Livre de Hitrel qui parle de Propagande, de Manipulation de masse, etc.

Highlights Notes de lecture

Je n’ignore point que c’est par la parole beaucoup plus que par des livres que l’on gagne les hommes : tous les grands mouvements que l’histoire a enregistrés ont dû beaucoup plus aux orateurs qu’aux écrivains.Il n’en est pas moins vrai qu’une doctrine ne peut sauvegarder son unité et son uniformité que si elle a été fixée par écrit, une fois pour toutes. Ces deux volumes seront les pierres que j’apporte à l’édifice commun.

Mine Kamfp

L’enseignement peu absorbant de l’école me donnait tellement de loisirs que je vivais plus souvent au soleil qu’enfermé. Quand aujourd’hui mes adversaires politiques scrutent ma vie jusque dans mes jeunes années avec une affectueuse attention, pour pouvoir, avec quelque satisfaction, dénoncer combien cet Hitrel en faisait déjà de belles dans sa jeunesse, je remercie le ciel de me fournir ainsi l’occasion de revivre ces temps bienheureux. Prés et bois étaient alors le terrain sur lequel on en finissait avec chaque différend.

Mine Kamfp

À mes moments libres, je suivais des cours de chant au chapitre des chanoines de Lambach et j’y trouvais une fréquente occasion de m’enivrer de la pompe magnifique des fêtes religieuses. Quoi de plus naturel que la situation de mon révérend abbé m’apparût alors comme un idéal digne des plus grands efforts

Mine Kamfp

Quittant enfin à cinquante-six ans la vie active, il n’aurait cependant pu supporter un seul jour l’oisiveté. Il acquit aux environs de la petite bourgade de Lambach, en Haute-Autriche, un bien qu’il mit en valeur. Le cycle de sa longue carrière laborieuse le ramenait ainsi à son origine familiale.De cette époque datent mes premières idées personnelles. Les ébats en liberté, l’école buissonnière, la fréquentation de vigoureux garçons – qui souvent donnait à ma mère d’amers soucis – me rendirent rien moins que casanier. Je m’interrogeais rarement sur ma vocation ; en tous cas, mes goûts ne m’entraînaient en rien vers une existence semblable à celle de mon père. Je crois que mon talent d’orateur commençait alors à se former dans les discours plus ou moins persuasifs que je tenais à mes camarades : j’étais devenu un petit meneur, difficile à mener lui-même, d’ailleurs bon écolier, ayant le travail facile.

Mine Kamfp

je butinai de plus en plus tout ce qui avait rapport à la guerre et à l’état militaire.C’était encore là pour moi une révélation importante. Car pour la première fois, de façon certes encore confuse, certaines questions tourmentèrent mon esprit : y a-t-il donc une différence, et laquelle, entre les Allemands qui livrèrent ces combats et les autres ? Pourquoi mon père et les autres Autrichiens n’y ont-ils pas pris part ?Ne sommes-nous pas tout pareils aux autres Allemands ?Ne suivons-nous pas la même route ?Je tournais et retournais ces problèmes dans mon cerveau d’enfant et des réponses faites aux questions que je posais avec prudence, je dus conclure, une secrète jalousie au cœur, que tous les Allemands n’avaient pas le bonheur d’appartenir à l’État de Bismarck.Je ne pouvais le comprendre.

Mine Kamfp

Lorsque pour la première fois, à la suite d’un nouveau refus de ma part d’adopter son idée favorite, mon père me demanda ce qu’enfin je voulais être, ma résolution déjà formée me dicta une réponse immédiate : il en demeura presque muet.« Peintre ? Artiste-peintre ?»Il douta de mon bon sens, crut avoir mal entendu ou mal compris. Mais lorsque mes explications complètes à ce sujet lui eurent montré le caractère sérieux de mon projet, il s’y opposa aussi résolument qu’il pouvait le faire. Sa décision fut excessivement simple et ne fit place à aucune considération touchant mes dispositions réelles.« Artiste-peintre, non, jamais de la vie. » Mais comme son fils avait hérité en même temps que de ses autres qualités, d’une opiniâtreté semblable à la sienne, ma réponse en sens contraire fut aussi énergique.Des deux côtés on en resta là. Le père n’abandonna pas son « jamais » et je confirmai mon « quand même ».En vérité ce conflit n’avait pas de conséquences bien réjouissantes. Le digne homme était rempli d’amertume et moi aussi, tant je l’aimais. Mon père m’interdit tout espoir d’apprendre jamais la peinture. Je fis un pas de plus et déclarai à mon tour que je ne voulais plus étudier.

Mine Kamfp

 Bien naturellement, avec de semblables déclarations, j’eus le dessous et le digne homme se disposa à asseoir désormais son autorité sans autre considération : ce que voyant, je m’enfermai dans un silence prudent, mais je mis ma menace à exécution. Je pensais que lorsque mon père constaterait l’absence de tout progrès à la Realschule, de bon gré ou de force, il me laisserait aller au bonheur dont je rêvais.Je ne sais si ce calcul aurait réussi. Ce qui est certain, c’était mon manque de succès visible à l’école. J’étudiais ce qui me plaisait, surtout ce que je jugeais pouvoir me servir plus tard comme peintre. Je sabotais complètement ce qui me paraissait sans importance à cet égard ou ce qui ne m’intéressait pas.

Mine Kamfp

C’est en géographie, et plus encore en histoire universelle, que je réussissais le mieux. C’était là mes deux matières favorites dans lesquelles je dominais la classe.

Mine Kamfp

Quand, à l’heure actuelle, après tant d’années, je fais le bilan de cette époque, deux faits significatifs m’apparaissent.1° Je devins nationaliste.2° J’appris à comprendre et à pénétrer le vrai sens de l’histoire.

Mine Kamfp

L’ancienne Autriche était un État à nationalités multiples. 

Mine Kamfp

Il a fallu pourtant que l’Allemand d’Autriche fût de la meilleure des races pour avoir marqué de son empreinte un État de cinquante-deux millions d’habitants et cela à un point tel qu’en Allemagne même on pouvait penser – à tort, d’ailleurs – que l’Autriche était un État allemand. Erreur lourde de suites, mais magnifique témoignage pour les dix millions d’Allemands de la Marche de l’Est. Peu d’Allemands du Reich se doutaient qu’il fallait constamment lutter en Autriche pour le triomphe de la langue allemande, des écoles allemandes et tout simplement pour y être allemand.

Mine Kamfp

Aujourd’hui seulement que cette triste nécessité est celle de plusieurs millions de nos frères qui, hors du Reich, sous une domination étrangère, rêvent de la patrie commune, tournent vers elle leurs aspirations, essaient d’obtenir au moins le droit sacré à la langue maternelle, c’est dans un cercle plus étendu que l’on comprend ce que signifie : devoir combattre pour sa race.

Mine Kamfp

Comme partout et toujours, comme dans chaque combat, dans la rivalité des langues de l’ancienne Autriche, il y eut trois clans, les combattants, les tièdes et les traîtres.

Mine Kamfp

Il en était ainsi dès l’école, car il est remarquable que la lutte des langues fait rage surtout en ce lieu où se forment les générations à venir. Il s’agit de conquérir l’enfant et c’est à lui que doit s’adresser le premier appel du combat :« Enfant allemand, n’oublie pas que tu es un Allemand. »« Fillette, pense que tu dois être un jour une mère allemande. »

Mine Kamfp

Quiconque connaît l’âme de la jeunesse, comprendra que c’est elle qui peut écouter avec le plus de joie un pareil appel. Sous mille formes, elle mènera ensuite la lutte à sa façon et avec ses armes. Elle refusera de chanter des chansons étrangères ; elle exaltera d’autant plus les gloires allemandes que l’on voudra l’en éloigner ; elle économisera sur ses friandises le trésor de guerre des grands ; elle sera rebelle et très avertie contre les professeurs étrangers ; elle portera les insignes interdits de son propre peuple, heureuse d’être punie ou même battue pour cette cause. Elle est donc en petit l’image fidèle des grands, souvent même avec une inspiration meilleure et mieux dirigée.

Mine Kamfp

Ainsi j’avais eu moi aussi l’occasion de prendre part relativement jeune à la lutte entre les nationalités de la vieille Autriche. On quêta pour la Marche du Sud et pour la Ligue scolaire, et l’esprit enthousiasmé par les bluets et les couleurs noir, rouge et or, nous poussions des Heil ; au lieu de l’hymne impérial, nous entonnions, malgré avis et punitions, notre cher Deutschland über alles. Les jeunes étaient ainsi éduqués politiquement à une époque où les ressortissants d’un État soi-disant national ne connaissaient guère autre chose de leur race que leur langue. Il va sans dire que je ne fus jamais un tiède. Je devins bientôt un « National-Allemand » fanatique, ce qui était d’ailleurs assez différent du parti qui porte aujourd’hui ce nom.

Mine Kamfp

Cette évolution fit chez moi de très rapides progrès et, dès quinze ans, j’en étais arrivé à séparer patriotisme dynastique et nationalisme de race, avec une inclination très nette pour ce dernier.

Mine Kamfp

Celui qui n’a jamais pris la peine d’étudier la situation intérieure de la monarchie des Habsbourg, a peine à comprendre une semblable préférence. Elle ne pouvait naître dans cet État que de l’étude à l’école de l’histoire universelle, car y a-t-il vraiment une histoire particulière de l’Autriche ? Le destin de cet État est lié à tel point à la vie et au développement de tout ce qui est allemand que l’on ne peut imaginer une séparation de l’histoire en histoire allemande et histoire autrichienne. Quand l’Allemagne commença à se diviser en deux puissances, c’est l’histoire de l’Allemagne qui se divisa. 

Mine Kamfp

Aux jours de l’écroulement des Habsbourg, un appel instinctif s’élevait des Autrichiens allemands pour leur réunion à la terre maternelle. Cet appel unanime, qui traduisait le sentiment profond sommeillant au cœur de chacun, n’est explicable que par l’éducation historique, source jamais tarie, qui même aux jours d’oubli, par delà le bien-être du moment, fait que la voix du passé parle tout bas d’un nouvel avenir.

Mine Kamfp

Encore aujourd’hui, l’enseignement de l’histoire mondiale dans les écoles primaires supérieures est bien souvent mauvais. Peu de professeurs comprennent que le but de l’enseignement de l’histoire n’est pas d’apprendre des dates et des faits ; qu’il est sans intérêt que l’enfant sache exactement la date d’une bataille ou de la naissance d’un maréchal, ou du couronnement d’un monarque. Là n’est pas la question.Étudier l’histoire, c’est rechercher les causes déterminantes des événements historiques.

Mine Kamfp

L’art de lire et d’étudier consiste en ceci : conserver l’essentiel, oublier l’accessoire.

Mine Kamfp

Ma vie entière a peut-être été déterminée par le fait que j’ai eu un professeur d’histoire qui comprenait, comme bien peu de gens, l’intérêt primordial à attribuer à ces considérations pour l’enseignement et les examens : le DrLeopold Pœtsch, de la Realschule de Linz, personnifiait tout cela de manière idéale. C’était un digne vieillard d’aspect résolu, mais plein de bonté. Sa verve éblouissante nous enchaînait et nous enlevait à la fois. Aujourd’hui encore, je n’évoque pas sans émotion cet homme grisonnant, qui si souvent, dans le feu de son exposé, nous faisait oublier le présent, nous transportait magiquement dans le passé et rendait une vivante réalité à quelque souvenir historique desséché qu’il dégageait des brumes des siècles. Nous demeurions assis, l’esprit illuminé, émus jusqu’aux larmes.Plus heureusement encore, ce professeur savait non seulement éclairer le passé par le présent, mais aussi tirer du passé des enseignements pour le présent. Mieux que personne, il expliquait les problèmes d’actualité qui nous tenaient haletants. Il tirait de notre petit fanatisme national des moyens d’éducation : il faisait souvent appel à notre sentiment national de l’honneur pour ramener, plus vite que par tout autre moyen, l’ordre dans nos rangs.

Mine Kamfp

Un tel professeur fit de l’histoire mon étude favorite.Il est vrai qu’il fit aussi de moi, bien involontairement, un jeune révolutionnaire.

Mine Kamfp

J’aurai encore à traiter à fond ce problème au cours du livre ; qu’il me suffise de préciser que, dès ma première jeunesse, j’avais dégagé quelques idées essentielles dans lesquelles, par la suite, je ne devais jamais cesser de m’affermir, à savoir :Que le salut du germanisme avait pour condition l’anéantissement de l’Autriche.Ensuite qu’il n’y a aucun rapport entre le sentiment national et la fidélité à une dynastie.Et surtout que la Maison des Habsbourg ferait le malheur de la nation allemande.Dès cette époque, j’étais arrivé en connaissance de cause aux sentiments suivants : ardent amour de ma patrie, l’Autriche allemande, haine profonde de l’État autrichien.

Mine Kamfp

La question de mon métier devait être tranchée plus vite que je ne m’y attendais.J’avais treize ans quand je perdis subitement mon père. Une attaque d’apoplexie le terrassa en pleine vigueur et termina sans souffrance sa carrière terrestre, nous plongeant tous dans la plus profonde douleur. Son plus cher désir avait été d’aider son fils à faire sa carrière pour lui éviter les épreuves de ses propres débuts. Il dut voir qu’il ne l’avait pas réalisé. Mais, même très inconsciemment, il avait jeté en moi les germes d’un avenir que nous ne soupçonnions ni l’un ni l’autre.En apparence rien ne changea d’abord.Ma mère s’estima obligée de poursuivre mon éducation selon le vœu du père, c’est-à-dire en vue de la carrière de fonctionnaire. J’étais moi-même plus que jamais décidé à ne le devenir sous aucun prétexte

Mine Kamfp

Une maladie de quelques semaines vint soudain résoudre la question de mon avenir et couper court à tous les conflits familiaux. J’avais les poumons gravement atteints. Le docteur conseilla à ma mère de ne m’enfermer plus tard dans un bureau sous aucun prétexte et en particulier d’interrompre pendant un an au moins mes études à la Realschule. L’objet de mes désirs secrets, puis de mes luttes persévérantes se trouvait ainsi presque atteint d’un seul coup.

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Encore sous le coup de ma maladie, ma mère m’accorda de quitter la Realschule pour l’Académie.Ce furent des jours heureux, qui me parurent presque un rêve, et qui devaient d’ailleurs n’être qu’un rêve. Deux ans plus tard, la mort de ma mère brisait brutalement ces beaux projets.Elle succomba à une longue et douloureuse maladie qui ne laissa dès le début qu’un bien faible espoir de guérison. Le coup me frappa cependant d’une façon terrible. J’avais révéré mon père, mais j’avais aimé ma mère.Les dures réalités de l’existence m’obligèrent à prendre de rapides résolutions. Les maigres ressources de la famille avaient été à peu près épuisées par la grave maladie de ma mère ; la pension d’orphelin qui m’était allouée ne me suffisait pas pour vivre et il me fallait, de quelque manière que ce fût, gagner moi-même mon pain.Je partis pour Vienne avec une valise d’habits et de linge. J’avais au cœur une volonté inébranlable. Mon père avait réussi, cinquante ans auparavant, à forcer son destin. Je ferais comme lui. Je deviendrais « quelqu’un » – mais pas un fonctionnaire !

Mine Kamfp

Un souci cependant : il me semblait que j’étais encore mieux doué pour le dessin que pour la peinture, surtout pour le dessin d’architecture. Et pareillement mon goût pour l’architecture elle-même croissait toujours. Cette évolution se précisa au cours d’un séjour de quinze jours que je fis à Vienne à l’âge de seize ans à peine.

Mine Kamfp

Lorsque, après la mort de ma mère, je revins à Vienne pour la troisième fois – cette fois pour plusieurs années – j’avais retrouvé du calme et de la décision. Ma fierté m’était revenue et je m’étais désigné définitivement le but à atteindre. Je voulais devenir architecte et les difficultés rencontrées étaient de celles que l’on brise et non pas de celles devant lesquelles on capitule. Et je voulais les briser, ayant toujours devant mes yeux l’image de mon père, modeste ouvrier cordonnier de village, devenu fonctionnaire. Ma base de départ était meilleure et le combat d’autant plus aisé ; dans ce qui me parut alors une dureté du destin, je vois aujourd’hui la sagesse de la Providence. La déesse de la nécessité me prit dans ses bras et menaça souvent de me briser : ma volonté grandit ainsi avec l’obstacle et finalement triompha.

Mine Kamfp

Je remercie cette époque de m’avoir rendu dur et capable d’être dur. Plus encore, je lui suis reconnaissant de m’avoir détaché du néant de la vie facile, d’avoir extrait d’un nid délicat un enfant trop choyé, de lui avoir donné le souci pour nouvelle mère, de l’avoir jeté malgré lui dans le monde de la misère et de l’indigence et de lui avoir ainsi fait connaître ceux pour lesquels il devait plus tard combattre.

Note

No pain no gain?

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la faim était alors le gardien fidèle qui ne m’abandonna jamais, la compagne qui partagea tout avec moi. Chaque livre que j’achetai eut sa participation ; une représentation à l’Opéra me valait sa compagnie le jour suivant ; c’était une bataille continuelle avec mon amie impitoyable. J’ai appris cependant alors comme jamais avant. Hors mon architecture, hors les rares visites à l’Opéra, fruit de mes jeûnes, je n’avais d’autre joie que des livres toujours plus nombreux.

Mine Kamfp

Je lisais alors énormément et à fond ; ce qui me restait de temps libre après mon travail était consacré exclusivement à l’étude. En quelques années, je me constituai ainsi des connaissances qui me servent aujourd’hui encore. 

Mine Kamfp

J’ajouterai que c’est à cette époque que prirent forme en moi les vues et les théories générales qui devinrent la base inébranlable de mon action d’alors. Depuis j’ai eu peu de choses à y ajouter, rien à y changer.Au contraire. 

Mine Kamfp

Je suis aujourd’hui fermement convaincu que c’est en général dans la jeunesse qu’apparaît chez l’homme l’essentiel de ses pensées créatrices. Je distingue entre la sagesse du vieillard qui comporte une plus grande profondeur et une prévoyance résultant de l’expérience d’une longue vie, et le génie créateur de la jeunesse qui, avec une fécondité inépuisable, répand des pensées et des idées sans pouvoir immédiatement les mettre en valeur par suite de leur abondance même. Elle fournit les matériaux et les plans d’avenir où puisera l’âge mûr, dans la mesure où la prétendue sagesse des années n’aura pas étouffé le génie de la jeunesse.

Mine Kamfp

L’entourage de ma jeunesse se composait de petits bourgeois, c’est-à-dire d’un monde ayant fort peu de relations avec celui des véritables travailleurs manuels.

Mine Kamfp

Car, si étonnant que cela puisse paraître à première vue, le fossé qui sépare cette classe économiquement peu favorisée de celle des travailleurs manuels est souvent plus profond qu’on ne le pense. Il y a presque inimitié – et la raison en est que des gens qui se sont élevés de fraîche date au-dessus du niveau des travailleurs manuels, redoutent de retomber dans un ancien milieu qu’ils méprisent un peu, ou tout au moins de paraître encore en faire partie. Ajoutez à cela tout ce qu’il y a de repoussant dans le souvenir de la grossièreté des relations avec ces basses classes, et de leur absence de toute culture : pour les gens de condition même modeste qui ont une fois dépassé ce niveau social, c’est une obligation insupportable que d’y retomber pour quelques instants

Mine Kamfp

J’appelle parvenu quiconque s’est élevé par ses propres moyens d’une situation donnée à une situation supérieure.À celui-là, l’âpre combat qu’il a livré fait perdre bien souvent toute sensibilité et toute pitié pour les malheureux qui sont demeurés en arrière.

Mine Kamfp

Au début du siècle, Vienne était déjà une ville pleine d’iniquités sociales.La richesse et l’indigence y voisinaient sans transition. Dans le centre et dans les quartiers avoisinants, on sentait battre le pouls d’un Empire de cinquante-deux millions d’habitants, paré de tout le charme de ses nationalités multiples. Une Cour magnifique attirait à elle comme un aimant la richesse et l’intelligence du reste de l’État. Ajoutez à cela les effets de la centralisation systématique de la monarchie des Habsbourg.Cette centralisation s’imposait pour maintenir solidement liés des peuples si dissemblables ; mais elle avait pour conséquence une concentration extraordinaire des hautes et encore plus hautes autorités dans la capitale de l’Empire et résidence de l’empereur.

Mine Kamfp

Dans aucune ville allemande la question sociale ne pouvait mieux s’étudier qu’à Vienne ; mais qu’on ne s’illusionne pas. Cette étude ne peut pas avoir lieu d’en haut. Quiconque ne s’est pas trouvé réduit lui-même à une semblable misère ne la connaîtra jamais. Dans tout autre cas, il n’y aura chez lui que bavardage superficiel ou sentimentalité mensongère : les deux également nuisibles et n’allant pas au cœur du problème.

Mine Kamfp

Je ne sais le plus néfaste, de l’indifférence dont fait preuve chaque jour la majorité des favorisés du sort et même des parvenus vis-à-vis des misères sociales, ou bien de la condescendance arrogante et souvent dénuée de tact, mais toujours si pleine de grâce, de certaines élégantes qui se piquent « d’aller au peuple ». Ces gens se trompent d’autant plus, qu’avec leur esprit dénué d’instinct, ils se bornent à essayer de comprendre en gros. Ils s’étonnent ensuite que les opinions qu’ils professent n’aient aucun succès ou qu’elles soient repoussées avec indignation ; on y voit volontiers une preuve de l’ingratitude du peuple.

Mine Kamfp

Je ne fus pas exposé à étudier de cette façon-là la question sociale. En m’enrôlant dans son armée maudite, la misère parut bien moins m’inviter à « l’étudier » de près qu’elle ne me prit moi-même pour sujet. Ce n’est pas à elle que revint le mérite que le cobaye ait survécu à l’opération.

Mine Kamfp

Je m’aperçus bientôt qu’il était moins difficile de trouver un travail quelconque que de le conserver.L’insécurité du pain quotidien m’apparut comme un des côtés les plus sombres de cette vie nouvelle.

Mine Kamfp

L’insécurité des salaires quotidiens est une des plus graves plaies de l’économie sociale.

Mine Kamfp

Par émigrant, je n’entends pas seulement celui qui part pour l’Amérique, mais aussi le jeune valet qui se décide à quitter le village natal pour aller à la grande ville inconnue. Lui aussi est prêt à courir les chances d’un destin incertain. Le plus souvent, il vient à la ville avec un peu d’argent et ne se décourage pas dès les premiers jours si le malheur veut qu’il ne trouve pas immédiatement du travail. Mais si la place trouvée se trouve perdue au bout de peu de temps, c’est plus grave ; en trouver une nouvelle est, surtout en hiver, très difficile sinon impossible. Cela va encore les premières semaines. Il reçoit l’indemnité de chômage des caisses de son syndicat et se débrouille tant bien que mal. Cependant, une fois le dernier denier et le dernier pfennig dépensés, quand la caisse de chômage, à la longue, cesse de payer le secours, la grande misère arrive. Il traîne maintenant çà et là, affamé ; il vend ou met en gage ce qui lui reste ; il arrive ainsi, dans son costume et dans ses fréquentations, à une déchéance complète du corps et de l’esprit. Qu’il n’ait plus maintenant de logement et que cela arrive en hiver, comme c’est souvent le cas, sa détresse est complète. Il trouve enfin quelque travail. Mais l’histoire recommence. Une seconde fois, ce sera pareil. Une troisième fois, ce sera pire, jusqu’à ce qu’il apprenne peu à peu à supporter avec indifférence cette destinée éternellement incertaine. La répétition a créé l’habitude 

Mine Kamfp

Ainsi, l’homme jadis laborieux se relâche en toutes choses jusqu’à devenir un simple instrument aux mains de gens qui ne poursuivent que d’ignobles profits. Son chômage lui était si peu imputable à tort que, d’un seul coup, il lui est tout à fait égal de combattre pour des revendications économiques ou d’anéantir les valeurs de l’État, de la société ou de la civilisation. Il devient gréviste sinon avec joie, du moins avec indifférence.

Mine Kamfp

J’ai pu suivre ce processus sur des milliers d’exemples. Et plus j’en observais, plus vive était ma réprobation contre ces villes de plusieurs millions d’habitants, qui attirent si avidement les hommes pour les broyer ensuite de façon si effroyable.À leur arrivée, ils appartenaient encore à leur peuple ; s’ils restent, ils sont perdus pour lui.J’ai roulé, moi aussi, sur les pavés de la grande ville ; j’ai éprouvé tous les coups de sort et j’ai pu en juger les effets 

Mine Kamfp

Autre chose : de fréquentes alternances de travail et de chômage, en même temps qu’elles rendent irrégulières les recettes et les dépenses nécessaires à l’existence, détruisent à la longue chez la plupart des ouvriers tout sentiment d’économie et tout sens d’organisation de leur vie quotidienne. Visiblement, le corps s’habitue peu à peu à l’abondance dans les bonnes périodes et à la faim dans les mauvaises. Oui, la faim supprime tout projet d’une organisation meilleure à réaliser aux époques où le gain sera plus facile

Note

Scarcity

Mine Kamfp

Elle fait danser devant celui qu’elle torture, en un persistant mirage, les images d’une « bonne vie » facile ; elle donne à ce rêve une telle attirance qu’il devient un désir maladif qu’il faudra satisfaire à tout prix, dès que la paie le permettra tant soit peu. L’homme qui vient à peine de trouver du travail, perd alors tout bon sens et toute mesure, et se lance dans une vie large au jour le jour. Au lieu de régler intelligemment son petit train de vie pour toute la semaine, il le bouleverse de fond en comble. Son gain dure, au début, cinq jours sur sept, plus tard trois seulement, plus tard encore un seul jour ; finalement, il s’envole en une nuit de fête.

Mine Kamfp

Et à la maison, il y a souvent femme et enfants. Il arrive qu’eux aussi sont gagnés par ce genre de vie, surtout quand le mari est bon pour eux, c’est-à-dire les aime à sa façon. La paie de la semaine est gaspillée en commun à la maison ; elle dure deux ou trois jours : on boit, on mange tant qu’il y a de l’argent ; puis on souffre de la faim en commun. Alors la femme se glisse dans le voisinage, achète un peu à crédit, fait de petites dettes chez les boutiquiers et cherche ainsi à tenir les derniers mauvais jours de la semaine. À midi, tout le monde s’assied devant une maigre pitance – trop heureux qu’il y ait quelque chose – et on attend le jour de la paie. On en parle. On fait des plans et, le ventre vide, on rêve du bonheur qui va revenir. 

Mine Kamfp

Dès leur tendre jeunesse, les enfants se familiarisent avec cette misère. 

Mine Kamfp

cela finit mal, lorsque l’homme tire de son côté dès le début de la semaine et que la femme entre en conflit avec lui pour les enfants même. Les querelles commencent, et, à mesure que l’homme se détache de sa femme, il se rapproche de l’alcool. Chaque samedi il s’enivre ; luttant pour elle et pour ses enfants, la femme lui arrache quelques sous, le plus souvent en le poursuivant sur le chemin de l’usine à la taverne. Quand la nuit le ramène enfin à la maison, le dimanche ou le lundi, ivre et brutal, mais les poches vides, des scènes pitoyables se déroulent…J’ai assisté cent fois à des histoires semblables. Hostile et révolté au début, j’ai fini par comprendre le côté tragique de ces douloureux épisodes et leur cause profonde. J’ai plaint les malheureuses victimes d’un milieu mauvais.

Mine Kamfp

Pour ne pas désespérer complètement des hommes qui m’entouraient alors, il me fallait faire abstraction de leurs façons et de leur vie, et ne retenir que les raisons de leur déchéance. Alors je pouvais supporter ce spectacle sans découragement, alors ce n’étaient plus les hommes qui ressortaient de tous ces tableaux du malheur et du désespoir, de l’ordure et de la dépravation, mais les tristes résultats de tristes lois. 

Mine Kamfp

Cependant, ayant moi-même bien du mal à vivre, j’étais gardé de capituler en quelque pitoyable sentimentalité à la vue des produits, résultat final de ce processus de dégradation. Non, ce n’est pas ainsi qu’il fallait le concevoir. Et il m’apparaissait que, seul, un double chemin pouvait conduire à l’amélioration de cet état :Établir des bases meilleures de notre développement en s’inspirant d’un profond sentiment de responsabilité sociale.Anéantir avec une décision brutale les rejetons non améliorables.

Mine Kamfp

La nature ne s’attache pas tant à la conservation de l’être qu’à la croissance de sa descendance, support de l’espèce. Il en est de même dans la vie. Il n’y a guère lieu d’améliorer artificiellement les mauvais côtés du présent – amélioration d’ailleurs pratiquement impossible – mais de préparer des voies plus saines au développement futur de l’homme en le prenant à ses débuts.

Note

Hitrel croit en la croissance

Mine Kamfp

Dès mes années de lutte de Vienne, je m’étais persuadé que :Le but de l’activité sociale ne devra jamais être d’entretenir une endormante prospérité, mais bien plutôt d’éviter ces carences essentielles de notre vie économique et culturelle, qui conduisent nécessairement à la dégénérescence de l’individu ou tout au moins peuvent l’entraîner.La difficulté de corriger par tous les moyens, même les plus brutaux, une situation sociale criminelle, néfaste pour l’État, ne provient nullement de ce qu’on hésite sur ses causes.

Mine Kamfp

L’hésitation de ceux qui n’entreprennent pas les mesures de salut qui seraient indispensables à sa source dans leur sentiment très fondé d’être eux-mêmes les responsables de la dépravation tragique de toute une classe. Ce sentiment paralyse en eux toute ferme résolution d’agir ; ils ne savent envisager que des réformes timides et insuffisantes, s’agirait-il des mesures de conservation les plus indispensables.

Note

Le sentiment d’être responsable d’une horreur pousse au déni et à la paralysie

Mine Kamfp

Ce n’est que lorsqu’une époque ne sera plus envoûtée par la propre conscience de sa responsabilité qu’elle recouvrera, avec le calme intérieur, la force extérieure de trancher brutalement et sans regret les pousses parasitaires, et d’arracher l’ivraie.

Note

Wow il utilise un argument de conscience pour encourager une action dégueulasse

Mine Kamfp

Mais il sautait aux yeux que l’État autrichien, ignorant toute justice et toute législation sociale, était impuissant à combattre les croissances néfastes 

Mine Kamfp

Je ne sais ce qui m’effrayait alors le plus : la misère économique de mes semblables, leur grossièreté morale, celle de leurs habitudes, ou bien le niveau si bas de leur culture intellectuelle

Mine Kamfp

Que de fois nos bourgeois ne sont-ils pas révoltés d’entendre quelque lamentable vagabond déclarer qu’il lui est profondément égal d’être Allemand ou non et que partout où il aura le nécessaire il se trouvera bien !

Mine Kamfp

C’est à qui déplorera cette absence de fierté nationale et dénoncera avec force de tels sentiments.Mais combien se sont demandés pourquoi ils en ont eux-mêmes de meilleurs ?Combien se rendent compte que leur fierté bien naturelle d’appartenir à un peuple privilégié se rattache, par un nombre infini de liens, à tout ce qui a fait leur patrie si grande, dans tous les domaines de l’art et de l’esprit ?Combien voient à quel point leur orgueil d’être Allemands découle de leur connaissance de la grandeur de l’Allemagne ?Nos milieux bourgeois songent-ils aussi que de cet orgueil-là, le peuple se moque à peu près complètement ?

Note

Il demande aux bourgeois de dénoncer l’absence de nationalisme ,

Mine Kamfp

Ce que nous appelons, par exemple, l’éducation chauvine du peuple français n’est que l’exaltation excessive de la grandeur de la France dans tous les domaines de la culture ou, comme disent les Français, de la « civilisation ». Un jeune Français n’est pas dressé à se rendre compte objectivement de la réalité des choses : son éducation lui montre, avec la vue subjective que l’on peut imaginer, tout ce qui a quelque importance pour la grandeur de son pays, en matière de politique et de civilisation.Une telle éducation doit toujours se borner à des notions d’ordre général très importantes. Et il est nécessaire qu’elles soient gravées dans le cœur et dans la mémoire du peuple par une constante répétition. 

Mine Kamfp

L’étroitesse et l’encombrement du logement sont une gêne de tous les instants : des querelles en résultent. Ces gens ne vivent pas ensemble, mais sont tassés les uns sur les autres. Les minimes désaccords qui se résolvent d’eux-mêmes dans une maison spacieuse, occasionnent ici d’incessantes disputes. Passe encore entre enfants : un instant après ils n’y pensent plus. Mais quand il s’agit des parents, les conflits quotidiens deviennent souvent grossiers et brutaux à un point inimaginable. Et les résultats de ces leçons de choses se font sentir chez les enfants.

Note

On se projette dans l’angoisse

Mine Kamfp

Il faut connaître ces milieux pour savoir jusqu’où peuvent aller l’ivresse, les mauvais traitements. Un malheureux gamin de six ans n’ignore pas des détails qui feraient frémir un adulte. Empoisonné moralement, et physiquement sous-alimenté, ce petit citoyen s’en va à l’école publique et y apprend tout juste à lire et à écrire. Il n’est pas question de travail à la maison, où on lui parle de sa classe et de ses professeurs avec la pire grossièreté. Aucune institution humaine n’y est d’ailleurs respectée, depuis l’école jusqu’aux plus hauts corps de l’État ; religion, morale, nation et société, tout est traîné dans la boue.

Note

De cette figure de style, il se place en position d’autorité car les autres bourgeois (à qui il s’adresse) ne connaissent pas ça par eux-mêmes

Mine Kamfp

Quand le garçonnet quitte l’école à quatorze ans, on ne sait ce qui domine en lui : ou une incroyable sottise, pour tout ce qui est d’une connaissance positive, ou insolence caustique et immoralité à faire dresser les cheveux.

Mine Kamfp

Quelle attitude aura dans la vie où il va entrer, ce petit homme pour qui rien n’est sacré, et qui, par contre, pressent ou connaît toutes les bassesses de l’existence…L’enfant de treize ans devient, à quinze, un détracteur déclaré de toute autorité. Il n’a appris à connaître que la boue et l’ordure, à l’exclusion de tout ce qui aurait pu lui élever l’esprit.

Mine Kamfp

Et voici ce que va être son éducation virile.Il va suivre les exemples qu’il a eus dans sa jeunesse – celui de son père. Il rentrera à la maison, Dieu sait quand, rossera lui-même, pour changer, la pauvre créature qui fut sa mère, blasphémera contre Dieu et contre l’univers jusqu’à ce qu’il soit accueilli par quelque maison de correction.Là, il recevra le dernier poli.Et nos bons bourgeois d’être tout étonnés du faible « enthousiasme national » de ce « jeune citoyen » !

Mine Kamfp

Le monde bourgeois voit chaque jour au théâtre et au cinéma, dans de mauvais livres et dans des journaux immondes, comment on déverse le poison à pleins seaux sur le peuple, et il s’étonne ensuite de la faible « tenue morale » et de l’« indifférence nationale » de la masse ! Comme si l’écran, la presse douteuse et le reste s’attachaient à vulgariser la connaissance de notre grandeur nationale ! Sans parler de l’éducation antérieure…

Note

Il prend les bourgeois à parti. Il leur demande d’ouvrir les yeux

Mine Kamfp

J’appris et je compris bien à fond un principe que je n’avais encore pas soupçonné :Transformer un peuple en nation présuppose la création d’un milieu social sain, plateforme nécessaire pour l’éducation de l’individu. Seul, celui qui aura appris, dans sa famille et à l’école, à apprécier la grandeur intellectuelle, économique et surtout politique de son pays, pourra ressentir – et ressentira – l’orgueil de lui appartenir. On ne combat que pour ce que l’on aime ; on n’aime que ce qu’on estime ; et pour estimer, il faut au moins connaître.

Note

Des principes faciles à suivre

Mine Kamfp

Mon intérêt pour la question sociale ayant été éveillé, je commençai à l’étudier très sérieusement. Un monde nouveau, inconnu jusqu’alors, s’offrait à moi.

Mine Kamfp

Mon travail actuel n’était donc pas sans rapport avec mon futur métier et, en outre, j’étais le maître de mon temps et pouvais le répartir mieux qu’auparavant.Je peignais par nécessité et j’étudiais par plaisir.Cela me permettait de compléter par les connaissances théoriques indispensables ce que les leçons de choses de la réalité m’avaient appris du problème social. J’étudiais à peu près tous les livres qui me tombaient sous la main sur ce sujet et, au surplus, je réfléchissais beaucoup.

Mine Kamfp

Je crois bien que mon entourage me tenait à l’époque pour un original.

Mine Kamfp

Comme cela était bien naturel, je m’adonnais en outre avec passion à l’architecture. Je l’estimais, à l’égal de la musique, la reine des arts. M’en occuper n’était pas un travail, mais un vrai bonheur. Je pouvais lire ou dessiner tard dans la nuit sans ressentir aucune fatigue. Et ma croyance se fortifiait que mon beau rêve d’avenir se réaliserait, quand je devrais attendre de longues années. J’étais fermement convaincu de me faire un nom comme architecte.

Mine Kamfp

Les rats qui empoisonnent notre politique dévorent ces bribes dans le cœur et la mémoire des humbles, si tant est que la misère ne s’en soit pas déjà chargée.

Note

Envolée lyrique dans le négatif

Mine Kamfp

Que l’on se représente donc ceci :Dans deux pièces d’une cave habite une famille de sept travailleurs. Sur les cinq enfants, un marmot de trois ans. C’est l’âge où un enfant prend conscience. Les gens bien doués gardent jusqu’à l’âge le plus avancé des souvenirs de cette époque

Note

Envolée lyrique immédiatement suivie d’un exemple imaginaire (mais imagé)

Mine Kamfp

En 1909 et 1910, ma situation s’était modifiée et je n’avais plus à gagner ma vie comme manœuvre. Je m’étais établi pour mon compte petit dessinateur et aquarelliste. Ce métier ne rapportait guère, j’y gagnais à peine de quoi vivre, mais il était intéressant en vue de la profession à laquelle je me destinais. Désormais aussi je n’étais plus mort de fatigue le soir et incapable, en rentrant du chantier, de lire sans m’assoupir bientôt

Mine Kamfp

À côté de cela le grand intérêt que je portais à la politique ne me paraissait pas signifier grand-chose. Au contraire : je ne croyais que satisfaire à une obligation élémentaire de tout être pensant. Quiconque ne possédait pas de lumières à ce sujet en perdait tout droit à la critique, ou à l’exercice d’une charge quelconque.Dans ce domaine encore, je lisais et j’étudiais beaucoup. Pour moi, lire n’avait pas le même sens que pour la moyenne de nos prétendus intellectuels. 

Mine Kamfp

Je connais des gens qui lisent interminablement livre sur livre, une lettre après l’autre, sans que je puisse cependant dire qu’ils ont « de la lecture ». Ils possèdent un amas énorme de connaissances, mais leur esprit ne sait ni les cataloguer ni les répartir. Il leur manque l’art de distinguer dans un livre les valeurs à se mettre pour toujours dans la tête et les passages sans intérêt – à ne pas lire si possible, ou tout au moins à ne pas traîner comme un lest inutile. Lire n’est pas un but, mais le moyen pour chacun de remplir le cadre que lui tracent ses dons et ses aptitudes

Note

Art de lire

Mine Kamfp

Le second but de la lecture doit être d’acquérir une vue d’ensemble sur le monde où nous vivons. Mais dans les deux cas il est nécessaire, non pas que ces lectures prennent place dans la série des chapitres ou des livres que conserve la mémoire, mais viennent s’insérer à leur place comme le petit caillou d’une mosaïque et contribuent ainsi à constituer, dans l’esprit du lecteur, une image générale du monde. Sinon il se forme un mélange de notions désordonné et sans grande valeur

Note

Art de lire

Mine Kamfp

celui qui sait lire discerne instantanément dans un livre, un journal ou une brochure, ce qui mérite d’être conservé soit en vue de ses besoins personnels, soit comme matériaux d’intérêt général. Ce qu’il acquiert de la sorte s’incorpore à l’image qu’il se fait déjà de telle ou telle chose, tantôt la corrige, tantôt la complète, en augmente l’exactitude ou en précise le sens. Que soudain la vie pose un problème, la mémoire de celui qui a su lire lui fournit aussitôt une opinion basée sur l’apport de nombreuses années ; il la soumet à sa raison en regard du cas nouveau dont il s’agit, et arrive ainsi à éclairer ou à résoudre le problème.La lecture n’a de sens et d’utilité qu’ainsi comprise.

Note

Art de lire

Mine Kamfp

Comment pourrait-on expliquer autrement que les plus grands pontifes du gouvernement réalisent tant de bévues malgré toute leur science ? Ou bien alors il faudrait voir en eux, non plus un fâcheux état pathologique, mais la plus vile coquinerie.

