Livre qui traite du Tonal et du Nagual, et d’autres sujets physiques.

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  Le Tonal désigne le monde fini, régi par les causes et les effets, il est le monde plus ou moins  identiquement perçu par tous, maîtrisable, soumis à des lois physiques connues, où chaque élé-  ment a sa représentation mentale dans l’esprit des individus.  Le Tonal représente la part sociale de l’homme, c’est une espèce de gardien ou de protecteur de  l’individu, qui par son organisation du milieu extérieur, protège l’être des parts chaotiques,            dangereuses et « disloquantes » hors de l’ordre. Aussi peut-il devenir une véritable prison.    Le Tonal organise le monde ; le meilleur moyen de décrire son travail est de le considérer comme  un organisateur du chaos, un ordonnateur. C’est par le Tonal qu’on se comprend, que les mots évoquent des notions imagées prenant sens dans une logique interne. Quelque part, le Tonal est  tout ce que nous sommes, tout ce pour quoi nous avons un mot est le Tonal.    Le Tonal est aussi tout ce que nous savons. La façon usuelle de voir le monde comme composé  d’objets « fixes » et solides est aussi dû au Tonal. Quand le Tonal sombre, certaines choses ex-  traordinaires peuvent arriver, mais finalement, elles ne sont extraordinaires que pour le Tonal et  sa représentation fixe du monde qui coule dans notre mental.    Le Tonal « fixe » et organise le monde, mais à aucun moment il n’a le pouvoir de créer. Il ne fait  que témoigner, asseoir, et juger au travers de l’image du monde qu’il a forgé. Pour le guerrier,  le Tonal doit abandonner ses prérogatives et rendre sa couronne de roi à un autre maître ; mais il  doit être entretenu et protégé, car il n’est pas si fort que cela et le danger est grand de l’anéantir  pour ensuite finir dans la folie ou la mort du Nagual déferlant et hurlant.  

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l’art du guerrier  sera de permettre l’émergence du Nagual au sein du Tonal, consolidant les  deux positions : cela s’appelle « pouvoir personnel ».

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 Le Nagual est l’inconnu, le mystérieux, le non–maîtrisé, le flou, un environnement de pouvoir et  de magie, le rêve et l’énergie brute.    Le Nagual est la part de nous-même avec laquelle nous ne dialoguons pas ou peu : ainsi, on ne  peut pas en faire de description avec des mots, pas de noms, pas de sensations, pas de connais-  sance dessus. On peut témoigner de son existence par expérience, mais il est impossible d’en    parler comme de quelque chose de connu.    Le Nagual n’est pas non plus de l’expérience, ou de l’intuition, ou de la conscience, c’est plutôt  seulement des effets, ou un effet. Cela ne s’arrête jamais, n’a pas de limites et est toujours lié  au pouvoir personnel. C’est la seule part de nous-même qui peut créer. Quand il remonte à la      surface, il peut créer de grands dommages au Tonal en venant sans contrôle.    Le Nagual est capable de choses extraordinaires mais dont on ne sait absolument pas comment  elles se produisent. En fait, nous donnons du sens aux choses en en parlant, mais nous restons  dans certaines frontières, et ces frontières ne s’appliquent pas au Nagual. Pour le Nagual, il n’y a  pas d’air, d’eau ou de terre…

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L’idée est qu’avant d’être ce qu’on en voit, l’homme est un corps d’énergie : ce corps a une capacité  spéciale : “assembler le monde”. Cela signifie que du plus profond de lui–même, par un processus  fondamental reposant sur l’adéquation entre son énergie et l’univers, l’homme parvient à percevoir  un univers “fixe” là où tout n’est originellement que chaos. Plus exactement, l’homme arrange de  façon dynamique ou s’auto–constitue un univers fixe grâce à la force de processus vivants ; puis sa  raison conclue à la fixité et la reproductibilité de phénomènes physiques qu’il place en dehors de lui. Le paradigme se dessine : l’être humain, plongé initialement dans un univers chaotique, est parvenu  par le biais de l’évolution à avoir une perception stable et “fixe” de cet univers. Il perçoit alors le  milieu extérieur comme quelque chose de soumis à des lois immuables (gravitation, électricité..)  avec des objets archi–connus et représentés (inventoriés, classifiés !).  

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une fois les objets complètement dominés, inventoriés ou classifiés, l’énergie  dont ils étaient porteurs les quitte et ils n’ont plus d’intérêt. Surgit alors l’ennui face à une   routine chirurgicale.

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la perception d’une réalité « hors de soi » n’est que le fruit de  millions d’années d’évolution et de construction de l’espèce dans ce sens. Mais il n’y a pas de réalité « hors de soi » : il y a une partie organisée du chaos à l’intérieur de chaque être vivant.

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d’où vient ce désir essentiel, animateur de la vie, d’où  viennent le monde extérieur et le monde intérieur que le désir essentiel, la force  vitale, veulent réunir ? Rien n’est plus dangereux que de poser cette question. L’unique réponse possible est : C’EST UN MYSTÈRE. Aucun progrès de la science  ne pourra aider à trouver la solution de ce mystère. ». Puisque cette notion existe  et ne se laisse pas réduire à la sécheresse d’une formule déterministe issue du  mental humain, il nous reste la solution du symbole mythologique pour                          l’approcher. Nous aurons alors peut-être la chance de nous rapprocher au plus  près de l’essence de ce phénomène de vie, en l’abordant avec notre intuition et  les images de l’inconscient collectif. Choisissant cette approche, c’est bien              entendu Starwars, qui, avec la Force, a le mieux popularisé l’image mythique …ou l’Intention au sens de Castaneda, c’est–à–dire une force active de l’univers à la disposition des êtres vivants qui l’utilisent pour s’adapter, modeler leur forme et leur fond par le truchement de  l’inconscient–désir et du conscient–volonté : une puissance inexplicable pour laquelle nous sommes à  la fois générateurs et transformateurs, indispensable pour évoluer, progresser, se complexifier.

