Source : fanny

On pourrait dire qu’une blessure émotionnelle se forme quand une émotion a saturé notre système émotionnel et nerveux, en réaction à une situation vécue comme difficile, ponctuelle ou récurrente.
 

La charge émotionnelle n’a pas pu être évacuée. Elle va rester stockée, quelque part, en mémoire. Et notamment, les sensations liées à l’émotion, ressenties au cours de cet événement, sont mémorisées (et ce sera via ces sensations que nous pourrons pratiquer plus tard la libération émotionnelle). Les blessures émotionnelles peuvent aussi se transmettre de manière transgénérationnelle.

Dans la vie de tous les jours, les blessures émotionnelles vont se manifester par des sentiments de rejet, d’humiliation, d’abandon, de manque de reconnaissance, d’injustice, de trahison ou de manque de considération… Mais aussi par la peur de vivre du rejet, de l’abandon, etc. Les ressentis peuvent être très forts !

On va souvent avoir une réactivité émotionnelle disproportionnée par rapport à ce qu’on vit, une réactivité qui nous semble plus forte que nous, dont on ne souhaite pas mais qui nous envahit malgré tout. Cette intensité ne semble pas corrélée à la situation vécue du présent, et l’entourage peut trouver qu’on exagère. En fait, la situation du présent vient déclencher, réactiver une blessure émotionnelle du passé. On ressent alors toute l’intensité émotionnelle stockée en mémoire et qui n’avait pas pu être déchargée lors de la situation difficile du passé !

On va ainsi vivre certaines situations à travers le filtre de nos blessures émotionnelles.

Nos pensées, conclusions, jugements sur nous-mêmes seront le reflet de ce filtre.

Les sensations désagréables qu’on peut ressentir sont aussi en lien avec la blessure émotionnelle réactivée.

En fonction des filtres portés, pour une même situation, certains la vivront donc dans l’injustice, d’autres dans le rejet, d’autre dans l’humiliation, d’autres encore… dans la paix !

Attention, comme d’habitude dans mes partages, il n’y a en aucun cas lieu de se juger ni de se comparer ni de culpabiliser. Des blessures, on en a tous plus ou moins ;-) Alors, on peut rester bienveillant·e et compatissant·e envers soi-même ❤

Se sentir rejeté systématiquement, ou abandonné, ou trahi régulièrement, ou ne vivre que des injustices… ce n’est PAS inéluctable. Cela peut changer ! On peut vivre une vie beaucoup plus sereine, joyeuse, heureuse !

Il est possible de se libérer durablement de la blessure émotionnelle que l’on ressent. On ne vas pas pour autant « travailler sur sa blessure » pendant des années, car cela ne ferait que nous identifier à une blessure (ça devient « ma » blessure) et la renforcer.

Mon message aujourd’hui c’est qu’on peut se libérer des blessures émotionnelles

comment peut-on se libérer des blessures émotionnelles ?

 

Étape 1 : Prendre la responsabilité de ce qu’on ressent

Nous avons vu précédemment que ce que l’autre dit ou fait, la situation que nous vivons, ou les circonstances extérieures peuvent déclencher en nous une réaction émotionnelle, d’autant plus forte qu’une blessure émotionnelle du passé est réactivée. Si la réaction émotionnelle se produit en nous, c’est donc qu’elle nous appartient ! L’autre, la situation ou les circonstances extérieures ne sont donc pas la cause de notre émotion, mais seulement des déclencheurs. Les autres sont responsables de leurs paroles et de leurs actes, mais pas de ce qu’on ressent en réaction_._

C’est quelque chose qu’avant, j’ignorais.

Bonhomme ! Si tu ne le vois pas, autorise ta messagerie à afficher les images.

Comme beaucoup, je croyais que je me sentais mal à cause de l’autre, de ses paroles ou de son comportement. En fait, je me sentais mal à cause de ma réaction émotionnelle aux paroles ou comportements de l’autre. Nos émotions nous appartiennent ! Personne n’a le pouvoir direct de nous faire sentir de telle ou telle façon.