Note

Petite attaque au passage

Mine Kamfp

Par exemple, un orateur qui ne fournit pas, sous une pareille forme, à sa raison les éléments qui lui sont nécessaires, est incapable de défendre son opinion en face d’un contradicteur, même si c’est lui qui est mille fois dans le vrai. Dans toute discussion, sa mémoire l’abandonne honteusement. Il ne trouve d’arguments ni pour appuyer ce qu’il affirme ni pour confondre son adversaire. Tant qu’il ne s’agit, comme chez l’orateur, que de la satisfaction personnelle, passe encore ; mais si la destinée a fait d’un pareil homme à la fois omniscient et impuissant le chef d’un État, cela devient beaucoup plus grave.

Note

Bien lire pour bien parler

Mine Kamfp

Dès ma jeunesse je me suis efforcé de bien lire et j’ai été heureusement servi par ma mémoire et mon intelligence. À ce point de vue, mon séjour à Vienne fut utile et fécond. Mes observations quotidiennes m’incitèrent à étudier incessamment les problèmes les plus divers. Étant en mesure de vérifier tour à tour la réalité par la théorie et la théorie par la réalité, je n’avais à craindre ni de me dessécher l’esprit à des considérations purement théoriques ni de m’en tenir à des réalités superficielles.

Mine Kamfp

Ce que je savais de la Social-Démocratie dans ma jeunesse était insignifiant et complètement faux.Il m’était agréable qu’elle combattît pour le suffrage universel et secret, car ma raison me disait déjà que cela devait affaiblir le régime des Habsbourg que je détestais tant. J’étais persuadé que l’État danubien, s’il ne sacrifiait pas le germanisme, ne pourrait subsister, mais que même au prix d’une longue slavisation de l’élément allemand, il n’obtiendrait aucune garantie de vie durable, car il ne faut pas surestimer la force de cohésion que confère le slavisme à un État. Je saluais donc avec joie chaque mouvement susceptible d’amener l’écroulement de cet État inacceptable, qui condamnait à mort le germanisme en dix millions d’êtres humains

Note

Il pensait les allemands en victimes

Mine Kamfp

Et, plus le tohu-bohu des langues rongerait et dissoudrait jusqu’au Parlement, plus tôt sonnerait l’heure fatale de l’écroulement de cet empire babylonien. Elle serait aussi l’heure de la liberté pour mon peuple de l’Autriche allemande. Ensuite rien ne s’opposerait plus à sa réunion à la mère-patrie.

Mine Kamfp

L’activité de la Social-Démocratie ne m’était donc nullement antipathique. Qu’elle se proposât enfin, comme j’étais alors assez sot pour le croire, d’élever le sort du travailleur, m’incitait encore à l’appuyer plutôt qu’à la dénigrer. Ce qui m’en éloignait le plus, c’était son hostilité à toute lutte pour la conservation du germanisme en Autriche, et sa plate courtisanerie vis-à-vis des « camarades » slaves ; ceux-ci accueillaient volontiers ses manifestations d’amour pour autant qu’elles étaient liées à des concessions pratiques, mais ils conservaient par ailleurs une arrogance hautaine, donnant ainsi leur juste récompense à ces mendiants obsédants.

Note

Il justifie la nécessité d’être de son parti

Mine Kamfp

Ainsi, à dix-sept ans, je n’avais pas encore grande notion du marxisme, et j’attribuais la même signification à Social-Démocratie et à Socialisme. Là encore, la main rude du destin devait m’ouvrir les yeux sur cette duperie des peuples. 

Mine Kamfp

Je n’avais appris à connaître le parti social-démocrate que comme spectateur de quelques manifestations populaires, et je n’avais pas la moindre idée de la doctrine en elle-même, ni de la mentalité de ses partisans. Mis en contact d’un seul coup avec les brillants résultats de leurs conceptions et de leur formation, quelques mois suffirent – au lieu des dizaines d’années qui auraient pu être nécessaires, dans d’autres conditions – pour me faire comprendre quelle peste se dissimulait sous un masque de vertu sociale et d’amour du prochain, et combien l’humanité devrait sans tarder en débarrasser la terre, sans quoi la terre pourrait bien être débarrassée de l’humanité.

Mine Kamfp

C’est sur le chantier qu’eut lieu mon premier contact avec les social-démocrates.Dès le début, ce ne fut pas très réjouissant. Mes habits étaient encore corrects, mon langage châtié et mon attitude réservée. J’avais tellement de préoccupations d’avenir que je ne pouvais guère me soucier de mon entourage. Je cherchais seulement du travail pour ne pas mourir de faim, et afin de pouvoir même tardivement poursuivre mon instruction. Peut-être ne me serais-je nullement soucié de mes voisins, si, le troisième ou quatrième jour, un événement ne m’avait forcé à prendre position : on m’ordonna d’adhérer au syndicat.Je ne connaissais alors rien de l’organisation syndicale et je n’avais pu me faire une opinion sur son utilité ou son inutilité. Invité formellement à y entrer, je déclinai la proposition en déclarant que je n’étais pas au courant de la question, et surtout que je ne voulais pas être obligé à quoi que ce fût. C’est sans doute à la première de ces raisons que je dus de n’être pas jeté dehors sur-le-champ. On pensait peut-être qu’en quelques jours je serais converti et deviendrais docile. Mais on se trompait complètement. Quinze jours après, même si mon adhésion avait été précédemment possible, elle ne l’était plus. Dans l’intervalle j’avais en effet appris à mieux connaître mon entourage, et aucune puissance au monde n’aurait pu me faire entrer dans une organisation dont les représentants m’étaient apparus sous un jour aussi défavorable.

Note

Chez les syndicats

Mine Kamfp

Les premiers jours, je me repliai sur moi-même.À midi, une partie des ouvriers se répandait dans les auberges voisines, pendant que le reste demeurait sur le chantier et y absorbait un repas souvent bien misérable. Ceux-ci étaient les gens mariés, à qui les femmes apportaient la soupe dans de pauvres ustensiles. Vers la fin de la semaine, leur nombre était toujours plus élevé ; je n’en compris la raison que plus tard : on parlait politique.Je buvais ma bouteille de lait et mangeais mon morceau de pain n’importe où à l’écart, étudiant prudemment mon entourage, ou bien pensant à mon triste sort. J’en entendais cependant plus qu’il ne m’en fallait : il me semblait même que l’on me faisait parfois des avances exprès pour me fournir l’occasion de prendre position ; mais ce que j’apprenais ainsi était au plus haut point révoltant. J’entendais rejeter tout : la Nation, invention des classes « capitalistes » – que de fois n’allais-je pas entendre ce mot ! – la Patrie, instrument de la bourgeoisie pour l’exploitation de la classe ouvrière ; l’autorité des lois, moyen d’opprimer le prolétariat ; l’école, institution destinée à produire un matériel humain d’esclaves, et aussi de gardiens ; la religion, moyen d’affaiblir le peuple pour mieux l’exploiter ensuite ; la morale, principe de sotte patience à l’usage des moutons, etc. Il n’y avait rien de pur qui ne fût traîné dans la boue.Au début j’arrivais à me taire, mais cela ne put pas durer. Je commençai à prendre parti et à répliquer. Mais je dus reconnaître que ce serait en vain tant que je n’aurais pas de connaissances précises sur les points discutés. Je commençai donc par recourir aux sources de la prétendue sagesse de mes interlocuteurs. J’absorbai livre sur livre, brochure sur brochure. 

Note

Il allait voir les bourgeois et les pauvres

Mine Kamfp

Maintenant, sur le chantier, cela chauffait souvent. Je bataillais, de jour en jour mieux informé que mes interlocuteurs sur leur propre science, jusqu’au jour où la raison eut affaire à ses adversaires les plus redoutables : la terreur et la force. Quelques-uns des discoureurs de l’opinion adverse me forcèrent à quitter le chantier, sous peine de dégringoler d’un échafaudage. Seul, ne pouvant envisager aucune résistance, j’optai pour la première alternative et je partis, plus riche d’une expérience. 

Mine Kamfp

Alors je me demandai en moi-même : Sont-ce donc là des hommes dignes d’appartenir à un grand peuple ? Angoissante question car si c’est oui, un tel peuple justifie-t-il les peines et les sacrifices qu’exige des meilleurs la lutte qu’ils devront livrer ? Et si c’est non, notre peuple est vraiment bien pauvre en hommes.En ces jours d’inquiétude, d’anxiété et de méditation profonde, je voyais grossir l’armée menaçante de ceux qui étaient perdus pour leur peuple.

Mine Kamfp

. Le cœur serré, je quittai finalement la place et rentrai chez moi. Chemin faisant j’aperçus dans un bureau de tabac l’Arbeiterzeitung, le principal organe de l’ancienne social-démocratie autrichienne. Je le trouvais aussi dans un café populaire à bon marché, où j’allais assez souvent lire les journaux ; mais jusqu’alors je n’arrivais pas à lire plus de deux minutes cette misérable feuille, dont le ton agissait sur mon esprit comme du vitriol. Sous le coup de la manifestation à laquelle je venais d’assister, j’obéis à une voix intérieure qui me poussa à acheter cette fois le journal et à le lire complètement. J’y consacrai ma soirée, malgré la violente colère que souleva en moi, à maintes reprises, ce tissu de mensonges.Mieux que dans les livres des théoriciens, je pouvais désormais étudier dans la presse quotidienne des Socialistes-Démocrates le développement de leur pensée intime. 

Note

Recherche

Mine Kamfp

Quelle différence ! D’une part, les livres où miroitent, sous le signe de la plus profonde sagesse, les paroles de liberté, d’honneur et de beauté – tout cela affirmé avec la voix d’airain des prophètes – ; d’autre part, agressive, ne reculant devant aucune bassesse, rompue à la pratique de toutes les calomnies : la presse quotidienne de cette doctrine de salut de l’humanité nouvelle. 

Mine Kamfp

Les livres sont pour les niais et les imbéciles des « classes intellectuelles » moyennes, et aussi naturellement des classes supérieures ; les journaux sont pour la masse.

Mine Kamfp

Seul, en effet, un sot pourrait, connaissant cet énorme travail d’empoisonnement, en condamner la victime. Plus s’accusa mon indépendance dans les années qui suivirent, plus je pénétrai les causes profondes des succès de la Social-Démocratie. Je compris alors le sens de l’ordre brutal de ne lire que des journaux rouges et des livres rouges, de ne fréquenter que des réunions rouges, etc. Dans une clarté impitoyable, je voyais se révéler les résultats indiscutables de cette doctrine de l’intolérance

Mine Kamfp

L’âme de la masse n’est accessible qu’à tout ce qui est entier et fort.De même que la femme est peu touchée par des raisonnements abstraits, qu’elle éprouve une indéfinissable aspiration sentimentale pour une attitude entière et qu’elle se soumet au fort tandis qu’elle domine le faible, la masse préfère le maître au suppliant, et se sent plus rassurée par une doctrine qui n’en admet aucune autre près d’elle, que par une libérale tolérance.

Note

La masse demanderait une dictature, tout comme une femme un bon cogneur? Sale histoire

Mine Kamfp

La tolérance lui donne un sentiment d’abandon ; elle n’en a que faire. Qu’on exerce sur elle un impudent terrorisme intellectuel, qu’on dispose de sa liberté humaine : cela lui échappe complètement, et elle ne pressent rien de toute l’erreur de la doctrine. Elle ne voit que les manifestations extérieures voulues d’une force déterminée et d’une brutalité auxquelles elle se soumet toujours.

Note

Quelle horreur de misogyne

Mine Kamfp

Si à la Social-Démocratie s’oppose une doctrine mieux fondée, celle-ci vaincra même si la lutte est chaude, à condition cependant qu’elle agisse avec autant de brutalité.En moins de deux ans, j’avais pénétré à la fois la doctrine et l’outil de la Social-Démocratie.

Mine Kamfp

Je compris l’infâme terrorisme intellectuel qu’exerce ce mouvement surtout sur la bourgeoisie qui, ni moralement ni physiquement, n’est de taille à soutenir de semblables assauts. La tactique de la Social-Démocratie consiste à faire pleuvoir, à un signal donné, une véritable averse de mensonges et de calomnies sur les adversaires qui lui semblent les plus redoutables, jusqu’à ce que leurs nerfs soient brisés, et qu’ils se soumettent à l’odieux dans le fol espoir de recouvrer la tranquillité.Mais c’est bien là seulement un fol espoir.Et le jeu recommence jusqu’à ce que les victimes se sentent paralysées par la peur du roquet furieux.Comme, par expérience personnelle, la Social-Démocratie connaît admirablement la valeur de la force, elle s’acharne surtout contre ceux en qui elle flaire quelque étoffe. Inversement, elle décerne aux êtres faibles du parti adverse des louanges plus ou moins discrètes selon l’idée qu’elle se fait de leur valeur intellectuelle.

Mine Kamfp

Elle craint moins un homme de génie dépourvu de volonté qu’une nature vigoureuse qui n’a qu’une intelligence moyenne.Quant à ceux qui n’ont ni intelligence ni volonté, elle les porte aux nues !Elle s’entend à faire naître l’apparence qu’elle seule possède le moyen de faire régner la tranquillité ; cependant que, prudemment, mais sans perdre de vue ses fins, elle conquiert successivement ses objectifs : tantôt elle s’y installe furtivement ; tantôt elle saute dessus au grand jour, profitant alors de ce que l’attention générale est tournée vers d’autres sujets dont elle ne veut pas être distraite, ou de ce que le larcin est jugé trop minime pour provoquer un scandale et faire rendre gorge au détestable adversaire.

Mine Kamfp

Cette tactique, qui est basée sur une juste évaluation des faiblesses humaines, doit conduire presque mathématiquement au succès, si le parti adverses n’apprend pas à combattre les gaz asphyxiants par les gaz asphyxiants.

Mine Kamfp

Plus j’appris à connaître les méthodes de la terreur corporelle, plus grandit mon indulgence à l’égard de la multitude qui la subissait.Je bénis mes souffrances d’alors de m’avoir rendu à mon peuple, et de m’avoir appris à distinguer entre meneurs et victimes.

Mine Kamfp

Car il faut bien se dire que ces hommes dévoyés ne sont que des victimes 

Mine Kamfp

Si, maintenant, je m’efforçais de dépeindre en quelques traits l’âme de ces classes « inférieures », mon tableau serait infidèle si je n’affirmais pas que, dans ces profondeurs, je retrouvais encore la lumière ; j’y ai rencontré de rares sentiments de sacrifice, de camaraderie fidèle, d’extraordinaire modération et de réserve pleine de modestie, surtout chez des ouvriers d’un certain âge. Et bien que ces vertus se perdent de plus en plus dans les nouvelles générations, surtout sous l’influence de la grande ville, il y reste encore beaucoup de jeunes gens chez qui une nature foncièrement saine l’emporte sur les vilenies ordinaires de la vie. Et si ces braves gens pleins de cœur apportent l’appui de leur activité politique aux ennemis mortels de notre peuple, c’est qu’ils ne comprennent pas et ne peuvent pas comprendre toute l’infamie de leur doctrine ; c’est que personne n’a pris la peine de se soucier d’eux ; c’est qu’enfin les entraînements sociaux ont été plus forts que leur première volonté d’y résister. C’est la misère qui, s’emparant d’eux un jour ou l’autre, les a poussés dans le camp de la Social-Démocratie.

Mine Kamfp

La bourgeoisie ayant fait front un nombre incalculable de fois, de la façon la plus maladroite comme la plus immorale, contre les exigences des travailleurs même les plus légitimement humaines, sans d’ailleurs tirer ni pouvoir espérer un profit quelconque d’une telle attitude, le travailleur honnête s’est trouvé lui-même poussé de l’organisation syndicale vers la politique.

Mine Kamfp

Au début, des millions de travailleurs étaient certainement au fond d’eux-mêmes ennemis de la Social-Démocratie, mais leur résistance fut vaincue à maintes reprises, dans des conditions insensées, tandis que les partis bourgeois prenaient position contre toute revendication sociale.

Mine Kamfp

Ce refus borné de rien tenter pour améliorer la condition des ouvriers : refus d’aménager des dispositifs de sécurité sur les machines, refus de réglementer le travail des enfants, et de la femme – au moins pendant les mois de grossesse de celle-ci – ce refus, dis-je, contribua à pousser les masses dans les filets de la Social-Démocratie, qui s’emparait avec reconnaissance de chacun de ces cas révélateurs d’une si pitoyable pensée (politique). Jamais les partis bourgeois ne pourront réparer leurs erreurs d’alors. Car, en s’opposant à toutes les réformes sociales, ils ont semé la haine ; et ils ont donné raison en apparence aux propres affirmations de l’ennemi mortel du peuple, à savoir que le parti social-démocrate défendait seul les intérêts du monde des travailleurs.

Mine Kamfp

C’est ainsi que furent jetées les bases morales qui permirent aux syndicats de se constituer réellement. Cette organisation devait dès lors former le principal pourvoyeur du parti politique social-démocrate.

Mine Kamfp

Au cours de mes années de formation à Vienne, je dus, bon gré mal gré, prendre position sur la question des syndicats.N’y voyant qu’une partie constitutive inséparable du parti social-démocrate, ma décision fut rapide – et fausse !

Mine Kamfp

J’avais vingt ans, lorsque j’appris à distinguer entre les syndicats en tant que moyens pour le travailleur de défendre ses droits sociaux et de lutter pour de meilleures conditions d’existence, et les syndicats, en tant qu’instruments du parti de la lutte politique des classes.

Mine Kamfp

La Social-Démocratie comprit l’énorme importance du mouvement syndical. L’annexant à sa propre cause, elle en assura le succès, tandis que la bourgeoisie, faute de s’en être rendu compte, y perdit sa position politique 

Mine Kamfp

Or il est absurde et inexact de prétendre que le mouvement syndical est, par sa nature même, destructeur de l’idée de patrie. Bien au contraire. Si l’activité syndicale se donne comme but d’élever le niveau social d’une classe qui est un des piliers de la nation, non seulement elle n’agit pas contre la patrie et l’État, mais encore son action est nationale au meilleur sens de ce mot. Contribuant à créer les conditions sociales hors desquelles on ne saurait songer à une éducation nationale commune, elle mérite bien de la patrie. De même, lorsque s’attaquant aux causes physiques et morales de la misère du peuple, elle le guérit de ses plaies sociales et le ramène à la santé.

Note

On pourrait dire pareil de toute classe sociale

Mine Kamfp

Il est donc superflu de se demander si l’activité syndicale est indispensable.Tant qu’il y aura des employeurs dénués de compréhension sociale ou n’ayant pas le sentiment du droit et de la justice, leurs employés, partie intégrante de notre peuple, auront le droit et le devoir de défendre les intérêts de la communauté contre l’avidité ou la déraison d’un seul ; car sauvegarder la fidélité et la confiance chez le peuple, c’est agir dans l’intérêt de la nation, tout comme sauvegarder sa santé.

Note

Logique

Mine Kamfp

Lorsque d’indignes entrepreneurs se sentent étrangers à la communauté nationale et menacent la santé physique et morale d’une classe, leur avidité ou leur insouciance ont une action néfaste sur l’avenir du pays.

Note

Accusations vagues mais qui attisent la haine

Mine Kamfp

Éliminer les causes d’une telle évolution, c’est certainement bien mériter de la nation.

Note

Appel à la haine

Mine Kamfp

Que l’on ne dise pas à ce propos que chacun est libre de tirer les conséquences des injustices réelles ou imaginaires dont il se croit victime. Non : il n’y a là qu’une ruse de guerre pour détourner l’attention. Est-il, oui ou non, d’intérêt national de détruire tout ce qui vient se mettre en travers de la vie sociale ? Si c’est oui, il faut combattre avec les armes qui assureront le succès. Or, un ouvrier isolé n’est jamais en mesure de faire obstacle à la puissance d’un gros employeur 

Mine Kamfp

la question n’est pas, en effet, de faire triompher le bon droit, car si celui-ci était reconnu, il n’y aurait ni causes de conflit, ni conflit : le sentiment du droit y aurait déjà loyalement mis un terme, ou mieux encore, le conflit n’aurait jamais pris naissance. Alors il n’y a plus qu’à être le plus fort. Lorsque des hommes sont traités indignement, ou en méconnaissance des lois sociales, et que la résistance apparaît de ce fait nécessaire, tant que des lois et des juges n’auront pas été institués pour mettre un terme aux injustices, la force seule décidera des conflits

Note

La force… C’est la violence

Mine Kamfp

Mais il est évident qu’une multitude d’employés doit se grouper et se donner comme représentant un individu déterminé, pour conserver quelques chances de succès contre l’individu qui incarne à lui seul la puissance de l’entreprise. 

Note

Un leader puissant et violent voilà l’idéal de l’auteur

Mine Kamfp

Ainsi l’organisation syndicale peut introduire dans la vie courante un surcroît de sens social avec toutes ses conséquences pratiques. Elle peut, par suite, supprimer les points de friction qui provoquent des sujets de mécontentement et des plaintes, toujours les mêmes.

Mine Kamfp

Et, plus la bourgeoisie politique ignorait ou voulait ignorer l’importance de l’organisation syndicale, plus elle se raidissait dans sa résistance, plus la Social-Démocratie fit sien le mouvement combattu.

Mine Kamfp

Toutefois, le but profond du mouvement disparut peu à peu pour faire place à de nouveaux objectifs. Car la Social-Démocratie ne s’attacha jamais à conserver le programme initial du mouvement corporatif qu’elle avait absorbé.

Mine Kamfp

Les intérêts des ouvriers, on ne s’en embarrassait plus : car l’emploi de moyens de coercition d’ordre économique permet toutes les exactions, même d’ordre politique, pourvu seulement qu’il y ait autant d’ignorance d’un côté, que de stupide résignation grégaire de l’autre.Et c’était justement le cas.

Note

C’est toujours vrai aujourd’hui des classes populaires ? Exaction = exiger davantage que ce qui est dû

Mine Kamfp

C’est vers la fin du siècle dernier que le mouvement syndical a commencé à se détourner de ses buts primitifs. D’année en année, il s’était de plus en plus engagé dans le cercle maudit de la politique social-démocratique, pour ne plus servir, finalement, que de moyen de pression dans la lutte des classes

Mine Kamfp

Le parti s’intéressait de moins en moins aux besoins réels de la classe ouvrière, lorsqu’un jour il lui apparut que, pour sa politique, il n’était en somme nullement souhaitable que les misères de la masse du peuple fussent soulagées : car, une fois ses désirs satisfaits, il se pourrait fort bien que cette masse cessât d’être une troupe de combat éternellement et aveuglément dévouée.

Note

UX? Corruption

Mine Kamfp

Cette perspective, qu’ils pressentaient lourde d’orages, inspira aux dirigeants de la lutte des classes une telle frayeur qu’ils en arrivaient à repousser en sous-main des améliorations sociales vraiment fécondes et même à prendre délibérément position contre elles.Ils ne se mettaient d’ailleurs pas en peine de justifier une attitude aussi incompréhensible.Plus le flot des revendications montait, plus leur chance d’être satisfaites devenait insignifiante, mais on pouvait du moins expliquer à la classe ouvrière qu’en ne donnant satisfaction que d’une manière ridicule à ses droits les plus sacrés, on ne visait diaboliquement qu’à affaiblir sa puissance de combat et, si possible, à la paralyser. On ne s’étonnera pas du succès de ces allégations sur une masse incapable de toute sérieuse réflexion.

Mine Kamfp

Tout demeura comme avant ; seul le mécontentement avait augmenté. 

Mine Kamfp

Le « syndicat libre » pesa désormais ainsi qu’une menace d’orage sur l’horizon politique comme sur la vie de chacun.Il devint un des plus redoutables instruments de terreur contre la sécurité et l’indépendance de l’économie nationale, contre la solidité de l’État et contre la liberté individuelle.C’était surtout le « syndicat libre » qui résumait la notion de démocratie en une phrase ridicule et odieuse, qui insultait à la liberté et stigmatisait la fraternité de cette inoubliable façon : « Si tu n’es pas un camarade, on te brisera le crâne. »

Mine Kamfp

Mieux j’arrivais à discerner les dehors de la Social-Démocratie, plus je souhaitais découvrir le fond de cette doctrine.La littérature officielle du parti ne pouvait m’être à cet égard d’une grande utilité. Quand elle s’occupe de questions économiques, ses affirmations et les preuves qu’elle en donne sont fausses ; quand elle traite de buts politiques, elle manque de sincérité. En outre, son esprit de chicane, revêtu d’une forme moderne, et la façon dont les arguments étaient présentés m’inspiraient une profonde répugnance. Ses phrases d’un style bégayant, cousues de termes obscurs ou incompréhensibles, ont la prétention de renfermer des pensées profondes, mais n’en contiennent aucune

Note

Attaque

Mine Kamfp

ces écrivains spéculent manifestement sur l’humilité proverbiale d’une partie de notre peuple, qui croit toujours découvrir dans ce qu’elle comprend le moins des vérités d’autant plus rares.

Mine Kamfp

En confrontant la fausseté et l’absurdité de cette doctrine au point de vue théorique, et la réalité de ses manifestations, je me fis peu à peu une idée claire du but caché où elle tendait.Alors des pressentiments inquiétants et une crainte pénible s’emparèrent de moi. Je me trouvais en présence d’une doctrine inspirée par l’égoïsme et la haine, calculée pour remporter mathématiquement la victoire, mais dont le triomphe devait porter à l’humanité un coup mortel.

Note

L’auteur met au jour une grande conspiration. Il sauve l’humanité

Mine Kamfp

J’avais entre temps découvert les rapports existant entre cette doctrine destructrice et le caractère spécifique d’un peuple qui m’était resté jusqu’alors pour ainsi dire inconnu.Seule, la connaissance de ce que sont les Juifs donne la clef des buts dissimulés, donc réellement poursuivis par la Social-Démocratie.Connaître ce peuple, c’est ôter le bandeau d’idées fausses qui nous aveugle sur les buts et les intentions de ce parti ; à travers ses déclamations nébuleuses et embrouillées sur la question sociale, on voit poindre la figure grotesque et grimaçante du marxisme

Note

Juif et marxistes d’un seul coup

Mine Kamfp

À la Realschule je fis bien la connaissance d’un jeune Juif avec lequel nous nous tenions tous sur nos gardes, mais simplement parce que différents incidents nous avaient amenés à n’avoir dans sa discrétion qu’une confiance très limitée. D’ailleurs, ni mes camarades, ni moi, nous ne tirâmes de ce fait des conclusions particulières.Ce fut seulement quand j’eus quatorze ou quinze ans que je tombai fréquemment sur le mot de Juif, surtout quand on causait politique. Ces propos m’inspiraient une légère aversion et je ne pouvais m’empêcher d’éprouver le sentiment désagréable qu’éveillaient chez moi, lorsque j’en étais témoin, les querelles au sujet des confessions religieuses.À cette époque, je ne voyais pas la question sous un autre aspect.Il n’y avait que très peu de Juifs à Linz. Au cours des siècles ils s’étaient européanisés extérieurement et ils ressemblaient aux autres hommes ; je les tenais même pour des Allemands. Je n’apercevais pas l’absurdité de cette illusion, parce que leur religion étrangère me semblait la seule différence qui existât entre eux et nous. Persuadé qu’ils avaient été persécutés pour leurs croyances, les propos défavorables tenus sur leur compte m’inspiraient une antipathie qui, parfois, allait presque jusqu’à l’horreur.

Mine Kamfp

Je ne soupçonnais pas encore qu’il pût y avoir des adversaires systématiques des Juifs.

Mine Kamfp

Je ne voyais encore dans le Juif qu’un homme d’une confession différente et je continuais à réprouver, au nom de la tolérance et de l’humanité, toute hostilité issue de considérations religieuses. En particulier, le ton de la presse antisémite de Vienne me paraissait indigne des traditions d’un grand peuple civilisé. J’étais obsédé par le souvenir de certains événements remontant au moyen âge et que je n’aurais pas voulu voir se répéter. Les journaux dont je viens de parler n’étaient pas tenus pour des organes de premier ordre. Pourquoi ? Je ne le savais pas alors au juste moi-même. Aussi les considérais-je plutôt comme les fruits de la colère et de l’envie, que comme les résultats d’une position de principe arrêtée, fût-elle fausse.

Mine Kamfp

ce qui me choquait fréquemment, c’était la façon indécente dont cette presse faisait sa cour au gouvernement. Il ne se passait pas à la Hofburg le moindre événement qui ne fût rapporté aux lecteurs dans des termes manifestant soit un enthousiasme délirant, soit l’affliction et la consternation. C’était un chiqué qui, surtout lorsqu’il était question du « plus sage monarque » de tous les temps, rappelait presque la danse qu’exécute le coq de bruyère au temps du rut pour séduire sa femelle.Il me parut que tout cela n’était que parade.Cette constatation jeta quelques ombres sur l’idée que je me faisais de la démocratie libérale.Rechercher la faveur de la cour, et sous une forme aussi indécente, c’était faire trop bon marché de la dignité de la nation.Ce fut le premier nuage qui obscurcit mes relations morales avec la grande presse viennoise.

Mine Kamfp

si les succès de la politique étrangère du Reich me causaient une joie la plupart du temps sans mélange, la vie politique à l’intérieur était moins réjouissante et me causait souvent de graves soucis. Je n’approuvais pas, à cette époque, la lutte menée contre Guillaume II. Je voyais en lui non seulement l’empereur d’Allemagne, mais surtout le créateur de la flotte allemande. L’interdiction que le Reichstag avait signifiée à l’empereur de prononcer des discours politiques, me révoltait au dernier degré comme émanant d’une assemblée qui, à mes yeux, n’était nullement qualifiée pour cela. En une seule session, ces oies mâles caquetaient dans leur Parlement plus d’absurdités que n’aurait pu le faire, pendant des siècles, toute une dynastie d’empereurs, y compris les numéros les plus faibles d’esprit de la série.

Mine Kamfp

À l’entendre, elle était bien loin de vouloir se mêler des affaires de l’empire d’Allemagne – non, Dieu l’en garde ! – mais, en mettant d’une façon aussi amicale le doigt sur la plaie, elle remplissait le devoir que lui imposait l’alliance établie entre les deux empires et satisfaisait en même temps à l’obligation qu’ont les journaux de dire la vérité, etc. Et d’enfoncer à cœur joie son doigt dans la plaie !Le sang m’en montait au cerveau. J’en vins à me méfier de plus en plus de la grande presse.Il me fallut reconnaître qu’un des journaux antisémites, le Deutsches Volksblatt, avait beaucoup plus de tenue dans de pareilles occasions.

Mine Kamfp

Ce qui, de plus, me donnait sur les nerfs, c’était le culte répugnant que la grande presse avait alors pour la France. On avait honte d’être allemand quand on lisait les hymnes douçâtres qu’elle entonnait à la louange de la « grande nation civilisée ». Cette misérable gallomanie me fit plus d’une fois lâcher quelqu’un de ces « journaux mondiaux ». Je me rejetais souvent sur le Volksblatt qui était d’un format beaucoup plus petit, mais qui traitait bien plus congrûment de pareils sujets. Je n’approuvais pas son antisémitisme agressif, mais j’y trouvais parfois des arguments qui me donnaient à réfléchir.

Mine Kamfp

En tous cas, c’est en de pareilles occasions que je fis la connaissance de l’homme et du parti qui décidaient alors du sort de Vienne : le Dr Karl Lueger et le parti chrétien-social.Je leur étais très hostile lorsque j’arrivai à Vienne. L’homme et le parti étaient à mes yeux réactionnaires.Mais un sentiment de justice élémentaire devait modifier ce jugement, lorsque j’eus l’occasion de connaître l’homme et son œuvre et mon appréciation mieux fondée devint une admiration déclarée.

Note

Il commence par lever les craintes du lecteur, en expliquant qu’il avait les mêmes mais qu’il a changé d’avis par force des choses

Mine Kamfp

Aujourd’hui plus encore qu’autrefois je tiens le DrLueger pour le plus éminent bourgmestre allemand de tous les temps.Combien de mes préjugés furent balayés par un tel revirement d’opinion vis-à-vis du mouvement chrétien-social !

Note

Carrément

Mine Kamfp

Mais si, de même, mon jugement sur l’antisémitisme se modifia avec le temps, ce fut bien là ma plus pénible conversion.Elle m’a coûté les plus durs combats intérieurs et ce ne fut qu’après des mois de lutte où s’affrontaient la raison et le sentiment que la victoire commença à se déclarer en faveur de la première. Deux ans plus tard, le sentiment se rallia à la raison pour en devenir le fidèle gardien et conseiller.

Note

Une lutte intérieure qui semble offrir un grand cadeau, voilà le prix à payer pour rallier les opinions de l’auteur..

Mine Kamfp

Pendant cette lutte acharnée entre l’éducation qu’avait reçue mon esprit et la froide raison, les leçons de choses que donnait la rue à Vienne m’avaient rendu d’inappréciables services

Mine Kamfp

Un jour où je traversais la vieille ville, je rencontrai tout à coup un personnage en long kaftan avec des boucles de cheveux noirs.Est-ce là aussi un Juif ? Telle fut ma première pensée.À Linz, ils n’avaient pas cet aspect-là. J’examinai l’homme à la dérobée et prudemment, mais plus j’observais ce visage étranger et scrutais chacun de ses traits, plus la première question que je m’étais posée prenait dans mon cerveau une autre forme :Est-ce là aussi un Allemand ?Comme toujours en pareil cas, je cherchai dans les livres un moyen de lever mes doutes. J’achetai pour quelques hellers les premières brochures antisémites de ma vie. Elles partaient malheureusement toutes de l’hypothèse que leurs lecteurs connaissaient ou comprenaient déjà dans une certaine mesure la question juive, du moins en son principe. Enfin leur ton m’inspirait de nouveaux doutes, car les arguments qu’elles produisaient à l’appui de leurs affirmations étaient souvent superficiels et manquaient complètement de base scientifique.

Mine Kamfp

Je retombai alors dans mes anciens préjugés. Cela dura des semaines et même des mois.L’affaire me paraissait si monstrueuse, les accusations étaient si démesurées, que, torturé par la crainte de commettre une injustice, je recommençai à m’inquiéter et à hésiter.

Note

On lève les doutes

Mine Kamfp

Partout où j’allais, je voyais des Juifs, et plus j’en voyais, plus mes yeux apprenaient à les distinguer nettement des autres hommes. Le centre de la ville et les quartiers situés au nord du canal du Danube fourmillaient notamment d’une population dont l’extérieur n’avait déjà plus aucun trait de ressemblance avec celui des Allemands.

Note

Et en quoi est-ce grave ?

Mine Kamfp

Un grand mouvement qui s’était dessiné parmi eux et qui avait pris à Vienne une certaine ampleur, mettait en relief d’une façon particulièrement frappante le caractère ethnique de la juiverie : je veux dire le sionisme.Il semblait bien, en vérité, qu’une minorité seulement de Juifs approuvait la position ainsi prise, tandis que la majorité la condamnait et en rejetait le principe. Mais, en y regardant de plus près, cette apparence s’évanouissait et n’était plus qu’un brouillard de mauvaises raisons inventées pour les besoins de la cause, pour ne pas dire des mensonges. Ceux qu’on appelait Juifs libéraux ne désavouaient pas, en effet, les Juifs sionistes comme n’étant pas leurs frères de race, mais seulement parce qu’ils confessaient publiquement leur judaïsme, avec un manque de sens pratique qui pouvait même être dangereux.Cela ne changeait rien à la solidarité qui les unissait tous.Ce combat fictif entre Juifs sionistes et Juifs libéraux me dégoûta bientôt ; il ne répondait à rien de réel, était donc un pur mensonge et cette supercherie était indigne de la noblesse et de la propreté morales dont se targuait sans cesse ce peuple.

Note

L’auteur met tout le monde dans le même panier, comme s’ils conspiraient

Mine Kamfp

D’ailleurs la propreté, morale ou autre, de ce peuple était quelque chose de bien particulier. Qu’ils n’eussent pour l’eau que très peu de goût, c’est ce dont on pouvait se rendre compte en les regardant et même, malheureusement, très souvent en fermant les yeux. Il m’arriva plus tard d’avoir des hauts-le-cœur en sentant l’odeur de ces porteurs de kaftans. En outre, leurs vêtements étaient malpropres et leur extérieur fort peu héroïque.

Note

Tellement bas…

Mine Kamfp

Tous ces détails n’étaient déjà guère attrayants ; mais c’était de la répugnance quand on découvrait subitement sous leur crasse la saleté morale du peuple élu.Ce qui me donna bientôt le plus à réfléchir, ce fut le genre d’activité des Juifs dans certains domaines, dont j’arrivai peu à peu à pénétrer le mystère.Car, était-il une saleté quelconque, une infamie sous quelque forme que ce fût, surtout dans la vie sociale, à laquelle un Juif au moins n’avait pas participé ?

Mine Kamfp

Les faits à la charge de la juiverie s’accumulèrent à mes yeux quand j’observai son activité dans la presse, en art, en littérature et au théâtre. Les propos pleins d’onction et les serments ne servirent plus alors à grand-chose ; ils n’eurent même plus d’effet. Il suffisait déjà de regarder une colonne de spectacles, d’étudier les noms des auteurs de ces épouvantables fabrications pour le cinéma et le théâtre en faveur desquelles les affiches faisaient de la réclame, et l’on se sentait devenir pour longtemps l’adversaire impitoyable des Juifs.

Note

Basé sur quoi ?

Mine Kamfp

C’était une peste, une peste morale, pire que la peste noire de jadis, qui, en ces endroits, infectait le peuple. Et en quelles doses massives ce poison était-il fabriqué et répandu ! Naturellement, plus le niveau moral et intellectuel des fabricants de ces œuvres artistiques est bas, plus inépuisable est leur fécondité, jusqu’à ce qu’un de ces gaillards arrive à lancer, comme le ferait une machine de jet, ses ordures au visage de l’humanité.

Note

Détestable

Mine Kamfp

Que l’on considère encore que leur nombre est sans limite ; que l’on considère que, pour un seul Goethe, la nature infeste facilement leurs contemporains de dix mille de ces barbouilleurs, qui dès lors agissent comme les pires des bacilles et empoisonnent les âmes.Il était épouvantable de penser, mais on ne pouvait se faire d’illusion sur ce point, que le Juif semblait avoir été spécialement destiné par la nature à jouer ce rôle honteux.

Mine Kamfp

Était-ce en cela qu’il était le peuple élu ?

Mine Kamfp

J’entrepris alors d’examiner soigneusement les noms de tous les fabricants des productions malpropres que révélait la vie artistique. Le résultat de cette enquête fut de plus en plus défavorable à l’attitude que j’avais observée jusqu’alors à l’égard des Juifs. Le sentiment avait beau se cabrer, la raison n’en tirait pas moins ses conclusions.Le fait est que les neuf dixièmes de toutes les ordures littéraires, du chiqué dans les arts, des stupidités théâtrales doivent être portés au débit d’un peuple qui représente à peine le centième de la population du pays. Il n’y a pas à le nier ; c’est ainsi. 

Mine Kamfp

Je me mis à examiner au même point de vue ma chère « presse mondiale ».Plus je lançais la sonde profondément, plus diminuait le prestige qu’avait eu à mes yeux l’objet de mon ancienne admiration. Le style était toujours plus insupportable ; et il me fallait rejeter les idées, aussi superficielles que plates ; l’impartialité des exposés me paraissait maintenant plutôt mensonge que vérité : les collaborateurs étaient des Juifs.

Note

C’est fou il rejette tout basé sur ce seul principe : juif=sale

Mine Kamfp

Mille détails, que j’avais auparavant à peine remarqués, attirèrent mon attention et me parurent dignes d’être notés ; par contre, je commençai à saisir et à comprendre la portée de certains autres qui m’avaient déjà donné à penser autrefois.Je voyais maintenant sous un autre aspect les opinions libérales de cette presse ; la distinction de son ton quand elle répondait aux attaques de ses adversaires ou son silence de mort à leur endroit se révélaient à moi comme des trucs aussi malins que méprisables ; ses critiques théâtrales élogieuses n’étaient jamais que pour les Juifs et jamais elle ne dénigrait d’autres que des Allemands. Les coups d’épingle sournois qu’elle portait à Guillaume II étaient si répétés qu’ils trahissaient un système ; de même les éloges prodigués à la culture et à la civilisation françaises ; le poncif des feuilletons dégénérait en pornographie et la langue de ces journaux avait, à mon oreille, un accent d’étranger ; mais l’inspiration générale des articles était si visiblement défavorable aux Allemands qu’il fallait que cela fût voulu. 

Note

Une véritable obsession

Mine Kamfp

À ce point de vue, la rue me donna des leçons de choses qui me furent souvent pénibles.Le rôle que jouent les Juifs dans la prostitution et surtout dans la traite des blanches pouvait être étudié à Vienne plus aisément que dans toute autre ville de l’Europe occidentale

Mine Kamfp

La première fois que je constatais que c’était le Juif impassible et sans vergogne qui dirigeait de la sorte, avec une expérience consommée, cette exploitation révoltante du vice dans la lie de la grande ville, un léger frisson me courut dans le dos.Puis la fureur s’empara de moi

Mine Kamfp

Maintenant, je n’avais plus peur d’élucider la question juive. Oui, je me donnerais cette tâche ! Mais tandis que j’apprenais à traquer le Juif dans toutes les manifestations de la vie civilisée et dans la pratique des différents arts, je me heurtai tout d’un coup à lui en un lieu où je ne m’attendais pas à le rencontrer.Lorsque je découvris que le Juif était le chef de la Social-Démocratie, les écailles commencèrent à me tomber des yeux. Ce fut la fin du long combat intérieur que j’avais eu à soutenir.