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La seule façon de connaître  l’intention est de la connaître directement, à travers un lien vivant qui existe entre l’intention  et tous les êtres sensibles. Les sorciers appellent intention, l’indescriptible, l’esprit,                    l’abstrait, le nagual. »

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Carlos Castaneda citant son mentor Don Juan dans Le voyage définitif «  Nous sommes des sondes énergétiques douées de conscience, .. ,que l’univers a créées pour                prendre conscience de lui–même. »

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Le processus d’appropriation du réel : les routines

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Il se dégage une voie linéaire de progression. D’abord, l’organisme vivant le plus rudimentaire  perçoit le milieu extérieur avec des moyens peu développés. Prenons l’exemple d’une paramécie dont  on peut dire que le développement des sens est moins complexe que le nôtre : on peut imaginer le  toucher ou la  prédominance d’une perception immédiate de l’environnement sous forme de             “froid – chaud – humide –“bon à manger” – ennemi” etc.. mais déjà pour la paramécie se dessine une  logique et des schémas récurrents concernant les différents objets qu’elle peut rencontrer dans son  univers : l’espèce a déjà “fixé” par le biais du corps et de son comportement tout un ensemble de  règles, et ce, alors qu’on peut imaginer que la paramécie ne dispose pas d’un outil de pensée logique  articulé autour d’un langage complexe comme le  nôtre. Nous en déduisons que le phénomène de la  vie, s’accompagne intrinsèquement d’une dissociation fondamentale dont tous les êtres sont                    victimes : une dissociation entre phénomène assimilé, régulier, répété (une routine) et une “réalité”,  différente pour chaque organisme, se situant hors des processus de répétition mis en place par le  corps dans la perspective évoquée ci–dessus.

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Exemple :  un homme dans la société sait comment manger une pomme, marcher et prendre son  train, aller de chez lui à la ville par un certain moyen connu mais aussi comment se comporter face à Pierre, Paul ou Jacques. Tous cela constitue ses routines de vie, des évènements auxquels il a été  confronté par son être entier une première fois et qui ont permis à son corps, par leur répétition de  créer une “routine comportementale”. Mais, si cet homme rencontre un événement imprévu comme  un accident qu’il n’a jamais eu ou tout autre chose, il sera désemparé, à court de réaction automa-  tique, hors du Tonal organisé, projeté dans le monde d’imprévu du Nagual un court instant.

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ces moments sont fondamentaux : les premières            rencontres avec un terrain inconnu et la façon dont nous y réagissons impriment très  souvent une marque définitive aux routines qui suivront

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Là où la science et la raison ont pour objet et but de fixer par l’outil mental des lois que le corps a  déjà mis en place tout seul il y a très longtemps, il convient de ne pas se tromper : l’homme doit être  conscient de ce phénomène pour ne pas surestimer la représentation mentale –la science!– découlant  d’une réalité hautement instable et surtout inachevée.   Or, devant l’angoisse suscitée par cet inachèvement, l’homme commet une erreur vitale : il mythifie  la science pour tenter de se protéger de l’horrible constat fait devant la réalité, la peur de                      l’insondable…

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les piliers fondamentaux de la raison portent sur les routines  mises en place le plus tôt ou les plus rudimentaires : les routines concernant le monde physique et  son interaction avec le corps humain sont celles qui ont trouvé la justification scientifique la plus  solide: lois de la chute des corps, lois d’action réaction, lois médicales portant sur les comportements  cellulaires, etc..  

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nous avons, par cette explication la réponse à pas mal de questions : si nos théories ne  sont que le parachèvement sous forme abstraite d’un état préalablement fixé “énergétiquement” par  le  vivant biologique corporel, la représentation “objective” d’une réalité n’est alors plus que la mise  en  commun de toutes les subjectivités, qui, alignées sur un même mode confèrent à l’objectivité.  

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Autrement dit, le mythe de la réalité ou de l’objectivité scientifique éclate en morceaux. La science  ne ferait rien d’autre que de formuler de façon abstraite des lois que le corps s’est approprié                   “à l’arraché” pour se fixer dans son environnement.

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Elle formule l’évidence

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le résultat provenant du théorème d’incomplétude de Gödel et prouvant  qu’ « il est impossible de démontrer l’existence d’un archétype » entraîne un    facteur majeur : « Peut-être existe-t-il un archétype mais toute tentative d’en donner une                    description complète est vouée à l’échec. ».   Qu’est-ce que cela veut dire si ce n’est que nous « tonalisons » dans un espace infini mais au sein  duquel notre processus d’appropriation du réel ne pourra jamais être complètement construit et    décrit dans une représentation logique, aussi complexe soit-elle.

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  CG Jung dans L’homme à la découverte de son âme, écrit : « Il est inouï de voir à quel degré les hommes se prennent à leurs propres paroles; ils s’imaginent  toujours que derrière chacune d’elles se cache une réalité. Comme si l’on avait porté un rude coup  au diable pour l’avoir maintenant surnommé névrose. Cette confiance puérile et émouvante est en-  core une survivance du bon vieux temps où l’on opérait à grand renfort de formules magiques. Ce qui agit sous le nom de diable ou de névrose n’est nullement influencé par le nom qu’on lui prête. Car nous ne savons pas ce qu’est la psyché; nous n’appelons l’inconscient ainsi que parce qu’il nous est  inconscient. Nous savons tout aussi peu ce qu’est la psyché que le physicien sait ce qu’est la matière. A ce sujet il n’a que des théories, c’est-à-dire des représentations, en un mot des images. Durant un  temps, on les suppose conformes à ce qu’elles représentent, puis survient une nouvelle découverte  qui renverse la conception précédente. La matière s’en trouve-t-elle affectée ? Ou sa réalité amoin-  drie ?

Pouvoir d etre ebook

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Les quatre niveaux d’apprentissage dégagés par la PNL (Programmation Neurolinguistique). Nous prendrons comme exemple un sujet apprenant à conduire une voiture. 1) Phase 1 : inconsciemment incompétent : Quand on est un enfant et qu’on voit les voitures rouler,  cela a l’air normal, pas difficile et même peut-être évident. C’est comme si on regarde voler un  avion : ça a l’air facile et magique à la fois. Donc, l’enfant n’a même pas conscience qu’il existe des  routines compliquées ( pédale d’embrayage, accélérateur, etc.. ) pour que fonctionne l’objet. 2) Phase 2 : consciemment incompétent : c’est le début de la phase d’apprentissage;    là, le jeune constate l’existence des routines et une fois au volant se rend compte qu’il ne sait pas  faire : il lui faut  mobiliser alors tous ses sens, son mental, son corps pour parvenir à    assimiler la tâche. Cette phase est  marquée par la débauche de moyens mise en place par le sujet  pour parvenir à apprendre. Durant cette phase, on pourra à peine lui parler quand il    conduit : son attention et sa concentration focalisées à 100% sur sa tâche. 3) Phase 3 : consciemment compétent : cette phase suit de très près la précédente :    elle s’installe quand le jeune parvient à conduire et a conscience qu’il a acquis les routines qu’il ne  connaissait pas.  Néanmoins, sa conscience a encore besoin d’être focalisée sur sa tâche : il conduit  maintenant mais réfléchit en conduisant, appliqué à correctement passer la vitesse en se disant dans  sa tête “la cinquième en haut à droite” et joignant le geste à la pensée. 4) Phase 4 : inconsciemment compétent : Au fur et à mesure de la conduite, des mois après avoir eu  son permis, le conducteur ne réfléchit plus quand il roule. Il roule en pensant à autre chose, en                  effectuant la tâche de conduite comme une routine automatique ne lui demandant plus aucun effort. Il fait cela comme il mâcherait un chewing–gum : il roule comme il marche, sans réfléchir, incons-  cient du fait qu’il a complètement dominé l’action, elle s’est intégrée dans son corps complet.