Si ça se passe en nous, on peut donc en prendre la responsabilité. Et c’est une bonne nouvelle !! Car ça veut dire qu’on a la possibilité, qu’on a le pouvoir de s’en libérer ! Se sentir mieux ne dépend plus de l’extérieur !

Rappel important

Prendre la responsabilité de ce que nous ressentons, ce n’est PAS culpabiliser. Ce n’est pas non plus nous juger, ni juger notre réaction émotionnelle. Comme d’habitude, restons bienveillants envers nous-mêmes.

Prendre la responsabilité de ce que nous ressentons, ce n’est PAS non plus tout accepter de l’autre, et ce n’est certainement PAS tolérer des comportements abusifs ou violents.

Prendre la responsabilité de nos émotions, c’est reprendre notre pouvoir personnel et nous réapproprier la possibilité de changer notre vie !

En effet, si je crois fermement que « c’est la faute de l’autre » si je me sens mal, alors, pour me sentir mieux, je vais chercher à agir sur la prétendue cause de mon mal-être : l’autre. Je vais vouloir changer l’autre, le faire adopter un autre comportement qui me convient mieux, pour ensuite pouvoir me sentir mieux. Mais j’aurai toujours d’autres réactions émotionnelles, déclenchées par d’autres personnes, par les décisions des gouvernements, par le monde ! Puis, quand des milliards d’humains auront changé comme moi je le veux, alors, enfin, je pourrai me sentir bien ?

Ça ne marche pas… On ne peut pas changer les autres contre leur gré. On ne peut pas exiger que tous les autres agissent exactement comme on voudrait qu’ils agissent pour qu’on se sente bien (c’est de la dictature). Par contre, on peut tout à fait changer la façon dont on se sent et la façon dont on réagit avec les autres.

Et cela, sans devoir se forcer à penser autrement, ni simuler une fausse paix ou faire comme si “on n’est qu’amour et joie” tout en refoulant sa douleur et sa rancœur.

Avec la libération émotionnelle, on observe que les pensées, la façon de voir la situation, les conclusions qu’on en tire, les jugements qu’on avait, ce qu’on ressent, notre façon d’agir, de réagir, changent « tout seuls », sans qu’on ait besoin de faire d’effort pour cela. C’est parce qu’on ne regarde plus la situation à travers le filtre de la blessure émotionnelle, mais de façon plus neutre, objective, sereine !

Étape 2 : Accepter de ressentir l’émotion

Pourquoi accepter de ressentir l’émotion ?

Quand une blessure émotionnelle est réactivée, nous ressentons bien souvent de fortes émotions, accompagnées de sensations physiques. Ces émotions et sensations correspondent au choc émotionnel initial, à la situation difficile vécue dans le passé, dont la mémoire est réactivée au présent.

Bonhomme : si tu ne le vois pas, autorise ta messagerie à afficher les images.

En traversant ces émotions, en les vivant jusqu’au bout, nous pourrons non seulement retrouver l’apaisement, mais aussi résoudre la blessure émotionnelle. Quand une blessure est ainsi libérée, elle est définitivement rangée dans le passé, et elle ne sera plus réactivée. Notre vie présente est libérée de cette charge émotionnelle du passé.
 

Ce qui ne marche pas

Si notre objectif est de nous libérer durablement de la blessure émotionnelle réactivée, voici ce qui ne fonctionne pas :

  • Contrôler l’émotion, la repousser, la refouler.
  • Nier ce qu’on ressent, le mettre de côté, faire comme si on ne ressentait rien.

  • Rejeter ce qu’on ressent sur les autres (« c’est sa faute »).
  • Mentaliser, intellectualiser ce qu’on ressent.
  • Manger, boire, fumer, regarder une série, fuir ce qu’on ressent d’une façon ou d’une autre.
  • Aller se plaindre pendant des heures auprès d’un ami. (Parler, exprimer, c’est utile et souvent nécessaire, mais se plaindre ne fait que renforcer la situation).
  • Taper dans les murs, casser des assiettes, etc.