Mine Kamfp

Dans mon commerce journalier avec mes camarades travailleurs, j’avais déjà remarqué avec quelle étonnante facilité ils changeaient d’opinion sur la même question, parfois en quelques jours, souvent même en quelques heures. Il m’était difficile de comprendre comment des hommes qui avaient toujours des idées raisonnables, quand on leur parlait en tête-à-tête, les perdaient d’un coup sitôt qu’ils retombaient sous la domination de la masse. Cela me mettait souvent au désespoir. Quand j’étais persuadé, après les avoir chapitrés pendant des heures, que cette fois j’avais brisé la glace ou les avais éclairés sur l’absurdité d’un préjugé, et que je me réjouissais de mon succès, je m’apercevais le lendemain avec douleur qu’il me fallait recommencer par le commencement ; tous mes efforts avaient été vains. Comme un pendule en son perpétuel balancement, leurs opinions absurdes étaient encore revenues au point de départ.

Note

Conspiration totale. Ils seraient aussi impossibles à raisonner, donc inhumains

Mine Kamfp

Je pouvais comprendre bien des choses. Quand ils n’étaient pas satisfaits de leur sort, quand ils maudissaient le destin qui les frappait souvent si durement, quand ils haïssaient les patrons qui leur semblaient les exécuteurs brutaux de leur cruelle destinée, ou bien quand ils couvraient d’injures les autorités qui, à leur avis, n’avaient aucune compassion pour leur situation ; quand ils manifestaient contre les prix des vivres et défilaient dans la rue pour défendre leurs revendications, tout cela je pouvais encore le comprendre sans mettre leur raison en cause. Mais ce qui restait pour moi incompréhensible, c’était la haine sans limites qu’ils manifestaient à l’égard de leur propre peuple, avec laquelle ils dénigraient tout ce qui faisait sa grandeur, salissaient son histoire et traînaient ses grands hommes dans la boue.Cette hostilité contre leur propre espèce, leur propre nid, leur propre pays natal était aussi absurde qu’incompréhensible. Elle était contraire à la nature.

Note

Horrible, accusations sans preuve

Mine Kamfp

il n’y avait pas une seule feuille comptant des Juifs parmi ses rédacteurs qu’on pût considérer comme vraiment nationale au sens que mon éducation et mes convictions me faisaient donner à ce mot.

Mine Kamfp

Je fis un effort sur moi-même et tentai de lire les productions de la presse marxiste, mais la répulsion qu’elles m’inspiraient finit par devenir si forte que je cherchai à mieux connaître ceux qui fabriquaient cette collection de canailleries.C’étaient tous sans exception, à commencer par les éditeurs, des Juifs.

Mine Kamfp

Il devint alors clair pour moi que le parti, dont les simples comparses étaient mes adversaires depuis des mois du plus violent combat, se trouvait presque exclusivement, par ses chefs, dans les mains d’un peuple étranger ; car un Juif n’est pas un Allemand, je le savais définitivement pour le repos de mon esprit.Je connaissais enfin le mauvais génie de notre peuple.

Mine Kamfp

jamais je ne pus délivrer un Juif de sa façon de voir.

Mine Kamfp

J’étais alors encore assez naïf pour vouloir les éclairer sur l’absurdité de leur doctrine ; dans mon petit cercle, je parlais à en avoir la langue écorchée et la gorge enrouée, et je m’imaginais que je parviendrais à les convaincre du danger des folies marxistes. J’obtenais le résultat opposé. Il semblait que les effets désastreux, fruit évident des théories social-démocrates et de leur application, ne servaient qu’à renforcer leur détermination.

Mine Kamfp

Plus je discutais avec eux, mieux j’apprenais à connaître leur dialectique. Ils comptaient d’abord sur la sottise de leur adversaire et, quand ils ne trouvaient plus d’échappatoire, ils se donnaient à eux-mêmes l’air d’être des sots. Était-ce sans effet, ils ne comprenaient plus ou, mis au pied du mur, ils passaient d’un bond sur un autre terrain ; ils mettaient en ligne des truismes dont, sitôt admis, ils tiraient argument pour des questions entièrement différentes ; les acculait-on encore, ils vous glissaient des mains et on ne pouvait leur arracher de réponse précise. Quand on voulait saisir un de ces apôtres, la main ne prenait qu’une matière visqueuse et gluante qui vous filait entre les doigts pour se reformer le moment d’après. Si l’on portait à l’un d’entre eux un coup si décisif qu’il ne pouvait, en présence des assistants, que se ranger à votre avis et quand on croyait avoir au moins fait un pas en avant, on se trouvait bien étonné le jour suivant. Le Juif ne savait plus du tout ce qui s’était passé la veille ; il recommençait à divaguer comme auparavant, comme si de rien n’était, et lorsque, indigné, on le sommait de s’expliquer, il feignait l’étonnement, ne se souvenait absolument de rien, sinon qu’il avait déjà prouvé la veille le bien-fondé de ses dires.

Note

Un exemple imaginaire pour prouver qu’il n’y a aucun dialogue à avoir. Déshumanisation

Mine Kamfp

On ne savait pas ce qu’on devait le plus admirer : l’abondance de leur verbiage ou leur art du mensonge.Je finis par les haïr.

Mine Kamfp

Tout cela avait son bon côté : à mesure que je connaissais mieux les chefs, ou du moins les propagandistes de la social-démocratie, mon peuple me devenait plus cher. Qui aurait pu, en présence de l’habileté diabolique de ces séducteurs, maudire les malheureux qui en étaient victimes ? Quelle peine n’avais-je pas moi-même à triompher de la dialectique perfide de cette race ! Et combien vaine était une pareille victoire avec des hommes dont la bouche déforme la vérité, niant carrément le mot qu’elle vient de prononcer, pour s’en prévaloir dans la minute suivante.Non, plus j’apprenais à connaître les Juifs, et plus j’étais porté à excuser les ouvriers.

Note

Comme si

Mine Kamfp

seul le cerveau d’un monstre, non celui d’un homme, pouvait concevoir le plan d’une organisation dont l’action devait avoir pour résultat dernier l’effondrement de la civilisation et par suite la transformation du monde en un désert.

Mine Kamfp

La question était maintenant de savoir si ses fondateurs avaient prévu ce que devait produire leur œuvre parvenue à sa dernière forme, ou s’ils avaient été eux-mêmes les victimes d’une erreur.À mon sens, l’un et l’autre était possible.Dans l’un des cas, c’était le devoir de tout homme capable de pensée de faire front à ce mouvement funeste, pour essayer d’empêcher le pire ; dans l’autre cas, il fallait admettre que les auteurs responsables de cette maladie qui avait infecté les peuples, avaient été de vrais démons

Mine Kamfp

Dans ce cas, la seule ressource était la lutte, la lutte avec toutes les armes que peuvent fournir l’esprit humain, l’intelligence et la volonté, quel que dût être d’ailleurs celui des adversaires en faveur duquel le sort ferait pencher la balance. 

Note

La conviction de l’auteur

Mine Kamfp

J’avais appris, en effet, ce que parler veut dire chez le Juif : ce n’est jamais que pour dissimuler ou voiler sa pensée. Et il ne faut pas chercher à découvrir son véritable dessein dans le texte, mais entre les lignes où il est soigneusement caché.

Mine Kamfp

Ce fut l’époque où se fit en moi la révolution la plus profonde que j’aie jamais eu à mener à son terme.Le cosmopolite sans énergie que j’avais été jusqu’alors devint un antisémite fanatique.

Note

Contradiction car l’énergie n’a jamais manqué da’s cette histoire

Mine Kamfp

Si le Juif, à l’aide de sa profession de foi marxiste, remporte la victoire sur les peuples de ce monde, son diadème sera la couronne mortuaire de l’humanité. Alors notre planète recommencera à parcourir l’éther comme elle l’a fait il y a des millions d’années : il n’y aura plus d’hommes à sa surface

Note

Vraiment il pense sauver le monde

Mine Kamfp

La doctrine juive du marxisme rejette le principe aristocratique observé par la nature, et met à la place du privilège éternel de la force et de l’énergie, la prédominance du nombre et son poids mort. Elle nie la valeur individuelle de l’homme, conteste l’importance de l’entité ethnique et de la race, et prive ainsi l’humanité de la condition préalable mise à son existence et à sa civilisation. Admise comme base de la vie universelle, elle entraînerait la fin de tout ordre humainement concevable

Note

Il pense vraiment comme un dominant que la nature porterait là

Mine Kamfp

La nature éternelle se venge impitoyablement quand on transgresse ses commandements.C’est pourquoi je crois agir selon l’esprit du Tout-Puissant, notre créateur, car :En me défendant contre le Juif, je combats pour défendre l’œuvre du Seigneur.

Note

Ah bah voilà

Mine Kamfp

Je suis convaincu aujourd’hui que l’homme, hors le cas de dons exceptionnels, ne doit pas se lancer dans la politique active avant sa trentième année. Jusqu’à cet âge, en effet, il ne peut guère s’agir que de la formation d’une plateforme, point de départ de l’examen des différents problèmes politiques, permettant de prendre position à leur endroit. C’est seulement après avoir acquis un tel fonds d’idées générales, et après s’être fait une solide opinion personnelle sur chacune des questions d’actualité que l’homme mûri, du moins comme caractère, doit ou peut participer à la vie politique publique.

Mine Kamfp

S’il n’en est pas ainsi, il court le danger, ou bien de devoir modifier un jour la position qu’il avait prise sur des questions essentielles, ou bien de devoir s’en tenir, quoique parfaitement informé, à une doctrine que réprouvent déjà depuis longtemps son intelligence et ses convictions. Dans le premier cas, ses propres hésitations auraient la conséquence pénible pour lui – il doit s’y attendre – que la foi de ses partisans ne lui restera pas inébranlablement acquise. Pour ceux qu’il conduit, une telle volte-face du chef signifie perplexité, et souvent sentiment de honte vis-à-vis de leurs anciens adversaires.

Note

Changer d’avis aurait l’air con? Seulement c’est tout le contraire. Mais pour le peuple de son époque, c’était peut-être différent

Mine Kamfp

Dans le second cas – si fréquent aujourd’hui – moins le chef croit lui-même en ce qu’il professe, plus sa justification en est creuse, terne, plus elle choisit des moyens vulgaires. Il ne songe plus à se porter lui-même sérieusement garant de ses manifestations politiques : on ne donne sa vie que pour ses convictions

Mine Kamfp

Dans le même temps, ses exigences à l’endroit de ses partisans deviennent toujours plus grandes et plus éhontées jusqu’à ce qu’il sacrifie enfin ce qu’il avait encore d’un chef pour devenir un politicien : cette sorte de gens dont l’unique et véritable conviction est l’absence de conviction, associée à une insolence importune et à un art éhonté du mensonge.

Mine Kamfp

Certes, il restera encore beaucoup à apprendre à l’homme de trente ans sa vie durant, mais ce ne devra être qu’un complément et un remplissage dans le cadre des notions générales qu’il a déjà acquises. Ses connaissances nouvelles ne viendront pas bouleverser les connaissances de principe déjà reçues : elles en constitueront au contraire un enrichissement ; et ses partisans n’auront pas à refouler le pénible sentiment d’avoir reçu de lui de faux enseignements : bien au contraire, la croissance organique visible du Chef leur sera une apaisante garantie, son acquis nouveau contribuant seulement à l’enrichissement de leur propre doctrine. Ce sera encore, à leurs yeux, une preuve de la justesse des théories politiques qu’ils défendaient.

Mine Kamfp

Que pour le malheur des honnêtes gens un tel gaillard arrive au Parlement, on doit savoir, dès le début, que sa façon de faire de la politique ne consistera plus qu’en un combat héroïque pour conserver cette « vache à lait » à lui-même et à sa famille. Quand femme et enfants seront plus tard à sa charge, il luttera plus âprement encore pour son mandat. Quiconque s’orientera vers la politique deviendra de ce fait son ennemi personnel ; dans chaque nouveau mouvement, il appréhendera le commencement possible de sa fin, et, dans chaque homme en vue, la vraisemblable menace de danger qu’il constitue.

Note

Problème de conflits d’intérêts des politiciens, pas nouveau …

Mine Kamfp

Un Chef qui doit abandonner ses théories générales parce que reconnues fausses, n’agit avec dignité que s’il est prêt à en subir toutes les conséquences. En pareil cas, il doit s’interdire l’exercice public d’une action politique ultérieure. Puisqu’il est déjà tombé dans l’erreur sur des points essentiels, il peut y tomber une seconde fois. En aucun cas, il n’a le droit de continuer à prétendre à la confiance de ses concitoyens ou seulement de l’accepter.

Note

On n’aurait pas le droit de se tromper ?

Mine Kamfp

C’est seulement dans un très petit cercle que j’exposais ce qui m’agitait ou m’attirait intérieurement. Parler ainsi en petit comité avait beaucoup de bon : j’apprenais moins à parler qu’à pénétrer les idées et les opinions souvent extrêmement primitives des hommes. Ainsi, sans perdre de temps et en toute occasion, je continuais à compléter ma culture.

Note

Il s’est construit en deconstruisant les opinions primitives

Mine Kamfp

Si l’on voulait sérieusement accepter la lutte et combattre pour le maintien de cet État, seule une centralisation persévérante et ferme pouvait mener au but. Alors, on devait avant tout, en imposant le principe d’une langue d’État unique, stimuler la communauté nationale, jusque-là purement nominale, et mettre dans la main de l’Administration le moyen technique sans lequel il n’est pas possible à un État unifié de subsister. De même, ce n’était qu’à la longue, par l’école et par la propagande, que l’on pouvait créer un sentiment national commun. Ce but ne pouvait pas être atteint en dix ou vingt ans : il fallait compter avec des siècles, de même que, dans les questions de colonisation, la persévérance a plus d’importance que l’énergie dépensée à un moment donné.

Note

Il voulait créer du chauvinisme qu’il enviait aux français

Mine Kamfp

Inutile d’insister sur la nécessité d’une unité absolue dans l’administration.

Mine Kamfp

Il fut pour moi infiniment riche d’enseignements d’établir pourquoi rien de tout cela n’advint, ou plutôt ne fut fait. Le coupable de cette omission fut aussi le seul coupable de la ruine de l’empire.L’existence de la vieille Autriche, plus que celle de tout autre État, était liée à la puissance de son gouvernement. Il lui manquait cette assise d’un État national qui, vienne à lui manquer la direction proprement dite, possède toujours dans son origine ethnique une force qui assure sa conservation. L’État ethnique peut quelquefois, grâce à l’inertie naturelle de ses populations et à la force de résistance qu’elle implique, supporter de façon étonnante et sans en souffrir gravement de longues périodes de mauvaise administration ou de mauvaise direction

Note

Il croit que l’ethnie augmente la résilience d’un gouvernement

Mine Kamfp

il en va tout autrement d’un empire composé de plusieurs peuples, qui n’est pas maintenu par la communauté du sang, mais par une poigne commune. Toute faiblesse de la direction ne produira pas dans un tel État un engourdissement analogue à celui des animaux hiverneurs, mais elle sera au contraire l’occasion d’un réveil de tous les instincts particularistes qui pré-existent en chaque race, et qui n’ont pu se manifester aux époques où une volonté dominait.

Note

Il pense que les peuples sont antagonistes

Mine Kamfp

C’est seulement par l’éducation commune, des siècles durant, par des traditions communes, par des intérêts communs, etc., que ce danger peut être atténué.

Note

Il croit que l’éducation peut atténuer cela

Mine Kamfp

Même après des siècles, du reste, on ne peut pas considérer ces dangers comme surmontés ; ils ne font souvent que sommeiller pour se réveiller ensuite brusquement dès que le régime, devenu trop faible, la force de l’éducation et le prestige de la tradition ne peuvent plus triompher de la poussée vitale propre aux différents rameaux.

Note

Mais en gros pour lui, un peuple doit avoir son gouvernement. Les peuples entre eux ‘e seront jamais vraiment d’accord ou pas de manière durable car instincts antagonistes. Pas de preuves

Mine Kamfp

La révolution de 1848 a pu être partout une lutte de classes, en Autriche, c’était déjà le début d’une nouvelle lutte de races

Note

Passer de la lutte des classes à la lutte des races c’est un peu sa promesse

Mine Kamfp

Je ne veux pas me perdre dans des détails qui ne sont pas l’affaire de ce livre ; je veux seulement examiner plus à fond ceux de ces événements qui, causes éternelles de la ruine des peuples et des États, ont encore un intérêt d’actualité, et qui, enfin, m’aidèrent à asseoir mes conceptions politiques. 

Mine Kamfp

L’Allemand qui, oubliant cette origine du soulèvement révolutionnaire, ou ne la connaissant pas, se mettait cependant à son service, scellait ainsi son propre sort. Il aidait à éveiller l’esprit de la démocratie occidentale qui, en peu de temps, lui enleva les bases de sa propre existence.La représentation parlementaire, sans l’institution et la consolidation préalables d’une langue d’État commune, portait le premier coup à la prépondérance allemande dans la monarchie. 

Note

Il pense que c’est la cause mais aucune preuve

Mine Kamfp

Je détestais déjà le Parlement, mais non pas tout à fait en tant qu’institution. Au contraire, mes tendances libérales ne me permettaient pas d’envisager un autre mode de gouvernement. La pensée d’une quelconque dictature m’aurait apparu, rapprochée de mon attitude vis-à-vis de la maison des Habsbourg, comme un crime contre la liberté et contre toute raison.Ma réelle admiration pour le Parlement anglais y contribuait beaucoup : elle m’avait été inspirée, sans que je m’en rendisse compte, par les innombrables journaux que j’avais lus étant jeune et je ne pouvais m’en défaire ainsi sans façon. La dignité avec laquelle la Basse Chambre elle-même s’acquittait là-bas de ses obligations et que notre presse nous présentait sous de si belles couleurs, m’en imposait beaucoup. Pouvait-il donc y avoir une forme plus élevée du gouvernement d’un peuple par lui-même ? De là, précisément, mon inimitié pour le Parlement autrichien : je tenais l’ensemble de ses errements pour indignes de son glorieux modèle

Mine Kamfp

La valeur intellectuelle des discours restait à un niveau bien bas, pour autant d’ailleurs qu’on pouvait les suivre ; car quelques-uns de ces messieurs ne parlaient pas l’allemand, mais le slave, leur langue maternelle, ou même un dialecte. J’avais l’occasion d’entendre de mes propres oreilles ce que je ne savais jusqu’alors que par les journaux. Une masse grouillante de gens gesticulant, s’interpellant l’un l’autre sur tous les timbres, et, dominant le tout, un lamentable vieux bonhomme tout en nage, agitant violemment sa sonnette, et s’efforçant tantôt par des appels au calme, tantôt par des exhortations, de ramener dans le ton un peu de la dignité parlementaire.Je ne pus m’empêcher de rire.

Mine Kamfp

Je revins quelques semaines plus tard. Le spectacle était changé, à en être méconnaissable. La salle était complètement vide. On y dormait ; quelques députés étaient assis à leurs places, et se regardaient en bâillant ; l’un d’eux « discourait ». Un vice-président était présent, et considérait la salle d’un air visiblement ennuyé.

Mine Kamfp

Je commençai à me familiariser avec le principe démocratique de « décision de la majorité », base de tout le système, non sans accorder une sérieuse attention à la valeur intellectuelle et morale des hommes, à qui leur qualité d’élus des nations imposait un mandat à remplir.J’appris ainsi à connaître en même temps l’institution et ceux qui la composaient.

Mine Kamfp

Dans l’Europe occidentale actuelle, la démocratie est le précurseur du marxisme, que l’on ne pourrait concevoir sans elle. 

Note

Ah bon?

Mine Kamfp

Elle est pour cette peste mondiale le terrain de culture, sur lequel peut se propager l’épidémie. Et elle trouve son expression dans le parlementarisme avorton chez qui toute étincelle divine a malheureusement cessé d’animer la boue dont il est pétri.

Mine Kamfp

Ce qui, en premier lieu, me donna à réfléchir, fut l’absence évidente de toute responsabilité à la charge de qui que ce soit.Le Parlement prend une décision : quelque catastrophiques qu’en puissent être les conséquences, personne n’en porte la responsabilité, personne ne peut être appelé à rendre des comptes. Car est-ce prendre une responsabilité quelconque, lorsqu’après un désastre sans pareil, le gouvernement coupable se retire ou que la majorité change, ou que le Parlement est dissous ?Une majorité vacillante d’individus peut-elle jamais être rendue responsable ?L’idée de responsabilité a-t-elle un sens, si elle n’est pas encourue par une personne déterminée ?Peut-on pratiquement rendre un chef du gouvernement responsable d’actes dont l’origine et l’accomplissement incombent à la volonté et à l’inclination d’une multitude d’individus ?

Note

C’est toujours vrai du parlement

Mine Kamfp

Ne voit-on pas la tâche d’un dirigeant moins dans la conception d’un plan, que dans l’art d’en faire comprendre la valeur à un troupeau de moutons à têtes vides, pour mendier ensuite leur bienveillante approbation ?

Note

Arr de gouverner? Phrase punchline

Mine Kamfp

Le criterium de l’homme d’État est-il de posséder au même degré l’art de convaincre et la finesse diplomatique nécessaire pour saisir les grands principes et prendre les grandes décisions ?

Mine Kamfp

Est-il d’ailleurs arrivé une seule fois qu’une bande de gens ait compris une idée avant que le succès en ait révélé la grandeur ?

Note

Pas faux

Mine Kamfp

Cela prouve-t-il l’inaptitude d’un chef qu’il ne réussisse pas à gagner à une idée déterminée la majorité d’une assemblée, véritable tumeur ayant envahi l’organisme dans des conditions plus ou moins propres ? 

Note

Bien vénère

Mine Kamfp

Toute action de génie n’est-elle pas ici-bas une offensive prise par le génie contre l’inertie de la masse

Mine Kamfp

Le véritable chef ne doit-il pas s’interdire des méthodes de gouvernement qui le ravalent au rang d’un politicien à la petite semaine ?Et, inversement, ce politicien à la petite semaine ne va-t-il pas se sentir obligé de faire de la politique du fait que ce ne sera jamais lui, mais une insaisissable troupe de gens, qui portera finalement le poids des responsabilités ?Notre principe parlementaire de la majorité ne doit-il pas amener surtout la destruction de l’idée de chef ?Croit-on encore que le progrès humain vienne, si peu que ce soit, du cerveau des majorités et non de la tête d’un homme ?

Note

Attaque à la démocratie indirecte

Mine Kamfp

Quels désastres entraîne cette institution moderne de la souveraineté parlementaire, c’est ce qu’un lecteur de la presse juive peut difficilement s’imaginer, s’il n’a pas appris à réfléchir et à juger en toute indépendance. Elle est, en premier lieu, l’occasion de noyer l’ensemble de la vie politique sous un flot de petits incidents d’une mesquinerie incroyable. Ainsi, plus le véritable chef se retirera d’une activité politique, qui, dans la plupart des cas, consistera moins en créations et en travail féconds qu’en marchandages divers pour gagner la faveur de la majorité, plus la nature même de cette activité politique conviendra aux esprits mesquins et par suite les captivera.

Note

Toujours vrai…

Mine Kamfp

De nos jours, plus un tel marchand de cuir sera petit d’esprit et de science, plus il aura conscience de la médiocrité navrante de ses actes publics et plus il appréciera un système de gouvernement qui n’exige de lui ni grande vigueur ni grand génie

Mine Kamfp

Un pareil sot n’a pas à redouter le poids de ses responsabilités, les conséquences de ses faits et gestes sont le moindre de ses soucis ; car il sait pertinemment que, quel que soit le résultat de ses élucubrations « politiques », sa chute est déjà écrite dans les astres : il aura un jour à faire place à un esprit tout aussi éminent. Car c’est encore là un signe de cette sorte de décadence, que le nombre des hommes d’État éminents augmente dans la mesure où dégringole la taille de chacun d’eux. 

Mine Kamfp

Une chambre de députés médiocres éprouve toujours une grande consolation à se savoir menée par un chef dont la valeur est au niveau de la sienne ; chacun a ainsi la satisfaction de pouvoir de temps en temps faire briller son esprit et, surtout, de se dire : puisque Pierre peut être le patron, pourquoi pas Paul, un jour ?

Mine Kamfp

au fin fond de cette belle invention de la démocratie, on peut observer un phénomène qui se manifeste scandaleusement de nos jours, avec une intensité croissante : c’est la lâcheté d’une grande partie de nos prétendus « dirigeants ». Quelle chance, pour eux, lorsqu’ils ont à prendre des décisions de quelque importance, de pouvoir s’abriter sous le parapluie d’une majorité ! Il suffit d’avoir vu une seule fois un de ces larrons de la politique, mendier avec inquiétude, avant chacune de ses décisions, l’approbation de la majorité, s’assurer ainsi les « complices » nécessaires et pouvoir, en tous cas, se laver les mains de toute responsabilité

Mine Kamfp

un homme droit, un homme de cœur ne peuvent concevoir qu’hostilité et répulsion vis-à-vis de pareilles méthodes d’activité politique, tandis qu’elles attireront, au contraire, tous les caractères mesquins. Celui qui se refuse à prendre personnellement la responsabilité de ses actes, et qui cherche au contraire à toujours se couvrir, n’est qu’un misérable et un lâche. Et quand les dirigeants d’une nation sont de pareils avortons, on en subit bientôt les graves conséquences. 

Mine Kamfp

On n’a plus le courage d’agir avec fermeté ; on aime mieux subir des injures ignominieuses que faire l’effort de prendre une résolution, et nul ne se mettra en avant pour payer de sa personne, si quelque décision exige une exécution sans faiblesse.

Mine Kamfp

Car il est une chose que l’on ne doit pas, que l’on n’a pas le droit d’oublier : la majorité ne peut jamais remplacer un homme. Elle représente toujours non seulement les sots, mais encore les lâches. Et aussi vrai que cent cervelles creuses ne peuvent valoir un sage, de cent couards on ne tirera jamais une résolution héroïque. 

Mine Kamfp

Chaque fois, la valeur de « l’homme politique » choisi était un peu plus faible, jusqu’à ce qu’on en arrivât à ce type de petits poux de Parlement, dont les capacités politiques ne se mesurent qu’à leur art de savoir chaque fois recoller une majorité, autrement dit à arranger ces petites « affaires » de politique, qui sont les seules besognes pratiques pour lesquelles ils ont de l’aptitude

Mine Kamfp

Il est bien évident que le succès de chacun d’eux ne donne satisfaction que pour une part véritablement infime aux désirs et aux besoins de tout un peuple : il suffit de se rendre compte que l’intelligence politique de la masse n’est pas assez développée pour parvenir d’elle-même à des conceptions politiques générales et précises, et pour trouver elle-même les hommes qui seraient capables de les faire aboutir.

Note

Est-ce toujours vrai ?

Mine Kamfp

Ce que nous désignons toujours par « opinion publique » ne repose que pour une part minime sur l’expérience personnelle et sur les connaissances des individus ; par contre, elle est en majeure partie suscitée, et cela avec une persévérance et une force de persuasion souvent remarquable, par ce qu’on appelle « l’information ».

Note

Manipulation de l’information ?

Mine Kamfp

De même que les convictions religieuses de chacun sont issues de l’éducation, et que ce sont seulement les aspirations religieuses qui sommeillent au cœur de l’homme, ainsi l’opinion politique de la masse est l’aboutissement d’une préparation de l’âme et de l’esprit souvent incroyablement opiniâtre et profonde.

Note

Conditionnement culturel

Mine Kamfp

La part de beaucoup la plus forte prise à la « formation » politique, que l’on désigne en ce cas d’une façon très heureuse par le mot de propagande, incombe à la presse. Elle assume en tout premier lieu le travail d’« information » et devient alors une sorte d’école pour les adultes

Note

La presse forme les opinions populaires politiques

Mine Kamfp

Seulement, cet enseignement n’est pas aux mains de l’État, mais entre les griffes de puissances, qui, pour la plus grande part, sont tout à fait néfastes. Encore jeune j’avais eu, précisément à Vienne, l’occasion d’approcher les propriétaires et les fabricants d’idées de cette machine à éduquer le peuple. Mon premier étonnement fut le peu de temps qui est nécessaire à cette puissance, la plus pernicieuse de l’État, pour créer une opinion déterminée, même si elle va complètement à l’encontre des idées et des aspirations les plus réelles et les plus certaines de la communauté. En quelques jours, la presse sait, d’un ridicule petit détail, faire une affaire d’État de grosse importance, et inversement, en aussi peu de temps, elle fait tomber dans l’oubli des problèmes vitaux jusqu’à les rayer complètement de la pensée et du souvenir du peuple.

Note

Pouvoir massif de la presse sur l’opinion publique

Mine Kamfp

C’est ainsi que l’on parvenait en quelques semaines à sortir de façon magique certains noms du néant, à y attacher par une large publicité des espérances inouïes, à leur créer enfin une popularité telle qu’un homme de véritable valeur ne peut de sa vie en espérer autant ; des noms qu’un mois auparavant personne n’avait entendu prononcer, étaient lancés partout, alors qu’au même moment des faits anciens et bien connus, relatifs à la vie de l’État ou à la vie publique, étaient enterrés en pleine santé ; parfois même ces noms avaient été prononcés à l’occasion de telles turpitudes qu’il semblait qu’ils eussent dû plutôt rester associés au souvenir d’une bassesse ou d’une coquinerie bien déterminées

Note

C’est toujours très vrai aujourd’hui

Mine Kamfp

Il n’est rien dont ne soient capables ces chevaliers d’industrie de la pensée, pour en venir à leurs fins odieuses.Ils vont jusqu’à s’introduire dans les affaires de famille les plus secrètes ; ils fouinent jusqu’à ce que leur instinct de chercheurs de truffes leur ait fait trouver quelque pitoyable événement, capable de porter le coup de grâce à leur malheureuse victime. S’ils ne trouvent absolument rien, malgré tout leur flair, ni dans la vie publique ni dans la vie privée, les gaillards ont simplement recours à la calomnie, fermement persuadés que non seulement quelque chose en restera malgré de multiples rétractations, mais encore que lorsque l’écho aux cent bouches aura fait son œuvre dans quelques journaux complices, toutes les révoltes de la victime resteront le plus souvent sans effet.

Note

Comment faire taire une voix discordante. Pendant le COVID on a pu le voir plusieurs fois

Mine Kamfp

Il faut étudier spécialement chez les Juifs l’infamie qui consiste à déverser d’un seul coup et de cent poubelles à la fois, comme à l’appel d’une baguette magique, les plus basses et les plus honteuses calomnies sur le vêtement immaculé d’un homme d’honneur : alors on pourra révérer comme ils le méritent ces dangereux voyous des journaux.

Note

Encore une attaque sur les juifs… Quelle haine ..

Mine Kamfp

Voilà la bande qui fabrique « l’opinion publique », d’où naîtront ensuite les parlementaires, comme Vénus est née de l’écume des flots.

Note

La presse s’acoquine avec les politiciens depuis plus d’un siècle

Mine Kamfp

En réalité, ce prétendu gouvernement ne peut faire un pas sans être allé au préalable quémander l’agrément de toute l’assemblée. Mais alors on ne pourra le rendre responsable de quoi que ce soit, puisque la décision finale est toujours celle du Parlement, et non la sienne. Il n’est jamais que l’exécuteur de chacune des volontés de la majorité. On ne saurait équitablement se prononcer sur sa capacité politique que d’après l’art avec lequel il s’entend, soit à s’ajuster à l’opinion de la majorité, soit à l’amener à la sienne. Mais de la sorte, il déchoit du rang de véritable gouvernement à celui de mendiant auprès de chaque majorité. Il n’aura plus désormais de tâche plus pressante que de s’assurer de temps en temps l’approbation de la majorité existante, ou bien d’essayer d’en former une nouvelle mieux orientée. Y réussit-il : il lui sera permis de « gouverner » encore quelque temps ; sinon, il n’a plus qu’à s’en aller. La justesse proprement dite de ses vues n’a aucun rôle à jouer là-dedans.C’est ainsi que toute notion de responsabilité est pratiquement abolie.

Note

Il est contre la démocratie représentative, visiblement il favorise la responsabilité d’un dictateur

Mine Kamfp

On voit très simplement les conséquences de cet état de choses :Ces cinq cents représentants du peuple, de professions et d’aptitudes diverses, forment un assemblage hétéroclite et bien souvent lamentable. Car, ne croyez nullement que ces élus de la nation sont en même temps des élus de l’esprit ou de la raison. On ne prétendra pas, j’espère, que des hommes d’État naissent par centaines des bulletins de vote d’électeurs qui sont tout plutôt qu’intelligents. On ne saurait assez s’élever contre l’idée absurde que le génie pourrait être le fruit du suffrage universel !

Note

Le peuple serait trop idiot pour voter

Mine Kamfp

D’abord une nation ne donne un véritable homme d’État qu’aux jours bénis et non pas cent et plus d’un seul coup ; ensuite, la masse est instinctivement hostile à tout génie éminent. On a plus de chances de voir un chameau passer par le trou d’une aiguille que de « découvrir » un grand homme au moyen d’une élection. 

Note

Ah bon?

Mine Kamfp

Tout ce qui a été réalisé d’extraordinaire depuis que le monde est monde l’a été par des actions individuelles. Cependant cinq cents personnes de valeur plus que modeste prennent des décisions relatives aux questions les plus importantes de la nation, et instituent des gouvernements qui doivent ensuite, avant de résoudre chaque question particulière, se mettre d’accord avec l’auguste assemblée ; la politique est donc faite par les cinq cents.

Mine Kamfp

Ne mettons même pas en cause le génie des représentants du peuple. Considérons simplement la diversité des problèmes à résoudre, la multiplicité des liens de dépendance mutuelle qui enchevêtrent les solutions et les décisions, et nous comprendrons toute l’impuissance d’un système de gouvernement, qui remet le pouvoir de décision à une réunion plénière de gens dont une infime partie seulement possède les connaissances et l’expérience requises pour traiter la question envisagée.

Note

Ça se tient

Mine Kamfp

C’est ainsi que les affaires économiques les plus importantes seront traitées sur un forum où il ne se trouvera pas un membre sur dix ayant fait jadis de l’économie politique. Cela revient à remettre la décision finale sur un sujet donné, aux mains de gens qui n’en ont pas la moindre idée.

Mine Kamfp

Et il en est de même pour toutes les questions. C’est toujours une majorité d’impuissants et d’ignorants qui fait pencher la balance, étant donné que la composition de l’assemblée ne varie pas, alors que les problèmes à traiter touchent à tous les domaines de la vie publique : cela devrait supposer un continuel roulement des députés appelés à en discuter et à en décider. 

Note

Bonne idée que de faire des assemblées citoyennes roulantes et compétentes, et aussi aléatoires

[3]

 il est impossible de laisser les mêmes gens traiter, par exemple, une question d’intérêts commerciaux et une question de politique générale. Il faudrait qu’ils fussent tous des génies universels comme il s’en révèle un en plusieurs siècles. Hélas ! ce ne sont, le plus souvent, pas même des as, mais des dilettantes bornés, surfaits et remplis d’eux-mêmes, un demi-monde intellectuel de la pire espèce.

Note

Attaque des élus

MeinKampf(Moncombat)I

D’où la légèreté souvent incroyable avec laquelle ces messieurs parlent et concluent sur des sujets que les plus grands esprits ne traiteraient, eux-mêmes, qu’en y réfléchissant longuement. On les voit prendre des mesures de la plus haute importance pour l’avenir de tout un État, voire d’une nation, comme s’il y avait sur la table une partie de tarots ou « d’idiot »[3], et non pas le sort d’une race.

Note

Attaque

[3]

pas un n’aura le courage de déclarer : « Messieurs, je crois que nous ne comprenons rien à cette affaire. Tout au moins en ce qui me concerne. » D’ailleurs, cela n’y changerait rien, d’abord parce que cette droiture demeurerait incomprise, ensuite parce qu’on saurait bien empêcher l’honnête bourrique de « gâcher ainsi le métier ». 

Note

Job protection

[3]

La certitude même que l’abstention d’un seul ne changera rien à rien, tue tout sentiment d’honnêteté qui pourrait encore subsister chez l’un ou chez l’autre

Note

L’abstention devrait avoir une influence sur la politique

[3]

On objectera sans doute que, s’il est vrai que chaque député en particulier ne possède pas une compétence s’étendant à toutes les questions, du moins il vote avec son parti, qui guide ses actes politiques ; or, le parti a ses comités, qui sont éclairés de manière plus que suffisante par des experts.L’argument paraît valable au premier abord. Mais alors une autre question se pose : pourquoi élit-on cinq cents personnes, quand quelques-unes seulement ont assez de sagesse et de savoir pour prendre position sur les sujets les plus importants ?Oui, c’est précisément là le fond de la question.

Note

Balayer les objections

[3]

Notre parlementarisme démocratique actuel ne cherche nullement à recruter une assemblée de sages, mais bien plutôt à rassembler une troupe de zéros intellectuels

Note

Attaque

[3]

Mais c’est aussi le seul moyen à employer pour que celui qui tire les ficelles puisse rester prudemment en arrière, sans être jamais amené à prendre de responsabilités. De la sorte, toute décision néfaste au pays ne sera pas mise sur le compte d’un coquin connu de chacun, mais sur les épaules de tout un parti.

Note

Conspirationnisme

[3]

Ainsi disparaît pratiquement toute responsabilité, car celle-ci peut bien être mise à la charge d’une personne déterminée, non d’un groupe parlementaire de bavards. En conséquence, le régime parlementaire ne peut plaire qu’à des esprits sournois, redoutant avant tout d’agir au grand jour. Il sera toujours abhorré de tout homme propre et droit, ayant le goût des responsabilités.

Note

‘si tu ne me suis pas, tu es un esprit sournois’ C’est sournois ça

[3]

Il n’y a que le Juif qui puisse apprécier une institution aussi sale et aussi fourbe que lui-même.

Note

Wow cette haine, tous les maux ont trouvé un bouc émissaire

[3]

À cette conception s’oppose celle de la véritable démocratie allemande, dont le chef librement choisis doit prendre sur lui la responsabilité entière de tous ses faits et gestes. Une telle démocratie n’admet pas que les différents problèmes soient tranchés par le vote d’une majorité ; un seul décide, qui répond ensuite de sa décision, sur ses biens et sur sa vie.

Note

Une sorte de général de Gaulle ?

[3]

Si on objecte à cela que, dans de pareilles conditions, il serait difficile de trouver un homme prêt à se consacrer à une tâche comportant de tels risques, il n’y a qu’une seule réponse à faire :Dieu soit loué, c’est justement là le vrai sens d’une démocratie allemande, qui n’admet pas que le premier ignoble arriviste venu, qu’un embusqué moral puisse arriver, par des voies détournées, à gouverner ses concitoyens ; la crainte de la responsabilité qu’on doit assumer écartera les incapables et les faibles.Si, pourtant, il advient qu’un pareil individu s’efforce de se faufiler au pouvoir, on peut le démasquer facilement et lui crier sans ménagements : arrière, lâche voyou !

Note

Un homme fort au pouvoir voilà l’objectif

[3]

J’arrivai à cette conclusion après avoir fréquenté pendant deux ans le Parlement de Vienne.Je n’y remis plus les pieds ensuite.

Note

Il déclare quand même sa légitimité

[3]

Au Parlement, l’effondrement complet était prévenu par des concessions humiliantes, en cédant au moindre chantage, et c’est l’Allemand qui payait ensuite les frais.

Note

L’allemand victime toujours

[3]

dans l’ensemble, l’évolution était cependant dirigée contre les Allemands. Surtout après que sa situation d’héritier du trône eût permis à l’archiduc François-Ferdinand d’exercer une influence certaine, la politique pro-tchèque, poursuivie depuis le haut vers le bas, devint réfléchie et coordonnée. Le futur souverain de la double monarchie s’efforça par tous les moyens possibles de favoriser la dégermanisation, soit en y contribuant directement, soit, tout au moins, en la couvrant. Par le moyen détourné du choix des fonctionnaires d’État, des localités purement allemandes furent poussées, lentement, mais sûrement, dans la zone dangereuse des régions mixtes. Ce développement commençait à faire des progrès de plus en plus rapides même en Basse-Autriche, et Vienne était déjà considérée par beaucoup de Tchèques comme leur plus grande ville.

Note

Les allemands en danger en Autriche

[3]

La tentative d’extirper par tous les moyens le germanisme dans la vieille monarchie eut pour réplique la croissance du mouvement pangermaniste en Autriche.