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Le simple fait d’avoir  une représentation du monde et de son fonctionnement conditionnent 99% de notre prison mentale

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il faut, une fois devenu adulte,                          retrouver le contact avec la réalité de l’inconnu, se retrouver dans une autre phase 1 où la                fascination, l’émerveillement et l’abandon sont de nouveau présents, où on est prêt à apprendre        davantage et  différemment, à “tonaliser un autre Nagual”. Et cet autre Nagual, ne peut alors plus être que la découverte de son monde intérieur.

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une fois une partie maîtrisée – mais vraiment maîtrisée ! – comme celle devant nos yeux            composée de la matérialité et des désirs de jouissance sexuelle, de pouvoir occulte ou financier, «  jetons l’inventaire » et entrons de plain-pied dans un nouveau mode perceptif, une redécouverte de            l’univers.

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Le pouvoir des pointes est un phénomène électromagnétique expliqué ainsi par la physique : Lorsqu’on charge une boule d’électricité, la charge électrique se trouve sur la périphérie. Et  si la boule est munie d’une pointe, la charge se répartit en priorité vers la pointe. Tout cela  pour signifier que le milieu frontière est toujours le plus chargé en énergie. Il en est de  même pour les différents biotopes : c’est sur les côtes (frontière terre–mer) qu’on trouve la  faune et la flore les plus riches et les plus diversifiés (coraux, poissons de rivages, crustacés,  actinies, ..) et pas au fond des océans. C’est dans la canopée (frontière air–terre) qu’on  trouve les espèces animales et les insectes les plus diversifiés. Et même dans l’océan, c’est à  moins de 30 m de la surface (frontière air–mer) l’interaction (planctons, oiseaux de mer,    dauphins, etc..) est maximale.

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Le mot d’ordre est : “Faire passer un objet chaotique mais doté d’énergie à un état de contrôle et  d’organisation soumis à ma loi. Ce contact – et combat – galvanise mon énergie et ma sensation d’être  en vie, me plongeant dans l’intensité et la joie de vivre. On nommera “Tonaliser le Nagual” cet acte                        fondamental de l’être humain, à l’œuvre chez tous.” Ce procédé dynamique comporte dans sa phase  initiale un maximum d’énergie de confrontation, puis, intrinsèquement une volonté de baisser le flux  d’attention provenant de l’interaction avec l’objet à maîtriser jusqu’à ce que l’utilisation de l’objet  soit une évidence, en dépense minimale d’énergie, jusqu’à ce qu’il devienne objet dominé. Nous  sommes ici au cœur du  processus d’acquisition de la conscience, de la constitution du fruit de            l’expérience. Cette étape recouvre une profonde ambiguïté, liée à notre nature polaire déjà                 évoquée. Nous sommes livrés à une poussée  énergétique, une pression venant de l’intérieur pour    aller posséder des éléments extérieurs.  

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L’homme d’aujourd’hui veut le beurre et l’argent du  beurre : il veut faire des circuits organisés, des randonnées balisées sans danger mais ressentir la      nature sauvage ! Toutes les publicités fabriquées autour de ce type de business ne jouent ainsi que  sur cette formule : “l’aventure et l’énergie…en toute sécurité !! ” et c’est ainsi que l’on retrouve la  télévision, les jeux vidéo et les magazines, maîtres de nos images mentales, encore pourvues          d’énergie virtuelle nous offrant l’illusion d’une vie intense par procuration !!

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Le mode de vie avachi occidental centré autour de la sécurité corrompt  cette perfection corporelle et force l’individu à retrouver un pseudo mode  combatif pour retrouver la ligne : salle de sports, footings, etc.. mais comme  l’occidental est fainéant et que son désir de jouissance, de sécurité et de    paresse prime, il invente alors des solutions encore plus délirantes dans le  mode: “soyez un(e) guerrier(e) avec un corps sublime sans vous fatiguer” !!  

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nos contemporains doivent comprendre que s’ils veulent vraiment    un corps parfait, ils doivent retourner de façon naturelle au contact direct  risqué avec la réalité de l’inconnu, et ce ne sera pas l’ « envie d’avoir un joli  corps » qui peut les pousser à un tel danger !

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L’ être humain, en revanche, par la prise de conscience de son Moi se retrouve complètement   écartelé par une pression du type : “je sens qu’il faut que je fasse ceci ou que mon corps réclame    cela mais la conscience que j’ai de mon individualité m’en empêche et la peur de me disloquer me  submerge à tel point que je n’agis pas.”

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le mental narcissique renforce une couche protectrice au sein de    laquelle il décide qu’il est plus commode de se développer, à l’abri du danger, mais en troquant le  flux d’intensité contre l’ennui, la déprime et la stupidité vaniteuse (qui protège l’ensemble !).