On peut tout à fait choisir l’une ou l’autre de ces façons d’éviter de ressentir l’émotion. C’est légitime, sauf si évidemment ça nuit aux autres, et il n’y a aucun jugement à avoir. Parfois, on n’a pas les ressources, pas l’énergie, pas envie. Et c’est OK. C’est simplement que ça ne fonctionne pas à long terme.

Moi aussi, même avec tous les outils et les compétences de libération que j’ai maintenant, il m’arrive parfois de manger plein de Nocciolata* en regardant une série, pour me soulager d’une émotion. Évidemment, ça ne fonctionne pas très bien, mais qu’est-ce que c’est bon héhé !
(* Nocciolata = comme le Nutella en bio sans huile de palme)
 

Comment accepter de ressentir des émotions aussi désagréables ?

Si l’on reste au niveau émotionnel, c’est potentiellement insupportable. Les émotions de peur, de tristesse, de colère, peuvent nous sembler beaucoup trop fortes pour pouvoir être accueillies et vécues jusqu’au bout. Les sentiments de rejet, d’abandon, d’injustice, peuvent nous paraître intolérables, insurmontables.

Dans nos sociétés occidentales, quand on ressent une émotion désagréable, on a l’habitude de se réfugier au niveau du mental pour échapper à l’émotion. On va l’intellectualiser, on va y réfléchir, on va chercher le comment du pourquoi, qui a tort qui a raison, ce qu’on aurait dû faire, ce que l’autre aurait dû faire, ce qu’il n’aurait pas dû faire, et pourquoi on ressent ça, il faut trouver une explication, on va en discuter… Ça va tourner en boucle et renforcer la problématique.

La clé, c’est de descendre dans le corps, au niveau des sensations physiques. Quand on ressent une émotion, il y a toujours des sensations physiques. Si on cesse de penser à la situation qui pose problème, si on ne reste pas au niveau de l’émotion, et qu’on focalise son attention uniquement sur les sensations physiques, alors on atteint un premier soulagement : on passe d’une émotion potentiellement insupportable à “juste des sensations physiques”, lesquelles sont toujours supportables. (Même si supportables, ça ne veut pas dire agréables).

Ces sensations physiques, liées à l’émotion douloureuse ou désagréable qui nous pose problème, ne sont pas dangereuses (c’est une mémoire réactivée), et si on les laisse faire sans les contrôler, elles ne vont pas durer longtemps. C’est la base du processus naturel de libération émotionnelle, que nous verrons plus en détails dans la prochaine newsletter !

On peut donc accueillir ses émotions, les traverser, les vivre jusqu’au bout, en en ressentant les sensations physiques. Et cela, dans la mesure du possible : c’est OK si on n’y arrive pas, ça m’arrive encore parfois, il n’y a aucun jugement ni aucune comparaison à avoir, on reste tolérant·e et bienveillant·e envers soi-même !

Étape 3 : Pratiquer la libération émotionnelle

La libération émotionnelle est une capacité naturelle du corps. Nous pouvons la pratiquer au moment où nous sentons qu’une blessure émotionnelle est réactivée en nous. Voici le processus étape par étape.

Bonhomme : si tu ne le vois pas, autorise ta messagerie à afficher les images !

Cette newsletter, c’est de l’or ! Tu peux la sauvegarder, ou même l’imprimer, afin d’avoir ce processus sous la main au moment où tu en auras besoin !

Étape 3 : La libération émotionnelle

Libération émotionnelle

Accueillir pleinement les émotions en toi neutralise leur charge émotionnelle négative.

Méthode de libération Émotionnelle :

Je sens monter en moi une réaction émotionnelle (sentiment de rejet, d’abandon, d’injustice, peur, angoisse, colère, stress…)

Je me mets en sécurité (je m’éloigne de ce qui me perturbe / je m’isole / je me gare / je m’éclipse aux toilettes…)

Je ferme les yeux.