[3]

chez les Habsbourg, le changement de leur orientation ne correspondit jamais à une impulsion du cœur ; il ne fut dicté que par la force des circonstances. Mais le peuple allemand, dans l’ancienne Marche de l’Est, se sentit emporté par l’ivresse victorieuse du Reich et contempla avec un saisissement profond la résurrection du rêve des ancêtres dans une réalité magnifique.

Note

Ils n’ont pas de coeur, les allemands ont un rêve magnifique. Il construit la légitimité de son histoire dans le cœur des allemands

[3]

quand la maison des Habsbourg, après cette grande guerre, s’engagea résolument dans la voie d’une extermination lente, mais implacable, des dangereux éléments germaniques de la double monarchie (dont les vrais sentiments ne présentaient pour elle aucun doute) – tel devait être le résultat final de la politique de slavisation – alors, la résistance de ce peuple, voué à la destruction, éclata d’une façon que l’histoire allemande des derniers temps n’avait pas encore connue.Pour la première fois, des hommes de tendances nationales et patriotiques devinrent des rebelles.

Note

Allemands persécutés deviennent rebelles

[3]

Rebelles, non pas contre la nation, ni même contre l’État lui-même, mais rebelles contre une méthode de gouvernement qui devait conduire, selon leur conviction, à la perte de leur propre nationalité.Pour la première fois dans l’histoire allemande des temps modernes, le patriotisme local et dynastique se sépara de l’amour national pour la patrie et le peuple.

[3]

Ce qui fait le mérite du mouvement pangermaniste dans l’Autriche allemande en 1890-1900, c’est qu’il a établi, d’une façon claire et non équivoque, que l’autorité de l’État ne saurait revendiquer l’estime et la protection du peuple que s’il se conforme aux intérêts nationaux, ou du moins s’il ne leur nuit point.

[3]

L’autorité de l’État ne peut être un but en soi-même, car, dans ce cas, toute tyrannie serait inviolable et sacrée.

Note

Contre la tyrannie ?

[3]

Quand un gouvernement conduit un peuple à sa ruine par tous les moyens, la rébellion de chaque membre de ce peuple devient non pas un droit, mais un devoir.

Note

Une libération : la liberté comme valeur

[3]

l’instinct de conservation nationale, dans sa lutte contre un tel pouvoir, devra utiliser, pour conquérir sa liberté ou son indépendance, les mêmes armes dont son adversaire se sert pour se maintenir. Par conséquent, la lutte doit être menée par des moyens « légaux » aussi longtemps que le pouvoir déclinant s’en sert ; mais on ne doit pas hésiter à recourir à des moyens illégaux, si l’oppresseur, lui aussi, les emploie.

Note

Tactique de guerre être sur tous les terrains de son ennemi

[3]

Mais, en général, on ne doit pas oublier que le but suprême de l’existence des hommes n’est pas la conservation d’un État : c’est la conservation de leur race.

Note

Faut-il encore s’identifier d’une race particulière

[3]

Quand la race est en danger d’être opprimée ou même éliminée, la question de la légalité ne joue plus qu’un rôle secondaire. Dans ce cas, il importe peu que le pouvoir existant applique des moyens absolument légaux ; l’instinct de conservation des opprimés sera toujours la justification la plus élevée de leur lutte par tous les moyens.

Note

Incroyable, il se pense opprimé, victime d’un génocide potentiel

[3]

Le droit des hommes prime le droit de l’État.

Note

Je suis assez d’accord avec ça

[3]

Et si un peuple succombe dans sa lutte pour les droits de l’homme, c’est qu’il a été pesé sur la balance du sort et a été trouvé trop léger pour avoir droit au bonheur de l’existence dans ce monde terrestre

Note

Il croit en une sorte de méritocratie divine

[3]

celui qui n’est point prêt à lutter pour son existence, ou n’en est pas capable, est déjà prédestiné à sa perte par la Providence éternellement juste.Le monde n’est point fait pour les peuples lâches.

Note

Soit tu es avec moi soit tu n’es pas fait pour exister, et c’est dieu qui le dit

[3]

L’exemple de l’Autriche prouve d’une façon claire et impressionnante qu’il est bien facile pour une tyrannie de se draper du manteau de la prétendue « légalité ».

[3]

Le pouvoir légal s’appuyait alors sur le fond germanophobe du Parlement, avec ses majorités non-allemandes, et sur la dynastie, elle aussi, hostile aux Allemands. Tout le pouvoir de l’État était personnifié par ces deux facteurs. il aurait été absurde de prétendre changer le sort du peuple allemand de l’Autriche en s’appuyant sur ces mêmes facteurs. Mais cela signifie, suivant l’opinion de nos adorateurs de la « voie légale », qu’il aurait fallu renoncer à toute résistance, parce qu’elle ne pouvait être conduite par des moyens légaux. Cela eût inévitablement entraîné la perte du peuple allemand dans la monarchie en un laps de temps bien court. En effet, les Allemands d’Autriche n’ont été préservés de ce sort que par l’effondrement de l’État.

[3]

Le théoricien en lunettes mourrait, certes, plus volontiers pour sa doctrine que pour son peuple.Les hommes se donnent-ils des lois, il croit que c’est ensuite pour elles qu’ils existent.

Note

Toujours fort aujourd’hui

[3]

Le mérite du mouvement pangermaniste de jadis, en Autriche, fut d’avoir balayé radicalement tout ce non-sens, à la stupeur de tous les théoriciens doctrinaires et autres fétichistes de l’État.

[3]

Tandis que les Habsbourg s’efforçaient par tous les moyens de circonvenir les Allemands, ce parti attaqua – et sans aucun ménagement – la « sérénissime » dynastie. Il fut le premier à mettre la sonde dans cet État corrompu, et il ouvrit les yeux à des centaines de milliers d’hommes. Ce fut son mérite d’avoir libéré la notion sublime de l’amour pour la patrie, de l’étreinte de cette triste dynastie.

Note

Amour pour la patrie. C’est dur de savoir tout le mal fait en son nom

[3]

J’étais profondément impressionné et je me réjouissais de ce qu’on avait le courage de crier : « Vivent les Hohenzollern ! » en plein Parlement ; je sentais en moi une assurance joyeuse en voyant qu’on se considérait comme une partie de l’Empire allemand temporairement détachée, qu’on s’efforçait de le manifester en toute occasion ; l’attitude droite et sans compromis dans toutes les questions où le germanisme était en cause, me paraissait la seule voie encore possible pour le salut de notre peuple ; mais je ne pouvais comprendre pourquoi ce mouvement s’était tellement étiolé après un début si brillant

[3]

Le nombre de ses partisans fut extraordinaire au début, menaça de devenir une véritable avalanche. Mais ce succès n’eut point de durée. Quand j’arrivai à Vienne, ce mouvement avait déjà été dépassé depuis longtemps par le parti chrétien-social, parvenu au pouvoir

[3]

Tout cet épisode de l’épanouissement et du déclin du mouvement pangermaniste et de l’ascension incroyable du parti chrétien-social resta pour moi un sujet classique d’études de la plus haute importance. Quand j’arrivai à Vienne, mes sympathies allaient pleinement et entièrement à la tendance pangermaniste.

[3]

Je comprenais encore moins pourquoi le parti chrétien-social était parvenu, pendant la même période, à une puissance aussi formidable

[3]

Quand je me mis à comparer les deux mouvements, le sort, ma triste situation générale aidant, me donna le meilleur enseignement pour la solution de ce problème.Je commence mon analyse par les deux hommes qui furent les chefs et les fondateurs des deux partis : Georg von Schoenerer et Dr Karl Lueger.En tant que personnalités, ils s’élèvent, l’un et l’autre, bien au-dessus du cadre et de l’échelle du milieu parlementaire. Toute leur vie resta pure et intègre au milieu du bourbier de la corruption politique générale. Mes sympathies personnelles allèrent, au début, au pangermaniste Schoenerer, mais, peu à peu, elles se tournèrent aussi vers le chef chrétien-social. En comparant leurs facultés, je considérai déjà alors que Schoenerer était un penseur meilleur et plus profond dans les problèmes de principe. Il prévit mieux et plus clairement que tout autre la fin inévitable de l’État autrichien. Si, dans le Reich, l’on avait mieux écouté ses avertissements au sujet de la monarchie des Habsbourg, le malheur d’une guerre mondiale de l’Allemagne contre toute l’Europe ne se serait jamais produit.

Note

Éloge

[3]

Mais si Schoenerer pénétrait le sens profond des problèmes, il se trompait d’autant plus en ce qui concerne les hommes.Là était la force du DrLueger. 

Note

Comparaison

[3]

C’était un rare connaisseur d’hommes, qui se gardait surtout de voir les hommes meilleurs qu’ils ne le sont en réalité. Aussi calculait-il mieux les possibilités réelles de la vie, tandis que Schoenerer n’en avait guère le sentiment. Et ce que le pangermaniste pensait était juste en théorie ; mais la force et la pénétration lui manquaient pour communiquer ses idées au peuple ; il ne savait pas les mettre à la portée de la masse dont les facultés restent toujours limitées et sa clairvoyance prophétique n’aboutissait jamais à une idée pratiquement réalisable.

Note

Les facultés des masses sont toujours limitées

[3]

Son manque de connaissance réelle des hommes le conduisit par la suite à des erreurs de jugement sur la force grégaire des mouvements de masses, aussi bien que sur la valeur des institutions séculaires.

Note

Force grégaire

[3]

il ne comprit pas que ce ne sont guère que les grandes masses populaires qui peuvent défendre ces sortes de convictions quasi-religieuses.

Note

À méditer

[3]

Il comprit malheureusement dans une trop faible mesure que la combativité des classes soi-disant « bourgeoises » est extrêmement limitée de par leurs intérêts économiques, chacun de leurs membres craignant de trop perdre et restant sur la réserve.

Note

Il n’y avait pas de conscience de classe bourgeoise?

[3]

Cependant, d’une façon générale, une conception n’a quelque chance de triompher que dans le cas où elle a pénétré la grande masse qui se déclare prête à engager la lutte nécessaire.

Note

Il vise en fait la masse

[3]

De ce manque de compréhension de l’importance des couches inférieures du peuple résulta une conception complètement insuffisante de la question sociale.Le DrLueger se montra tout l’opposé de Schoenerer.

Note

Il se concentre sur le peuple

[3]

La connaissance profonde des hommes lui permit de porter un jugement exact sur les différentes forces ; elle le préserva aussi de sous-estimer des institutions existantes ; ce fut peut-être cette même qualité qui lui permit d’utiliser ces institutions comme moyens pour parvenir à ses fins.

Note

S’allier aux institutions existantes

[3]

Il ne comprit aussi que trop bien que la combativité politique de la haute bourgeoisie est bien insignifiante à notre époque, et qu’elle ne suffit pas à assurer le triomphe d’un grand mouvement nouveau

[3]

Il consacra donc la plus grande part de son activité politique à gagner les classes dont l’existence était menacée, ce qui éperonnait leur esprit de lutte, loin de le paralyser. 

[3]

Il était aussi enclin à se servir de tous les moyens existants à se concilier les faveurs des grandes institutions établies, afin de tirer de ces anciennes sources de puissance le plus grand profit pour son mouvement.

[3]

C’est ainsi qu’il adopta, en premier lieu, comme base de son nouveau parti, les classes moyennes menacées dans leur existence, et s’assura de cette façon une solide troupe de partisans prêts aux plus grands sacrifices et pleins d’ardeur pour la lutte 

Note

Les classes moyennes menacées est le peuple

[3]

Son attitude infiniment rusée à l’égard de l’Église catholique lui gagna en peu de temps le jeune clergé, au point que le vieux parti clérical se vit forcé de quitter le champ de bataille, ou bien, décision plus sage, de s’unir au nouveau parti pour regagner peu à peu ses anciennes positions.

Note

Eglise en appui

[3]

Mais ce serait une grave injustice de voir en ce qui précède tout ce qui a caractérisé la personnalité de cet homme. À ses qualités de tacticien habile s’ajoutaient celles de réformateur de génie.

Note

Éloge

[3]

Le but que cet homme de très grande valeur s’était posé était éminemment pratique. Il voulait conquérir Vienne. Vienne était le cœur de la monarchie ; les derniers battements de vie dans le corps malade et vieilli de cet empire décrépit, émanaient de cette ville. Si le cœur devenait plus sain, le reste du corps devait revivre. L’idée était juste en principe, mais ne pouvait valoir qu’un temps strictement limité.Ce fut la faiblesse de cet homme.Son œuvre comme bourgmestre de Vienne est immortelle au meilleur sens de ce mot ; mais il n’a pu ainsi sauver la monarchie – il était trop tard.Son adversaire Schoenerer l’avait mieux vu.Le DrLueger réussit d’une manière merveilleuse dans le côté pratique de ses entreprises ; mais ce qu’il en attendait ne se réalisa point.

[3]

Schoenerer ne put atteindre ses buts ; et ce qu’il redoutait se produisit malheureusement de la façon la plus terrible.

[3]

Les deux hommes n’ont donc pas atteint leur fin dernière. Lueger n’a pu sauver l’Autriche et Schoenerer n’a pu préserver le peuple allemand d’une catastrophe.Il est infiniment instructif pour notre époque d’étudier les causes de l’insuccès de ces deux partis. Ce sera surtout utile pour mes amis, car, sous bien des rapports, les circonstances sont actuellement pareilles, et l’on pourra éviter des erreurs qui, jadis déjà, ont conduit l’un des mouvements à sa perte et rendu l’autre stérile.

[3]

Schoenerer et son cercle s’adressaient surtout aux classes bourgeoises : il ne pouvait rien en résulter que de bien médiocre et « domestiqué ».

[3]

La bourgeoisie allemande, surtout dans ses couches supérieures – même si d’aucuns ne s’en doutent pas ! – est pacifiste jusqu’à l’abdication complète de soi-même, quand il s’agit des affaires intérieures de la nation ou de l’État. Durant les bonnes périodes, c’est-à-dire dans le cas présent, sous un bon gouvernement, une telle psychologie rend ces couches particulièrement précieuses pour l’État ; mais quand le gouvernement est mauvais, cette qualité devient un funeste défaut. Pour acquérir une chance de mener à bien une lutte sérieuse, le mouvement pangermaniste devait donc consacrer tous ses efforts à gagner les masses.

[3]

. Il ne l’a pas fait, et cela le priva dès l’abord de l’impulsion première dont une telle vague a besoin pour ne pas devoir refluer aussitôt. 

[3]

Quand ce principe est perdu de vue et négligé au début d’un mouvement, le parti nouveau commet une erreur initiale impossible à reprendre. Car les nombreux éléments de la bourgeoisie modérée admis dans le parti déterminent de plus en plus son orientation intérieure, et lui ôtent toute chance d’obtenir un appui appréciable des masses populaires. 

[3]

La foi quasi-religieuse et l’esprit de sacrifice lui font dès lors défaut ; à leur place, on tend vers une collaboration positive, c’est-à-dire, dans le cas qui nous occupe, vers une reconnaissance de la situation de fait et une accalmie de la lutte, qui se termine par une paix boiteuse.

Note

Une sorte de compromis mou plutôt qu’un fanatisme… Où ça nous mène

[3]

Ce fut là le sort du mouvement pangermaniste qui n’avait pas attaché dès l’abord une importance prépondérante à la conquête d’adhérents dans les masses populaires. Il devint « bourgeois, distingué, radical-modéré ».

[3]

La situation des Allemands en Autriche était déjà désespérée à l’éclosion du mouvement pangermaniste. D’année en année, le Parlement était devenu l’instrument de la lente destruction du peuple allemand. Aucune tentative d’un sauvetage de la dernière heure ne pouvait avoir la moindre chance de succès, si l’on ne supprimait pas cette institution.Cela posait au mouvement (pangermaniste) une question d’importance primordiale :Pour détruire ce Parlement, devait-on y entrer, afin de le « miner de l’intérieur », selon la formule courante, ou bien devait-on mener la lutte en attaquant du dehors cette institution ?On y entra et on en sortit battu.

Note

Il ne pense pas qu’on puisse changer les choses de l’intérieur

[3]

Pour mener à bien du dehors la lutte contre une telle puissance, il faut être pourvu d’un courage inébranlable, il faut être aussi prêts à des sacrifices infinis. On saisit le taureau par les cornes : on reçoit des coups sévères, on est maintes fois jeté à terre pour se relever peut-être les membres brisés ; et ce n’est qu’après la lutte la plus difficile que la victoire sourit enfin à l’intrépide assaillant.

Note

Il se voit dans une lutte à mort, victime infinie

[3]

Seule, la grandeur des sacrifices gagne à la cause de nouveaux champions, jusqu’à ce que les efforts tenaces soient couronnés de succès.

[3]

Mais, pour cela, il faut prendre les enfants du peuple, dans la grande masse.Eux seuls sont assez décidés et assez tenaces pour combattre jusqu’à l’issue sanglante de cette lutte.Ces masses populaires manquèrent justement au mouvement pangermaniste ; il ne lui resta donc d’autre solution que d’entrer au Parlement.

[3]

Il serait erroné de croire que cette décision fut le résultat de longues hésitations intérieures ou même de longues délibérations ; non, on n’envisagea même pas une autre méthode. La participation à ce non-sens résulta de conceptions générales assez vagues sur la portée et l’effet du concours ainsi donné directement à une institution qu’on avait en principe condamnée. Dans l’ensemble, on en attendait des moyens plus faciles d’éclairer les masses populaires, grâce à la possibilité de prendre la parole « devant le forum de toute la nation ». On se persuadait aussi que l’attaque du mal à sa racine devait être plus efficace qu’une attaque venant du dehors. On pensait que l’immunité parlementaire raffermirait la position de chaque leader et que l’efficacité de son action s’en trouverait accrue.En réalité, les choses se passèrent de tout autre façon.

[3]

« Le forum » devant lequel parlaient les députés pangermanistes, ne s’était pas agrandi, mais avait plutôt diminué ; car chacun parle seulement devant le public qui peut l’entendre directement, ou bien qui peut lire dans les journaux les comptes rendus des discours.Le plus grand forum d’auditeurs directs, ce n’est pas la salle des séances d’un parlement, c’est la grande réunion publique.Là seulement se trouvent des milliers d’hommes qui ne sont venus que pour écouter ce que l’orateur a à leur dire ; dans la salle des séances d’une chambre de députés, il y a seulement quelques centaines d’hommes qui ne sont là, pour la plupart, que pour encaisser leurs jetons et nullement pour se laisser éclairer par la sagesse de l’un ou de l’autre de MM. les « représentants du peuple ».

Note

Il faut organiser des grandes réunions publiques pour se faire entendre

[3]

Et surtout c’est toujours le même public, qui n’apprendra jamais rien de nouveau, parce que, sans parler de l’intelligence, il lui manque la volonté – si modeste soit-elle – qui est nécessaire pour cela.

Note

Le problème du parlement est son coût de conviction?

[3]

Jamais aucun de ces représentants du peuple ne se laissera convaincre par une vérité supérieure pour se mettre ensuite à son service. Non, pas un seul n’agira ainsi, sauf le cas où il aurait quelque raison, par une pareille conversion, d’espérer sauver son mandat pour une nouvelle législature

Note

Quelle vérité supérieure ?

[3]

C’est ainsi que toujours, quand un parti existant a encouru si manifestement la défaveur populaire qu’on prévoit pour lui une défaite écrasante, une grande migration commence : les rats parlementaires quittent le navire de leur parti.

Note

Toujours vrai

[3]

Parler devant un pareil forum, c’est jeter des perles devant certains animaux. C’est vraiment peine perdue, car le résultat ne peut être que nul.

Note

Punchline

[3]

Mais le pire fut encore ceci :Le mouvement pangermaniste ne pouvait compter sur le succès que s’il comprenait, dès son premier jour, qu’il ne devait point se placer sur le plan d’un nouveau parti, mais d’une nouvelle conception philosophique. Elle seule pouvait donner la force intérieure de mener à bout cette lutte gigantesque. Et les meilleurs et les plus courageux pouvaient seuls en être les chefs.

Note

C’est une lutte philosophique…

[3]

Si la lutte pour une conception philosophique n’est pas menée par des héros prêts au sacrifice, bientôt on ne trouvera plus de militants qui osent affronter la mort. À celui qui combat pour sa propre existence, il ne reste que bien peu pour la communauté.

Note

Son sacrifice serait la preuve qu’il se bat pour la communauté… Quelle connerie

[3]

Plus un mouvement dispose de postes et de situations facilement accessibles, plus il est envahi par les arrivistes. Un jour, ces travailleurs politiques occasionnels arrivent à dominer par leur nombre dans le parti, et le militant honnête de naguère en vient à ne plus reconnaître son ancien mouvement, tandis que les nouveaux venus le rejettent lui-même comme un importun « indésirable ». La « mission » d’un pareil mouvement est alors finie, il est vrai.

Note

Logique

[3]

Pour s’assurer cette condition nécessaire, chacun doit savoir que le nouveau mouvement peut offrir honneur et gloire devant la postérité, mais qu’il ne donnera rien dans le présent.

Note

Sacrifice total du présent

[3]

Quand le mouvement pangermaniste limita son action au cadre du Parlement, il obtint des « parlementaires » au lieu de chefs et de militants. Il descendit au niveau d’un éphémère parti politique tout pareil aux autres, et n’eut plus la force d’opposer au destin hostile son défi de martyre. Au lieu de lutter, il apprit lui aussi à « discourir » et à « négocier »

Note

La lutte ou la négociation

[3]

Bientôt, le nouveau parlementaire se prit à penser que c’était un devoir plus beau – parce que moins risqué ! – de défendre les nouvelles conceptions par les armes « spirituelles » de l’éloquence parlementaire, que de se jeter, le cas échéant, au péril de sa propre vie, dans une mêlée dont l’issue était douteuse et qui, dans tous les cas, ne pouvait rien rapporter.

[3]

plus les nouveaux représentants du peuple prenaient goût aux formes adoucies de la lutte « révolutionnaire » dans le Parlement et les diètes de province, moins ils se sentaient enclins à retourner à la tâche plus fertile en risques de la propagande dans les masses populaires.

[3]

Le grand meeting – seul moyen d’exercer une influence réelle, parce que personnelle et directe, sur des foules importantes, et de les conquérir – fut de plus en plus relégué à l’arrière-plan.

Note

Un grand meeting est l’occasion d’exercer son influence politique

[3]

Aussitôt qu’on eut échangé définitivement la table de la brasserie qui sert de lieu de réunion, pour la tribune du Parlement, et qu’on eut commencé de déverser ses discours devant ce forum, dans les têtes des soi-disant élus du peuple, au lieu de les répandre dans le peuple lui-même, le mouvement pangermaniste cessa d’être un mouvement populaire et tomba en peu de temps au niveau d’un club plus ou moins sérieux de discussions académiques.

[3]

Que les snobs et chevaliers de l’encrier de nos jours se disent bien que jamais les grandes révolutions de ce monde ne se sont jamais faites sous le signe de la plume d’oie !

Note

Punchline

[3]

Seule, une tempête de passion brûlante peut changer le destin des peuples ; mais seul peut provoquer la passion celui-là qui la porte en lui-même.

Note

C’est certainement vrai

[3]

Elle seule octroie à ses élus les paroles qui, comme des coups de marteaux, ouvrent les portes du cœur d’un peuple.Celui qui ne connaît pas la passion, celui dont la bouche est close, celui-là n’est pas élu par le ciel pour proclamer sa volonté. 

[3]

Que chaque écrivailleur reste donc devant son encrier, à s’occuper de « théories », s’il suffit pour cela de savoir et de talent ; il n’est point né, il n’est point élu pour être un chef

[3]

Un mouvement qui poursuit de grands buts doit donc veiller anxieusement à ne pas perdre le contact avec la masse.Il doit examiner chaque question en premier lieu sous ce point de vue, et orienter ses décisions dans ce sens.

[3]

Il doit ensuite éviter tout ce qui pourrait diminuer ou affaiblir ses possibilités d’action sur les masses, non pas pour des raisons « démagogiques », mais reconnaissant simplement qu’aucune grande idée, si sacrée et si élevée qu’elle paraisse, ne peut se réaliser sans la force puissante des masses populaires.

[3]

Seule, la dure réalité doit déterminer la voie vers le but ; vouloir éviter des chemins désagréables, c’est bien souvent, en ce monde, renoncer au but ; qu’on le veuille ou non.

[3]

Si l’on avait compris la force inouïe qui, de tout temps, appartient à la masse dans une résistance révolutionnaire, on aurait travaillé d’une autre façon au point de vue social comme au point de vue de la propagande. On aurait aussi porté l’effort principal du mouvement non pas dans le Parlement, mais dans l’usine et dans la rue

[3]

Généralement, des prêtres tchèques étaient nommés dans des communes purement allemandes ; ils commençaient, lentement, mais sûrement, à mettre les intérêts du peuple tchèque au-dessus des intérêts des églises, et ils devenaient les cellules génératrices de la dégermanisation.

Note

Persécution pour justifier

[3]

La réaction du petit clergé allemand devant de pareils procédés fut malheureusement presque nulle. Ce clergé était tout à fait inapte à mener une lutte analogue du côté allemand

Note

Inaction et échecs pour justifier sa différence

[3]

bien plus, il ne pouvait même pas organiser la défense nécessaire contre les attaques adverses. Le germanisme dut ainsi rétrograder lentement, mais sans arrêt, devant cet abus sournois de la religion et faute de toute défense suffisante.

[3]

Georg von Schoenerer n’était pas homme à faire les choses à moitié. Il entreprit la lutte contre l’Église avec la conviction que c’était la seule voie de salut pour le peuple allemand. La campagne du « schisme avec Rome » parut le moyen d’attaque le plus puissant – quoique le plus difficile – pour ruiner la citadelle ennemie. S’il avait réussi, on aurait eu raison de la malencontreuse scission religieuse en Allemagne ; et la force intérieure du Reich et de la nation allemande ne pouvait que gagner énormément à cette victoire.Mais ni la prémisse ni la conclusion de cette lutte n’étaient justes.

Note

Ironie du sort

[3]

Nous observons ce phénomène partout où il s’agit de la défense d’une idée abstraite.« Autorité de l’État », « démocratie », « pacifisme », « solidarité internationale », etc., autant de notions qui deviennent chez nous presque toujours, des idées rigides, des dogmes doctrinaires, et tous les jugements sur les nécessités vitales de la nation sont portés exclusivement d’après ces conceptions.Cette façon néfaste d’envisager tous les problèmes importants d’après une opinion préconçue, tue toute faculté de comprendre subjectivement un phénomène qui objectivement est en opposition avec la doctrine ; cela conduit finalement à un renversement des rôles entre les moyens et les buts. On s’opposera à toute tentative de soulèvement national, s’il nécessite le renversement d’un gouvernement mauvais et nuisible : ce serait un attentat contre « l’autorité de l’État » ; et « l’autorité de l’État », aux yeux d’un de ces fanatiques de l’objectivité, ce n’est pas un moyen, mais un but en soi, qui suffit à remplir toute sa pitoyable vie.

Note

Toujours vrai aujourd’hui

[3]

On protesterait, par exemple, avec indignation contre une tentative de dictature, même si son auteur était un Frédéric le Grand, et si tous les politiciens du moment n’étaient que des nains incapables ou même des individus peu recommandables ; c’est que, pour un pareil fétichiste des principes, les lois de la démocratie paraissent plus sacrées que le salut de la nation. 

Note

Il est Pour une Dictature éclairée…

[3]

De même, notre pacifiste allemand fera silence sur les violences les plus sanglantes faites à la nation, même si elles viennent de la pire puissance militariste, et même si la résistance est le seul moyen de changer le cours des événements : un tel moyen serait en contradiction avec l’esprit de sa Société de la paix. Le socialiste international allemand peut être solidairement mis à sac par tout le reste du monde, il n’y répond que par une sympathie fraternelle et ne pense pas à la vengeance, ni même à la défense 

[3]

Cela peut être triste ; mais pour changer une chose, il faut d’abord s’en rendre compte.

Note

C’est vrai

[3]

nous ne voyons, dans ce manque de résolution nationale, que les résultats d’une éducation défectueuse de la jeunesse dans le sens du germanisme

Note

L’éducation..

[3]

L’éducation dans le sens de la démocratie, du socialisme international, du pacifisme, etc., est tellement rigide et exclusive, c’est-à-dire, de leur point de vue, tellement subjective, que la vue d’ensemble que l’on a du monde se trouve influencée par cette attitude a priori, tandis que l’attitude envers le germanisme depuis la jeunesse est uniquement objective.

Note

Ah bon?

[3]

Pendant mon séjour à Vienne, j’eus le temps et l’occasion d’analyser aussi cette question sans idée préconçue, et je pus constater dans le train-train quotidien que ce point de vue était mille fois justifié.

Note

Quel argument…

[3]

Dans ce foyer des nationalités les plus diverses, il ressortait aussitôt de manière évidente que, seul, le pacifiste allemand s’efforçait de considérer les intérêts de sa nation d’un point de vue objectif, tandis que le Juif ne le faisait jamais en ce qui concernait les intérêts du peuple juif ;

Note

Eux contre nous

[3]

jamais, au contraire, le Tchèque ni le Polonais ne le font ; bref, je reconnus dès lors que le mal venait moins des doctrines elles-mêmes, que de notre éducation entièrement défectueuse au point de vue de notre propre nationalité, à laquelle nous vouions ainsi un attachement moins exclusif.Le premier argument théorique de la lutte du mouvement pangermaniste contre le catholicisme en soi se trouve ainsi réfuté. 

[3]

Le protestantisme agit donc toujours au mieux des intérêts allemands tout autant qu’il est question de moralité ou de développement intellectuel nationaux, ou de la défense de l’esprit allemand, de la langue allemande et aussi de la liberté allemande ; tout cela se confond, en effet, avec les principes mêmes sur lesquels il s’appuie ; mais il combat aussitôt de la façon la plus hostile toute tentative de sauver la nation de l’étreinte de son ennemi le plus mortel, parce que son point de vue sur les Juifs est plus ou moins fixé d’avance dans ses dogmes. Et c’est juste le problème que l’on doit d’abord résoudre, sinon toutes les tentatives ultérieures de régénération ou de relèvement allemands sont et demeurent complètement impossibles et insensées.

Note

Changer les dogmes..

[3]

Le mouvement pangermaniste aurait dû se poser la question : la conservation de l’élément allemand en Autriche est-elle compatible avec la religion catholique ou non ? Dans le cas d’une réponse affirmative, ce parti politique ne devait point se mêler aux problèmes religieux ou confessionnels ; si la réponse était négative, c’est une réforme religieuse et non un parti politique qui était nécessaire.

[3]

Qu’on élève le peuple allemand dès sa jeunesse à reconnaître exclusivement les droits de sa propre race ;

[3]

Celui qui pense arriver à une réforme religieuse par le détour d’une organisation politique révèle seulement par là qu’il n’a pas la moindre compréhension de l’évolution des conceptions religieuses, ou même des dogmes, et de ce qui la détermine pour les Églises.C’est le cas de dire qu’on ne peut servir deux maîtres à la fois. Je considère d’ailleurs que la fondation ou la destruction d’une religion est un geste plus grand et d’une tout autre nature que la fondation ou la destruction d’un État ; je ne parle pas d’un parti.

Note

Religion > nation > parti ?

[3]

Rien ne saurait mieux convenir à un pareil vaurien parlementaire que de lui donner l’occasion, tout au moins après compte, de justifier sa spéculation politique. Aussitôt qu’on rend la religion ou la confession responsables de sa vilenie individuelle, et qu’on les attaque à grands cris, ce menteur appelle tout le monde à témoin ; et d’attester combien son attitude était justifiée, et que ce n’est qu’à lui et à son éloquence que l’on doit rendre grâce pour le sauvetage de la religion et de l’Église.

Note

Récupération politique ?

[3]

Le monde, qui est aussi bête qu’il a la mémoire courte, ne reconnaît pas alors le véritable auteur du conflit dans celui qui crie si fort, ou ne s’en souvient plus ; et le gredin, en somme, est arrivé à ses fins.

Note

Le peuple serait bête et avec la mémoire courte ?

[3]

Un pareil renard rusé sait fort bien que tout cela n’a rien à voir avec la religion ; raison de plus de rire sous cape ; tandis que son adversaire honnête, mais malhabile, perd à ce jeu, quitte un jour à s’en retirer complètement, désespérant de la bonne foi de l’humanité.

[3]

Mais, à un autre point de vue encore, il serait injuste de rendre la religion, en tant que religion, ou même l’Église, responsable des fautes de chacun. En comparant la grandeur des organisations religieuses qu’on a devant les yeux avec l’imperfection ordinaire de l’homme en général, on doit reconnaître que la proportion entre les bons et les mauvais est à l’avantage des milieux religieux.

Note

L’église aurait davantage de gens de bien?

[3]

On trouve naturellement aussi dans le clergé des gens qui se servent de leur mission sacrée dans l’intérêt de leurs ambitions politiques, des gens qui, dans la lutte politique, oublient d’une façon regrettable qu’ils devraient être les dépositaires d’une vérité supérieure et non les protagonistes du mensonge et de la calomnie ; mais pour un seul de ces indignes, on trouve mille et plus d’honnêtes ecclésiastiques, entièrement fidèles à leur mission, qui émergent comme des îlots au-dessus du marécage de notre époque mensongère et corrompue.

Note

Éloge du milieu religieux “dépositaire d’une vérité supérieure”

[3]

Aussi peu que je condamne et que j’aie le droit de condamner l’Église elle-même, quand un individu corrompu, revêtu de la robe de prêtre, commet un crime crapuleux contre les mœurs, aussi peu j’en ai le droit quand un autre, dans le nombre, souille et trahit sa nationalité, surtout dans une époque où on le voit tous les jours. Et de nos jours surtout, il ne faut pas non plus oublier que, pour un seul de ces Éphialtès, on trouvera des milliers de prêtres dont le cœur saigne des malheurs de leur nation, et qui souhaitent aussi ardemment que les meilleurs de leurs compatriotes l’arrivée du jour où le ciel nous sourira enfin de nouveau.

Note

Il dit qu’il ne condamne pas l’institution au nom d’un homme. Bref qu’il ne fait pas de généralisation abusive..

[3]

À celui qui répond qu’il ne s’agit pas ici des petits problèmes du jour, mais bien de questions de principe ou de dogme, il faut nécessairement répondre comme suit :Si tu te crois élu pour proclamer la vérité, fais-le ; mais aie alors le courage de le faire non pas par le détour d’un parti politique – ce qui est un subterfuge – mais en remplaçant le présent mauvais par ton avenir meilleur.Si le courage te manque, ou si ce meilleur n’est pas tout à fait clair à toi-même, alors retire ta main ; en aucun cas, n’essaie d’obtenir par la voie détournée d’une organisation politique ce que tu n’oses point revendiquer, la visière relevée.

Note

À qui s’adresse t’il? À lui-même. Il dit qu’il est déterminé à cette vision de futur meilleur

[3]

Les partis politiques n’ont rien à voir avec les questions religieuses pour autant que les répercussions de ces dernières ne vont point contre la vie nationale, et ne minent pas la morale de la race ; de même, on ne doit pas mêler la religion à la lutte des partis politiques.

[3]

Quand des dignitaires de l’Église se servent d’institutions ou même de doctrines religieuses pour porter atteinte à leur race, on ne doit jamais les suivre dans cette voie, ni les combattre par les mêmes armes. Les idées et les institutions religieuses de son peuple doivent rester toujours inviolables pour le chef politique ; sinon, qu’il cesse d’être un homme politique et qu’il devienne un réformateur, s’il en a l’étoffe ! Une autre attitude, en Allemagne surtout, doit conduire à une catastrophe.

Note

Pour l’église, il ne va pas intervenir dans leurs affaires

[3]

En étudiant le mouvement pangermaniste et sa lutte contre Rome, je suis arrivé alors, et surtout dans le cours des années suivantes, à la conclusion qui suit : le manque de compréhension que ce mouvement a eu pour la question sociale l’a privé des masses populaires, seules propres à la lutte ; l’entrée au Parlement brisa la puissance de son élan et lui inculqua toutes les faiblesses de cette institution : la lutte contre l’Église catholique le rendit indésirable dans de nombreux milieux, et lui enleva d’innombrables éléments parmi les meilleurs que la nation comptait dans ses rangs. Le résultat pratique du Kulturkampf autrichien fut presque égal à zéro.

Note

Ne pas se mettre la religion à dos pour avoir le peuple

[3]

On ne peut douter d’une chose :Le mouvement pangermaniste n’aurait jamais commis cette erreur s’il n’avait pas aussi mal compris la psychologie des grandes masses

[3]

Si ses chefs avaient su que, pour réussir, on ne doit jamais, et ceci par considération purement psychologique, désigner à la masse plusieurs adversaires – ce qui entraîne immédiatement un éparpillement complet des forces combatives – la pointe d’attaque du mouvement pangermaniste aurait été dirigée contre un seul adversaire.

Note

Stratégie de manipulation cibler un seul adversaire

[3]

Rien n’est aussi dangereux pour un parti politique que de se laisser diriger dans ses décisions par des hâbleurs neurasthéniques qui entreprennent tout et qui n’atteignent jamais leurs buts.

Note

Se concentrer sur une seule chose, conseil toujours valable et vendu en business aujourd’hui

[3]

On n’étudie pas l’histoire pour oublier ses leçons au moment même où il s’agit de les appliquer dans la pratique

Note

Moi aussi j’étudie l’histoire

[3]

; ou bien pour penser que leurs vérités séculaires peuvent ne plus être appliquées parce que la situation actuelle est tout autre ;

[3]

on l’étudie pour en retirer des enseignements pour le présent. Celui qui n’est pas capable de faire cela, ne doit point s’imaginer qu’il est un chef politique

[3]

il n’est en réalité qu’un pitre plat, quoique souvent présomptueux, et toute sa bonne volonté ne peut excuser son incapacité pratique.

Note

Il est fort pour donner des mots négatifs

[3]

En général, l’art de tous les vrais chefs du peuple de tous les temps consiste surtout à concentrer l’attention du peuple sur un seul adversaire, à ne pas la laisser se disperser. 

Note

Le secret des gouvernements

[3]

Plus cette assertion de la volonté de combat d’un peuple est concentrée, plus grande est la force d’attraction magnétique d’un pareil mouvement, plus massive est sa puissance de choc

Note

On entre dans le vif

[3]

L’art de suggérer au peuple que les ennemis les plus différents appartiennent à la même catégorie est d’un grand chef.

Note

Art de la dictature

[3]

Au contraire, la conviction que les ennemis sont multiples et variés devient trop facilement, pour des esprits faibles et hésitants, une raison de douter de leur propre cause 

Note

La nuance n’existe pas

[3]

Aussitôt que la masse se voit en lutte contre beaucoup d’ennemis, elle se pose cette question : est-il possible que tous les autres aient vraiment tort et que, seul, notre mouvement soit dans son droit ?

Note

Est-ce là toute l’explication du principe de concentration?

[3]

C’est pour cela qu’il faut toujours mettre dans le même tas une pluralité d’adversaires les plus variés, pour qu’il semble à la masse de nos propres partisans que la lutte est menée contre un seul ennemi. Cela fortifie la foi dans son propre droit et augmente son exaspération contre ceux qui s’y attaquent.

[3]

Le mouvement pangermaniste de jadis n’a pas compris cela, ce qui compromit son succès.Il avait vu juste le but, son vouloir était pur, mais le chemin qu’il choisit était faux. On peut le comparer à l’homme qui, voulant atteindre la cime d’une montagne, ne la perd pas de vue et se met en route plein de résolution et de force, mais qui n’accorde aucune attention au chemin, et qui, fixant de ses regards le but de son ascension, ne voit et n’examine point les possibilités de la montée, et échoue finalement à cause de cela.

[3]

On peut observer le contraire en tout chez son grand concurrent, le parti chrétien-social.Le chemin qu’il prit fut choisi judicieusement, mais ce qui lui manqua, ce fut une claire conception du but. Presque dans tous les domaines où le mouvement pangermaniste commit des fautes, l’action du parti chrétien-social fut efficace et logique.

[3]

Il savait l’importance des masses et il le prouva dès le premier jour par le caractère prononcé de sa politique sociale. En s’orientant surtout vers la conquête des artisans, petits ou moyens, il recruta des partisans aussi fidèles que tenaces et prêts aux sacrifices. Il évita toute lutte contre les institutions religieuses, et s’assura par cela l’appui de cette puissante organisation que l’Église est actuellement. Il n’eut en conséquence qu’un seul véritable adversaire. Il reconnut la nécessité d’une propagande grandiose et atteignit à la virtuosité dans l’art d’en imposer aux masses.S’il ne put cependant atteindre l’objet de ses rêves, le sauvetage de l’Autriche, cela s’explique par la mauvaise voie qu’il choisit, aussi bien que par le manque de clarté de ses buts.

Note

Conquête des artisans

[3]

L’antisémitisme du nouveau mouvement se basait sur des conceptions religieuses et non sur les principes racistes.