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 Dans La Force du Silence, Carlos Castaneda écrit : « L’homme de l’Antiquité savait, de la manière la plus directe, ce qu’il y avait à faire et  le moyen de le faire le mieux possible. Mais, parce qu’il y réussissait si bien, il acquit un  sens de l’identité, qui lui donna l’impression qu’il pouvait prédire et projeter les actes  qu’il était habitué à accomplir. Et, ainsi, l’idée d’un “moi” individuel apparut : un moi  individuel qui commença à dicter la nature et la portée des actes de l’homme. »

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« À mesure que le sens du moi individuel se renforçait, l’homme perdit son lien naturel avec la    connaissance silencieuse. L’homme moderne, qui est l’héritier de cette évolution, se trouve donc si  désespérément coupé de la source universelle qu’il ne peut exprimer que son désespoir par des actes  violents et cyniques d’autodestruction. Don Juan affirma que la raison du désespoir et du cynisme de  l’homme tient à la petite part de connaissance silencieuse qui demeure en lui, et qui détermine  deux attitudes : d’un côté, elle donne à l’homme une idée de son ancien lien avec la source    universelle; de l’autre, elle lui fait sentir que, privé de ce lien, il n’a aucun espoir de paix, de    satisfaction ou de réalisation. »

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Remarque : On note que face à un milieu “dominable” (“tonalisable”), l’être humain se trouve    fortement doté en énergie par son corps et son esprit pour accomplir sa tâche d’acquisition, tandis  que mis devant un milieu trop puissant pour lui et impossible à tonaliser dans l’immédiat, il se    retrouve vidé d’énergie, sans moyen devant l’action (“les bras m’en tombent”).

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une routine parfaitement maîtrisée, c’est-à-dire efficace dans 100% des cas se  déroule de la façon la plus économique qui soit. Cela devient une vraie routine au sens commun de  ce mot. Derrière cet état se profilent deux notions : automatisme et ennui :  automatisme car ce  programme s’effectue tout seul, sans bug, sans avoir à faire revenir son faisceau de conscience des-  sus, sans avoir à  redépenser de l’énergie pour le posséder.  

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La plupart du temps, en pratique, la personne ne « raisonne » pas, au sens d’établir un raisonnement logique,  mais réagit sur la base d’une représentation simplifiée de la situation. À partir d’un point saillant de la situa-  tion, une image opérationnelle se forme qui permet à la personne d’anticiper (à tort ou à raison) un déroule-  ment probable de la situation et d’agir en conséquence. Ces biais ont été interprétés comme le signe de l’exis-  tence,« d’heuristiques » mentales, sortes de courts-circuits de l’esprit qui permettent d’atteindre une conclu-  sion rapidement et facilement sans avoir à s’encombrer d’un raisonnement complexe.  

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il est insupportable pour un être d’énergie, dans une volonté de possession du milieu extérieur, de  tourner en rond sur des routines qui n’ont plus de potentiel d’apprentissage. Et c’est là le grand danger de notre  pieuvre sociale : nous enfermer dans des situations extrêmement routinières dont nous maîtrisons les processus  par cœur et le manque d’oxygène apportée par une situation nouvelle qui nous permettrait d’évoluer sur un  autre plan

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N’avez–vous pas remarqué que plus vous êtes en inactivité et moins vous pouvez faire de choses ? Moins vous en  faites et plus le moindre effort vous coûte.

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Il faut susciter le flux de la vie en permanence car ce dernier apporte  l’oxygène nécessaire et indispensable à toute réalisation

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on note deux configurations qui ferment le flux : la première est l’arrêt d’activité comme on l’a décrit    ci–dessus, la deuxième est le travail ou l’activité routinière – à la façon des cadres décrits ci-dessus- qui, du fait  de leurs manques intrinsèques d’énergie favorisent la fatigue, l’enfermement et l’incapacité de mobiliser ses  forces pour autre chose (on ne se retrouve plus en milieu frontière mais au centre d’une boule qui ne    s’énergétise que sur les côtés.  

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Pour sortir d’un  schéma appauvri comme les derniers cités, il faut pratiquer l’art de la rupture. En effet, c’est toujours en    cassant les vieux moules, calcifiés par le temps, qu’on va réintroduire le flux salvateur. Réintroduire du Nagual  dans le Tonal archi-maîtrisé, bouger son point d’assemblage…

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Sortir du schéma usuel continu; l’habilité à pratiquer la discontinuité – via la rupture –  est la voie directe vers l’inconnu et l’énergie. “L’intensité est une conséquence automatique du mouvement du  point d’assemblage. Il ne faut en aucun cas laisser les routines prendre le dessus et envahir notre être au point  de se scléroser sur place. On peut résumer l’enseignement de Castaneda à : ” Le Tonal est un laisser–aller.”

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Devant l’hostilité du monde extérieur, l’enfant se forge une couche supplémentaire au–dessus des émotions    primales positives qui seront les émotions primales négatives. Elles sont la saine expression de sa colère vis–à-vis  de l’environnement de ne pas lui donner ce qu’il souhaite. Colères “rouges”, manifestations hostiles directes,  refus, etc.. sont dans cette couche. Puis, les parents, devant ces manifestations hostiles qui réactivent en eux des réactions négatives, se mettent à  leur tour en colère. Ces manifestations de colère ou hostiles des parents vont terrifier l’enfant et il va avoir peur  de perdre l’amour indispensable de ses parents. Il refoule donc sa colère et se construit un masque, une cuirasse  caractérielle de petit enfant gentil, parfait en toute circonstance, se suradaptant, privilégiant les sentiments  des autres au détriment des siens, restant dans un schéma caduque, emprisonnant sa vie adulte dans ce compor-  tement trop adaptatif.  

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Voilà en quelques lignes la genèse d’une cuirasse dite “masochiste”.

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Nous sommes dans une grotte, avec une lourde armure. Cette armure est la prison sociale et biologique qui est  différente selon les individus : Plus elle est lourde et plus les exigences de la société pèsent sur l’individu sous  forme de culpabilité vis-à-vis d’autrui, de pseudo-justifications, de désirs refoulés et/ou projetés, de puissance  sexuelle ou sociale, eux-mêmes rejetés vaniteusement, etc.. L’armure marque la dissociation entre le cœur et la  périphérie, entre la spontanéité et l’hypocrisie contrôlée et haïe, etc.. Plus cet état est nettement marqué, plus  l’armure est bien mise en place.  

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l’armure dispose d’un    pouvoir considérable : celui de s’approprier l’énergie brute qui jaillit du cœur de l’individu et de la redistribuer à  sa convenance – et non à celle de l’hôte (nous!)- dans les couloirs énergétiques qui la satisfont : instinctifs,   émotifs ou intellectuels, culpabilisants ou gaspilleurs, jouissance sexuelle, masturbation, ivresse, drogue, “être  gentil avec quelqu’un alors qu’on ne l’aime pas mais qu’on a peur de ne plus être aimé ou qu’on a peur du conflit”,  agressivité ou gaffe soudaine au moment inopportun, etc..