Qu’est-ce que ça fait dans mon corps ?
J’observe mes sensations physiques.
J’en repère au moins deux. Toutes les sensations comptent. Je reste neutre vis-à-vis des sensations, je ne cherche pas à les interpréter. Je garde mon attention uniquement sur ce qu’il se passe dans mon corps. Je ressens les sensations sans les visualiser.

Je laisse évoluer mes sensations, sans intervenir.
Je les laisse faire comme elles ont envie.

Jusqu’à apaisement.

Quand les sensations s’apaisent, je vérifie que je me sens bien revenu·e dans un état stable, normal, basique, habituel.

Si je me sens bizarre, je continue à observer cela dans mon corps.

Quand je me sens revenu·e dans un état normal, je rouvre les yeux.

Je repense à ma situation, ou je retourne à ce que j’étais en train de faire.

Parfois, je peux recommencer le processus si nécessaire.

Le processus est rapide, on reste quelques minutes les yeux fermés, maximum 10-12 minutes.

Je t’invite vraiment à essayer, à pratiquer, à réessayer dans ton quotidien ! Ça pourrait te changer la vie ;-)

La libération émotionnelle est une capacité naturelle, et nous l’avons tous. Mais parfois, elle peut être un peu rouillée, car nous avons souvent appris depuis très jeune à ne pas la laisser faire, à contrôler, nier, refouler nos émotions plutôt que de nous laisser traverser, et à ne pas écouter notre corps.

Source : https://mailchi.mp/fannys/accepter-de-ressentir-317130

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Étape 4 : Répondre à nos besoins

Les blessures émotionnelles sont bien souvent en résonance avec des besoins non satisfaits, notamment des besoins affectifs ou de sécurité. C’est pourquoi, pour sortir durablement des blessures émotionnelles, il va être important de prendre soin de la satisfaction de nos besoins.
 

Les besoins du passé

Au cours de notre enfance, nous avons pu manquer de nourriture affective, ponctuellement ou de façon récurrente. Certains de nos besoins n’ont peut-être pas été satisfaits, comme les besoins d’amour, d’attention, de considération, d’écoute, de reconnaissance… Ces manques du passé peuvent parfois encore affecter notre vie présente.

Il est possible de changer énergétiquement l’impact de ces manques du passé en apportant à l’enfant que nous avons été ce dont il a manqué, grâce à des visualisation guidées spécifiques. Ces “voyages intérieurs” sont toujours des moments émouvants et merveilleux ! ![[Bonhomme_!_Si_tu_ne_le_vois_pas,autorise_ta_messagerie_à_afficher_les_images;-).jpg]]

On peut trouver sur Youtube des visualisations guidées à la rencontre de “l’enfant intérieur”. Tu peux aussi préférer te faire accompagner pour un voyage intérieur personnalisé. J’utilise pour ma part une visualisation avec un déroulé spécialement conçu pour résoudre énergétiquement les difficultés du passé.

Répondre à nos besoins actuels

En tant qu’adultes, nous avons la possibilité de répondre nous-mêmes à nos propres besoins. Par exemple, si nous avons faim, nous pouvons acheter ou nous préparer à manger. C’est la même chose pour les besoins affectifs : nous pouvons nous apporter nous-même de l’amour, de la reconnaissance, de l’écoute, etc. Nous pouvons aussi aller chercher la satisfaction de nos besoins auprès des autres, par exemple en appelant une amie qui saura nous écouter, ou en allant voir un proche qui nous aime.

Nous pouvons ainsi prendre la responsabilité de nos besoins, les écouter, et y répondre de la façon qui nous semblera la plus adaptée dans l’instant. Attention, cependant, à ne pas confondre un besoin et un moyen de le satisfaire. Par exemple, nous pouvons avoir un besoin d’amour. Mais si nous disons « J’ai besoin qu’il me dise qu’il m’aime », alors nous confondons avec un moyen. En tant qu’adulte, la satisfaction de nos besoins ne dépend pas d’une seule et même personne de notre entourage (sinon il s’agit de dépendance)

Liens : Communication non-violente