Note

Wow

[3]

on crut trouver un mot d’ordre de combat, unissant par-dessus toutes les divergences nationales l’ancienne Autriche, dans la lutte contre les Juifs sur une base religieuse.Il est clair qu’une lutte contre les Juifs sur une telle base ne pouvait leur causer que des soucis bien minimes. Dans le pire des cas, une ondée d’eau de baptême pouvait toujours sauver le Juif et son commerce.Avec des motifs aussi superficiels, on n’arriva jamais à une analyse scientifique sérieuse de tout le problème, ce qui détourna du parti chrétien-social tous ceux qui ne pouvaient pas comprendre ce genre d’antisémitisme

[3]

il apparut qu’il ne s’agissait, dans toute cette affaire, que d’une nouvelle tentative de convertir les Juifs ou bien, que ce n’était que l’expression de l’envie de concurrents. La lutte manqua, de ce chef, de l’empreinte d’une consécration philosophique ; elle sembla à bien des gens – et ce n’étaient pas les moindres – immorale et répréhensible.

[3]

La conviction qu’il s’agissait ici d’une question vitale pour toute l’humanité, que le sort de tous les peuples non juifs dépendait de sa solution, n’était pas dégagée.

Note

Comment être aussi persuadé? ?

[3]

Ce ne fut qu’un pseudo-antisémitisme, presque plus dangereux que son contraire ; on s’endormit en sécurité, croyant tenir l’adversaire par les oreilles, tandis qu’en réalité, c’était lui qui vous menait par le nez.

[3]

Le mouvement pangermaniste avait raison dans sa conception de principe d’une régénération allemande, mais il fut malheureux dans le choix des moyens. Il fut nationaliste, mais, hélas ! il ne fut pas assez social pour gagner les masses. Son antisémitisme reposait sur une juste compréhension du problème des races et non sur des conceptions religieuses. Mais sa lutte contre une confession déterminée était une faute de principe et de tactique.Le mouvement chrétien-social n’avait aucune conception nette sur le but de la régénération allemande, mais il fut intelligent et heureux dans le choix de son chemin comme parti. Il comprit l’importance de la question sociale, mais il se trompa dans sa lutte contre les Juifs et n’eut aucune idée de la puissance de l’idée nationaliste.

Note

En résumé les 30 dernières pages

[3]

Comme je ne trouvais dans aucun des partis l’incarnation de mes idées, je ne pus me décider à entrer dans l’une des organisations existantes pour combattre dans ses rangs. J’estimais déjà que tous ces mouvements politiques étaient ratés, et qu’ils étaient incapables de mener à bout une régénération nationale du peuple allemand vraiment profonde, et non purement extérieure

Note

Tout ça pour justifier qu’il n’en faisait pas parti

[3]

Mon aversion intime envers l’État habsbourgeois augmenta de plus en plus à cette époque.Plus je commençai à m’occuper des questions de politique étrangère, plus la conviction prenait racine en moi que ce fantôme d’État ne pouvait faire que le malheur des Allemands. Je voyais chaque jour plus clairement que le sort de la nation allemande se déciderait non pas en Autriche, mais dans le Reich lui-même. Non seulement pour des raisons de politique générale, mais aussi de culture dans son ensemble.

Note

Il justifie son plan

[3]

Je commençai donc à mener une double vie : la raison et la réalité me dictaient de continuer mon apprentissage amer mais fécond en Autriche ; mais le cœur n’y était plus.Un mécontentement déprimant s’empara de moi après que j’eus reconnu le vide intérieur de cet État et l’impossibilité de le sauver ; mais, en même temps, je pressentais avec certitude que tout ce qu’il ferait, ce serait le malheur du peuple allemand.

[3]

Le conglomérat de races que montrait la capitale de la monarchie, tout ce mélange ethnique de Tchèques, de Polonais, de Hongrois, de Ruthènes, de Serbes et de Croates, etc., me paraissait répugnant, sans oublier le bacille dissolvant de l’humanité, des Juifs et encore des Juifs.Cette ville gigantesque me paraissait l’incarnation de l’inceste.

Note

Wow

[3]

Mon cœur a toujours battu pour l’empire allemand et non pour la monarchie autrichienne ; l’heure de la dissolution de cet État me paraissait toujours le début de la libération de la nation allemande.Toutes ces causes provoquèrent en moi le désir toujours plus fervent d’aller là-bas où, depuis ma jeunesse, m’attiraient des rêves secrets et un secret amour.J’espérais me faire plus tard un nom comme architecte, et pouvoir rendre à ma nation des services sincères dans le cadre – petit ou grand – que le sort me réserverait.

[3]

Enfin, je voulais être de ceux qui ont le bonheur de vivre et d’agir à la place d’où doit venir la réalisation du vœu le plus ardent de leur cœur : la réunion de ma patrie bien-aimée à la grande patrie commune, au Reich allemand.

Note

Le rêve et désir profond de l’auteur?

[3]

Ceux qui ne comprendront pas la force de ce désir sont encore nombreux aujourd’hui ; mais je m’adresse à ceux à qui le sort a refusé jusqu’à présent ce bonheur, ainsi qu’à ceux qui en ont été cruellement privés ; je m’adresse à tous ceux qui, séparés de la mère-patrie, doivent lutter même pour le trésor sacré de la langue natale, qui sont poursuivis et malmenés pour leur attachement fidèle à la patrie, et qui attendent avec une ferveur douloureuse l’heure qui leur permettra de retourner au cœur de leur mère bien-aimée ; je m’adresse à tous ceux-là, et je sais : ils me comprendront !

Note

Profession de foi

[3]

Seul celui qui sent dans toutes ses fibres ce que signifie d’être Allemand sans pouvoir appartenir à la chère patrie, pourra mesurer la nostalgie profonde qui brûle en tout temps dans les cœurs des enfants séparés d’elle. Cette nostalgie torture tous ceux qui en sont hantés, elle leur refuse toute joie et tout bonheur jusqu’à ce que s’ouvrent enfin les portes de la patrie, et que le sang commun trouve paix et repos dans l’empire commun.

Note

On est loin du bonheur au présent

[3]

J’ai décrit cette période avec plus de détails, parce que j’y reçus mes premières leçons de choses dans les questions fondamentales pour le parti qui, après les plus modestes débuts, en cinq ans à peine, commence à devenir un grand mouvement des masses. Je ne sais pas quelle aurait été mon attitude envers les Juifs, envers la Social-Démocratie, même envers tout le marxisme, envers la question sociale, etc., si un capital d’opinions personnelles ne s’était amassé en moi depuis mes jeunes années, en partie sous la pression du destin, en partie grâce à mes études personnelles.

[3]

Car, si les malheurs de la patrie ont pu faire réfléchir des milliers et des milliers de gens sur les causes intérieures de son effondrement, cela ne conduit jamais à cette solidité et à cette pénétration profonde, accessibles seulement à ceux qui sont devenus maîtres de leur destin après des années de lutte.

Note

Maître de son destin

Mine Kamfp

Non seulement on n’a pas vu l’Allemagne quand on ne connaît pas Munich, mais surtout on ne connaît rien de l’art allemand quand on n’a pas vu Munich. 

Mine Kamfp

Au printemps de 1912, je partis définitivement pour Munich.

Mine Kamfp

 Mon salaire était encore tout à fait dérisoire, mais je ne vivais certes pas pour peindre : je peignais pour m’assurer ainsi des possibilités d’existence, ou plutôt pour me permettre de continuer d’apprendre. J’avais la conviction absolue qu’un jour cependant, je finirais par arriver au but que je m’étais fixé. Et ceci suffisait à me faire supporter aisément et sans souci les autres petits tracas de l’existence.

Note

Vivre pour apprendre

Mine Kamfp

Mais le fait que j’ai eu la chance d’y trouver une véritable satisfaction intérieure, doit être attribué seulement au charme que la merveilleuse ville royale des Wittelsbach exerce sur tout homme doté non seulement d’une froide raison, mais aussi d’une âme sensible.

Note

Sur tout homme

Mine Kamfp

Étonné, je dus constater que partout, même dans les milieux cultivés, l’on n’avait pas la moindre lueur sur ce qu’était la monarchie des Habsbourg. Dans le peuple même, on avait l’illusion que l’allié pouvait être regardé comme une puissance sérieuse qui, à l’heure du péril, mettrait aussitôt sur pied une grande force militaire ; on tenait toujours la monarchie pour un État « allemand », et l’on croyait pouvoir tabler là-dessus

Note

Illusion

MeinKampf(Moncombat)I

Je connaissais mieux cette situation que la « diplomatie » dite officielle qui, comme presque toujours, marchait en aveugle à son destin.

Note

Moi mieux que les autres

MeinKampf(Moncombat)I

Les sentiments du peuple ne pouvaient refléter, en effet, ce que l’on donnait en pâture, en haut lieu, à l’« opinion publique ».

Note

Toujours vrai

MeinKampf(Moncombat)I

Déjà la colère me prenait, à Vienne, quand je considérais la différence qui apparaissait parfois entre les discours officiels des hommes d’État et les articles des journaux viennois. Encore Vienne était-elle une ville allemande au moins en apparence. Mais quel changement lorsque, loin de Vienne ou mieux, loin de l’Autriche allemande, on arrivait dans les provinces slaves de l’Empire ! Il suffisait de jeter un coup d’œil sur les journaux de Prague pour savoir comment on jugeait là-bas toute cette comédie de la Triplice. Il n’y avait pour ce « chef-d’œuvre de diplomatie » que dérision et sanglante ironie. En pleine paix, alors même que les deux empereurs échangeaient le baiser d’amitié, on ne dissimulait nullement que l’alliance serait dénoncée le jour où l’on chercherait à la faire descendre du domaine imaginaire de l’idéal des Niebelungen dans la réalité pratique.

Note

Lui défenseur des allemands

MeinKampf(Moncombat)I

Les Habsbourg et les Allemands soutenaient seuls dans ce pays l’idée de l’alliance. Les Habsbourg par calcul et par nécessité, les Autrichiens allemands en toute bonne foi… et en toute stupidité politique. En toute bonne foi, parce qu’ils pensaient, par la Triplice, rendre un grand service à l’empire allemand, le fortifier et lui porter secours ; par stupidité politique aussi, non seulement parce que leur espoir était irréalisable, mais aussi parce qu’ils contribuaient ainsi à enchaîner le Reich à ce cadavre d’État, qui allait les entraîner avec lui à l’abîme. 

Note

Argumentation imagée choc

MeinKampf(Moncombat)I

Surtout, du fait même de cette alliance, les Autrichiens allemands étaient plus fatalement encore voués à la dégermanisation. En effet, outre que les Habsbourg croyaient pouvoir être assurés par l’alliance avec le Reich contre une invasion de ce côté – et malheureusement ils pouvaient l’être à bon droit – il leur était de ce fait plus facile et moins dangereux de poursuivre leur politique intérieure de refoulement du germanisme

Note

Intensification, justification logique

MeinKampf(Moncombat)I

La position prise par la diplomatie officielle allemande, ainsi que par toute l’opinion publique, dans le problème des nationalités à l’intérieur de l’Autriche, n’était donc pas seulement stupide mais purement insensée : on bâtissait sur une alliance l’avenir et la sécurité d’un peuple de 70 millions d’âmes, et on assistait d’année en année à la destruction certaine, systématique et délibérée de la part du partenaire, de la seule base possible pour cette alliance. Il resterait donc un jour un « traité » avec la diplomatie viennoise, mais rien comme aide effective d’allié de l’empire.

MeinKampf(Moncombat)I

Si, en Allemagne, on avait seulement étudié un peu plus clairement l’histoire et la psychologie des peuples, on n’aurait pu croire à aucun moment que le Quirinal et le Palais impérial de Vienne pussent jamais aller côte à côte au combat. L’Italie entière eut été un volcan, avant qu’un gouvernement ait pu seulement essayer de pousser un seul soldat italien autrement qu’en adversaire sur le champ de bataille de l’État des Habsbourg si fanatiquement haï.

MeinKampf(Moncombat)I

Les fautes de la maison des Habsbourg contre la liberté et l’indépendance italiennes au cours des siècles étaient trop grandes pour pouvoir être oubliées, l’eût-on voulu. 

MeinKampf(Moncombat)I

De ce fait, il n’y avait pour l’Italie que deux modi vivendi avec l’Autriche : l’alliance ou la guerre.Tout en choisissant le premier, on pouvait tranquillement se préparer au second.

Note

Stratégie guerrière

MeinKampf(Moncombat)I

Depuis surtout que les rapports de l’Autriche et de la Russie tendaient de plus en plus vers une explication par les armes, la politique allemande d’alliances était aussi dépourvue de sens que dangereuse.

MeinKampf(Moncombat)I

Pourquoi surtout concluait-on une alliance ? C’était seulement dans le but d’assurer ainsi l’avenir du Reich mieux qu’il ne l’aurait seul et livré à lui-même. Cet avenir du Reich se ramenait à maintenir les possibilités d’existence du peuple allemand.

MeinKampf(Moncombat)I

La question ne pouvait donc s’énoncer qu’ainsi : quelle forme doit prendre, dans un avenir palpable, la vie de la nation allemande, et comment peut-on ensuite assurer à ce développement les fondements nécessaires et la sécurité requise, dans le cadre des relations générales des puissances européennes ?

Note

Quelle forme prendre pour assurer l’avenir de [xxx] dans le cadre/contexte général de [yyy]? Bonne question à poser pour tout organisme

MeinKampf(Moncombat)I

En considérant clairement les prévisions d’activité extérieure de la politique allemande, on ne pouvait manquer de se convaincre de ceci :La population de l’Allemagne augmente chaque année de près de 900 000 âmes. La difficulté de nourrir cette armée de nouveaux citoyens doit s’accroître d’année en année et finir un jour par une catastrophe, si on n’arrive pas à trouver les voies et moyens de prévenir en temps utile ce danger de famine.

MeinKampf(Moncombat)I

Il y avait quatre moyens d’éviter une éventualité aussi effroyable.1° On pouvait, suivant l’exemple français, restreindre artificiellement l’accroissement des naissances et prévenir ainsi le surpeuplement.

Note

Ah bon?

MeinKampf(Moncombat)I

Certes la nature elle-même prend soin, aux époques de disette ou de mauvaises conditions climatiques, ou dans les régions à sol pauvre, de limiter l’accroissement de la population pour certains pays ou certaines races. D’ailleurs avec une méthode aussi sage que décisive, elle ne fait pas obstacle à la faculté procréatrice proprement dite, mais à la subsistance de l’individu procréé, soumettant celui-ci à des épreuves et des privations si dures que tout ce qui est moins fort, moins sain, est forcé de rentrer dans le néant. Ceux à qui elle permet toutefois de surmonter les rigueurs de l’existence sont à toute épreuve, rudes et bien aptes à engendrer à leur tour, afin que la même sélection fondamentale puisse recommencer. La nature en procédant ainsi brutalement à l’égard de l’individu, et en le rappelant à elle instantanément s’il n’est pas de taille à affronter la tourmente de la vie, maintient fortes la race et l’espèce et atteint aux plus hautes réalisations.Ainsi la diminution du nombre rend plus fort l’individu, donc, en fin de compte, l’espèce.

Note

C’est vrai pour tout darwiniste

MeinKampf(Moncombat)I

Il en est autrement lorsque l’homme se met en devoir de limiter sa progéniture. Il n’est pas taillé du même bois que la nature, il est « humain » ; il s’y entend mieux qu’elle, cette impitoyable reine de toute sagesse ! Il ne met pas d’obstacles au développement de l’individu procréé, mais bien à la reproduction elle-même. À lui qui ne voit jamais que sa personne, et jamais la race, cela semble plus humain et plus juste que la méthode inverse. Malheureusement, les suites aussi sont inverses :Tandis que la nature, tout en laissant les hommes libres de procréer, soumet leur descendance à une très dure épreuve – et parmi les individus en surnombre choisit les meilleurs comme dignes de vivre, les garde seuls et les charge de conserver l’espèce – l’homme limite la procréation, mais s’obstine, par contre, à conserver à tout prix tout être, une fois né. Ce correctif à la volonté divine lui semble aussi sage qu’humain, et il se réjouit, ayant sur ce nouveau point vaincu la nature, d’en avoir bien prouvé l’insuffisance. Que le nombre soit vraiment limité, mais qu’en même temps la valeur de l’individu soit amoindrie, le cher petit singe du Père éternel ne s’en apercevra qu’à contrecœur.Car aussitôt que la faculté procréatrice proprement dite se trouve limitée et que le chiffre des naissances se trouve diminué – à la place de la lutte naturelle pour la vie, qui ne laisse subsister que les plus forts et les plus sains – se trouve instaurée, cela va de soi, cette manie de « sauver » à tout prix les plus malingres, les plus maladifs ; noyau d’une descendance qui sera de plus en plus pitoyable, tant que la volonté de la nature sera ainsi bafouée.

Note

Il serait contre nature et mauvais pour l’espèce de préserver les plus faibles ? Idée populaire toujours aujourd’hui

MeinKampf(Moncombat)I

L’aboutissement, c’est qu’un jour l’existence sur cette terre sera ravie à un tel peuple ; car l’homme ne peut braver qu’un certain temps la loi éternelle selon laquelle l’espèce se perpétue, et la revanche vient tôt ou tard

MeinKampf(Moncombat)I

Une race plus forte chassera les races faibles, car la ruée finale vers la vie brisera les entraves ridicules d’une prétendue humanité individualiste pour faire place à l’humanité selon la nature, qui anéantit les faibles pour donner leur place aux forts.

MeinKampf(Moncombat)I

Quiconque veut donc assurer l’existence du peuple allemand, en limitant volontairement l’accroissement de sa population, lui enlève par là même tout avenir.

MeinKampf(Moncombat)I

2° Une deuxième voie serait celle que nous entendons aujourd’hui encore proposer et vanter maintes fois : la « colonisation intérieure ». C’est là un projet qui est le plus prôné par les gens qui le comprennent le moins, et qui est susceptible de causer les pires dégâts imaginables.Sans doute peut-on augmenter le rapport d’un sol jusqu’à une limite déterminée. Mais jusqu’à une limite déterminée seulement, et pas indéfiniment. Pendant un certain temps, on pourra donc sans danger de famine compenser l’accroissement de population du peuple allemand par l’accroissement du rapport de notre sol

MeinKampf(Moncombat)I

Il faut tenir compte cependant du fait que les besoins croissent en général plus vite que le nombre des habitants. Les besoins des hommes en nourriture et vêtements augmentent d’année en année, et ne sauraient déjà plus être comparés à ceux de nos devanciers d’il y a quelque cent ans. Il est donc fou de penser que chaque augmentation de la production autorise l’hypothèse d’un accroissement de la population : non, ce n’est vrai que dans la mesure où le surplus des produits du sol n’est pas employé à satisfaire les besoins supplémentaires des hommes. 

Note

D’où sort-il cette loi que le besoin des hommes augmente à chaque génération ? C’est déjà inscrit dans le capitalisme de l’époque

MeinKampf(Moncombat)I

même en supposant la restriction maximum d’une part et le zèle le plus laborieux de l’autre, là aussi on arrivera cependant à une limite, fonction du territoire lui-même. Malgré tout le travail possible, on ne pourra plus, à un moment donné, lui faire produire davantage, et ce sera alors, tôt ou tard, l’aboutissement fatal. La famine apparaîtra d’abord de temps en temps, après les mauvaises récoltes, etc. Avec une population en voie d’accroissement, elle sera de plus en plus fréquente, puis elle ne cessera plus qu’à l’occasion d’années exceptionnellement riches remplissant les greniers ; le temps viendra enfin où la misère ne pourra plus être soulagée, et où la faim sera la compagne éternelle de ce peuple. Il faudra alors que la nature intervienne et fasse son choix de ceux qui seront élus pour vivre ;

MeinKampf(Moncombat)I

On pourra objecter que cette éventualité atteindra un jour, d’une manière ou d’une autre, l’humanité entière et qu’aucun peuple ne saurait donc échapper à ce destin.C’est exact à première vue. On peut cependant réfléchir à ceci :Il est certain qu’un jour viendra où l’humanité, ne pouvant plus faire face aux besoins de sa population croissante par l’augmentation du rendement du sol, devra limiter l’accroissement du nombre des humains. Elle laissera la nature se prononcer, ou bien elle essaiera d’établir elle-même un équilibre : par des moyens plus appropriés que les moyens actuels, espérons-le ; mais alors tous les peuples seront touchés, tandis que maintenant seules sont atteintes les races qui n’ont plus assez de force pour s’assurer le sol qui leur est nécessaire en ce monde. Car les choses sont pourtant telles que, à notre époque, il y a encore d’immenses étendues de sol inutilisé, sol qui n’attend que d’être exploité. Et il est sûr aussi que ce sol n’a pas été conservé par la nature comme territoire réservé dans les temps à venir à une nation ou à une race déterminées. Il est certain, au contraire, qu’il est destiné au peuple qui aura la force de le prendre et l’activité nécessaire à son exploitation.

Note

Envahir est une option pour lui, plus pour nous

MeinKampf(Moncombat)I

La nature ne connaît pas de frontières politiques. Elle place les êtres vivants les uns à côté des autres sur le globe terrestre, et contemple le libre jeu des forces. Le plus fort en courage et en activité, enfant de prédilection de la nature, obtiendra le noble droit de vivre.

Note

La loi du plus fort

MeinKampf(Moncombat)I

Si un peuple se cantonne dans la « colonisation intérieure », tandis que d’autres races s’implantent sur des parties toujours plus étendues du globe, il sera forcé de recourir à la limitation volontaire, alors que les autres peuples continueront encore à s’accroître en nombre. Ce cas se présente d’autant plus tôt que l’espace à la disposition de ce peuple se trouve plus réduit

Note

Concurrence des nations ‘races’ entre elles

MeinKampf(Moncombat)I

Comme, malheureusement, les meilleures nations – plus exactement les seules races civilisatrices, base de tout le progrès humain – renoncent trop souvent dans leur aveuglement pacifiste à de nouvelles acquisitions territoriales, et se contentent de « colonisation intérieure », alors que des nations de moindre valeur savent s’assurer la possession de territoires de peuplement, cela conduit au résultat final suivant :Les races de plus haute civilisation, mais moins dépourvues de scrupules, doivent déjà réduire, par suite de leur territoire limité, leur accroissement à un moment où des peuples de moins haute civilisation, mais plus brutaux de nature, se trouvent, grâce à de vastes territoires de peuplement, en mesure de se développer en nombre sans souci de limitation. En d’autres termes, il adviendra qu’un jour le monde sera aux mains d’une humanité de moins haute culture, mais plus énergique.

Note

Il pense vraiment qu’il y a une hiérarchie entre les races civilisatrices et les barbares

MeinKampf(Moncombat)I

Il ne s’offrira donc dans l’avenir que deux possibilités : ou bien le monde sera régi par les conceptions de notre démocratie moderne, et alors la balance penchera en faveur des races numériquement les plus fortes ; ou bien le monde sera régi suivant les lois naturelles : alors vaincront les peuples à volonté brutale, et non ceux qui auront pratiqué la limitation volontaire.

MeinKampf(Moncombat)I

Personne ne peut mettre en doute que l’existence de l’humanité ne donne lieu un jour à des luttes terribles.

Note

Beaucoup le croient encore

MeinKampf(Moncombat)I

En fin de compte, l’instinct de conservation triomphera seul, instinct sous lequel fond, comme neige au soleil de mars, cette prétendue humanité qui n’est que l’expression d’un mélange de stupidité, de lâcheté et de pédantisme suffisant. L’humanité a grandi dans la lutte perpétuelle, la paix éternelle la conduirait au tombeau.

Note

Il persuade que la lutte est la vie, que la paix est la mort. Il fait l’amalgame avec la lutte des peuples, sa cause. Il ne mentionne pas, n’imagine pas que la collaboration est possible et nécessaire. Il pense lutter contre plutôt que lutter ensemble

MeinKampf(Moncombat)I

Pour nous Allemands, les mots de « colonisation intérieure » sont néfastes, fortifiant en nous l’idée que nous avons trouvé un moyen de gagner notre vie par le travail dans un doux assoupissement. Une fois cette théorie ancrée chez nous, ce sera la fin de tout effort pour nous assurer dans le monde la place qui nous revient. Si l’Allemand moyen acquérait la conviction de pouvoir assurer par ce moyen son existence et son avenir, c’en serait fait de tout essai de défense active et par là même seule féconde, c’en serait fait des nécessités vitales allemandes. Toute politique extérieure vraiment utile serait enterrée et, avec elle, surtout, l’avenir du peuple allemand.

MeinKampf(Moncombat)I

Aussi n’est-ce pas un effet du hasard que ce soit toujours le Juif qui essaie surtout d’implanter cette mentalité funeste dans notre peuple ; et il s’y entend. Il s’y connaît trop bien en hommes pour ignorer qu’ils sont les victimes reconnaissantes de tous les songe-creux qui leur font croire que le moyen est trouvé de donner à la nature une chiquenaude qui rende superflue la dure et impitoyable lutte pour la vie et fasse d’eux, au contraire, soit par le travail, soit par la simple fainéantise, soit par tout autre moyen, les maîtres de la planète.

Note

En gros, croire qu’il serait possible de vivre autrement qu’il le dot serait un doux rêve façon Bisounours

MeinKampf(Moncombat)I

On ne saurait trop insister sur le fait qu’une colonisation intérieure : allemande ne doit servir surtout qu’à éviter les anomalies sociales – et avant tout à soustraire le sol à la spéculation – mais que jamais elle ne suffira à assurer l’avenir de la nation sans l’acquisition de nouveaux territoires.

Note

Nuances

MeinKampf(Moncombat)I

Si nous agissions autrement, nous serions sous peu à bout de sol, et à bout de forces.Enfin, il faut encore bien établir ceci :La limitation qui résulte de la colonisation intérieure sur un petit territoire déterminé, tout comme la restriction de la faculté procréatrice, conduisent à la situation militaire et politique la plus défavorable pour une nation.

Note

Faites comme je dis ou vous aurez le pire

MeinKampf(Moncombat)I

L’importance territoriale d’un pays est, à elle seule, un facteur essentiel de sécurité extérieure. Plus est grand le territoire dont dispose un peuple, plus est grande aussi sa protection naturelle ; on obtient toujours des décisions militaires plus rapides, et aussi plus faciles, plus efficaces et plus complètes, contre les peuples occupant un territoire restreint ; ce serait le contraire contre des États au domaine territorial plus étendu. En outre, l’étendue de celui-ci constitue une protection certaine contre des attaques non poussées à fond, le succès ne pouvant être obtenu qu’après de longs et durs combats, et le risque d’un coup de main à l’improviste devant apparaître trop grand s’il n’y a pas des raisons tout à fait exceptionnelles de le tenter.

MeinKampf(Moncombat)I

L’importance territoriale proprement dite d’un État est ainsi, à elle seule, un facteur du maintien de la liberté et de l’indépendance d’un peuple ; tandis que l’exiguïté territoriale provoque l’invasion.

Note

Répétition pour bien que ça rentre

MeinKampf(Moncombat)I

Aussi ces deux premiers moyens d’établir un équilibre, dans le cadre « national » du Reich, entre le chiffre croissant de la population et le territoire qui ne pouvait s’étendre, furent-ils en fait écartés. Les raisons de cette attitude étaient tout autres que celles que nous avons mentionnées plus haut : en ce qui concerne la limitation des naissances, on s’abstint en premier lieu pour certaines raisons morales ; quant à la colonisation intérieure, elle fut repoussée énergiquement, parce qu’on pressentait en elle une attaque contre la grande propriété, ensuite et surtout parce qu’on y voyait le prélude à un assaut général contre la propriété privée

MeinKampf(Moncombat)I

Ainsi il ne restait plus que deux voies pour assurer le pain et le travail à la population toujours croissante.3° On pouvait soit acquérir de nouveaux territoires, pour y pousser chaque année les millions d’habitants en surnombre, et obtenir ainsi que la nation continuât à s’assurer à elle-même sa propre subsistance.4° Ou bien passer outre, pour amener à notre industrie et à notre commerce la clientèle de l’étranger, en assurant notre existence grâce à ces profits.

MeinKampf(Moncombat)I

Autrement dit : soit une politique territoriale, soit une politique coloniale et commerciale.

MeinKampf(Moncombat)I

La voie la plus saine des deux eût été certainement la première.L’acquisition de territoires nouveaux à coloniser par l’excédent de notre population, possède des avantages infiniment nombreux, surtout quand on considère non le présent mais l’avenir.

MeinKampf(Moncombat)I

Tout d’abord on ne saurait trop priser la possibilité de conserver une classe paysanne saine comme base de toute la nation.

MeinKampf(Moncombat)I

Beaucoup de nos maux actuels ne sont que la conséquence du rapport faussé entre les populations urbaine et rurale. Une solide souche de petits et moyens paysans fut de tout temps la meilleure sauvegarde contre les malaises sociaux qui sont aujourd’hui les nôtres.

MeinKampf(Moncombat)I

C’est aussi la seule solution qui assure à une nation son pain quotidien dans le cadre d’une économie fermée.

Mine Kamfp

Cependant une telle politique territoriale ne peut plus aujourd’hui s’exercer quelque part au Cameroun, mais bien presque exclusivement en Europe. Il faut se ranger avec calme et sang-froid à ce point de vue qu’il ne saurait être conforme à la volonté divine de voir un peuple posséder cinquante fois plus de territoire qu’un autre. Il n’est pas permis, dans ce cas, de se laisser écarter, par des frontières politiques, des limites du droit éternel. Si cette terre a réellement assez de place pour la vie de tous, qu’on nous donne donc le sol qui nous est nécessaire pour vivre

Mine Kamfp

Assurément, on ne le fera pas volontiers. Mais alors intervient le droit de chacun à lutter pour son existence ;

Mine Kamfp

et ce qui est refusé à la douceur, il appartient au poing de le conquérir

Note

Conquérant

Mine Kamfp

. Si nos ancêtres avaient fait dépendre jadis leurs décisions de l’absurde mentalité pacifiste actuelle, nous ne posséderions pas au total le tiers de notre sol national actuel, et le peuple allemand n’aurait plus à se soucier de son avenir en Europe. Non, c’est à leur attitude résolue dans la lutte pour l’existence que nous devons les deux marches de l’Est du Reich, et, en outre, cette force intérieure que constitue la grandeur territoriale de notre État et de notre peuple, grandeur qui d’ailleurs nous a seule permis de subsister jusqu’à ce jour.

Note

La loi du plus fort et ‘on n’a pas d’omelette sans casser des oeufs

Mine Kamfp

Beaucoup d’États européens ressemblent aujourd’hui à des pyramides qui reposent sur leur pointe. Leur superficie européenne est ridiculement petite vis-à-vis de l’étendue exagérée de leurs colonies, de l’importance de leur commerce extérieur, etc. On peut dire : le sommet en Europe, la base dans le monde entier, à la différence des États-Unis qui ont leur base sur leur propre continent et ne touchent le reste du monde que par le sommet. C’est aussi là ce qui fait la force intérieure inouïe de cet État, et la faiblesse de la plupart des puissances coloniales européennes

Note

Il pense vraiment que le territoire fait tout

Mine Kamfp

L’Angleterre même n’est pas une preuve contre ce que j’avance, car c’est trop facilement qu’on oublie en regard de l’empire britannique, l’existence du monde anglo-saxon. La position de l’Angleterre, du seul fait de sa communauté de culture et de langue avec les États-Unis, ne peut être nullement comparée à celle d’une puissance européenne quelconque.

Note

Réfute l’argument contre

Mine Kamfp

Pour l’Allemagne, par suite, la seule possibilité de mener à bien une politique territoriale saine résidait dans l’acquisition de terres nouvelles en Europe même. Des colonies ne peuvent servir à ce but tant qu’elles n’apparaissent pas favorables au peuplement massif par des Européens. Mais on ne pouvait plus au dix-neuvième siècle obtenir de tels territoires coloniaux par voie pacifique. On ne pouvait même pas mener une telle politique coloniale sans une guerre sévère qu’il eût été plus opportun de livrer pour acquérir un territoire du continent européen, plutôt que des domaines extra-européens.

Note

Quitte à faire la guerre, v autant la faire en Europe

Mine Kamfp

Il fallait bien se rendre à l’évidence : seul le combat permettrait d’atteindre ce but, et c’est d’un œil froid et calme qu’il fallait considérer la course aux armements.

Note

Appel à la guerre

Mine Kamfp

Une telle résolution une fois prise exige ensuite que l’on s’y consacre exclusivement. Ce n’est pas avec des demi-mesures et des hésitations que l’on réalise une tâche qui demande toute la volonté et toute l’énergie de chacun 

Note

Motivation forte

Mine Kamfp

Il fallait aussi subordonner alors toute la politique du Reich à ce but exclusif ; il ne fallait pas se permettre un geste procédant d’autres considérations que de la connaissance de cette tâche et des moyens de l’accomplir.

Note

Et exclusive

Mine Kamfp

Aucun de nos pacifistes ne se refuse à manger le pain de l’Est, et pourtant c’est le glaive qui a ouvert le chemin à la charrue !

Note

Valide l’importance de la guerre et décrédibilise les pacifistes avec cette punchline

Mine Kamfp

La diplomatie anglaise était bien trop rusée pour ignorer que tout avantage veut une contrepartie.

Note

Égoïsme et réciprocité

Mine Kamfp

on n’aurait pas dû permettre que d’année en année le germanisme fût plus opprimé, car la valeur d’allié de l’Autriche ne pouvait vraiment être assurée que par le maintien de l’élément allemand. Mais on s’écarta encore de cette voie.

Mine Kamfp

On ne craignait rien tant que la lutte, et on devait y être contraint au moment le plus défavorable.On voulait échapper au destin et ce fut en vain. On rêvait du maintien de la paix du monde, et on se réveilla devant la guerre mondiale.

Mine Kamfp

Que l’on se représente encore qu’une politique extérieure allemande avisée eut pris à son compte le rôle du Japon en 1904, et l’on peut à peine évaluer les conséquences qui en auraient découlé pour l’Allemagne.La guerre mondiale n’aurait pas eu lieu.Le sang versé en 1904 aurait épargné son décuple de 1914 à 1918.Et quelle situation aurait aujourd’hui prise l’Allemagne dans le monde !

Note

Si vous aviez fait comme je dis alors on serait magnifique

Mine Kamfp

Pour se concilier les bonnes grâces de l’Angleterre, aucun sacrifice ne devait être trop grand. Il fallait renoncer aux colonies et à la puissance maritime, et épargner toute concurrence à l’industrie britannique.Une position nette et sans réticences pouvait seule conduire à ce résultat : renoncer au commerce mondial et aux colonies ; renoncer à une flotte de guerre allemande ; concentrer toute la puissance de l’État sur l’armée de terre.Le résultat aurait été certes une limitation momentanée, mais un avenir de grandeur et de puissance.Il fut une période où l’Angleterre aurait laissé s’engager des négociations dans ce sens. Car elle aurait très bien compris que c’était pour l’Allemagne une nécessité, du fait de l’accroissement de sa population, de chercher un débouché quelconque, et qu’elle le trouverait avec le concours de l’Angleterre, en Europe ou, sans elle, dans le monde.

Note

Alliance supputée avec les anglais pour la 1ere guerre mondiale

Mine Kamfp

La pensée de devoir tirer les marrons du feu pour l’Angleterre nous impressionnait désagréablement ; comme si une alliance pouvait jamais reposer sur une autre base que sur une bonne affaire pour les deux parties

Mine Kamfp

Si l’Allemagne ne possédait pas assez de sentiment national et de caractère pour arracher à l’impossible État des Habsbourg la disposition du destin de dix millions d’hommes de race allemande, on ne pouvait plus véritablement attendre que ce dernier prêtât la main à des plans largement conçus et téméraires. De l’attitude de l’ancien Reich dans la question autrichienne, on pouvait déduire celle qu’il aurait dans la lutte décisive pour toute la nation

Note

Susciter la peur et l’urgence sur la base de cette histoire

Mine Kamfp

dès cette époque et depuis longtemps, la devise de la politique extérieure allemande n’était plus le maintien de la nation allemande par tous les moyens, mais bien plutôt le maintien de la paix universelle par tous les moyens. On sait le résultat !

Note

Manipulation : La guerre présentée comme la seule solution possible, et on laisse le lecteur se le représenter

Mine Kamfp

Des enfants seuls pouvaient croire qu’il leur suffirait de leur amabilité, de leur bonne grâce et de l’affirmation de leurs convictions pacifistes pour pouvoir aller chercher des bananes en dénommant cette opération « conquête pacifique des peuples », comme le disaient les bavards, avec emphase et onction, sans devoir donc recourir aux armes.

Mine Kamfp

Restait donc la quatrième éventualité : industrie et commerce mondial, puissance maritime et colonies.Un tel développement devait certes être atteint plus facilement et plus rapidement. C’est que coloniser un territoire est une chose longue, qui souvent dure des siècles ; c’est là précisément qu’il faut en voir sa force profonde : il ne s’agit point d’une flambée subite, mais d’une poussée à la fois graduelle, profonde et durable, à la différence d’un essor industriel, que quelques années peuvent « souffler », plutôt bulle de savon que puissance sans faille. On a plus tôt fait de bâtir une flotte que de bâtir des fermes avec des luttes opiniâtres, et d’y mettre des fermiers. Mais la flotte est aussi plus facile à anéantir.Quand l’Allemagne pourtant s’engagea dans cette voie, on eût dû au moins se rendre compte que cette politique, elle aussi, conduirait un jour à la guerre 

Note

Tous les chemins mènent à la guerre

Mine Kamfp

Non : si nous nous étions engagés dans cette voie, il était inévitable que l’Angleterre devînt un jour ou l’autre notre ennemie, et il eût été plus que stupide de s’indigner – mais quelle n’était pas notre ingénuité – le jour où elle se serait permis de s’opposer à notre activité pacifique avec la brutalité d’un égoïsme violent.

Note

Les autres égoïstes nous non?

Mine Kamfp

Il est vrai que nous, hélas ! ne l’eussions jamais fait. Si nous ne pouvions poursuivre une politique de conquêtes territoriales en Europe autrement qu’en nous unissant à l’Angleterre contre la Russie, de même une politique coloniale et de commerce mondial n’était possible que contre l’Angleterre et avec la Russie.

Mine Kamfp

Mais on ne pensait pas le moins du monde à s’allier avec la Russie contre l’Angleterre, pas plus qu’on ne pensait à s’allier avec l’Angleterre contre la Russie, car la guerre en eût résulté dans les deux cas, et c’était pour l’empêcher qu’on s’engageait dans cette politique commerciale et industrielle. On pensait posséder dans la conquête « économique et pacifique » du monde une méthode d’action qui devait, une fois pour toutes, tordre le cou à toute politique de force.

Mine Kamfp

de temps en temps, venaient d’Angleterre des menaces tout à fait incompréhensibles. C’est pourquoi on se décida à construire une flotte, mais nullement dans l’intention d’attaquer ou de détruire l’Angleterre, au contraire pour défendre cette « paix mondiale » et poursuivre la conquête « pacifique » du monde. 

Mine Kamfp

Les bavardages relatifs à une conquête « économique et pacifique » du monde ont été le non-sens le plus complet qui ait jamais été érigé en principe directeur de la politique d’un État

Mine Kamfp

Ce que notre doctrine et notre conception professorales de l’histoire ont gâché sous ce rapport, est à peine réparable et c’est une preuve éclatante de ce fait, que bien des hommes « apprennent » l’histoire sans y rien comprendre. 

Mine Kamfp

 L’Angleterre a toujours eu l’armement dont elle avait besoin. Elle a toujours eu, pour combattre, les armes qui étaient nécessaires pour vaincre. Elle a envoyé au combat des mercenaires aussi longtemps que des mercenaires suffirent ; mais elle sut toujours puiser jusqu’aux profondeurs du sang le plus précieux de sa nation, quand, seul, un tel sacrifice pouvait donner la victoire 

Mine Kamfp

Mais en Allemagne on avait peu à peu créé par les écoles, la presse et les journaux satiriques, une idée de l’Anglais et plus encore si possible de son empire, telle qu’elle devait aboutir à une de nos pires déceptions ; peu à peu cette idée fausse se répandit partout comme une contagion, et la conséquence en fut une sous-estimation que nous expiâmes cruellement. Cette illusion fut si profonde qu’on était persuadé que l’Anglais n’était qu’un homme d’affaires aussi roué qu’incroyablement lâche personnellement. Nos distingués professeurs de didactique n’imaginaient aucunement qu’un empire mondial aussi vaste que celui de l’Angleterre ne pouvait avoir été acquis par des ruses et des subterfuges.

Note

Idée reçue démentie

Mine Kamfp

Les gens, peu nombreux, qui mettaient en garde contre cette erreur, n’étaient pas écoutés ou on les réduisait au silence. Je me rappelle encore nettement quelles mines étonnées firent mes camarades quand les tommies se trouvèrent face à nous en Flandre. Dès les premières journées de combat, chacun commença à se douter que ces Écossais ne ressemblaient nullement à ceux qu’on avait cru bon de nous dessiner dans les feuilles humoristiques et les communiqués.