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Les fonctions  du Surmoi sont centrées autour des exigences morales…Cette cen-  sure opère en grande partie de façon inconsciente de sorte que l’on  peut parler d’un « sentiment de culpabilité inconscient » malgré  l’apparente contradiction des termes. Ce qui explique pour une part la rigueur irrationnelle du Surmoi. »  

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Solène est suisse, elle parle avec un collègue de travail qui lui dit que les suisses sont des “lents du cerveau”. Sans s’attacher à la motivation qui pousse le collègue à dire cela (bien que cela soit fondamental, car il sait qu’il  peut le dire, il sait aussi, puisque lui–même est dans ce schéma quel impact il cherche, etc..), analysons la    réaction de Solène. Elle sent au moment où le collègue dit cela une violente poussée émotive interne, elle subit  cette montée de colère soudaine qui peut la faire réagir de différentes façons : colère exprimée sur le collègue (sans doute la solution la plus saine une fois que la vibration de colère est “entrée” en Solène), refoulement de la    colère derrière le masque, etc…   Le problème soulevé dans cet exemple est l’attachement émotif porté sur “Je suis suisse”. Cette identification  sociétale à certains paramètres qui sont sources de défense permanente de son amour-propre, de fixation   énergétique inutile. Il faut provoquer le processus de détachement contrant cette aliénation : c’est une liberté  indispensable à acquérir.

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dans Histoires de pouvoir Carlos Castaneda écrit :   « Quand un guerrier apprend à mettre fin à son dialogue intérieur,  tout devient possible; les projets les plus lointains deviennent    réalisables. Il y a beaucoup de choses qu’un guerrier est capable de faire alors  qu’il en était incapable des années auparavant. Ce ne sont pas ces  choses qui ont changé, mais l’idée qu’il avait de lui–même. »

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Typiquement, il s’agit alors de voir le monde comme un rêve, de séparer la « force de sa représentation ».pour  se rapprocher de cet état du “JE SUIS”, source de toutes possibilités. Voir le monde comme un rêve… Derrière  cette formule laconique se trouve une des plus incroyables expérience cognitive que l’on peut réaliser pour peu  qu’on accepte de pratiquer l’expérience avec régularité.

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L’armure n’est pas une fatalité mais un défi à relever. Notre plus grande erreur dans cette lutte est  de la considérer comme 1) neutre et 2) nous appartenant :   1) En tant qu’objet neutre, nous sous-estimons son pouvoir réel, sa capacité de nous maintenir dans un état d’esclavage permanent. Elle n’est pas matérielle : elle est vivante, adaptative. Elle est un barbelé  pensant se resserrant en permanence sur notre énergie, étouffant toute velléité d’indépendance: elle fait  de nous des monstres sociaux : comme des pantins articulés, emprisonnés, aux mouvements difformes,  aux attitudes sur-conditonnées.

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nos contemporains sont mus par des schémas débiles qu’ils ne remettent jamais en cause :  ils sont prisonniers eux aussi, avec leurs attitudes gauches et leur façons d’être toujours partout identiques : au  bar, au travail, avec les personnes de l’autre sexe : toujours et toujours les mêmes sempiternels modes    comportementaux sont remis sur le tapis. On pourrait décrire avec une facilité déconcertante la vie, les doutes,  les questionnements, les peurs de ne pas être aimé, l’amour-propre, la recherche sexuelle et de pouvoir, la    médisance etc.. de 99% des individus de cette planète.

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Nous ne sommes pas libres !! Limités par nos schémas biologiques et sociaux que nous légitimons et renforçons,  nous sommes prisonniers !! Il va de soi que la société réagit vivement devant cet étalage de vide – vanité – et de  bêtise en les masquant, les refoulant au maximum, sur-exaltant leur pôle opposé dans un vain effort de “starisation” d’autrui, de descriptions sublimes de l’ego du narcisse d’un jour

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d’élévation de tout et de n’importe quoi dans une sarabande qui ne s’arrête ja-  mais et dont l’absence totale de cohérence offre un tableau misérable d’une humanité grotesque, aberrante,  stupide et fière de l’être.

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l’esclavage se traduit par deux états connexes : le premier est un assujettissement aux  dépenses               énergétiques « obligatoires » de l’armure : envolées émotives sur la politique, le monde, les patrons ou la coupe  du monde de football. Le deuxième est une incapacité à sortir des ornières forgées par les sillons précédents  trop bien creusés et une « absence d’esprit » résultante plongeant l’être dans un espèce de brouillard                    d’hébétude où il n’a plus qu’à se laisser guider par les flashes des lumières et des spectacles virtuels qu’on pose  devant lui.  

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Satprem dans L’Aventure de la conscience : « Toutes les souffrances de l’adolescence sont justement l’histoire  d’un lent emprisonnement psychique : on dit “crise de croissance”,  mais c’est peut-être une crise d’étouffement ; la maturité étant  atteinte lorsque l’étouffement est devenu un état naturel. »

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« La nervosité ne se manifeste que dans la mesure où les vanités se condensent en tâche exaltée    moralisante qui domine toutes les manifestations de la vie psychique. Le désir de devenir l’idéal parfait devient  une idée fixe. Le souci de se justifier menace de devenir une préoccupation constante, accaparant toute    l’énergie.  

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Dans la nervosité, le désir essentiel (soit la justesse de l’évolution naturelle, le souffle de l’Esprit au    travers de chaque individu, le germe divin qu’on choisit de suivre ou pas) est convulsé, exalté au-delà de  la limite de la force vitale de l’individu. Le désir essentiel est devenu lui-même un désir imaginatif. Sa  force spirituellement inhibitrice est transformée en inhibition perverse.  

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le nerveux n’a donc pas « perdu le fil » avec le désir essentiel ou le surconscient et sent  le potentiel de développement à disposition, mais il le ruine en l’étouffant vaniteusement par    l’exaltation imaginative. Il est celui qui reçoit la parole dans les ronces, étouffé par son armure.

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Je vois peu de vrai révolutionnaire novateur dans cet enfer : les hommes politiques sont des    pantins animés par la peur de déplaire alternant entre la suffisance de leur situation et la terreur face  aux médias. Les “journalistes”, eux, se croyant dépositaires et garants de la “bonne façon de penser et de  fonctionner” imposent une dictature sans précédent dans notre pays ; les corps et les esprits sont    prisonniers, annihilés, on pense pour eux. L’intellect et la pensée juste ont toujours fédérés les sociétés;  les sages d’autrefois n’étaient que les relais d’une pensée lucide adaptée à leur époque et leur    environnement. Malheureusement, l’énergie tirée de ce pouvoir de la sapience séduit les non-intellectuels  ou les non-sages pour satisfaire leur volonté de pouvoir.

