous avez lu, car cela demande beaucoup d’observation de ses pensées, émotions et ressentis. Dans un premier temps, votre mission consiste à vous observer tout simplement. Prenez une semaine pour remarquer ce qui vous fait changer d’état, ce qui vous met en colère, ce qui vous démotive, ce qui vous attriste, ce qui vous fatigue… C’est la phase d’observation. Dans un deuxième temps, allez à la découverte de vos états. Dans cette étape, votre travail est de reconnaître si vous êtes en dorsal, en sympathique fuyant ou agressif, ou en ventral. C’est de l’expérimentation, donc vous allez vous tromper, ne pas être sûr de vous et c’est normal ! Pour vous aider, observez les autres pour deviner leur état sans le leur dire, c’est votre apprentissage. Notez également si un état revient plus souvent qu’un autre ou si une boucle se forme en passant régulièrement entre deux états. La troisième étape de votre mission : entraînez votre nerf vague ! Reprenez les exercices proposés, soyez curieux en allant en chercher d’autres ou en utilisant les vôtres qui stimulent votre nerf vague (méditations, respirations…). Plus vous le faites, mieux c’est ! Choisissez les deux ou trois exercices qui vous parlent le plus sans pour autant chercher à tous les faire. Mettez-les dans votre routine quotidienne sans vous poser de questions, vous observerez les résultats plus tard. Créez votre boîte à ressources en étant à l’affût de tout ce qui peut vous mettre en ventral. Et profitez-en pour vous entraîner à coréguler les autres. Si vous voyez une personne qui ne va pas bien, apportez-lui votre ventral. Votre présence, un sourire suffisent. Quatrième étape : développez votre flexibilité vagale ! Quand vous avez conscience que vous êtes en insécurité (peur, colère, déception…), entraînez-vous à revenir en ventral et observez votre insécurité. Même si cela vous sort de votre état ventral, recommencez pour développer cette capacité à entrer et sortir de votre état d’insécurité. Vous y arriverez avec du recul. Mais n’attendez pas cinq ans après ! Utilisez cette flexibilité dès maintenant grâce à la régulation de vos états. Si vous n’y arrivez pas sur le moment, prenez le temps le soir ou le week-end de revenir sur ces épisodes. C’est parfois contre nature de revivre ce qui nous est désagréable, mais ce n’est pas en l’ignorant, en gardant la colère ou en le subissant, totalement figé, que vous irez mieux. Alors, mettez-vous en ventral et connectez-vous à cette sensation d’insécurité en vous, puis observez et ressentez ce qu’il se passe, sans jugement. Laissez votre corps faire.

  1. Le monde a besoin de vous… en sécurité !

vous soyez coach, thérapeute, psychologue, médecin, infirmière, dans l’aide sociale, l’aide à l’emploi, entrepreneurs… peu importe, vous êtes tous susceptibles de vous retrouver face à des personnes en insécurité. Sachez qu’elles n’ont pas besoin de solution dans un premier temps, mais de relation, d’être vues et entendues. Votre mission est de leur offrir cet espace de sécurité, de corégulation pour leur permettre de faire l’expérience de leur histoire dans un environnement sécurisé. Les personnes raconteront leur histoire sans ressentir le danger, ce sera la première étape vers la libération et le changement.

  1. Le monde a besoin de vous… en sécurité !

En tant qu’accompagnant, votre travail est d’être à l’aise avec tous les états que vous pourriez recevoir, car si vous vous protégez, vous abandonnez vos clients ou patients. En faisant cela, vous vous coupez de votre état de ventral qui offre la sécurité nécessaire à la guérison et à la confiance

  1. Le monde a besoin de vous… en sécurité !

L’insécurité se retrouvera aussi parfois dans des situations d’impuissance, d’incapacité ou d’isolement à ne pas savoir quoi dire, quoi faire pendant vos séances d’accompagnement. Encore une fois, votre état de ventral est votre meilleur allié, vous n’êtes pas seul. Croire que vous êtes l’accompagnant 100 % du temps serait une croyance vraiment limitante dans de nombreuses situations. Parfois, votre client ou patient aura un rôle d’accompagnant et participera à vous guider dans votre travail.

  1. Le monde a besoin de vous… en sécurité !

N’accordez pas de crédit à leur histoire, ils ne font qu’exprimer le sens qu’ils ont donné à leur expérience. Le but n’est pas de résoudre leur problème, mais de les aider à en changer le sens. Le cognitif, la psychologie seront parfois insuffisants pour retourner à l’origine de l’expérience, dans le corps.

Conclusion

On nous dit souvent de prendre soin de soi. Mais je me suis toujours demandé qui était ce « soi » dont on me parlait et où il se trouvait. En découvrant la Théorie Polyvagale et tout l’univers de la neurobiologie, j’ai compris que ce « soi » était à l’intérieur de moi, qu’il formait un tout, une famille entre mes différents états : le vagal dorsal qui me fige et m’inhibe pour ne pas prendre trop de risques et rester au chaud dans ma grotte ; le sympathique fuyant qui me protège de mes souffrances en me racontant des histoires pour m’évader, me distraire de ce qui est douloureux ; le sympathique agressif qui me protège par la force, l’énergie pour ne pas me laisser faire, me faire avoir ; le vagal ventral qui m’indique que je suis en sécurité et que je peux créer la vie de mes rêves en lien avec les autres, le monde et moi-même. J’ai dû prendre soin de tous ces états en les observant dans leur volonté de me maintenir en survie. Trouver une place à chacun car après tout c’était à moi de leur montrer comment s’adapter à mon quotidien, à la vie. C’est de cette façon que j’ai pu reprendre la maîtrise de ma vie, en redonnant le pouvoir à mon corps afin que lui-même me permette de répondre à mes désirs et mes envies en toute sécurité, en Pleine Confiance.

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