Mine Kamfp

le reste du monde ne voyait dans notre conduite que l’expression d’un raffinement d’hypocrisie, jusqu’à ce que la révolution lui permît d’entrevoir, à son plus grand étonnement sans doute, toute la profondeur de notre psychologie, sincère jusqu’à une bêtise sans limites.

Mine Kamfp

Bismarck pouvait encore voir dans l’Autriche un État allemand. Mais l’introduction graduelle du suffrage universel avait abaissé ce pays régi suivant les règles parlementaires à un état chaotique n’ayant plus rien d’allemand.

Mine Kamfp

une seule alternative : ou bien on était l’allié de la monarchie des Habsbourg, ou bien on devait élever une protestation contre l’oppression du germanisme en Autriche. Mais quand on s’engage dans une pareille voie, la lutte ouverte en résulte dans la plupart des cas.

Mine Kamfp

la solidité d’une alliance tend à diminuer dans la mesure où elle se réduit de plus en plus au maintien d’un état de choses existant. Une alliance, au contraire, devient d’autant plus forte que les parties contractantes comptent atteindre par ce moyen des buts d’expansion déterminés et accessibles. Dans ce cas aussi, la force n’est pas dans la résistance, mais dans l’attaque.

Note

L’attaque solidifie les alliances ?

Mine Kamfp

C’est une chose qui fut reconnue alors de divers côtés, malheureusement pas dans les milieux dits « professionnels ».Ce fut surtout Ludendorff, à cette époque colonel attaché au grand état-major, qui indiqua tous ces côtés faibles dans un mémoire, en 1912. Naturellement, les « hommes d’État » n’y attachèrent aucune importance ni aucune valeur

Mine Kamfp

Pour l’Allemagne, ce fut encore heureux que la guerre en 1914 éclatât par la voie détournée de l’Autriche et que les Habsbourg, en conséquence, ne pussent se dérober ; si la guerre était survenue d’une autre façon, l’Allemagne eût été seule. L’État des Habsbourg n’aurait jamais pu, ni même jamais voulu, prendre part à une lutte qui se serait engagée du fait de l’Allemagne

Note

Il fait le cas des mauvais alliés d’Autriche depuis longtemps

Mine Kamfp

bien peu nombreux furent à cette époque ceux qui purent comprendre tous les dangers et toutes les aggravations de difficultés qui résultaient de l’alliance avec la monarchie danubienne.En premier lieu, l’Autriche avait trop d’ennemis qui espéraient recueillir l’héritage de cet État décrépit, pour que ceux-ci ne finissent pas par éprouver une certaine animosité contre l’Allemagne

Mine Kamfp

En second lieu, l’Allemagne perdit de ce fait les meilleures et les plus prometteuses de ses possibilités d’alliance. Au contraire, en leur lieu et place on observa une tension croissante dans les rapports avec la Russie et même avec l’Italie. Car, à Rome, l’état d’esprit général était favorable à l’Allemagne, mais l’hostilité envers l’Autriche sommeillait – et même parfois flambait – dans le cœur du dernier des Italiens

Mine Kamfp

En troisième lieu, enfin, cette alliance comportait nécessairement un danger permanent pour l’Allemagne, parce qu’il était toujours facile à un État effectivement hostile au Reich de Bismarck de mobiliser toute une série d’États contre l’Allemagne, en leur promettant à tous l’enrichissement aux frais de son allié autrichien.

Mine Kamfp

On pouvait mettre en branle contre la monarchie danubienne toute l’Europe orientale, mais surtout la Russie et l’Italie. La coalition mondiale qui se formait sous l’influence directrice du roi Edouard ne serait jamais devenue un fait accompli si cet allié de l’Allemagne, l’Autriche, n’eût constitué un héritage aussi attrayant. De ce fait seulement, il devint possible d’entraîner dans le même front offensif des États animés de désirs et poursuivant des buts aussi hétérogènes

Mine Kamfp

Chacun pouvait espérer, au cours d’une attaque générale contre l’Allemagne, s’enrichir aux frais de l’Autriche. Et le fait que la Turquie, elle aussi, faisait tacitement partie de cette alliance de malheur, augmentait encore ce danger dans des proportions extraordinaires.

Mine Kamfp

La finance juive internationale avait besoin de cet appât pour mener à bien son projet longtemps caressé d’une destruction de l’Allemagne, qui n’était pas encore soumise au contrôle financier et économique général de ce super-État.

Note

Finance juive = super état ? Il le pense Et aussi persécution

[4]

Je ne cachais pas, dans les cercles restreints que je fréquentais, ma conviction que ce malencontreux traité avec un État voué à la perte conduirait aussi l’Allemagne à un effondrement catastrophique si elle ne s’en dégageait à temps. Je ne fus pas ébranlé, même un instant, dans cette conviction profonde, quand enfin la tempête de la guerre mondiale parut éliminer toute considération raisonnable, et que le vertige de l’exaltation s’empara même des centres qui n’auraient dû être accessibles qu’au réalisme le plus froid. Même quand je me trouvai au front, chaque fois que j’eus l’occasion de discuter ces problèmes, j’émis l’opinion qu’il fallait, dans l’intérêt de la nation allemande, rompre l’alliance et que le plus tôt serait le mieux ; que l’abandon de la monarchie des Habsbourg ne serait pas un sacrifice, si l’Allemagne pouvait par là réduire le nombre de ses adversaires ; car ce n’était pas pour maintenir une dynastie dégénérée, mais bel et bien pour le salut de la nation allemande que des millions d’hommes portaient le casque.

[4]

Les triomphes de la technique et de l’industrie allemandes, les succès grandissants du commerce allemand, nous faisaient oublier de plus en plus que tout cela n’était possible qu’avec, comme condition préalable, un État puissant

[4]

La raison plus profonde qui permettait de présenter le non-sens d’une « conquête économique » comme système de politique pratique, et de donner pour but politique à tout un peuple le maintien de la « paix mondiale », résidait dans un état général maladif de toute notre pensée politique.

Note

Pour lui la guerre est la seule option

[4]

dans bien des milieux, on allait même jusqu’à affirmer la conviction que l’État lui-même doit son existence à ces phénomènes, qu’il est surtout une institution économique et qu’il dépend de l’économie dans sa constitution actuelle, ce qui était considéré et glorifié comme l’état de choses le plus normal et le plus sain.

[4]

Mais l’État n’a rien à faire avec une conception économique ou un développement économique déterminé ! Il n’est pas la réunion de parties contractantes économiques dans un territoire précis et délimité, ayant pour but l’exécution de tâches économiques

Note

l’État ne serait pas économique

[4]

il est l’organisation d’une communauté d’êtres vivants, pareils les uns aux autres au point de vue physique et moral, constituée pour mieux assurer leur descendance, et atteindre le but assigné à leur race par la Providence.

Note

C’est une communauté raciale pour lui, selon une Providence divine…

[4]

C’est là, et là seulement, le but et le sens d’un État. L’économie n’est qu’un des nombreux moyens nécessaires à l’accomplissement de cette tâche

[4]

Elle n’est jamais ni la cause ni le but d’un État, sauf le cas où ce dernier repose a priori sur une base fausse, parce que contre nature.

[4]

l’État, en tant que tel, ne repose pas nécessairement sur une délimitation territoriale. Cette condition ne deviendra nécessaire que chez les peuples qui veulent assurer par leurs propres moyens la subsistance de leurs compagnons de race, c’est-à-dire chez ceux qui veulent mener à bien la lutte pour l’existence par leur propre travail.

Note

Vision de lutte pour exister en tant que territoire

[4]

Les peuples qui ont la faculté de se glisser comme des parasites dans l’humanité, afin de faire travailler les autres pour eux sous différents prétextes, peuvent former des États sans que le moindre territoire délimité leur soit propre. C’est le cas surtout pour le peuple dont le parasitisme fait souffrir toute l’humanité : le peuple juif.

[4]

L’État juif ne fut jamais délimité dans l’espace ; répandu sans limites dans l’univers, il comprend cependant exclusivement les membres d’une même race. C’est pour cela que ce peuple a formé partout un État dans l’État. C’est l’un des tours de passe-passe les plus ingénieux au monde que d’avoir fait naviguer cet État sous l’étiquette de « religion »

[4]

En réalité, la religion de Moïse n’est rien d’autre que la doctrine de la conservation de la race juive. C’est pour cela qu’elle embrasse aussi presque tout le domaine des sciences sociales, politiques et économiques qui peuvent s’y rapporter. 

Note

Il pense tout en termes de conservation de la race, il s’identifie totalement dans la lutte raciale : une race contre une autre dans un territoire trop petit… Il ne se rend pas compte que nous sommes tous humains

[4]

L’instinct de conservation de l’espèce est la première cause de la formation de communautés humaines. De ce fait, l’État est un organisme racial et non une organisation économique, différence qui est aussi grande qu’elle reste incompréhensible surtout pour les soi-disant « hommes d’État » contemporains

Note

Lutte pour survivre, on sent du darwinime mal digéré

[5]

(Et si vous n’engagez pas votre vie elle-même, jamais vous ne la gagnerez, votre vie). Le sacrifice de l’existence individuelle est nécessaire pour assurer la conservation de la race.

[5]

Ainsi, la condition essentielle pour la formation et le maintien d’un État, c’est qu’il existe un sentiment de solidarité sur la base d’une identité de caractère et de race, et qu’on soit résolu à le défendre par tous les moyens

Note

Pourquoi la solidarité devrait se limiter à l’identité de race?

[5]

Cela doit aboutir chez les peuples qui ont un territoire à eux à la formation de vertus héroïques, et chez les parasites à une hypocrisie mensongère et à une cruauté perfide, à moins qu’on admette que ces caractéristiques fussent innées, et que la différence des formes politiques n’en soit que la preuve évidente 

Note

Énorme raccourci, doublé d’une alternative fausse

[5]

les peuples qui succombent dans la lutte pour l’existence, c’est-à-dire qui sont vassalisés et condamnés de ce fait à disparaître tôt ou tard, sont ceux qui montrent le moins de vertus héroïques dans cette lutte ou qui sont victimes de la ruse perfide des parasites.

Note

Rejoignez le ou succombez. Appel à la peur

[5]

Le fait que la force intérieure d’un État ne coïncide que très rarement avec le prétendu épanouissement économique, montre, de façon éclatante, combien les qualités constructrices et conservatrices des États sont peu liées à l’économie. L’épanouissement économique – d’innombrables exemples nous le montrent – paraît plutôt annoncer que le déclin de l’État est proche

Note

Ah bon?

[5]

si la formation des communautés humaines s’expliquait en premier lieu par l’action des forces ou des mobiles économiques, ce serait le développement économique maximum qui devrait signifier le summum de puissance de l’État et non l’inverse.

Note

Ça dépend

[5]

La croyance à la force économique pour la fondation ou la conservation des États paraît surtout incompréhensible, quand on la rencontre dans un pays où l’histoire à chaque pas démontre le contraire d’une façon claire et répétée. La Prusse surtout démontre, avec une précision prodigieuse, que ce ne sont pas les qualités matérielles, mais les seules vertus morales qui donnent les moyens de fonder un État.

[5]

Ce n’est que sous leur protection que l’économie commence à fleurir, jusqu’au moment où elle s’effondre avec l’effondrement des pures capacités créatrices de l’État, développement que nous pouvons observer maintenant même d’une manière si affligeante

Note

C’est vrai que sous les coups de toutes les armées du monde il est difficile de construire quelque chose

[5]

Cela a toujours été à l’ombre des vertus héroïques qu’ont pu le mieux prospérer les intérêts matériels des hommes. Mais dès que ces derniers prétendent s’arroger la première place, ils détruisent eux-mêmes les conditions de leur propre existence.

Note

Est-ce un cycle réel?

[5]

Toutes les fois que la puissance politique de l’Allemagne a traversé une période ascendante, le niveau économique a aussi monté ; par contre, toutes les fois que l’économie seule a occupé la vie de notre peuple et a fait sombrer les vertus idéalistes, l’État s’est effondré et a entraîné en peu de temps l’économie dans sa perte.

Note

Pas d’exemple

[5]

si on se demande quelles sont donc en réalité ces forces qui créent et qui conservent les États, on peut les réunir sous cette même désignation : l’esprit et la volonté de sacrifice de l’individu pour la communauté

Note

Pour lui faire passer l’État et la race devant l’individu est un critère de survie de groupe. Bizarre que ce soit fait au niveau de la race.

[5]

Le fait que ces vertus n’ont rien de commun avec l’économie ressort de ce simple fait, que l’homme ne se sacrifie jamais pour celle-ci, c’est-à-dire qu’on ne meurt pas pour une affaire, mais pour un idéal

[5]

Rien ne prouve mieux la supériorité psychologique de l’Anglais en ce qui concerne la compréhension de l’âme du peuple que la raison qu’il a su donner de son entrée en guerre.

Note

Voyons voir

[5]

Aussi longtemps que le peuple allemand crut, en 1914, combattre pour un idéal, il soutint la lutte ; quand on le fit se battre seulement pour le pain quotidien, il préféra abandonner le jeu.

[5]

Tandis que nous combattions pour notre pain, l’Angleterre luttait pour la « liberté » et même pas pour la sienne, mais pour celle des petites nations. Chez nous, on a ri de cette effronterie, ou bien on s’en est fâché, démontrant ainsi à quel point la diplomatie allemande était, déjà avant la guerre, dépourvue d’idées et stupide. On n’avait plus la moindre notion de ce qu’était cette force qui peut faire aller librement à la mort des hommes conscients et résolus.

Note

Les idéaux …

[5]

Nos « hommes d’État », si pleins d’esprit, furent surpris de ce changement de mentalité. Ils ne comprirent jamais que l’homme, à partir du moment où il lutte pour un intérêt économique, évite la mort autant qu’il peut, car celle-ci le priverait pour toujours de jouir du fruit de la victoire.

Note

C’est vrai

[5]

Le souci du salut de son enfant transforme la mère la plus faible en une héroïne, et ce ne fut, au cours des âges, que la lutte pour la conservation de la race et du foyer, ou de l’État qui la défend, qui jeta les hommes au devant des lances ennemies. 

[5]

On peut proclamer la formule suivante comme une vérité éternelle :Jamais un État ne fut fondé par l’économie pacifique, mais toujours il le fut par l’instinct de conservation de la race, que celui-ci s’exprimât dans le domaine de l’héroïsme ou dans celui de la ruse et de l’intrigue ; dans le premier cas, il en résulte des États aryens de travail et de culture, dans l’autre, des colonies parasitaires juives. Aussitôt que l’économie commence chez un peuple à étouffer cet instinct, elle devient elle-même la cause qui amène l’asservissement et l’oppression.

Note

La loi d’aryen. À ce stade de lecture, le lecteur va former la haine du juif si il n’est pas vigilant car il est associé à du parasitage dans une conséquence d’une loi de la nature

[5]

La foi qu’on avait avant-guerre dans la possibilité pour le peuple allemand d’accaparer les marchés mondiaux ou même de conquérir le monde par la voie pacifique d’une politique commerciale et coloniale, était un symptôme classique de la perte de toutes les vraies vertus qui forment et conservent l’État, et de toutes celles qui en découlent : discernement, force de volonté et décision dans l’action ; c’était dans les lois naturelles que la guerre mondiale avec toutes ses conséquences en fut le résultat.

[5]

La Prusse, cette cellule génératrice du Reich, surgit d’un héroïsme rayonnant et non d’opérations financières ou d’affaires commerciales, et le Reich lui-même ne fut que la récompense la plus magnifique d’une politique orientée vers la puissance, et du courage de ses soldats.

Note

En gros guerre > économie

[5]

Comment le peuple allemand put-il donc se trouver ainsi atteint dans son instinct politique ? Car il ne s’agissait pas là d’un phénomène isolé, mais de symptômes de décadence apparaissant de divers côtés en nombre vraiment effarant, tantôt parcourant le corps de la nation comme des feux follets, tantôt formant dans tel ou tel endroit des abcès qui rongeaient la chair de la nation. Il semblait qu’un flot incessant de venin était poussé par une force mystérieuse jusqu’aux dernières veines de ce corps jadis héroïque, entraînant à sa suite une paralysie croissante de la saine raison et de l’instinct de conservation le plus élémentaire.

Note

Punchline. Il est fort dans la critique. L’image est terrifiante

[5]

de 1912 à 1914, je ne trouvais comme seule explication possible que cette force que j’avais déjà appris à connaître à Vienne en me plaçant à un tout autre point de vue : la doctrine et la conception marxiste de la vie, ainsi que leur expression organisée.Pour la seconde fois dans ma vie, je me plongeai dans l’étude de cette doctrine destructrice ; cette fois, il est vrai, ce ne furent pas les impressions et les influences de mon entourage quotidien qui m’y amenèrent, ce fut l’observation des phénomènes généraux de la vie politique. Tandis que je m’enfonçais de nouveau dans la littérature théorique de ce monde nouveau, et que je m’efforçais de voir clair dans ses conséquences possibles, je les comparai aux signes et manifestations réels que son action provoquait dans la vie politique, culturelle, et aussi économique.Pour la première fois aussi je tournai mon attention vers les tentatives faites pour maîtriser cette peste mondiale.

Note

Un autre ennemi : les marxistes. Mais ce sont aussi les juifs dira-t-il

[5]

Je soumis aussi à une nouvelle analyse approfondie les rapports entre le marxisme et la juiverie.

Note

C’était rapide. Pratique puisqu’il dit avant que le peuple doit avoir un seul ennemi

[5]

Dans les années 1913 et 1914, j’exprimai pour la première fois, dans différents cercles, dont une partie est maintenant au nombre des adeptes fidèles du mouvement national-socialiste, la conviction que le problème de l’avenir de la nation allemande, c’est le problème de la destruction du marxisme.

[5]

ce qui était le plus atroce, c’était que ce poison détruisait presque imperceptiblement toutes les bases d’une conception saine de l’économie et de l’État

[5]

La décadence intérieure du peuple allemand avait commencé déjà depuis longtemps, sans que les hommes – ainsi que cela arrive souvent dans la vie – aient découvert le destructeur de leur existence. On essaya parfois quelque cure contre la maladie, mais on confondit toujours ses formes extérieures avec ses causes. Comme on ne connaissait pas ces dernières, ou qu’on ne voulait pas les connaître, cette lutte contre le marxisme eut autant d’effet que les cures d’un charlatan guérisseur.

Note

Il annonce ça en préambule du chapitre suivant

Mine Kamfp

Le rôle du plus fort est de dominer et non point de se fondre avec le plus faible, en sacrifiant ainsi sa propre grandeur.

Note

La loi du plus fort

Mine Kamfp

Seul, le faible de naissance peut trouver cette loi cruelle ; mais c’est qu’il n’est qu’un homme faible et borné ; car, si cette loi ne devait pas l’emporter, l’évolution de tous les êtres organisés serait inconcevable. 

Mine Kamfp

Tout croisement de deux êtres d’inégale valeur donne comme produit un moyen-terme entre la valeur des deux parents. C’est-à-dire que le rejeton est situé plus haut dans l’échelle des êtres que celui des parents appartenant à une race inférieure, mais reste en dessous de celui qui fait partie d’une race supérieure. Par suite, il succombera, plus tard, dans le combat qu’il aura à soutenir contre cette race supérieure. Un tel accouplement est en contradiction avec la volonté de la nature qui tend à élever le niveau des êtres.

Note

Anti métisse

La première phase du développement du parti ouvrie…

Toutes les grandes réformes ont, en effet, ceci de remarquable qu’elles n’ont souvent, tout d’abord, qu’un seul champion, puis gagnent des millions et des millions d’adeptes. C’est qu’elles répondaient déjà au vœu profond de milliers d’hommes impatients, lorsqu’enfin l’un d’eux s’est dressé pour proclamer leur volonté commune, et pour lever l’étendard des vieilles espérances, et, dans leur expression nouvelle, les conduire à la victoire.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Le fait que des millions d’êtres ont au fond du cœur le désir d’un changement complet des conditions de vie actuelles, prouve leur profond et douloureux mécontentement. Ce mécontentement se manifeste de mille façons différentes, chez l’un par le découragement et le désespoir, chez l’autre par le dégoût, la colère et l’indignation, chez tel autre par l’indifférence et chez tel autre encore par un furieux désir d’intervenir. Parmi les mécontents, les uns s’abstiennent aux élections, d’autres, nombreux, votent avec les fanatiques d’extrême gauche.C’est vers ceux-là que notre jeune mouvement devait se tourner en premier lieu : car il était naturel qu’il ne tendît pas vers une organisation de gens satisfaits et repus, mais qu’il recrutât les êtres torturés de souffrances, tourmentés, malheureux et mécontents ; avant tout, il ne doit pas flotter à la surface du corps social, mais pousser des racines au fond de la masse populaire.

[8]

 j’ai souvent affirmé, dans le petit cercle de mes amis, mon intention d’agir comme orateur, après la guerre, à côté de mon métier.En vérité, c’était chez moi une idée bien arrêtée

[8]

Les partis « bourgeois », comme ils se dénomment eux-mêmes, ne seront plus jamais en état de ligoter les masses « prolétariennes », car ici se trouvent en présence deux mondes séparés l’un de l’autre, en partie naturellement, en partie artificiellement, et dont l’attitude mutuelle ne peut être que celle de la lutte.

MeinKampf(Moncombat)I

Les fluctuations des événements historiques paraissaient s’être déjà calmées et l’avenir semblait devoir n’appartenir qu’à la compétition pacifique des peuples, c’est-à-dire à une exploitation frauduleuse réciproque admise en excluant toute méthode d’auto-défense par la force

Note

Le mec veut vraiment une guerre. En tout cas c’est vrai du monde d’aujourd’hui

MeinKampf(Moncombat)I

Individuellement, les États commencèrent à ressembler de plus en plus à des entreprises qui creusent mutuellement le sol sous leurs pieds, tentent de se souffler mutuellement les clients et les commandes et de se léser mutuellement de diverses façons, mettant tout cela en scène avec accompagnement de clameurs aussi bruyantes qu’inoffensives. Cette évolution semblait non seulement persister, mais devoir transformer le monde entier en un grand bazar dans le hall duquel devaient s’amasser les bustes des plus roués mercantis et des plus inoffensifs fonctionnaires, voués à l’immortalité.

Note

Bullshit jobs?

MeinKampf(Moncombat)I

les Juifs étaient obligés de se sacrifier et se contentaient de faire figure de bourgeois possédants, car, de leur propre aveu, ils ne font jamais aucun bénéfice, mais, au contraire, « payent » toujours ; et outre cela, ils sont bourgeoisement versés dans la plupart des langues étrangères…

MeinKampf(Moncombat)I

Pourquoi n’a-t-on pu naître cent ans plus tôt ? Par exemple au temps des guerres de libération, alors que l’homme, même sans commerce, avait réellement quelque valeur ?

Note

Pour lui la valeur c’est la guerre et le sacrifice pour la race

MeinKampf(Moncombat)I

Déjà sérieux et attentif dans ma jeunesse, je n’étais nullement « pacifiste » et toutes les tentatives de me former dans ce sens furent vaines.

[6]

La guerre de 1914 ne fut, Dieu en est témoin, nullement imposée aux masses, mais au contraire désirée par tout le peuple.

[6]

Si le gouvernement de Vienne avait alors donné à l’ultimatum une forme plus conciliante, cela n’aurait rien changé à la situation, sinon tout au plus qu’il aurait été balayé par l’indignation populaire. Car, aux yeux des grandes masses, le ton de l’ultimatum était beaucoup trop modéré et n’était en aucune façon outré ni brutal. Celui qui tenterait de nier ces vérités ne saurait être qu’une tête sans cervelle ni mémoire, ou un fieffé menteur.

Note

Attaque à celui qui va contre lui

[6]

On voulait enfin mettre un terme à l’insécurité générale. C’est ainsi seulement que l’on peut comprendre comment plus de deux millions d’hommes et de jeunes gens allemands se présentèrent volontairement sous les drapeaux, prêts à défendre la patrie jusqu’à la dernière goutte de leur sang.

[6]

Pour moi aussi, ces heures furent comme une délivrance des pénibles impressions de ma jeunesse. Je n’ai pas non plus honte de dire aujourd’hui qu’emporté par un enthousiasme tumultueux, je tombai à genoux et remerciai de tout cœur le ciel de m’avoir donné le bonheur de pouvoir vivre à une telle époque.Une lutte pour la liberté était engagée et telle que la terre n’en avait jamais vue de plus puissante ; car, dès que la roue de la fatalité tourna, la conviction se fit jour dans les grandes masses que, cette fois, il ne s’agissait pas du sort de la Serbie ou même de l’Autriche, mais de l’existence ou de la fin de la nation allemande. 

[6]

Ce que l’homme désire, il l’espère et le croit

Note

Vrai

[6]

La grande majorité de la nation était depuis longtemps fatiguée de la perpétuelle insécurité ; il n’était donc que trop compréhensible que personne ne crût à une solution pacifique du conflit austro-serbe, et que chacun s’attendît à l’explication définitive. Je faisais également partie de ces millions d’hommes-là.

[6]

L’Allemagne de Bismarck devait maintenant se battre ; ce que les aïeux avaient conquis en répandant héroïquement leur sang dans les batailles depuis Wissembourg jusqu’à Sedan et Paris, devait à nouveau être gagné par la jeunesse allemande. Mais si cette lutte était menée victorieusement jusqu’au bout, alors notre peuple reviendrait prendre sa place dans le cercle des grandes nations par sa puissance extérieure, et alors l’empire allemand deviendrait à nouveau le puissant asile de la paix, sans être obligé de frustrer ses enfants de leur pain quotidien par amour de la paix. 

Note

Quelles privations a-t-il connu

[6]

Le 3 août, j’adressais une supplique directe à Sa Majesté le roi Louis III, en demandant la faveur d’entrer dans un régiment bavarois.

[6]

Lorsque d’une main tremblante j’ouvris la lettre et lus l’acceptation de ma demande avec ordre de me présenter dans un régiment bavarois, ma joie et ma reconnaissance ne connurent point de bornes. Quelques jours après, je portais l’uniforme que je devais ne quitter que six ans plus tard.

[6]

Devant les événements de cette lutte gigantesque, tout le passé se réduisit à un néant insipide

[6]

Une seule inquiétude me tourmentait alors, ainsi que tant d’autres : celle d’arriver trop tard sur le front. Cela m’empêchait souvent de trouver du repos. 

[7]

C’est ainsi que je vis pour la première fois le Rhin, lorsque le long de ses flots paisibles, nous nous acheminions vers l’Ouest, afin de protéger ce fleuve allemand entre tous les fleuves contre l’avidité de l’ennemi séculaire. 

[7]

ma poitrine devenait trop étroite pour contenir mon enthousiasme.

[7]

Ensuite survint une nuit froide et humide en Flandre, à travers laquelle nous marchions en silence, et lorsque le jour commença à se dégager des nuages, brusquement siffla par-dessus nos têtes un salut d’acier et entre nos rangs frappèrent avec un bruit sec les petites balles fouettant le sol ; mais avant que le petit nuage ne se fût dissipé, retentit de deux cents gosiers le premier hourrah ! à la rencontre du premier messager de la mort. Alors commencèrent les crépitements des balles et les bourdonnements des canons, les chants et les hurlements des hommes, et chacun se sentit happé, les yeux fiévreux, vers l’avant, toujours plus vite, jusqu’à ce qu’enfin subitement le combat se déclenchât ; loin au-delà des champs de betteraves et des haies, le combat corps à corps. Mais de loin arrivaient jusqu’à nos oreilles les accents d’un chant qui nous gagnait peu à peu, qui se transmettait de compagnie à compagnie, et quand la mort commença ses ravages dans nos rangs, le chant s’empara de nous aussi, et nous le transmîmes plus loin à notre tour :Deutschland, Deutschland über alles, über alles in der Welt !Quatre jours après nous revînmes en arrière. L’allure même était devenue tout autre. Des garçons de dix-sept ans paraissaient maintenant des hommes faits.

Note

Éloge de la guerre

[7]

Toujours, quand la mort rôdait, quelque chose d’indéfini poussait à la révolte, tentait de se présenter comme la voix de la raison au corps défaillant, mais c’était simplement la lâcheté qui, sous de tels déguisements, essayait de s’emparer de chacun. Mais plus cette voix, qui engageait à la prudence, se dépensait en efforts, plus son appel était perceptible et persuasif, plus vigoureuse était la résistance, jusqu’à ce qu’enfin, après une lutte intérieure prolongée, le sentiment du devoir remportât la victoire. Déjà l’hiver 1915-1916, cette lutte avait trouvé chez moi son terme. La volonté avait fini par devenir le maître incontesté.

Note

Le mec se forge dans la guerre

[7]

Aussi ne voulais-je à cette époque rien savoir de la politique, mais je ne pouvais faire autrement que de prendre position à l’égard de certains phénomènes qui, à la vérité, affectaient toute la nation, mais nous intéressaient particulièrement, nous, les soldats.

[7]

je détestais alors tous ces « politiciens », et si cela avait dépendu de moi on aurait immédiatement formé un bataillon parlementaire de balayeurs, car ainsi ils auraient pu s’en donner à cœur joie et autant qu’il le leur fallait, de bavarder, sans irriter les hommes droits et honnêtes, et même sans leur nuire.

[7]

Il y avait deux choses qui m’irritaient foncièrement et que je considérais comme nuisibles.Déjà, dès les premières victoires, une certaine presse commença à laisser tomber lentement et peut-être d’une façon non immédiatement perceptible pour beaucoup de gens, quelques gouttes d’amertume dans l’enthousiasme général. Ceci se faisait sous le masque d’une bienveillance et de bonnes pensées certaines, voire d’une sollicitude manifeste. On avait une certaine prévention contre une trop grande exaltation dans la célébration des victoires. On craignait que sous cette forme, cette exaltation ne fût pas digne d’une grande nation et par cela même déplacé. Le courage et l’héroïsme, disait-on, sont quelque chose de tout à fait naturel, de sorte que l’on ne devait pas ainsi se livrer à des explosions de joie inconsidérées, ne serait-ce que par égard pour les pays étrangers auxquels une attitude calme et digne dans la joie serait plus agréable que des acclamations déchaînées, etc. Enfin, nous autres Allemands, nous ne devions pas oublier que la guerre n’était pas dans nos intentions, et même que nous ne devions pas avoir honte d’avouer que nous apporterions à tout moment notre coopération à la réconciliation de l’humanité. Pour ces motifs, il n’était pas raisonnable de ternir par de trop grands cris la pureté des actions de l’armée, car le reste du monde comprendrait mal une pareille attitude. Rien ne serait plus admiré que la modestie avec laquelle un véritable héros oublierait, dans le calme et le silence, ses actions d’éclat ; car c’est à cela que tout se résumait.

[7]

Au lieu de prendre ces bavards par leurs longues oreilles et de les conduire au poteau pour les y suspendre à une corde, afin de mettre ces chevaliers de la plume hors d’état d’offenser la nation en fête en faisant de la haute psychologie, on commença à prendre réellement des mesures tendant à atténuer la joie « inconvenante » saluant chaque victoire.

[7]

On ne soupçonnait en aucune façon que l’enthousiasme, une fois brisé, ne pourrait plus être réveillé quand il serait nécessaire. C’est un enivrement, et il faut continuer à l’entretenir comme tel. Mais comment allait-on soutenir, sans cette puissance de l’enthousiasme, une lutte qui devait soumettre à d’incroyables épreuves le moral de la nation.

[7]

Je connaissais trop bien la psychologie des grandes masses pour ne pas savoir qu’en pareil cas, ce n’était pas avec un état d’âme « esthétiquement » très élevé que l’on pouvait attiser le feu qui maintiendrait chaud ce fer

[7]

Ce qui m’irritait en second lieu, c’était la façon dont on estimait convenable de prendre position à l’égard du marxisme. À mon avis, on démontrait seulement ainsi que l’on n’avait également pas la moindre notion de ce qu’était cette pestilence. On semblait s’imaginer très sérieusement qu’en prétendant supposer l’union des partis, on pouvait amener le marxisme à la raison et à la réserve.Or, il ne s’agit point du tout ici d’un parti, mais d’une doctrine aboutissant à la destruction de l’humanité.

[7]

Le marxisme, dont le but définitif est et reste la destruction de tous les États nationaux non juifs, devait s’apercevoir avec épouvante qu’au mois de juillet 1914, les ouvriers allemands qu’il avait pris dans ses filets, se réveillaient et commençaient à se présenter de plus en plus promptement au service de la patrie. En quelques jours, toutes les fumées et les duperies de cette infâme tromperie du peuple furent semées à tous les vents, et soudain le tas de dirigeants juifs se trouva isolé et abandonné, comme s’il n’était plus resté aucune trace de ce qu’ils avaient inoculé aux masses depuis soixante ans.

[7]

Ce fut un vilain moment pour les mauvais bergers de la classe ouvrière du peuple allemand. Mais aussitôt que les chefs aperçurent le danger qui les menaçait, ils se couvrirent jusqu’aux oreilles du manteau du mensonge qui rend invisible et mimèrent sans vergogne l’exaltation nationale.

[8]

C’eût été le moment de prendre des mesures contre toute la fourbe association de ces Juifs empoisonneurs du peuple. C’est alors qu’on aurait dû sans hésiter faire leur procès, sans le moindre égard pour les cris et lamentations qui auraient pu s’élever.

[8]

Mais au lieu de cela, Sa Majesté l’empereur tendit la main aux anciens criminels et accorda son indulgence aux plus perfides assassins de la nation, qui purent ainsi reprendre leurs esprits.

[8]

J’ai toujours ressenti un profond mécontentement de cet indigne traitement de faveur, mais en même temps, je n’aurais pas cru possible que l’aboutissement en fût aussi désastreux.

[8]

On aurait dû employer sans ménagements tous les moyens de la force armée pour exterminer cette pestilence. On aurait dû dissoudre les partis, mettre le Parlement à la raison au besoin par les baïonnettes, ou ce qui aurait été mieux, l’ajourner aussitôt. De même que la République réussit aujourd’hui à dissoudre les partis, de même on aurait dû alors se servir à bon droit de ce moyen. Car l’existence de tout un peuple était en jeu.

[8]

Mais alors, à la vérité, se posait cette question : est-il possible, en somme, d’exterminer avec l’épée une conception de l’esprit ? Peut-on, par l’emploi de la force brutale, lutter contre des « idées philosophiques » ?Je m’étais déjà posé à ce moment plus d’une fois cette question.

[8]

En réfléchissant à des cas analogues que l’on trouve dans l’histoire, particulièrement lorsqu’il s’agit de questions de religion, on aboutit à la notion fondamentale suivante :Les conceptions et les idées philosophiques, de même que les mouvements motivés par des tendances spirituelles déterminées, qu’ils soient exacts ou faux, ne peuvent plus, à partir d’un certain moment, être brisés par la force matérielle qu’à une condition : c’est que cette force matérielle soit au service d’une idée ou conception philosophique nouvelle allumant un nouveau flambeau.L’emploi de la force physique toute seule, sans une force morale basée sur une conception spirituelle, ne peut jamais conduire à la destruction d’une idée ou à l’arrêt de sa propagation, sauf si l’on a recours à une extermination impitoyable des derniers tenants de cette idée et à la destruction des dernières traditions. Or, cela aboutit, dans la plupart des cas, à rayer l’État considéré du nombre des puissances politiquement fortes pour un temps indéterminé, souvent pour toujours ; car une pareille saignée atteint, comme le montre l’expérience, la meilleure partie de la population. En effet, toute persécution qui n’a point de base spirituelle, apparaît comme moralement injuste et agit comme un coup de fouet sur les meilleurs éléments d’un peuple, le poussant à une protestation qui se traduit par son attachement à la tendance spirituelle persécutée. Chez beaucoup d’individus, ce fait se produit simplement à cause du sentiment d’opposition contre la tentative d’assommer une idée par la force brutale.

[8]

Ainsi le nombre des partisans convaincus augmente dans la mesure même où s’accroît la persécution. 

[8]

De la sorte, la destruction d’une conception philosophique ne pourra s’effectuer que par une extermination progressive et radicale de tous les individus ayant une réelle valeur.

[8]

La première de toutes les conditions, pour un procédé de lutte utilisant l’arme de la force toute seule, est toujours la persévérance. C’est-à-dire que la réussite du dessein réside uniquement dans l’application prolongée et uniforme des méthodes pour étouffer une doctrine

[8]

aussitôt qu’ici la force en vient à alterner avec l’indulgence, non seulement la doctrine que l’on veut étouffer reprendra constamment des forces, mais elle sera en mesure de tirer des avantages nouveaux de chaque persécution, lorsque, après le passage d’une pareille vague d’oppression, l’indignation soulevée par les souffrances éprouvées apportera à la vieille doctrine de nouveaux adeptes et poussera les anciens à y adhérer avec un plus fort entêtement et une plus profonde haine, et même à ramener à leur précédente position les transfuges après l’éloignement du danger.

Note

C’est ce qu’il s’est passé effectivement

[8]

C’est uniquement dans l’application perpétuellement uniforme de la violence que consiste la première des conditions du succès. Mais cette opiniâtreté ne saurait être que la conséquence d’une conviction spirituelle déterminée. 

[8]

Toute violence qui ne prend pas naissance dans une solide base spirituelle, sera hésitante et peu sûre

Note

Phrase de l’année Punchline cosmique

[8]

Il lui manque la stabilité qui ne peut reposer que sur des conceptions philosophiques empreintes de fanatisme.

Note

C’est brutalement honnête de sa part

[8]

Il y a encore quelque chose d’autre à ajouter à ce qui précède :Toute conception philosophique, qu’elle soit de nature religieuse ou politique – souvent il est difficile de tracer ici une délimitation – combat moins pour la destruction, à caractère négatif, des idées contraires, que pour arriver à imposer, dans un sens positif, les siennes propres. Ainsi sa lutte est moins une défense qu’une attaque.

Note

Même sa philosophie est une guerre

[8]

l’attaque basée sur une conception philosophique sera plus rationnelle, et aussi plus puissante que son action défensive : car, en somme, ici aussi la décision revient à l’attaque et non à la défense

[8]

Ainsi l’on peut constater en résumé ce qui suit :Toute tentative de combattre un système moral par la force matérielle finit par échouer, à moins que le combat ne prenne la forme d’une attaque au profit d’une nouvelle position spirituelle. Ce n’est que dans la lutte mutuelle entre deux conceptions philosophiques que l’arme de la force brutale, utilisée avec opiniâtreté et d’une façon impitoyable, peut amener la décision en faveur du parti qu’elle soutient.

Note

Il justifie le génocide par philosophie?

[8]

comme un soutien spirituel effectif manquait à ce combat, Bismarck fut obligé, pour réaliser sa législation contre les socialistes, de s’en rapporter au jugement et au bon vouloir de cette institution qui déjà par elle-même était une création de la pensée socialiste. Le chancelier de fer, en confiant le sort de la guerre contre le marxisme au bon vouloir de la démocratie bourgeoise, faisait garder le chou par la chèvre.

Note

C’est vrai des institutions

[8]

Il est insensé et plus que stupide de s’imaginer qu’un fanatique internationaliste, ayant abandonné le parti de la lutte des classes, voudrait instantanément entrer dans un parti bourgeois, c’est-à-dire dans une nouvelle organisation de classe

[8]

pour un très grand nombre de politiciens bourgeois, la distance entre les classes apparaîtra comme toute naturelle durant tout le temps où elle ne commencera pas à agir dans un sens politiquement défavorable pour eux.La négation de cette vérité démontre seulement l’impudence et aussi la stupidité de l’imposteur.

Note

Vrai mais regarde l’attaque à la fin

[8]

l’avis que l’absurdité de la position internationale prise par les masses indique suffisamment l’illogisme de leurs sentiments, peut être immédiatement réfuté à fond, en faisant simplement ressortir que la démocratie pacifiste n’est pas moins déraisonnable, bien que ses leaders proviennent presque exclusivement du camp bourgeois

Note

Ça ne marche pas cet argument sophisme

[8]

L’orgueil de classe éprouvé par une grande partie de notre peuple est, de même que le peu de considération pour l’ouvrier manuel, un phénomène qui n’existe pas que dans l’imagination des lunatiques.

[8]

D’autre part, la faiblesse de la capacité de raisonnement de ce que l’on appelle nos « intellectuels » est démontrée par le fait que, précisément dans ces milieux, on ne comprend pas qu’un État qui n’a pas été capable d’empêcher le développement d’une lèpre telle qu’est en réalité le marxisme, ne sera plus en mesure de regagner le terrain perdu. 

Note

Attaque

[8]

Telle était mon opinion déjà longtemps avant la guerre et c’est pourquoi je ne pouvais me décider à entrer dans un des partis existants

[8]

J’ai encore été confirmé dans cette opinion par l’évidente impossibilité d’entreprendre une lutte sans merci contre la Social-Démocratie, précisément à cause de cette absence de tout mouvement qui fût autre chose qu’un parti « parlementaire ».