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Libération, Télérama, France–inter etc.. sont les relais, le tissu matriciel, qui tel un maillage de  fer encense ou jette l’opprobre sur les créations artistiques et intellectuelles. Le plus triste reste le vide béant  constitué par le « public », ces consciences avachies, nourries à la becquée, débitant des discours convenus sur  la liberté, la démocratie ou les droits de l’homme, se précipitant comme des moutons à la dernière “expo   Poussin”, dans un écœurant mouvement pendulaire de masse.

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s’octroyant le pouvoir symbolique de ce qu’il  est juste ou non de penser, cette caste empêche le développement naturel des populations plus proches d’un  comportement instinctif, naturel c’est-à-dire plus proche de l’Esprit et les font culpabiliser de leurs choix,    soi-disant « ridicules » (cf Laurent Ruquier contre les « beaufs » comme exemple social).

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CG Jung dans L’homme à la découverte de son âme « Mais qui donc est capable de résister à cette puissance attractive écrasante, dans le flot de    laquelle chacun se cramponne à son voisin, tous s’entraînant les uns les autres ? Seul peut résister  celui qui ne se cantonne pas dans l’extérieur, mais qui prend appui dans son monde intérieur et y  possède un havre sûr. Étroite et cachée est la porte qui s’ouvre sur l’intérieur; innombrables les  préjugés, les partis pris, les opinions, les craintes qui en interdisent l’accès. Ce qu’on attend, ce  sont de grands programmes politiques et économiques précisément ce qui a toujours enlisé les  peuples. C’est pourquoi parler de portes cachées du rêve et du monde intérieur rend un son si  grotesque. Qu’espère donc cet idéalisme nébuleux en face d’un programme économique gigan-  tesque, en face des problèmes – des prétendus problèmes – de la réalité ? »

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Carlos Castaneda dans Le voyage à Ixtlan :   « Tant qu’un homme pense qu’il est la chose la plus importante  de ce monde, il ne peut réellement apprécier le monde qui    l’entoure. Il ressemble à un cheval avec des œillères; il ne voit que lui en  dépit du monde environnant. »

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Carlos Castaneda dans Le second anneau de pouvoir « Le problème de l’homme est qu’il pressent ses ressources intérieures, mais n’ose pas les  mettre à profit. C’est la raison pour laquelle les guerriers disent que sa condition est un con-  trepoint à mi-chemin de sa stupidité et de son ignorance. L’homme a besoin aujourd’hui, plus  que jamais, qu’on lui enseigne de nouvelles idées qui se rapportent exclusivement à son  monde intérieur - non pas des idées sociales, mais des idées chamaniques, celles qui                    concernent l’homme face à l’inconnu, face à sa propre mort. Aujourd’hui, plus que tout autre  chose, l’homme a besoin qu’on lui enseigne les secrets du point d’assemblage.”  

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Le seul levier d’action possible se situe dans le for intérieur  de chacun d’entre nous, car le milieu extérieur est devenu une complexe organisation asphyxiante, qui, par la  stimulation permanente de nos sens, par le truchement de la publicité visuelle et auditive, nous hypnotise et  nous abêtit au point de nous vider de notre substance.  

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les symboles, ces images qui font  pont entre le sensible et l’intelligible, et qui ne peuvent être déchiffrés que dans le lieu propre de la psyché  humaine.

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Les archétypes peuplent notre imaginaire, ils nous  parlent dans les rêves comme  dans les mythes. Ils sont présents potentiellement en nous et nous les intégrons par notre expérience de vie, un  peu comme un puzzle se construit à partir d’un dessin qui le représente achevé.

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Le Neurocoaching Guy Hauray va décoder les croyances limitatives sur nous-mêmes et sur les autres, croyances  que nous avons développées dans l’enfance, les influences du système éducatif que nous avons reçues, les va-  leurs sociales que nous avons faites nôtres.

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Le fait de prendre conscience des archétypes agissant en chacun de nous, dissout les conflits                                    interpersonnels et désamorce les  émotions perturbatrices. nous arrêtons ainsi de tout prendre pour soi, de  croire que l’autre réagit en fonction de soi, et non en fonction de lui.  

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Quel pouvoir, presque hypnotique, a en nous ce terme de “moi” ! Comme s’il n’y avait que lui au monde. Comme  s’il avait constamment besoin de prouver son existence, au prix souvent de souffrances répétitives. Manque  d’amour, de  reconnaissance, de place, de confiance, tel est notre lot commun derrière les aléas de nos histoires  personnelles. L’ego qui crie «j’ai faim, j’ai faim» sans tendre la main vers le pain.  Partage d’un manque qui pour-  rait nous inviter à la solidarité et à la compréhension réciproque plutôt que de nous amener à nous refermer sur  nous-mêmes.

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Le Neuro-coaching vous propose, entre autres, de passer au crible  les fondements de nos comportements et de prendre la responsabilité de nos choix de vie. Même si certaines  circonstances sont limitatives et si toute remise en question demande du temps pour se traduire concrètement,  aucun changement n’est possible sans la reconnaissance préalable de notre «pouvoir personnel».  

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Nous sommes donc invités à porter un regard lucide sur nous-mêmes, à reconnaître nos «zones erronées» pour  pouvoir tirer parti de nos expériences passées et apprendre de la vie. Et c’est souvent au travers des réactions  des autres, qui s’offrent à nous comme le miroir de nos projections, ou au travers des  résultats concrets de nos  actions et de nos paroles que nous pouvons valider la justesse de nos  positionnements et éradiquer les                        justifications et les illusions qui souvent nous servent d’excuses ou d’alibis.  

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Si je devais choisir un modèle sur lequel insister, c’est bien celui de l’archétype de la Victime. Tant que nous  nous croyons incompétents et que nous nous apitoyons sur nous-mêmes, nous ne pouvons briser le cercle de la  souffrance psychologique et dépasser nos conduites d’échec. Examiner ce que nous croyons être pour découvrir  et  devenir ce que nous sommes, tel est l’un des buts essentiels que je vous propose dans une partie de la                formation en Neurocoaching.  