Note

Dictature

Mine Kamfp

En suivant attentivement tous les événements politiques, je m’étais toujours extraordinairement intéressé à l’activité de la propagande.

Mine Kamfp

. Je voyais en elle un instrument que précisément les organisations socialistes-marxistes possédaient à fond et savaient employer de main de maître. Par là j’appris de bonne heure que l’emploi judicieux de la propagande constitue véritablement un art qui, pour les partis bourgeois, restait presque inconnu.

Mine Kamfp

Mais c’est seulement, pour la première fois, au cours de la guerre, que je pus me rendre compte à quels prodigieux résultats peut conduire une propagande judicieusement menée. Ici encore, toutefois, il fallait malheureusement tout étudier chez la partie adverse, car l’activité de notre côté restait sous ce rapport plus que modeste

Mine Kamfp

J’avais d’ailleurs le temps plus que suffisant pour la réflexion ; quant à la réalisation pratique, un exemple ne nous était que trop bien donné par l’ennemi.Car ce qui était manqué chez nous était exploité par l’adversaire avec une habileté inouïe et un à-propos véritablement génial. Dans cette propagande de guerre ennemie, je me suis énormément instruit. Mais le temps passait sans laisser la moindre trace dans la tête de ceux qui auraient justement dû profiter au plus tôt de ces enseignements ; les uns se croyaient trop fins pour accepter des enseignements d’autrui, les autres manquaient de l’honnête bonne volonté nécessaire.

Mine Kamfp

la propagande est-elle un moyen ou un but ?Elle est un moyen et doit en conséquence être jugée du point de vue du but. De ce fait sa forme doit être judicieusement adaptée pour l’appui au but auquel elle sert. Il est également clair qu’au point de vue de l’intérêt général, il peut y avoir des buts d’importance variable et que, par suite, la valeur intrinsèque d’une propagande peut être diversement appréciée

Mine Kamfp

Quand les peuples luttent sur cette planète pour leur existence et que la question d’être ou ne pas être vient se poser, toutes les considérations d’humanité et d’esthétique se réduisent à néant, car toutes ces conceptions ne planent pas dans l’éther, mais proviennent de l’imagination de l’homme et y sont attachées. Son départ de ce monde réduit ces conceptions à néant, car la nature ne les connaît point

Mine Kamfp

Néanmoins, elles ne sont propres qu’à un petit nombre de peuples ou plutôt de races, et cela dans la mesure où elles prennent naissance dans les sentiments de ces derniers. L’humanitarisme et l’esthétique disparaîtraient précisément du monde dans la mesure où disparaîtraient les races qui sont les créatrices et les soutiens de ces conceptions.

Note

Y-a-t-il une race qui n’en ai pas?

Mine Kamfp

En ce qui concerne la question humanitaire, Moltke, déjà, s’est expliqué là-dessus, étant d’avis que, dans la guerre, l’humanité consistait à la mener le plus rapidement possible, et qu’en conséquence, les procédés de lutte les plus brutaux étaient les plus humanitaires.

Mine Kamfp

C’est pourquoi toutes ces conceptions n’ont qu’une importance secondaire dans une lutte que soutient un peuple pour son existence sur cette terre 

Note

Son motif est qu’il lutte pour sa survie

Mine Kamfp

Mais quand on tente d’aborder ce genre de raisonnement avec les radotages d’ordre esthétique et autres, il n’y a réellement qu’une seule réponse à faire : une question aussi brûlante que celle de la lutte pour l’existence exclut toute considération esthétique

Note

Brutalité

Mine Kamfp

Ce qu’il peut y avoir de plus laid dans la vie humaine, c’est le joug de l’esclavage.

Note

Délire de persécution

Mine Kamfp

 Il n’y a pas même à discuter là-dessus avec les Juifs, inventeurs modernes de ce genre de parfum de culture. Toute leur existence n’est qu’incarnation de leur reniement de l’esthétique symbolisée par l’image du Seigneur.

Note

Les juifs renieraient l’esthétique ?

Mine Kamfp

puisque ces points de vue de la beauté et de l’humanité sont d’ores et déjà éliminés quand il s’agit du combat, dès lors ils ne peuvent être utilisés pour juger la propagande.

Mine Kamfp

La seconde question, d’une importance tout à fait décisive, était : À qui doit s’adresser la propagande ? Aux intellectuels ou à la masse moins instruite ?Elle doit toujours s’adresser uniquement à la masse !

Mine Kamfp

Pour les intellectuels, ou tout au moins pour ceux que trop souvent on appelle ainsi, est destinée non la propagande, mais l’explication scientifique

Mine Kamfp

Quant à la propagande, son contenu est aussi peu de la science qu’une affiche n’est de l’art, dans la forme où elle est présentée. L’art de l’affiche consiste dans l’aptitude du dessinateur à attirer l’attention de la foule par la forme et les couleurs

Mine Kamfp

La tâche de la propagande consiste non à instruire scientifiquement l’individu isolé, mais à attirer l’attention des masses sur des faits, événements nécessités, etc., déterminés, et dont on ne peut faire comprendre l’importance aux masses que par ce moyen.

Mine Kamfp

Ici l’art consiste exclusivement à procéder d’une façon tellement supérieure, qu’il en résulte une conviction générale sur la réalité d’un fait, la nécessité d’un événement, le caractère juste d’une nécessité

Mine Kamfp

Comme il ne constitue pas une nécessité par lui-même, que son objet doit consister exactement comme dans le cas de l’affiche, à attirer l’attention de la multitude et non pas à instruire ceux qui ont des connaissances scientifiques ou ceux qui cherchent à s’instruire et à acquérir des connaissances, son action doit toujours faire appel au sentiment et très peu à la raison.

Note

Persuader les masses avec la propagande

Mine Kamfp

Toute propagande doit être populaire et placer son niveau spirituel dans la limite des facultés d’assimilation du plus borné parmi ceux auxquels elle doit s’adresser. Dans ces conditions, son niveau spirituel doit être situé d’autant plus bas que la masse des hommes à atteindre est plus nombreuse.

Mine Kamfp

quand il s’agit, comme dans le cas de la propagande pour tenir la guerre jusqu’au bout, d’attirer un peuple entier dans son champ d’action, on ne sera jamais trop prudent quand il s’agira d’éviter de compter sur de trop hautes qualités intellectuelles.

Note

La propagande doit rester quasi débile

Mine Kamfp

Plus sa teneur scientifique est modeste, plus elle s’adresse exclusivement aux sens de la foule, plus son succès sera décisif

Mine Kamfp

Ce dernier est la meilleure preuve de la valeur d’une propagande, beaucoup plus que ne le serait l’approbation de quelques cerveaux instruits ou de quelques jeunes esthètes. 

Mine Kamfp

L’art de la propagande consiste précisément en ce que, se mettant à la portée des milieux dans lesquels s’exerce l’imagination, ceux de la grande masse dominée par l’instinct, elle trouve, en prenant une forme psychologiquement appropriée, le chemin de son cœur.

Note

Trouver le cœur chez celleux dominées par l’instinct…

Mine Kamfp

Que ceci ne soit pas compris par ceux qui chez nous sont censés atteindre le comble de la sagesse, cela démontre seulement leur paresse d’esprit ou leur présomption. 

Note

Attaque

Mine Kamfp

Mais si l’on comprend la nécessité de diriger sur la grande masse les facultés de prosélytisme de la propagande, il en résulte l’enseignement suivant :Il est absurde de donner à la propagande la diversité d’un enseignement scientifique.

Mine Kamfp

La faculté d’assimilation de la grande masse n’est que très restreinte, son entendement petit, par contre, son manque de mémoire est grand. Donc toute propagande efficace doit se limiter à des points fort peu nombreux et les faire valoir à coups de formules stéréotypées aussi longtemps qu’il le faudra, pour que le dernier des auditeurs soit à même de saisir l’idée

Note

La propagande est vraiment toxique je pense…

Mine Kamfp

Si l’on abandonne ce principe et si l’on veut être universel, on amoindrira ses effets, car la multitude ne pourra ni digérer ni retenir ce qu’on lui offrira. Ainsi le succès sera affaibli et finalement annihilé

Mine Kamfp

Ainsi plus le contenu de l’exposé doit être ample, plus est nécessaire la justesse psychologique dans la détermination de la tactique.Il était, par exemple, complètement absurde de ridiculiser l’adversaire, comme s’y occupait avant tout la propagande des journaux satiriques autrichiens et allemands. Complètement absurde, car la rencontre du lecteur avec l’adversaire au front devait immédiatement faire naître en lui une conviction tout autre ; ainsi le soldat allemand, sous l’impression immédiate de la résistance de l’adversaire, se sentait trompé par ceux qui, jusqu’ici, s’étaient chargés de le renseigner, et au lieu de renforcer son désir de combattre ou même seulement sa résistance, on arrivait au résultat contraire : l’homme s’abandonnait au découragement.

Mine Kamfp

Au contraire, la propagande de guerre des Anglais et des Américains était psychologiquement rationnelle. En même temps qu’elle représentait à leur propre peuple les Allemands comme des barbares et des Huns, elle préparait le soldat isolé à résister aux horreurs de la guerre et l’aidait de la sorte à se préserver contre les désillusions. L’arme terrifiante qui alors était employée contre lui, lui apparaissait plutôt comme la confirmation de l’initiation qu’il avait reçue et renforçait en lui aussi bien la justesse des affirmations de son gouvernement qu’elle augmentait sa rage et sa haine contre l’infâme ennemi. Car la force terrifiante des armes ennemies qu’il apprenait maintenant à connaître par lui-même, lui apparaissait peu à peu comme la démonstration de la brutalité « de Hun » du barbare adversaire, déjà connu de lui, sans qu’il ait été amené à penser un seul moment que ses propres armes pouvaient avoir des effets encore plus terrifiants.

Mine Kamfp

Ainsi le soldat anglais ne pouvait jamais se sentir faussement renseigné chez lui ; ce qui fut malheureusement le cas pour le soldat allemand, à tel point qu’à la fin, il récusait tout renseignement officiel comme « duperie » et bourrage de crâne

Note

Propagande mal faite = duperie et bourrage de crâne

Mine Kamfp

Cela venait du fait qu’on croyait pouvoir charger de la propagande le premier âne venu (soi-disant raisonnable) au lieu de comprendre que, pour cette tâche, les plus géniaux connaisseurs de l’âme humaine étaient tout juste suffisants.

Note

Expert en marketing pour la propagande

Mine Kamfp

il y avait infiniment à apprendre auprès de l’adversaire, pour celui qui cherchait, les yeux non bandés et avec une sensibilité non sclérosée, à s’assimiler la propagande ennemie dont le flot a impétueusement déferlé durant quatre ans et demi.

Note

Belle attaque

Mine Kamfp

Ce qui était le plus mal compris était la première de toutes les conditions nécessaires pour n’importe quelle propagande en général : notamment la position systématiquement unilatérale à l’égard de toute question traitée.

Note

Position unilatérale pour s’adapter à la masse

Mine Kamfp

Que dirait-on, par exemple, d’une affiche destinée à vanter un savon, et qui en même temps indiquerait que d’autres savons sont « bons » ?On hocherait simplement la tête.

Mine Kamfp

Le but de la propagande n’est point, par exemple, de doser le bon droit des divers partis, mais de souligner exclusivement celui du parti que l’on représente. Elle n’a pas non plus à rechercher objectivement la vérité, si celle-ci est favorable aux autres, et à l’exposer aux masses sous couleur d’une équité doctrinaire, mais à poursuivre uniquement celle qui lui est favorable à elle.

Mine Kamfp

La grande masse d’un peuple ne se compose pas de diplomates, ni de professeurs de droit public, ni même simplement de gens susceptibles de prononcer un jugement raisonnable, mais d’êtres humains aussi hésitants que disposés au doute et à l’indécision.

Mine Kamfp

Aussitôt que notre propre propagande concède à la partie adverse une faible lueur de bon droit, la base se trouve déjà posée pour douter de notre propre bon droit. Alors la masse n’est plus en mesure de discerner où finit le tort de l’adversaire et où commence le nôtre. Elle devient dans ce cas inquiète et méfiante

Note

Pas de discernement

Mine Kamfp

à la charge de l’ennemi tous les torts sans exception

Note

Aucune nuance dans la propagande n’est possible. Comment donner de la nuance à la masse ?

Mine Kamfp

Dans sa grande majorité, le peuple se trouve dans une disposition et un état d’esprit à tel point féminins que ses opinions et ses actes sont déterminés beaucoup plus par l’impression produite sur ses sens que par la pure réflexion.

Mine Kamfp

Cette impression n’est point compliquée, mais très simple et bornée. Ici il n’y a point de nuances, mais seulement la notion positive ou négative d’amour ou de haine, de droit ou de déni de justice, de vérité ou de mensonge ; il n’y a jamais de demi-sentiments. La propagande anglaise particulièrement a compris tout ceci d’une façon véritablement géniale.

Note

Pas de demi-sentiments. On projette tous ses sentiments refoulés sur l’extérieur

Mine Kamfp

il n’y avait véritablement pas de demi-mesures, qui auraient pu, le cas échéant, faire naître le doute.

Mine Kamfp

C’était aussi la façon dont il savait clouer au pilori le peuple allemand comme seul coupable de la guerre : mensonge qui par l’entêtement absolu, insolent, partial avec lequel il était proclamé, se trouvait à la portée des grandes foules, mues par les sens et toujours portées à l’extrême, et qui, pour cette raison, a été cru.

Mine Kamfp

Seuls, nos insipides « hommes d’État » ont pu arriver à espérer que l’on pouvait réussir à enivrer des hommes avec cette fade rinçure de pacifisme pour les envoyer à la mort.

Note

Punchline

Mine Kamfp

un principe fondamental. Elle doit se limiter à un petit nombre d’objets, et les répéter constamment. La persévérance, ici comme dans tant d’autres choses au monde, est la première et la plus importante condition du succès.

Note

Répéter 1000 fois, comme dans la pub

Mine Kamfp

sur le terrain de la propagande, on ne doit jamais se laisser conduire par les esthètes ou les gens blasés : pas par les premiers, sinon sa teneur, sa forme et son expression n’exerceront bientôt d’attraction que sur le public des salons littéraires, au lieu de s’exercer sur la masse ; quant aux deuxièmes, on doit s’en garder comme de la peste, car leur incapacité d’éprouver de saines sensations les incite à chercher toujours des stimulants nouveaux. Ces gens sont dégoûtés de tout en peu de temps ; ils désirent le changement et ne savent jamais descendre au niveau des besoins de leurs contemporains encore sains, et ne peuvent même les comprendre. Ils sont toujours les premiers à critiquer la propagande ou plutôt sa teneur, qui leur semble trop vieillie, trop triviale, ayant déjà fait son temps, etc. Il leur faut toujours du nouveau, ils cherchent la variété et deviennent aussi les plus mortels ennemis du succès politique auprès des masses.

Mine Kamfp

aussitôt que l’organisation et la teneur d’une propagande commencent à s’orienter suivant leurs desiderata, elles perdent toute cohésion et, au contraire, s’éparpillent.

Mine Kamfp

La propagande n’est point faite pour procurer constamment d’intéressants passe-temps à de petits messieurs blasés, mais pour convaincre, et c’est la masse qu’il s’agit de convaincre. Mais celle-ci a toujours besoin, dans sa lourdeur, d’un certain temps pour se trouver prête à prendre connaissance d’une idée, et n’ouvrira sa mémoire qu’après la répétition mille fois renouvelée des notions les plus simples.

Mine Kamfp

Aucune diversité ne doit, en aucun cas, modifier la teneur de ce qui fait l’objet de la propagande, mais doit toujours, en fin de compte, redire la même chose.

Mine Kamfp

Le mot d’ordre peut bien être éclairé de différents côtés, mais le but de tout exposé doit se ramener toujours à la même formule. C’est ainsi seulement que la propagande peut et doit agir avec esprit de suite et cohésion. 

Mine Kamfp

Seule, cette grande ligne, dont on ne doit jamais se départir, permet au succès de mûrir grâce à un appui toujours égal et ferme. Alors on pourra constater avec étonnement à quels résultats immenses, à peine concevables, conduit une telle persévérance.

Mine Kamfp

Toute réclame, qu’elle s’opère sur le terrain des affaires ou de la politique, porte le succès dans la durée et le constant esprit de suite de son application.

Mine Kamfp

en Angleterre, on avait compris autre chose encore, notamment que la possibilité de succès de cette arme spirituelle réside uniquement dans son emploi massif, et que le succès compense abondamment toutes les dépenses faites.La propagande y était considérée comme une arme de premier ordre, tandis que chez nous elle représentait le dernier morceau de pain de politiciens sans situation ou le bon petit filon dans des rédactions pour de modestes héros.

Mine Kamfp

Au milieu de l’été 1918, après l’évacuation de la rive sud de la Marne, la presse allemande se comporta d’une façon si misérablement maladroite, ou criminellement stupide, que je me posais une question qui suscitait chaque jour en moi une rage croissante : n’y aurait-il personne pour mettre fin à ce débauchage spirituel des héros de notre armée ?

Note

Attaque

Mine Kamfp

Plus d’une fois j’ai été tourmenté par la pensée que si la Providence m’avait mis à la place des impuissants ou des gens sans volonté de notre service de propagande, le sort de la lutte se serait annoncé autrement.

Note

Le mec se pose comme un héros

Mine Kamfp

Ces mois-là je ressentis pour la première fois la perfidie de la fatalité, qui me maintenait ici et à une place à laquelle le geste fortuit de n’importe quel nègre pouvait m’abattre d’un coup de fusil, alors qu’à une autre place, j’aurais pu rendre d’autres services à la patrie.Car j’étais déjà alors assez présomptueux pour croire qu’en cela j’aurais réussi.

Note

Présomptueux

Mine Kamfp

Mais j’étais un être obscur, un simple matricule parmi huit millions d’hommes !Donc il valait mieux me taire et remplir aussi bien que possible mon devoir à mon poste.

Mine Kamfp

En été 1915, les premières brochures ennemies nous tombèrent dans les mains. Leur contenu était toujours le même, encore que comportant quelque variété dans la forme de l’exposé, et notamment : que la disette était toujours croissante en Allemagne ; que la durée de la guerre n’aurait pas de fin, cependant que la perspective de la gagner allait constamment en s’évanouissant ; que, pour cette raison, le peuple désirait ardemment à l’intérieur la paix, mais que le « militarisme » ainsi que le « Kaiser » ne le permettaient pas ; que le monde entier – qui savait parfaitement tout cela – faisait pour ce motif la guerre non pas contre le peuple allemand, mais au contraire exclusivement contre l’unique coupable, le Kaiser ; que le combat ne prendrait pas fin, pour cette raison, tant que cet ennemi de l’humanité pacifique ne serait pas éloigné ; que les nations libérales et démocratiques recevraient après la fin de la guerre le peuple allemand dans la ligue de la paix perpétuelle mondiale, paix qui serait assurée du jour où serait anéanti le « militarisme prussien ».

Mine Kamfp

En octobre 1914, nous brûlions d’un tumultueux enthousiasme, quand nous passâmes la frontière, maintenant régnaient le silence et l’émotion. Chacun était heureux que le sort lui permît de voir encore une fois ce qu’il devait protéger si difficilement au prix de sa vie ; et chacun de nous avait presque honte de se laisser regarder dans les yeux par les autres.Presque à l’anniversaire de mon départ pour le front, je me trouvai à l’hôpital de Beelitz près de Berlin.Quel changement ! Des marais de la bataille de la Somme, j’arrivais dans les lits blancs de ce magnifique bâtiment ! Au début on osait à peine s’y coucher comme il faut. Ce n’est que peu à peu que l’on put se réhabituer à ce monde nouveau.

Note

Envolée lyrique

Mine Kamfp

L’un d’eux se vantait d’avoir traîné sa main dans un réseau de fil de fer pour pouvoir entrer à l’hôpital ; il semblait cependant que, malgré l’insignifiance ridicule de cette blessure, il était là depuis un temps infini. Et il n’avait été envoyé en Allemagne par train sanitaire que par simple supercherie. Mais ce drôle, semant la contagion, faisait si bien qu’avec son insolente audace, il présentait son acte de lâcheté comme la manifestation d’un courage supérieur à celui du brave soldat trouvant une mort héroïque. Beaucoup écoutaient en silence, d’autres s’en allaient, mais quelques uns aussi approuvaient.La nausée me montait à la gorge, mais on tolérait tranquillement le provocateur dans l’établissement. Que fallait-il faire ? Ce qu’il était, l’administration devait bien le savoir ! Néanmoins, on ne fit rien.

Note

OSEF?

Mine Kamfp

Le peuple juif était réellement devenu « indispensable ». L’araignée commençait à sucer doucement le sang du peuple allemand

Mine Kamfp

dès l’hiver 1916-1917, presque la totalité de la production se trouvait en réalité sous le contrôle de la finance juive. Et contre qui se portait la haine du peuple ?À ce moment, je vis avec épouvante l’imminence d’une fatalité qui, si elle n’était pas détournée à l’heure propice, devait conduire à la débâcle.Pendant que le Juif pelait la totalité de la nation et la pressurait sous sa domination, on excitait les gens contre « les Prussiens ». Bien connue sur le front, cette propagande ne trouva aucune réaction à l’arrière. On ne paraissait nullement se rendre compte que l’effondrement de la Prusse serait bien loin d’entraîner un essor quelconque de la Bavière, et que, bien au contraire, l’une par sa chute devait irrémédiablement entraîner l’autre dans l’abîme. 

Mine Kamfp

Ces agissements m’affligeaient infiniment. En eux, je ne pouvais voir que la géniale astuce du Juif, qui détournait de lui l’attention générale pour la porter sur d’autres buts. Pendant que la Bavière et la Prusse se disputaient, il leur subtilisait devant le nez leurs moyens d’existence ; pendant que l’on invectivait en Bavière contre la Prusse, le Juif organisait la révolution et démolissait la Prusse et la Bavière en même temps.Je ne pouvais supporter cette maudite discorde parmi les races allemandes et fus heureux de retourner au front, où j’avais demandé à aller dès mon arrivée à Munich.Au commencement de mars 1917, j’étais de nouveau à mon régiment.

Mine Kamfp

La conviction que maintenant, malgré tout, le combat devait finir par une victoire de l’Allemagne, commença à s’emparer de la troupe. On pouvait de nouveau entendre des chants, et les corbeaux de malheur se firent plus rares. On croyait de nouveau en l’avenir de la patrie.

Mine Kamfp

Il ne fallait pas que l’Allemagne pût vaincre ; à la dernière heure, lorsque la victoire semblait déjà devoir s’attacher aux drapeaux allemands, on eut recours à un moyen qui semblait propre à étouffer d’un seul coup dans son œuf l’attaque allemande du printemps, afin de rendre impossible la victoire :On organisa la grève des munitions.Si elle réussissait, le front allemand devait s’écrouler et le vœu du Vorwärts que, cette fois, la victoire ne suivît plus les drapeaux allemands, s’accomplissait. Du fait du manque de munitions, le front devait être percé en quelques semaines ; l’offensive était de la sorte enrayée, l’Entente sauvée, mais le capital international se rendait maître de l’Allemagne, et le but intrinsèque de la tromperie marxiste des peuples était atteint.La destruction de l’économie nationale, afin d’établir la domination du capital international – but atteint grâce à la sottise et la crédulité des uns, l’insondable lâcheté des autres.

Mine Kamfp

Premièrement : pour quoi l’armée combattait-elle encore, si le pays lui-même ne voulait plus de la victoire ? Pour qui les immenses sacrifices et privations ? Il fallait donc que le soldat combattît pour la victoire, tandis que le pays faisait la grève !Deuxièmement : quelle était l’impression produite sur l’ennemi ?

Mine Kamfp

Au moment où l’on donnait les dernières instructions aux divisions allemandes pour la grande attaque, la grève générale éclata en Allemagne.D’abord le monde resta silencieux. Mais bientôt la propagande ennemie se jeta avec un soupir de soulagement sur cet appui de la douzième heure. D’un seul coup, on avait trouvé le moyen de relever la confiance déclinante des soldats alliés. On présentait de nouveau comme certaine la probabilité de la victoire et l’on transformait en une assurance résolue l’inquiétude devant les événements imminents. Maintenant, on pouvait donner aux régiments qui attendaient l’attaque allemande, en vue de la plus grande bataille de tous les temps, la conviction que la décision sur la fin de cette guerre appartiendrait non à l’audace de l’assaut allemand, mais à une persévérante résistance contre ce dernier. Que les Allemands remportassent autant de victoires qu’il leur plaira, dans leur pays ce serait la révolution que l’on trouverait en y entrant, et non une armée exaltée par de nombreuses victoires.Les journaux anglais, français et américains commencèrent à implanter cette croyance dans le cœur de leurs lecteurs, tandis qu’une propagande infiniment habile remontait vigoureusement le moral des troupes sur le front.« L’Allemagne devant la révolution ! La victoire des alliés inévitable ! » Tel était le meilleur remède pour raffermir sur leurs jambes le poilu et le tommy chancelants. Maintenant, on pouvait rouvrir le feu des fusils et des mitrailleuses, et à une fuite éperdue dans une terreur panique succéda une résistance pleine d’espoir.Tel était l’effet de la grève allemande des munitions. Elle renforça la croyance des peuples alliés en la victoire et fit disparaître du front allié la déprimante désespérance ; par la suite, des milliers de soldats allemands durent payer cette grève de leur sang. Les instigateurs de cette méprisable grève, de misérables individus étaient cependant candidats aux plus hautes fonctions du gouvernement de l’Allemagne révolutionnaire.

Mine Kamfp

les bataillons victorieux furent transportés de joie et les dernières couronnes de l’immortel laurier se suspendirent aux drapeaux tout auréolés par la victoire. Encore une fois, les chants patriotiques retentirent le long des interminables colonnes en marche et montèrent vers le ciel, et, pour la dernière fois, la grâce du Seigneur sourit à ses enfants ingrats.

Note

Lyrique

[9]

Que nous importait le suffrage universel ? Est-ce bien pour cela que nous avions combattu près de quatre ans et demi ? C’était un méprisable acte de banditisme de ravir ainsi frauduleusement aux héros couchés dans la tombe le but de la guerre. Ce n’est pas avec le cri de « Vive le droit de vote universel et secret ! » que les jeunes régiments étaient allés un jour à la mort dans les Flandres, mais avec le cri de « l’Allemagne au-dessus de tout dans le monde ».

[9]

devant la crainte de devenir aveugle je pensai un instant désespérer ; alors je fus frappé comme par la foudre, par la voix de ma conscience : « Misérable pleurnicheur, tu vas gémir alors que des milliers sont cent fois plus malheureux que toi ! » et insensible et muet, je supportai mon sort. 

[9]

Maintenant seulement je vis comme disparaît toute souffrance personnelle devant le malheur de la patrie.

[9]

le trépas de deux millions d’hommes qui trouvèrent la mort.

[9]

Avec le Juif, il n’y a point à pactiser, mais seulement à décider : tout ou rien !Quant à moi, je décidai de faire de la politique.

Note

Punchline

[9]

L’empereur Guillaume Il était le premier empereur d’Allemagne qui avait tendu la main pour la réconciliation aux chefs du marxisme, sans se douter que les fourbes n’avaient point d’honneur. Tandis qu’ils tenaient encore la main de l’empereur dans la leur, l’autre cherchait le poignard.

Mine Kamfp

En mars 1919, nous étions de retour à Munich.

Mine Kamfp

des plans sans nombre se pourchassaient dans ma tête. Des jours entiers, je réfléchissais à ce que je pouvais faire, mais toutes ces réflexions aboutissaient à la simple constatation que, n’ayant pas de nom, je ne remplissais pas le moins du monde les conditions pour pouvoir exercer une action utile quelconque. Je vais dire maintenant pourquoi je ne pouvais, d’autre part, me décider à adhérer à l’un des partis existants. 

Mine Kamfp

Quelques semaines après, je reçus l’ordre de prendre part à un « cours » qui était professé pour tous les ressortissants de la force armée. On devait y donner au soldat des éléments définis de formation morale civique. Pour moi, toute la valeur de cette organisation consistait en ce qu’elle me donnait la possibilité d’apprendre à connaître quelques camarades partageant mes propres idées et avec lesquels j’ai été à même de discuter à fond la situation présente. Nous étions tous plus ou moins fermement convaincus que l’Allemagne ne pouvait plus être sauvée de l’écroulement imminent par les partis responsables du crime de novembre et que, d’autre part, les formations « bourgeoises nationales », même avec la meilleure volonté, ne seraient plus jamais en état de réparer le mal qui était fait. Pour cela faisait défaut toute une série de conditions sans lesquelles une pareille tâche de reconstruction ne pouvait réussir. La suite des événements a confirmé notre opinion d’alors.Ainsi fut débattue dans notre petit cercle la formation d’un parti nouveau. Les principes que nous avions à ce moment en vue étaient les mêmes que ceux qui, plus tard, ont été mis en application dans le parti « ouvrier allemand ». Il fallait que le nom du mouvement à fonder donnât la possibilité d’accéder à la grande masse, car sans cette condition tout effort eût été inutile et superflu. Ainsi nous nous arrêtâmes au nom de « parti social-révolutionnaire », ceci parce que les idées sociales du mouvement nouveau avaient en effet le caractère d’une révolution.

Note

Le début

Mine Kamfp

Quelque approfondie qu’ait été jusque-là mon attention sur le problème économique, elle s’était plus ou moins maintenue dans les limites de l’examen des questions sociales.

Mine Kamfp

Plus tard seulement, mon horizon s’élargit en raison de mon étude de la politique allemande à l’égard de ses alliés. Elle était en très grande partie le résultat d’une fausse appréciation de la vie économique et du manque de clarté dans la conception des principes de l’alimentation du peuple allemand dans l’avenir. Toutes ces idées reposaient dans l’idée que, dans tous les cas, le capital était uniquement le produit du travail et, par conséquent, était, comme ce dernier, modifiable par les facteurs susceptibles de favoriser ou d’entraver l’activité humaine.

Note

Économie

Mine Kamfp

Donc l’importance nationale du capital résultait de ce que ce dernier dépendait de la grandeur, de la liberté et de la puissance de l’État, c’est-à-dire de la nation ; et cela si exclusivement que cette dépendance devait uniquement conduire le capital à favoriser l’État et la nation par simple instinct de conservation ou par désir de se développer. Cette orientation favorable du capital à l’égard de la liberté et de l’indépendance de l’État devait le conduire à intervenir de son côté en faveur de la liberté, de la puissance et de la force, etc., de la nation.

Note

Il était finalement capitaliste?

Mine Kamfp

Dans ces conditions, le devoir de l’État à l’égard du capital devait être relativement simple et clair : il devait simplement veiller à ce que ce dernier restât au service de l’État et ne se figurât point être le maître de la nation. Cette position pouvait donc se maintenir entre les deux limites suivantes : d’une part, soutenir une économie nationale viable et indépendante ; d’autre part, assurer les droits sociaux du travailleur.

Mine Kamfp

Précédemment, je n’étais pas à même de reconnaître, avec la clarté désirable, la distinction entre ce capital proprement dit, dernier aboutissement du travail producteur, et le capital dont l’existence et la nature reposent uniquement sur la spéculation.

Note

Anti spéculation cependant

Mine Kamfp

J’en étais capable dorénavant grâce à un des professeurs du cours dont j’ai parlé, Gottfried Feder.Pour la première fois de ma vie, je conçus la distinction fondamentale entre le capital international de bourse et celui de prêt.Après avoir écouté le premier cours de Feder, l’idée me vint aussitôt que j’avais trouvé le chemin d’une condition essentielle pour la fondation d’un nouveau parti.

Mine Kamfp

À mes yeux, le mérite de Feder consistait en ceci, qu’avec une tranchante brutalité il précisait le double caractère du capital : spéculatif, et lié à l’économie populaire ; et qu’il mettait à nu sa condition éternelle : l’intérêt. Ses déductions, dans toutes les questions fondamentales, étaient tellement justes que ceux qui, a priori, voulaient le critiquer, en contestaient moins l’exactitude théorique qu’ils ne mettaient en doute la possibilité pratique de leur mise à exécution

Mine Kamfp

La tâche de celui qui établit un programme d’action n’est point d’établir les diverses possibilités de réaliser une chose mais d’exposer clairement la chose comme réalisable

Mine Kamfp

c’est-à-dire se préoccuper moins des moyens que de la fin

Mine Kamfp

. Ce qui décide, dans ces conditions, c’est la justesse d’une idée dans son principe, et non la difficulté de sa réalisation

Mine Kamfp

Celui qui établit le programme d’un mouvement doit en établir le but, tandis que l’homme politique doit en poursuivre la réalisation

Mine Kamfp

Donc le premier sera orienté dans sa pensée par l’éternelle vérité, tandis que l’action de l’autre dépendra plutôt des réalités pratiques du moment. 

Mine Kamfp

Plus une idée est juste au point de vue abstrait et par ce fait grandiose, plus sa réalisation intégrale reste impossible dans la mesure où elle dépend des hommes. 

Mine Kamfp

C’est pourquoi la valeur du créateur de programme ne peut se mesurer à la réalisation de ses buts, mais à la justesse de ceux-ci et à l’influence qu’ils ont exercée sur le développement de l’humanité. S’il en était autrement, les fondateurs de religion ne pourraient pas être comptés au nombre des plus grands hommes sur cette terre, car la réalisation de leurs vues éthiques ne sera jamais complète, même approximativement. Même la religion de l’amour n’est, dans son action, qu’un faible reflet des intentions de son sublime fondateur ; mais son importance réside dans l’orientation qu’elle tendait à imprimer à un développement général de la culture de la pureté des mœurs et de la morale humaine.

Mine Kamfp

La très grande différence entre la mission du créateur de programme et celle du politicien est aussi le motif pour lequel la réunion des deux dans une même personne ne peut presque jamais se trouver

Mine Kamfp

à cause d’une certaine vanité qui est toujours apparentée à la sottise, la plus grande partie des hommes politiques s’écartent de tous les projets d’avenir présentant de réelles difficultés, afin de ne pas perdre la faveur momentanée de la grande foule. Leur succès et leur importance dépendent entièrement du présent et ils n’existent pas pour la postérité. Cela ne gêne habituellement pas les petits cerveaux ; ils s’en contentent.

Note

Attaque

Mine Kamfp

Les conditions sont différentes pour le créateur de programme. Son importance réside presque toujours dans l’avenir, car il n’est pas rare qu’il soit celui que l’on désigne sous le nom de « rêveur »

Mine Kamfp

si l’art de l’homme politique est réellement considéré comme l’art des possibilités, le créateur de programme appartient à ceux dont on dit qu’ils plaisent aux dieux, seulement quand ils savent réclamer et vouloir l’impossible. Il devra toujours renoncer à la reconnaissance de ses contemporains, mais, par contre, il fait moisson de gloire pour la postérité lorsque ses idées sont immortelles. 

Mine Kamfp

La protestation de ses contemporains compense la reconnaissance future de la postérité, pour laquelle il travaille.

Mine Kamfp

Car plus l’œuvre d’un homme est grande pour la postérité, moins les contemporains peuvent la comprendre ; d’autant plus dure est la lutte et d’autant plus difficile le succès. Toutefois si, au cours des siècles, le succès favorise un tel homme, il recevra peut-être au cours de sa vie même quelques pâles rayons de sa gloire future

Note

Sacrifice encore

Mine Kamfp

Lorsque j’entendis le premier cours de Gottfried Feder sur « la répudiation de la servitude de l’intérêt du capital », je compris immédiatement qu’il devait s’agir ici d’une vérité théorique d’une importance immense pour l’avenir du peuple allemand.

Mine Kamfp

La séparation tranchée du capital boursier d’avec l’économie nationale présentait la possibilité d’entrer en lutte contre l’internationalisation de l’économie allemande, sans toutefois menacer en même temps par le combat contre le capital les fondements d’une économie nationale indépendante

Mine Kamfp

Je voyais beaucoup trop clairement dans le développement de l’Allemagne pour ne point savoir que la lutte la plus difficile devrait être menée non contre les peuples ennemis, mais contre le capital international.

Mine Kamfp

Aujourd’hui, les malins de notre politique bourgeoise ne se moquent plus de nous ; aujourd’hui, ils voient eux-mêmes, à moins d’être des menteurs conscients, que le capital international a non seulement le plus excité à la guerre, mais que précisément maintenant après la fin du combat, il ne manque pas de changer la paix en un enfer.

Note

Maintenant il est pacifiste ?

Mine Kamfp

La lutte contre la finance internationale et le capital de prêt est devenue le point le plus important de la lutte de la nation allemande pour son indépendance et sa liberté économique.

Mine Kamfp

les positions prises à l’égard des questions de conservation nationale nous rappellent très fortement les avis semblables d’experts dans des temps déjà anciens, par exemple ceux de l’assemblée des médecins bavarois au sujet de la fondation des chemins de fer. Toutes les appréhensions d’alors de cette illustre corporation ne se sont point ensuite réalisées, on le sait : les voyageurs du nouveau « cheval à vapeur » n’ont pas été atteints de vertige, les spectateurs ne sont pas non plus tombés malades, et l’on a renoncé aux clôtures en planches, destinées à masquer aux regards la nouvelle installation, mais des œillères sont restées devant les yeux des prétendus « experts », et cela pour toujours.

Mine Kamfp

en ce qui concerne les objections de ce que l’on appelle les praticiens, on peut leur répondre ce qui suit : toutes les appréhensions au sujet des épouvantables conséquences économiques de la mise à exécution de la « répudiation de la servitude de l’intérêt du capital » sont superflues ; car, premièrement, les recettes économiques jusqu’ici pratiquées ont fort mal tourné pour le peuple allemand

Mine Kamfp

Secondement, on doit noter ce qui suit : toute idée, même la meilleure, devient un danger si elle se figure être un but par elle-même, tandis qu’en réalité, elle ne représente qu’un moyen pour atteindre un but

Mine Kamfp

pour moi et pour tous les vrais nationaux-socialistes, il n’existe qu’une seule doctrine : peuple et patrie.Ce qui est l’objet de notre lutte, c’est d’assurer l’existence et le développement de notre race et de notre peuple, c’est de nourrir ses enfants et de conserver la pureté du sang, la liberté et l’indépendance de la patrie, afin que notre peuple puisse mûrir pour l’accomplissement de la mission qui lui est destinée par le Créateur de l’univers. 

Note

Objectif

Mine Kamfp

Toute pensée et toute idée, tout enseignement et toute science, doivent servir ce but. C’est de ce point de vue que tout doit être examiné, et opportunément appliqué ou écarté.

Mine Kamfp

. De la sorte, aucune théorie ne peut se pétrifier en une doctrine de mort, puisque tout doit servir à la vie.

Mine Kamfp

Je recommençai à étudier ; j’arrivai à comprendre le contenu et l’intention du travail de toute la vie du juif Karl Marx. Son « capital » me devint maintenant parfaitement compréhensible, comme la lutte de la social-démocratie contre l’économie nationale, lutte qui devait préparer le terrain pour la domination du capital véritablement international et juif de la finance et de la bourse.

Mine Kamfp

j’entrai dans un des régiments alors en garnison à Munich à titre d’officier éducateur.La discipline de la troupe était à ce moment assez faible. Elle se ressentait des effets de la période des conseils de soldats. Ce n’est que très lentement et très prudemment que l’on pouvait entreprendre de remettre en vigueur la discipline et l’obéissance militaires, à la place de l’obéissance « librement consentie », comme on avait coutume de la désigner dans l’étable à cochons de Kurt Eisner. De même il fallait que la troupe elle-même apprît à sentir et à penser d’une façon nationale et patriotique. Dans ces deux directions s’exerçait ma nouvelle activité.

Mine Kamfp

Je commençai avec la plus grande joie et la plus grande ardeur. Maintenant, en effet, se présentait à moi l’occasion de parler devant un plus nombreux auditoire et ce dont j’avais toujours eu la prescience se trouvait aujourd’hui confirmé : je savais parler. Et ma voix s’était déjà suffisamment améliorée pour que je puisse être convenablement entendu partout dans une petite chambrée.Aucune tâche ne pouvait me rendre plus heureux que celle-ci, car, avant ma libération, je pouvais rendre d’utiles services dans l’institution qui m’a toujours tenu infiniment au cœur : l’armée.

Mine Kamfp

Je pus, par la même occasion, connaître un grand nombre de camarades partageant mes opinions, lesquels plus tard commencèrent à former avec moi le noyau principal du nouveau mouvement.

Mine Kamfp

Je « nationalisais » la troupe et je pus ainsi contribuer à raffermir la discipline générale.

Le parti ouvrier allemand.

C’est seulement au moment où le Centre et la Social-démocratie durent reconnaître, à leur grand regret, que les sympathies du soldat s’écartaient des partis révolutionnaires pour se tourner vers le mouvement national et le relèvement national, que l’on trouva l’occasion d’enlever à la troupe le droit de vote et de lui interdire toute activité politique.

Le parti ouvrier allemand.