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Débusquer croyances et conditionnements est une œuvre de longue haleine qui s’apparente fort à celle du  jardinier qui arrache les mauvaises herbes et accorde tout le soin qu’elles méritent aux plantes qui portent leurs  fruits. Mais dès qu’il commence à s’occuper de son jardin, celui-ci le récompense avec les premières récoltes. Il y  a des moments de découragement, des retours en arrière et il faut souvent retourner à l’ouvrage.  

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Il faut apprendre à connaître la terre que l’on cultive, ce qui peut y pousser et ce qui n’est pas pour elle, il  faut respecter les cycles de la nature, savoir quoi faire et quand, être à la fois  déterminé et patient. En même  temps, celui qui jardine y trouve à la fois du plaisir et un apaisement intérieur. Marcher sur le chemin devient  aussi important qu’atteindre le but. Certaines mauvaises herbes ont une fonction utile dans l’écologie de la na-  ture, d’autres qui semblent sans intérêt montrent, quand c’est la saison, des fleurs magnifiques.  

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L’ombre d’un archétype, sa «déviance», comme toutes les ombres, nous indique la direction de la lumière. Ainsi  partons-nous des modèles que nous ont offerts nos parents, notre famille, nos maîtres, avec leurs aspects    positifs et négatifs pour, petit à petit, en garder ce qui est bon pour nous, puis les «compléter» de ce qu’il leur a  manqué, de ce qu’ils n’ont pu ou su trouver. Nous ne sommes pas tenus de réagir comme nos parents, ni de    répéter des scénarios de famille générateurs de souffrance. Chacun d’entre nous doit trouver les pièces de son  propre puzzle, la pièce qu’il a à jouer.

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Chaque archétype prend domicile dans le corps qui devient ainsi concrètement votre panthéon, le  temple de l’univers, tel que le nommaient les traditions anciennes, ou la Maison des dieux comme se le    figuraient les Égyptiens de l’époque pharaonique.  

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Chacun des champs de perception de la psyché humaine s’exprime à un niveau particulier du corps et est en    relation avec les vertèbres, les organes et les glandes contenues à ce niveau.

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On retrouve là des éléments de la médecine traditionnelle  chinoise qui  attribue aux organes internes des qualités psychologiques et une influence sur les comportements qui servent,  en plus des constatations physiologiques, au diagnostic des maladies.

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Chaque trouble organique, chaque douleur peut être mise en relation  avec le fonctionnement d’un Mode mental (par l’intermédiaire de la glande hormonale associée à celui-ci ou en  référence au réseau nerveux issu d’un niveau de la moelle épinière).  

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Chaque somatisation est un appel à rétablir un lien avec un archétype, à écouter ce qu’il a à nous dire, à pren-  dre le risque de laisser vivre en nous ses qualités. Plus nous donnons du sens, de la signification (étymologiquement, le passage par le feu) à ce que nous vivons et ressentons, c’est-à-dire plus nous nous    dotons d’une symbolique personnelle, plus nous réduisons le risque de somatisation.  

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Les représentations archétypales n’ont plus de temples ; elles ont trouvé refuge dans notre corps. Nous sommes «déconnectés» des «dieux» et n’avons plus le réflexe ni la connaissance pour aller consulter le dieu Mars lors-  que nous sommes en colère ou de nous en remettre à Maât, la divinité pharaonique du jugement, quand nous  sommes  victimes d’une injustice. Privés de représentations symboliques, nous vivons d’autant plus difficilement  nos problématiques personnelles, nos liens sociaux, la relation avec notre corps.  

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Le Mode mental, avec les manifestations hormonales (du grec hormaô, j’éveille) qui l’accompagnent, englobe  donc la manifestation énergétique et corporelle de l’archétype. Sa représentation imaginaire et les  attitudes de  vie qu’elle entraîne, en sont l’expression psychique. Il y a donc en nous, à la fois dans notre corps et dans notre  psyché, une dynamique intérieure, un «mouvement d’âme» qui nous porte à la réalisation de nos potentialités, à  l’accomplissement de notre Légende personnelle.  

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L’idéogramme chinois «homme sain» concrétise graphiquement cette harmonie verticale et horizontale de l’être  humain dans son milieu. L’homme vivant, l’homme sain, le vainqueur nous apparaissent debout : au contraire, le  vaincu, le malade, le mort gisent à terre. À ces images s’associent mille souvenirs, les uns dynamogènes, les  autres inhibiteurs. En Occident, l’Homme dessiné par Léonard de Vinci connaît encore un tel succès qu’il apparaît  assez souvent dans les visualisations. Écartés dans les limites du pentagramme et du cercle, les bras et les  jambes de l’être humain l’intègrent à la géométrie de l’univers. La conquête de la verticalité par l’Homme    constituant une étape décisive dans son évolution vers l’intelligence, on ne s’étonnera pas que cette gestalt soit  devenue un archétype.

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Trois centres gouvernent le corps humain : le centre sensitivomoteur localisé dans le ventre, le vital ou affectif  dans la poitrine et le mental dans la tête. Lorsqu’ils fonctionnent de manière désordonnée, cela perturbe la  bonne marche de notre organisme.

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On ne peut monter  qu’en se délestant de ses fautes et de ses peines

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L’appel de la verticalité retentit en chacun de nous parce qu’elle correspond à l’évolution de l’espèce humaine  vers la conscience. Cette évolution bioIogique et psychique n’a pas atteint son terme. Ce que nous appelons « le  désir essentiel » constitue le fondement de toute réalisation spirituelle. Les banalisés ressentent cet appel de  façon intuitive, comme les autres. Mais ils éprouvent une grande impuissance à lui obéir. Ne bénéficiant d’aucun  moyen d’accès à cette échelle verticale, certains tombent alors dans l’exaltation nerveuse qui provoque en eux  une souffrance latente et tenace, névrotique. Ceux qui éprouvent ce conflit éthique souffrent d’un mal de vivre  tenace qu’ils tentent de compenser par des gadgets divers, entre autres ce goût du risque gratuit que l’on estime  sportif. Il s’agit surtout d une recherche sauvage de la verticale, paroxystique, désespérée, car potentiellement  mortelle. L’exalté souffre dans son corps de multiples crispations musculaires.  

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En grec, katabasis signifie action de descendre. Ce mot caractérise parfaitement une des phases prospectives du Neurocoaching alors que l’anabase (en grec, anabasis) en constitue l’ascension, la montée (de anabaïnô, aller  vers le haut).  

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Les philosophies traditionnelles conseillent au postulant, qui cherche la voie de la connaissance et de la sagesse,  d’entamer un singulier itinéraire. Il va lui falloir descendre au cœur de la Terre, dans une sorte de préfiguration  symbolique de sa mort et de son tombeau. Il y dressera le bilan de sa vie en attendant la résurrection qui fera  de lui un homme nouveau. On retrouve la trace de ces initiations rituelles dans les cabinets de réflexion    maçonniques, enfouis, en théorie, sous la surface du sol afin de concrétiser ce passage obligatoire par les    ténèbres de la mort.   C’est en effet dans l’obscurité que germent les graines qui assureront la moisson future; ici, celle d’une certaine  sagesse. Toute ascension se prépare par la descente, nécessaire enfermement sur soi pour assurer cette    mutation. Après une telle traversée des ténèbres, l’Initié pourra «recevoir la lumière», c’est-à-dire, sous une  forme épurée, renaître au monde spirituel.

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Le grand poète Dante a écrit dans sa Divine Comédie un voyage vertical qui nous servira de modèle pour nos  descentes et ascensions, car il explore toutes les facettes de l’archétype. Empêché d’escalader la montagne  axiale par trois animaux féroces, symboles de ses passions, le poète se voit contraint de choisir une route    détournée. Pour s’épurer, il devra régresser par la descente dans les ténèbres et affronter tous les péchés    humains. Il empruntera la voie la plus longue, la plus difficile

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La coagulation (congélation) devient maximale aux antipodes de la lumière divine. C’est alors que, s’agrippant  aux poils de l’archange déchu, les deux voyageurs s’enfoncent dans l’entonnoir infernal pour se retrouver, en se  retournant, au pied de la montagne sacrée, leur point de départ. Mais les obstacles ont disparu. Dante va    pouvoir entamer son ascension sublime. Elle se déroule sur le plan physique Jusqu’au sommet où se trouve le Paradis terrestre. Puis, quittant le sol de la montagne, donc la matière, le poète s’élèvera ans les sphères    célestes, au seuil du monde divin. Cette katabase, suivie d’une anabase, après la métanoia (renversement) sur le  corps de Lucifer, est un des plus beaux exemples littéraires de descente et de montée dans un but initiatique,  sinon mystique. Il s’agit d’une sublimation exemplaire. C’est pourquoi, aujourd’hui, on applique ce modèle de  processus lors de certaines démarches en Neurocoaching. Il sert en effet de prototype parfait et de guide précis  pour tout voyage psychique d’individuation. Visualisé librement selon sa fantasmatique, l’archétype de ce voyage  vertical sur l’Axe du Monde y trouve sa plus parfaite concrétisation. Vécu en profondeur, son parcours contribue à assurer cette synthèse somatique et psychique tant recherchée en Neurocoaching.  

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À l’opposé de la psychanalyse qui étudie le subconscient, le Neurocoaching se veut la science des états de    conscience et, si possible, de la supra-conscience

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processus du Neurocoaching consiste à abaisser le niveau de vigilance jusqu’à la zone X grâce à une relaxation  mentale due à la méthode : La Méditation des chamans tibétains, proposée sous le label NEUROFLOW. Ce  niveau de détente, porte du sommeil et du rêve, induit un lâcher-prise du Moi et de ses résistances. La séance  terminée, l’état du sujet se caractérise par une plus grande sérénité due à une perception globale , non conflic-  tuelle, de son univers intérieur ainsi que de son environnement. C’est l’accès à cet état privilégié, y compris la  désactivation des mémoires  émotionnelles douloureuses, qui constitue un des apports fondamentaux de cette  science nouvelle.

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Dieu    n’apparaît dans la psychanalyse freudienne que sous la forme oppressive du Surmoi, image paternelle chargée  d’interdits sociaux qui serait formatrice en nous de cet archétype (on reconnaît ici la notion hébraïque de Dieu,  confondu avec la Loi). Cette image paternelle modèle deviendra notre idéal du Moi

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ce sont le plus souvent des présupposés idéolo-  giques qui déterminent a priori la position des débatteurs.

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On a posé l’inconscient comme l’un des principes fondamentaux de la psychologie, une sorte de  divinité redoutable (le Saint-Esprit !), dogme servant de fourre-tout explicatif à tout ce qui échappe à notre  conscience. Le voici même devenu, consécration suprême, un lieu commun populaire. Son existence,    incontestable, soulève pourtant maintes questions gênantes.

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Il est depuis longtemps d’usage de définir la conscience par l’attention que nous portons sur notre propre pensée,  notre capacité à traiter volontairement l’information reçue. Mais Jung souligne fort justement la fragilité de la  conscience dont les processus font souvent preuve d’un «net relâchement» et d’une tendance à la dissociation. Finalement, la notion de conscience pure et simple aboutit à la constatation qu’il existe «toute une gamme  d’intensités de conscience». Nous en arrivons ainsi à la conclusion paradoxale qu’il n’y a pas de contenu de cons-  cience qui ne soit inconscient d’un autre point de vue

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Selon Henri Laborit, notre «conscient» serait constitué de 95% d’automatismes, c’est-à-dire de conditionnements  inconscients. Il nous resterait donc seulement 5% de pensée autonome. Ce pourcentage, simple approximation,  nous permet de comprendre la faible indépendance de notre intellect. Automatismes, notre respiration, notre  marche… mais aussi nos concepts, notre jugement… dépassant la notion  psychanalytique limitée d’inconscient (le refoulé), le biologiste envisage celle d’un vaste système, une sorte de réservoir dans lequel nous puisons pour  agir. Il comporte nos motivations fondamentales et apprentissages socio-culturels. La conscience est ce qui émerge à tout moment - et de façon provisoire - de ce réservoir souterrain qui ne contient pas seulement nos  désirs refoulés mais aussi tous nos jugements, nos souvenirs, nos préjugés culturels, harmonisés cette fois aux  règles sociales. Au lieu d’être asservi au principe de plaisir, cet inconscient se voit encouragé, favorisé par le  principe de réalité. Utilisant un discours logique, il se confond avec la « conscience». Si ces mécanismes    inconscients sont indispensables à notre survie, ils ne doivent pas nous abuser : nous ne pouvons les assimiler à  la conscience.

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