C’était alors justement l’époque où chacun se sentait appelé à édifier un nouveau parti, n’étant pas satisfait de l’évolution jusqu’alors réalisée et n’ayant plus aucune confiance dans les partis existants. Ainsi jaillissaient partout du sol ces associations, pour disparaître quelque temps après sans tambours ni trompettes. La plupart des fondateurs n’avaient pas la moindre idée de ce qu’il fallait faire pour créer, avec une association, un parti ou même un mouvement. Ainsi périrent presque toujours de leur belle mort ces associations, dans un esprit ridicule de petite boutique

Le parti ouvrier allemand.

Comme j’avais coutume de me réveiller tous les matins avant cinq heures, je pris l’habitude de m’amuser à mettre par terre de petits morceaux de pain dur ou de viande pour les souris qui prenaient leurs ébats dans la petite chambre et de regarder comment ces amusants petits animaux se poursuivaient à la ronde en se disputant ces friandises.

Le parti ouvrier allemand.

J’avais dans mon existence déjà souffert de tant de privations que je ne pouvais que trop bien me représenter la faim et aussi la satisfaction des petits animaux.

Le parti ouvrier allemand.

quelques semaines plus tard, je reçus, à mon grand étonnement, une carte postale dans laquelle il était dit que j’étais admis dans le parti ouvrier allemand : on m’invitait à m’expliquer là-dessus et à cet effet à venir assister à une séance de la commission du parti.

Le parti ouvrier allemand.

Je n’avais nullement l’intention de me joindre à un parti existant, mais je voulais en fonder un dont je fusse le chef. Une pareille invitation ne devait donc pas être prise en considération.

Le parti ouvrier allemand.

J’allais déjà envoyer ma réponse par écrit à ces messieurs, lorsque la curiosité reprit le dessus, et je me décidai à comparaître au jour fixé, pour exposer oralement mes principes.

Le parti ouvrier allemand.

Ce qui poussait ces jeunes gens à une action à première vue si ridicule, c’était seulement l’appel de leur voix intérieure, qui, plutôt instinctivement que consciemment, leur faisait comprendre que la totalité des partis existants n’était pas apte à relever la nation allemande ni à réparer ses dommages intérieurs.

Le parti ouvrier allemand.

 Il y avait beaucoup de confusion et d’obscurités, bien des choses manquaient, et surtout l’esprit de lutte

Le parti ouvrier allemand.

Ce que ces hommes ressentaient, je le savais bien : c’était le désir d’un mouvement nouveau qui fut plus qu’un parti au sens que l’on a donné jusqu’ici à ce mot.

Le parti ouvrier allemand.

J’étais déjà depuis longtemps décidé à avoir une activité politique ; que ce ne fût possible pour moi que dans un mouvement nouveau, je le voyais tout aussi clairement, seulement l’impulsion m’avait jusqu’ici toujours manqué à cet effet.

Le parti ouvrier allemand.

Je n’appartiens pas à la catégorie des gens qui aujourd’hui commencent quelque chose, pour l’abandonner demain et, si possible, passer encore à autre chose. C’est pourquoi j’avais tant de peine à me décider à une nouvelle fondation de ce genre

Le parti ouvrier allemand.

Je savais que ce serait pour moi une décision définitive, dans laquelle il n’y aurait plus jamais un pas « en arrière ». Pour moi, ce n’était point alors un jeu passager, mais une affaire très sérieuse.

Le parti ouvrier allemand.

j’avais toujours éprouvé une antipathie instinctive pour les gens qui commencent tout sans rien mener à bonne fin. Ces évaporés que l’on voit partout m’étaient odieux. Je considérais l’action de ces gens comme pire que l’inaction complète.

Le parti ouvrier allemand.

Cette ridicule petite création avec ses quelques membres me parut présenter l’unique avantage de ne pas s’être encore pétrifiée à l’état d’une « organisation », mais de laisser à un individu isolé la possibilité d’une activité personnelle effective. Ici l’on pouvait encore travailler, et plus le mouvement était petit, plus on pouvait lui donner la forme convenable. Ici on pouvait encore déterminer le sujet, le but et la voie ; ce qui, dans les grands partis existants, aurait été impraticable.

Le parti ouvrier allemand.

Plus longtemps je réfléchissais là-dessus, plus croissait en moi la conviction que c’était précisément dans un pareil petit mouvement que l’on pourrait un jour préparer le relèvement de la nation, mais jamais plus dans un de ceux qui sont beaucoup trop attachés aux idées anciennes ou encore à l’intérêt du nouveau régime des partis politiques parlementaires complices

Le parti ouvrier allemand.

ce qui devait ici être proclamé, c’était une nouvelle conception du monde, non un mot d’ordre électoral.

Note

Une nouvelle conception du monde

Le parti ouvrier allemand.

Mais, dans tous les cas, c’était une détermination infiniment difficile à prendre, que de vouloir transporter cette intention dans la réalité.

Le parti ouvrier allemand.

Et quelles étaient les qualités que je pouvais apporter pour entreprendre cette tâche ?Que je fusse sans fortune et pauvre, me paraissait le plus facile à supporter, mais ce qui était plus embarrassant, c’est que j’appartenais bien aux gens obscurs, que j’étais un isolé parmi des millions de citoyens, un être que le hasard peut laisser vivre ou faire disparaître sans que personne ne daigne s’en apercevoir. Venait encore s’ajouter la difficulté résultant de l’insuffisance de mon instruction scolaire.

Le parti ouvrier allemand.

Ceux qu’on est convenu d’appeler les « intellectuels » regardent d’ailleurs toujours avec une condescendance véritablement infinie et de haut en bas ceux qui n’ont pas fait d’études régulières et qui ne se sont pas fait inoculer la science nécessaire

Le parti ouvrier allemand.

On ne pose jamais la question : que peut l’homme, mais « qu’a-t-il appris » ? Ces gens « instruits » apprécient plus le plus grand imbécile, quand il est entouré d’un nombre suffisant de certificats, que le plus brillant jeune homme, auquel manquent ces précieux parchemins.

Note

Attaque de l’élite intellectuelle diplômée

Le parti ouvrier allemand.

Quant à moi j’appris par là à distinguer entre les perpétuels écoliers et les gens véritablement capables.

Le parti ouvrier allemand.

Après deux jours de pénibles rêveries et réflexions, je finis par arriver à la conviction qu’il fallait franchir le pas.Ce fut la résolution décisive de ma vie.Il ne pouvait ni ne devait plus y avoir de pas en arrière.Aussi me fis-je inscrire membre du parti ouvrier allemand et reçus le titre provisoire de membre, avec le numéro 7.

Mine Kamfp

De même que l’on ne peut guérir une maladie que si l’on en connaît la cause, de même faut-il agir pour les maux politiques. Certes, on soigne les manifestations extérieures d’une maladie, celles qui frappent la vue et qui sont plus faciles à discerner et à découvrir que la cause profonde. Et c’est aussi là la raison pour laquelle tant d’hommes ne parviennent jamais à distinguer les effets extérieurs et les confondent même avec la cause ; ils préfèrent même nier la présence d’une telle cause.

Mine Kamfp

C’est ainsi qu’à présent la plupart d’entre nous considèrent la débâcle allemande, en premier lieu, dans le cadre seul de la détresse économique et de ses conséquences.

Mine Kamfp

la grande masse regarde beaucoup moins cette ruine au point de vue politique, culturel et au point de vue des coutumes et de la morale. Là, le sentiment et la raison manquent totalement à beaucoup de gens.

Mine Kamfp

mais que les milieux éclairés eux-mêmes considèrent la débâcle allemande comme étant, au premier chef, une « catastrophe économique » et par suite, attendent le salut dans une solution économique, cela me paraît être une des causes pour lesquelles il n’a pas été jusqu’à présent possible d’obtenir la guérison.

Mine Kamfp

Si l’on vient à comprendre que le point de vue économique ne se trouve qu’au deuxième ou au troisième plan, et que le premier rôle est tenu par les facteurs politiques et moraux et le facteur « sang », alors seulement il sera possible de saisir la cause des malheurs actuels

Note

Raciste

Mine Kamfp

L’explication de nos malheurs actuels qui vient le plus facilement à l’esprit et qui est, par suite, la plus répandue, est la suivante : nous avons à supporter les suites de la guerre que nous avons perdue, donc la cause de notre situation malheureuse, c’est la guerre perdue.Peut-être y a-t-il beaucoup de gens pour croire sérieusement cette sottise ; mais il y en a davantage encore dans la bouche desquels elle ne représente que mensonge et hypocrisie réfléchie : il en est ainsi chez tous ceux qui approchent l’assiette au beurre gouvernementale.

Note

Il dit que l’opinion populaire est une conspiration gouvernementale?

Mine Kamfp

ces apôtres de la réconciliation mondiale n’ont-ils pas déclaré qu’il n’y avait de détruit que le militarisme, mais que le peuple allemand pourrait fêter la plus belle des résurrections ? N’a-t-on pas alors apprécié dans ces milieux les bienfaits de l’Entente et n’a-t-on pas rejeté sur l’Allemagne la faute de toute la lutte sanglante ? Mais aurait-on pu le faire sans déclarer que même la défaite militaire ne pouvait pas avoir pour la nation de suites particulières ? Toute la révolution n’a-t-elle pas été faite au nom de cette formule ? Elle déroba la victoire à nos drapeaux, mais, nonobstant, c’est par elle seule que le peuple allemand peut marcher vers ses libertés extérieures et intérieures !

Mine Kamfp

Il serait, bien entendu, sans le moindre intérêt de chercher à combattre ces menteurs – et je ne perdrais pas mes paroles à le faire – si, malheureusement, ces insanités n’étaient pas colportées par une foule de gens complètement déraisonnables, mais dénués de toute intention mauvaise, et de toute fausseté

Mine Kamfp

N’en était-il pas un peu ainsi, camarades malheureux et trompés ?Il y a là vraiment une véritable impudence, de la part des Juifs, d’attribuer désormais à la défaite militaire la cause de la catastrophe

Mine Kamfp

la perte de la guerre fut d’une importance tragique pour l’avenir de notre patrie, mais cette perte n’était pas une cause ; elle n’était elle-même que la conséquence d’autres causes. Qu’une fin malheureuse de ce combat à la vie et à la mort dût entraîner des suites catastrophiques, c’était parfaitement clair pour tout esprit pénétrant et exempt de malveillance.Malheureusement, il y eut aussi des gens auxquels cette pénétration sembla manquer, au bon moment, ou qui, bien que sachant le contraire, ont pourtant d’abord combattu, puis nié, cette vérité. Et c’étaient le plus souvent ces hommes qui, après l’accomplissement de leurs vœux secrets, voyaient soudain mais trop tard, l’étendue de la catastrophe à laquelle ils avaient contribué.Ce sont eux les responsables de notre effondrement, et non pas la défaite comme il leur plaît de le concevoir et de le dire : en effet, la défaite n’a été que la conséquence de leurs agissements

Note

Attaque de ceux qui n’ont pas perçu l’importance de la guerre ?

Mine Kamfp

L’ennemi, lui non plus, ne se composait pas de poltrons, lui aussi savait mourir ; depuis le premier jour, supérieur en nombre à l’armée allemande, il disposa, pour son équipement technique, des arsenaux du monde entier. Il est donc indéniable que les victoires allemandes, remportées pendant quatre années contre un univers entier, malgré tout cet héroïsme et cette organisation, ne sont dues qu’à la supériorité de notre commandement. L’organisation et la direction de l’armée allemande ont été ce que la terre a vu jusqu’à présent de plus grand.

Mine Kamfp

Les peuples meurent-ils, d’ailleurs, d’une guerre perdue ? La réponse sur ce point peut être brève.Il en est toujours ainsi quand, dans leur défaite militaire, les peuples reçoivent le prix de leur état de corruption, de leur lâcheté, de leur manque de caractère, bref de leur indignité.S’il n’en est pas ainsi, la défaite militaire agit plutôt comme stimulant pour une nouvelle ascension vers un niveau plus élevé : elle n’est pas la pierre tombale de l’existence nationale.

Note

Il voit la défaite allemande comme un tremplin

Mine Kamfp

L’histoire confirme par d’innombrables exemples la véracité de cette affirmation.

Note

Sans les citer

Mine Kamfp

Nous avons plus que mérité cette défaite. Elle n’est que le phénomène extérieur de décomposition le plus grand, parmi une série de phénomènes internes, qui, bien que visibles, étaient restés cachés aux yeux de la plupart des gens et que, selon la méthode de l’autruche, nul ne voulait voir.

Mine Kamfp

Non et encore une fois non, dans la manière avec laquelle le peuple allemand a accepté sa défaite, on reconnaît bien clairement que la vraie cause de notre ruine doit être cherchée ailleurs que dans la perte, purement militaire, de quelques positions, ou dans l’échec d’une offensive ; car si le front avait vraiment cédé en tant que front et si sa ruine eût entraîné celle de la patrie, le peuple allemand aurait supporté tout différemment sa défaite.On aurait alors subi les malheurs consécutifs à cette défaite en serrant les dents ; dominés par la douleur, nous aurions fait entendre des plaintes. La violence ou la colère auraient rempli nos cœurs à l’égard de l’ennemi devenu vainqueur grâce à la perfidie du hasard ou aux volontés du destin ; alors, la nation, semblable au Sénat romain, serait venue au devant des divisions battues en les remerciant, au nom de la patrie, des sacrifices déjà consentis, et en les invitant à ne pas désespérer du Reich. Même la capitulation n’aurait été signée qu’avec la raison, tandis que le cœur aurait déjà battu pour le relèvement futur.C’est ainsi qu’eût été acceptée la défaite si nous ne la devions qu’au destin

Note

Pour lui, ce n’est pas le destin qui a causé la défaite

Mine Kamfp

on n’aurait ni ri ni dansé, on ne se serait pas vanté de lâcheté, on n’aurait pas glorifié cette défaite, on n’aurait pas insulté les troupes au retour du combat ni traîné dans la boue leur drapeau et leur cocarde

Mine Kamfp

Non

Mine Kamfp

Ce fut là la première conséquence catastrophale, visible pour tous, d’un empoisonnement des traditions et de la morale, d’une diminution de l’instinct de conservation et des sentiments qui s’y rattachent, maux qui, depuis de nombreuses années déjà, commençaient à miner les fondements du peuple et de l’empire.

Note

Tradition morale et survie sont ses valeurs ?

Mine Kamfp

il incombait aux Juifs, avec leur habitude de mentir jusqu’à l’extrême

Note

D’où ?

Mine Kamfp

Elle ne pourra pas concevoir une telle fausseté et elle ne pourra pas croire, même chez d’autres, à la possibilité de ces fausses interprétations, d’une impudence inouïe : même si on l’éclaire, elle doutera, hésitera longtemps et, tout au moins, elle admettra encore pour vraie une explication quelconque qui lui aura été proposée.

Note

La plus grande naïveté c’est quand On n’ose pas croire ni avouer qu’on a été trompé

Mine Kamfp

Tandis que l’on stigmatisait Ludendorff en l’accusant de la perte de la guerre mondiale, les armes du droit moral furent retirées des mains du seul accusateur dangereux qui pût se dresser contre les traîtres à la patrie

Mine Kamfp

On partit à cet égard de ce principe très juste que, du plus grand des mensonges, l’on croit toujours une certaine partie : la grande masse du peuple laisse en effet plus facilement corrompre les fibres les plus profondes de son cœur qu’elle ne se lancera, volontairement et consciemment, dans le mal : aussi, dans la simplicité primitive de ses sentiments, sera-t-elle plus facilement victime d’un grand mensonge que d’un petit. Elle ne commet elle-même, en général, que de petits mensonges, tandis qu’elle aurait trop de honte à en commettre de grands.

Note

Plus c’est gros mieux ça passe

Mine Kamfp

Qu’il reste toujours quelque chose des plus impudents mensonges, c’est un fait que les plus grands artistes en tromperie et que les associations de trompeurs ne connaissent que trop bien et qu’ils emploient dès lors bassement.

Note

On peut salir une réputation en lançant une rumeur. Ce principe est vrai

[10]

On peut presque considérer comme un grand bonheur pour le peuple allemand que sa maladie, depuis longtemps en incubation, ait soudain pris l’allure brusquée d’une terrible catastrophe : s’il n’en avait pas été ainsi, la nation aurait succombé, plus lentement peut-être, mais d’autant plus sûrement.La maladie aurait pris une forme chronique ; dans la forme aiguë d’un écroulement, elle s’est, au moins, clairement et distinctement manifestée aux regards d’un assez grand nombre de gens 

[10]

Quand la maladie n’a pas, dès l’abord, l’allure d’une catastrophe, l’homme commence lentement à s’y habituer… et il finit, fût-ce au bout d’un temps assez long, à en mourir, inéluctablement.

Note

La grenouille dans la casserole

[10]

Il peut, en effet, très aisément advenir qu’après un certain temps, des toxines manifestement nocives soient considérées comme un élément constitutif du peuple, ou tout au plus qu’il les supporte comme un mal nécessaire, ne considérant plus du tout comme indispensable de rechercher l’excitateur étranger.

[10]

Renoncer à gagner de nouveaux territoires et rêver, en compensation, d’une conquête économique mondiale, ceci devait conduire, en dernière analyse, à une industrialisation tout aussi démesurée que nuisible.La première conséquence – et de la plus haute importance – de cette conception, fut l’affaiblissement de la condition des paysans. Dans la mesure même de ce recul, croissait de jour en jour le prolétariat des grandes villes jusqu’à ce que l’équilibre se trouvât enfin complètement rompu.

[10]

Dès lors apparut aussi la séparation brutale entre riches et pauvres. Le superflu et la misère vécurent si près l’un de l’autre que les suites de cet état ne pouvaient et ne devaient en être que fort tristes. Détresse et chômage commencèrent à se jouer des hommes, ne laissant que des souvenirs de mécontentement et d’amertume : le résultat fut, semble-t-il, la coupure politique entre les classes.

[10]

Dans la même mesure où l’économique monta au rang de maîtresse et de régulatrice de l’État, l’argent devint le dieu que tout devait servir et devant qui tout devait s’incliner. De plus en plus, les dieux célestes furent mis de côté, comme si, vieillis, ils avaient fait leur temps et, à leur place, l’idole Mammon huma les fumées de l’encens.

[10]

Le règne de l’argent fut malheureusement ratifié par l’autorité qui aurait dû le plus se dresser contre lui : Sa Majesté l’Empereur eut un geste malheureux quand il attira la noblesse, en particulier, sous la bannière de la finance. Certes, il faut lui tenir compte de ce que même Bismarck n’avait pas reconnu le danger menaçant sur ce point. Mais ainsi les vertus élevées le cédaient en fait à la valeur de l’argent, car il était clair qu’une fois engagée dans cette voie, la noblesse du sang devrait céder la place à la noblesse financière

[10]

Les opérations financières réussissent plus facilement que les batailles.

[10]

Un phénomène important de dissolution économique fut le lent dégagement des droits de propriété personnelle et l’évasion progressive de l’économie générale vers la propriété des sociétés par action.L’aliénation de la propriété, vis-à-vis du salarié, atteignit des proportions démesurées. La bourse commença à triompher et se mit, lentement, mais sûrement, à prendre la vie de la nation sous sa protection et sous son contrôle.

[10]

L’internationalisation de la fortune allemande avait été déjà mise en train par le détour de l’usage des actions. À vrai dire, une partie de l’industrie allemande essayait encore, avec un esprit de décision, de se protéger contre cette destinée, mais elle finit par succomber, victime de l’attaque combinée de ce système de capitalisme envahisseur qui menait ce combat avec l’aide toute spéciale de son associé le plus fidèle, le mouvement marxiste.

Note

Anti capitaliste et anti communiste

[10]

Pendant que j’écris ceci, l’attaque générale contre le réseau ferré d’État allemand vient à la fin de réussir : ce réseau est désormais passé aux mains de la finance internationale.

[10]

C’est au moment même où la France, pour obvier à cette erreur, prenait le plus grand soin à faire de nouveau reposer, sur la base des humanités, les programmes de ses établissements d’enseignement, que fut débitée cette insanité selon laquelle la nation et l’État devraient leur persistance aux causes économiques et non pas aux biens immortels d’un idéal.

[10]

Mais l’un des pires phénomènes de désagrégation dans l’Allemagne d’avant-guerre fut le manque d’énergie qui s’étendit de toute part sur tout et tous. C’est encore là une conséquence de l’insécurité où se sentait chacun à tous égards, et de la lâcheté qui en résultait elle-même pour cette raison et d’autres encore. Cette maladie fut encore aggravée par l’éducation.

[10]

L’éducation allemande d’avant-guerre était entachée d’un nombre incroyable de faiblesses. Elle était très étroitement et exclusivement limitée à la formation d’un « savoir » pur et beaucoup moins appliquée à la notion du « pouvoir ».Il était attribué encore beaucoup moins de valeur à la formation du caractère de l’individu – dans la mesure où il est possible de la poursuivre – très peu au développement de l’amour des responsabilités, et nullement à l’éducation de la volonté et de la force de décision

[10]

aux formes seules admises pour se présenter devant le souverain : ne jamais contredire, mais toujours approuver tout ce que daignait exprimer Sa Majesté. Or, c’est justement là qu’eût été le plus utile, la libre manifestation de la dignité humaine ; la monarchie mourut d’ailleurs de ces flagorneries, car ce n’était rien d’autre que de la flagornerie.Seuls, de misérables flatteurs et des êtres visqueux en un mot, une bande de décadents qui se sentaient plus à l’aise auprès des trônes les plus nobles de tous les temps que les cœurs loyaux dignes et honorables, ces décadents regardaient comme la seule admissible cette attitude vis-à-vis des têtes couronnées !

Note

Attaque aux lèche cul

[10]

Si la valeur de cette organisation reposait dans la personne du monarque du moment, cette institution serait la pire que l’on puisse imaginer.Car les monarques ne constituent que bien rarement une élite de sagesse et de raison, ou même seulement de caractère comme on voudrait se les représenter. Seuls, pourraient admettre ce point de vue, les professionnels de la flatterie et de la fausseté

[10]

La valeur et l’importance de l’idée monarchique ne reposent donc pas sur la personne du monarque lui-même ; seul le ciel décide de poser la couronne sur les tempes d’un héros génial comme Frédéric le Grand ou d’un sage comme Guillaume Ier. Ceci se produit une fois dans un siècle, rarement plus souvent. Mais ici encore l’idée domine la personne, et le sens de cette organisation ne doit résider que dans l’institution prise en elle-même.De ce fait, le monarque tombe au niveau d’un serviteur. Lui aussi n’est plus qu’une roue dans la machine et a des devoirs vis-à-vis de celle-ci. Lui aussi doit, dès lors, se plier devant des exigences supérieures et « monarchiste » n’est plus celui qui laisse silencieusement le souverain couronné commettre un crime à l’égard de sa couronne. Le monarchiste, c’est celui qui l’en empêcherait.

[10]

Quand le bâtiment vint à chanceler… les ouvriers de cette œuvre s’étaient volatilisés : bien entendu, des êtres vils, des flatteurs ne se font pas tuer pour leur maître.Ces monarques n’ont jamais su cela, ils ne l’ont jamais appris à fond ; cela, de tout temps, a causé leur perte.Un phénomène résultant de cette éducation absurde, fut la peur de la responsabilité et la faiblesse qui s’en suivit pour traiter des problèmes même vitaux.

[10]

Le point de départ de cette épidémie fut certes, en grande partie, pour nous, l’institution parlementaire dans laquelle l’absence de responsabilité est précisément développée en bouillon de culture. Malheureusement, la maladie gagna lentement toutes les activités, mais sévit surtout sur celle de l’État. Partout on commença à se soustraire aux responsabilités et à ne prendre, dès lors, que des mesures insuffisantes ou des demi-mesures

[10]

Considérez seulement l’attitude de tous les gouvernements vis-à-vis d’une série de phénomènes vraiment préjudiciables dans l’ordre de notre vie publique, et vous reconnaîtrez facilement la redoutable importance de cette médiocrité et de cette lâcheté générales.

Note

C’est vrai que nos gouvernements ne prennent aucune responsabilité par rapport aux décisions qu’ils prennent

[10]

Je ne veux extraire que quelques cas dans toute la masse des exemples qui se présentent.On a volontiers coutume, dans les milieux journalistiques, de désigner la presse comme une grande puissance dans l’État. En fait, son importance est véritablement immense et elle ne peut pas être sous-estimée : c’est le journalisme qui, en effet, continue l’éducation des adultes.

Note

Toujours vrai

[10]

Il est possible à cet égard de diviser, en gros, ses lecteurs en trois tranches.1° Ceux qui croient tout ce qu’ils lisent.2° Ceux qui ne croient plus rien du tout.3° Les cerveaux qui examinent avec un sens critique ce qu’ils ont lu et qui jugent ensuite.Le premier groupe est numériquement de beaucoup le plus grand. Il comprend la grande masse du peuple et représente, par suite, la partie intellectuellement la plus simple de la nation.Ce groupe ne comprend pas telle ou telle profession particulière, tout au plus peut-on le diviser à grands traits selon les degrés d’intelligence. Mais il comporte tous ceux auxquels il n’a pas été donné, soit par la naissance, soit par l’éducation, de penser par eux-mêmes

[10]

Ce groupe s’étend sur cette catégorie de fainéants qui pourraient bien penser par eux-mêmes, mais qui, par paresse d’esprit, s’emparent avec reconnaissance de tout ce qu’un autre a déjà pensé, supposant par modestie que ce dernier, ayant fait effort, aura pensé juste.

[10]

Chez tous ces gens, qui représentent la grande masse, l’influence de la presse sera tout à fait considérable.

[10]

Ils ne sont ni en état ni en humeur d’examiner par eux-mêmes ce qu’on leur présente, de telle sorte que leur abstention totale à traiter les problèmes du jour est presque exclusivement imputable aux influences extérieures qu’ils subissent. Ceci peut constituer un avantage quand ils sont éclairés par des auteurs sérieux et épris de vérité ; mais c’est un désavantage, si ce sont des canailles ou des menteurs qui prennent soin de les renseigner.

Note

Ou manque de charge cognitive disponible

[10]

Le deuxième groupe est bien plus faible numériquement. Il est en partie composé d’éléments qui avaient appartenu d’abord au premier groupe, puis sont passés après de longues et amères désillusions aux opinions contraires, et qui ne croient plus rien… dès que l’on s’adresse à eux sous la forme d’un texte imprimé. Ils haïssent tous les journaux ; ils n’en lisent aucun ou bien ils vitupèrent systématiquement sur leur contenu qui, selon eux, n’est qu’un tissu d’inexactitudes et de mensonges. Ces hommes sont d’un maniement très difficile, car, même devant la vérité, ils restent toujours méfiants. Ils sont par suite perdus pour tout travail positif.

[10]

Enfin, le troisième groupe est de beaucoup le plus petit. Il se compose des cerveaux véritablement intelligents et affinés auxquels des dispositions naturelles, ainsi que leur éducation, ont appris à penser, qui cherchent à se faire un jugement par eux-mêmes sur tout sujet et qui soumettent tout ce qu’ils ont lu à un examen et à des méditations très profondes et répétées.Ils ne regarderont pas un journal sans collaborer longuement, mentalement, avec l’auteur dont la tâche est alors difficile. Les journalistes n’aiment donc ces lecteurs qu’avec une certaine réserve.Pour les membres de ce troisième groupe, les sottises dont un journal peut enduire ses textes sont peu dangereuses ou, tout au moins, peu importantes. Ils se sont habitués au cours de leur existence à ne voir, au fond, dans tout journaliste, qu’un plaisantin qui ne dit la vérité que de temps en temps. Malheureusement, l’importance de ces hommes éminents réside dans leur intelligence et non pas dans leur nombre, ce qui est malheureux en un temps où la sagesse n’est rien et où la majorité est tout.

[10]

Aujourd’hui, où le bulletin de vote de la masse décide, c’est le groupe le plus nombreux qui a le plus de poids : et c’est le tas des simples et des crédules.C’est un devoir d’État et un devoir social de premier ordre d’empêcher que ces hommes ne tombent dans les mains d’éducateurs pervers, ignorants ou même mal intentionnés. Aussi l’État a-t-il le devoir de surveiller leur formation et d’empêcher tout article scandaleux. Aussi doit-il surveiller la presse de très près, car son influence sur ces hommes est de beaucoup la plus forte et la plus pénétrante, car elle n’agit pas de façon passagère mais constante

[10]

Comme ailleurs l’État ne doit pas oublier ici que tous les moyens doivent concourir au même but

[10]

Il ne doit pas se laisser induire en erreur ni enjôler par les hâbleries de ce qu’on nomme la « liberté de presse », qui le conduirait à manquer à son devoir et à priver la nation de cette nourriture dont elle a besoin et qui lui fait du bien ; il doit, avec un esprit de décision que rien n’arrête, s’assurer de ce moyen d’éducation et le mettre au service de l’État et de la nation.

[10]

Quel aliment la presse allemande d’avant-guerre a-t-elle fourni ? N’était-ce pas le plus odieux poison que l’on puisse s’imaginer ?N’a-t-on pas inoculé dans le cœur de notre peuple le pire pacifisme, à une époque où le reste du monde se mettait déjà en devoir de juguler l’Allemagne, lentement mais sûrement ? La presse n’avait-elle pas, déjà en temps de paix, insinué dans l’esprit du peuple le doute à l’égard du droit de l’État lui-même, afin de brider d’avance l’État dans le choix des moyens propres à le défendre ?

[10]

L’activité de la presse dite libérale ne fut pour le peuple et l’empire allemands qu’un travail de fossoyeurs. Il n’y a rien à dire à ce sujet des feuilles de mensonges marxistes : pour elles, le mensonge est une nécessité vitale, comme l’est pour le chat la chasse aux souris. Sa tâche n’est-elle pas de briser l’épine dorsale du peuple, au point de vue social et national, pour rendre ce peuple, mûr pour le joug servile du capital international et de ses maîtres les Juifs ?

[10]

qu’a donc entrepris l’État contre cet empoisonnement massif de la nation ? Rien, mais rien du tout : quelques décrets ridicules, quelques punitions contre les infamies par trop violentes, et c’est tout. On espérait, à ce prix, s’attirer la faveur de cette peste, tant par des flatteries, par la reconnaissance de la « valeur » de la presse, de son « importance » de sa mission éducatrice et autres insanités ; mais les Juifs ripostèrent par le sourire et la ruse et payèrent d’un remerciement sournois.

[10]

On émettait, de côté et d’autre, des avis dogmatiques ; on enfermait parfois – quand on se sentait trop fortement mordu – tel ou tel journaliste venimeux, cela pour quelques semaines ou quelques mois, mais on laissait le nid de vipères subsister en son état.À coup sûr, c’était le résultat, d’une part, de la tactique infiniment rusée de la juiverie, d’autre part, d’une bêtise ou d’une candeur véritablement profondes. Le Juif était beaucoup trop fin pour laisser attaquer également toute sa presse ; non, il y en avait une partie pour défendre l’autre. 

[10]

les têtes creuses ne jugent que sur les apparences et qu’elles ne sont jamais capables de pénétrer au fond des choses, ne mesurent la valeur d’un objet que par son extérieur et non pas son contenu

Note

Psychologie des masses

[10]

Ceci résulte de notre demi-éducation qui libère les hommes de leur instinct naturel, les imprègne d’une certaine science sans pouvoir les élever à la connaissance profonde des choses : pour atteindre ce niveau, l’ardeur et la bonne volonté seules ne servent à rien : il faut aussi la raison et une raison innée. 

[10]

L’ultime science est toujours la connaissance des causes profondes et naturelles ; je m’explique :L’homme ne doit jamais tomber dans l’erreur de croire qu’il est véritablement parvenu à la dignité de seigneur et maître de la nature (erreur que peut permettre très facilement la présomption à laquelle conduit une demi-instruction). Il doit, au contraire, comprendre la nécessité fondamentale du règne de la nature et saisir combien son existence reste soumise aux lois de l’éternel combat et de l’éternel effort, nécessaires pour s’élever.Il sentira dès lors que dans un monde où les planètes et les soleils suivent des trajectoires circulaires, où des lunes tournent autour des planètes, où la force règne, partout et seule, en maîtresse de la faiblesse qu’elle contraint à la servir docilement, ou qu’elle brise, l’homme ne peut pas relever de lois spéciales.Lui aussi, l’homme subit la domination des principes éternels de cette ultime sagesse : il peut essayer de les saisir, mais s’en affranchir, il ne le pourra jamais.

Note

L’homme reste dans la nature

[10]

vis-à-vis de la syphilis, le peuple, comme l’État, conservèrent une attitude que l’on peut qualifier de capitulation complète. Dans un combat sérieusement conçu, l’on devait déjà pousser les efforts un peu plus loin qu’on ne le fit en réalité. L’invention d’un remède, douteux, et son application pratique ne peuvent plus guère agir contre cette contagion. Ici encore il ne pouvait être question que de combattre les causes, et non de faire disparaître les phénomènes apparents. Or la cause repose au premier chef dans notre prostitution de l’amour : même si cette prostitution n’avait pas pour effet la terrible contagion, elle serait déjà profondément nuisible pour le peuple, car il suffit déjà des dévastations d’ordre moral qu’entraîne cette dépravation pour détruire un peuple lentement et complètement.Cette judaïsation de notre vie spirituelle et cette transformation de la pratique de l’accouplement en une affaire d’argent, porteront tôt ou tard dommage à toute notre descendance : au lieu de vigoureux enfants nés d’un sentiment naturel, nous ne verrons plus que les produits lamentables d’une opération financière d’ordre pratique. Celle-ci demeurera, en effet, de plus en plus la base et la condition préalable de nos mariages.

[10]

Parallèlement à la contamination du peuple, au point de vue de la politique, des coutumes et de la morale, un empoisonnement tout aussi redoutable s’exerçait depuis déjà bien des années sur le peuple. La syphilis

[10]

on ne peut nier le fait que notre population des grandes villes est de plus en plus prostituée dans sa vie amoureuse, et que par là, elle est la proie, dans une mesure croissante, de la contagion syphilitique ; le fait est là.

[10]

dans les maladies des enfants, se manifestent les vices des parents.

[10]

Dans tous les cas où il s’agit de satisfaire à des exigences ou à des tâches d’apparence irréalisables, il faut que toute l’attention d’un peuple se groupe et s’unisse sur une même question, comme si, de la solution de cette dernière, dépendait en fait la vie ou la mort. Ce n’est qu’à ce prix que l’on peut rendre un peuple volontairement capable de grandes actions et de grands efforts.Ce principe porte aussi sur l’homme isolé, lorsqu’il doit atteindre des buts élevés. Lui aussi ne devra entreprendre cette tâche que par tranches étagées ; lui aussi devra toujours grouper tous ses efforts pour obtenir l’accomplissement d’une tâche partielle nettement délimitée, et cela, jusqu’à ce qu’elle paraisse remplie et que le jalonnement de la tranche suivante puisse être entrepris.

[10]

Quiconque n’entreprend pas cette répartition du chemin à parcourir et à conquérir, en étapes distinctes, et ne fait pas un effort méthodique pour accomplir victorieusement chacune d’entre elles, en ramassant intensément toutes ses forces, celui-là ne parviendra jamais jusqu’au but final, mais restera quelque part en route, et peut-être même hors du chemin.

[10]

Ce travail pour se hisser vers le but est un art, il exige la mise en œuvre constante des énergies suprêmes

[10]

La toute première condition nécessaire pour passer à l’attaque d’un secteur si difficile de la carrière humaine est celle-ci : il importe que le commandement réussisse à représenter à la masse du peuple l’objectif partiel à atteindre

Note

Propagande

[10]

Dans une certaine mesure, elle conservera le but dans ses yeux, mais elle ne pourra regarder le chemin devant elle que par petits segments, tel le voyageur qui sait le terme de son voyage, et le connaît, mais qui pour mieux venir à bout de sa route interminable, la divise en secteurs et franchit chacun d’un pas résolu, comme s’il marquait lui-même le but attendu de son voyage. Ce n’est, il faut le dire, qu’à cette condition qu’il avance sans renoncer.

Note

Kaizen

[10]

C’est ainsi qu’à l’aide de tous les moyens de la propagande, la question de la lutte contre la syphilis aurait dû être présentée comme le devoir de la nation et non pas comme un devoir. Il aurait fallu, dans ce but, enfoncer dans le crâne des hommes par tous les moyens possibles, et avec tout le développement nécessaire, que les dégâts de la syphilis constituent le plus affreux malheur, et ceci jusqu’à ce que la nation tout entière soit parvenue à cette conviction… à savoir que, de la solution de ce problème, dépend tout, l’avenir ou la ruine.

[10]

Ce n’est qu’après une telle préparation, longue, s’il le faut, de plusieurs années, que l’attention, et avec elle la décision d’un peuple entier, peut être suffisamment éveillée pour que l’on puisse désormais recourir à des mesures très lourdes, comportant de grands sacrifices, sans devoir s’exposer à l’incompréhension ou à l’abandon soudain de la bonne volonté de la masse du peuple.

Note

Introduire les sacrifices après la propagande? Le COVID a montré que ce n’est pas nécessaire avec la peur et l’autorité

[10]

Le combat contre la syphilis exige la lutte contre la prostitution, contre des préjugés, de vieilles habitudes, des théories jusqu’alors en cours, des opinions répandues, et, en lui attribuant toute son importance, contre la pruderie de certains milieux. 

[10]

La prostitution est un affront à l’humanité : mais on ne peut la supprimer par des conférences morales, une pieuse bonne volonté, etc. ; mais sa limitation et sa destruction définitive imposent au préalable l’élimination d’un certain nombre de conditions préalables.Mais la première d’entre elles reste la création de la possibilité d’un mariage précoce qui réponde au besoin de la nature humaine, et en particulier de l’homme, car la femme ne joue à cet égard qu’un rôle passif.

Note

La femme serait passive en sexualité ? …

[11]

le mariage précoce ne peut être réalisé sans l’accomplissement préalable d’une série de mesures sociales sans lesquelles il ne faut pas y songer.Or, cette petite question ne peut pas être résolue, si l’on ne fait appel à des mesures décisives au point de vue social.L’importance de ces questions doit très clairement apparaître au moment où la République dite « sociale », incapable de résoudre le problème du logement, empêche tout simplement, de ce fait, de nombreux mariages

[11]

La stupidité de notre distribution des salaires qui prend trop peu en considération la question de la famille et de son alimentation, est une autre raison qui s’oppose si souvent au mariage précoce.On ne peut donc en venir à la lutte proprement dite contre la prostitution qu’une fois que le mariage aura été rendu possible à un âge moins élevé qu’à présent, et ceci grâce à un changement profond des conditions sociales.

[11]

Dans notre éducation, nous avons complètement oublié qu’à la longue un esprit sain ne peut demeurer que dans un corps sain.

[11]

En deuxième lieu, l’éducation et l’instruction doivent bannir une série de fautes dont on ne se soucie presque pas à présent. Tout d’abord il faut, dans l’éducation telle qu’elle est donnée jusqu’à présent, faire un compromis entre l’enseignement intellectuel et le développement physique. 

[11]

dans l’Allemagne d’avant-guerre, on ne se souciait plus du tout de cette vérité. On se bornait à accuser le corps de tous les péchés et l’on pensait détenir une garantie sûre pour la grandeur de la nation en instruisant unilatéralement l’esprit

[11]

Le jeune homme que le sport et la gymnastique ont rendu dur comme fer subit moins que l’individu casanier, exclusivement repu de nourriture intellectuelle, le besoin de satisfactions sensuelles

[11]

les satisfactions qu’un jeune homme sain attendra de la femme seront différentes de celles qu’attendra un débile prématurément corrompu. Ainsi toute l’éducation doit tendre à employer tous les moments libres du jeune homme, à fortifier utilement son corps.

[11]

Il n’a pas le droit de fainéanter pendant ces années de jeunesse, d’infester de sa présence les rues et les cinémas ; il doit, après sa journée de travail, cimenter son jeune corps et l’endurcir pour que la vie, un jour ou l’autre, ne le trouve pas trop amolli

[11]

Les éducateurs doivent faire table rase de cette idée qu’il appartient à chacun pour soi de s’occuper de son propre corps : or nul n’est libre de pécher au détriment de sa descendance, et par suite de la race.

Note

Ton propre corps appartient à la race et non à toi…

[11]

 doit être mené le combat contre l’empoisonnement de l’âme : toute notre vie extérieure semble se passer dans une serre où fleurissent les manifestations et les excitations sexuelles. Regardez donc le « menu » de nos cinémas, de nos divers établissements et théâtres : il est indéniable que l’on ne trouve pas là l’alimentation qu’il faut, pour la jeunesse surtout. Dans les étalages et sur les colonnes de publicité, on travaille par les plus vils moyens à attirer l’attention du public : il est facile de comprendre, pour quiconque a conservé la faculté de méditer, que de telles pratiques doivent porter les plus lourds préjudices

[11]

Cette atmosphère molle et sensuelle conduit à des manifestations et à des excitations, à un moment où le jeune garçon ne devrait pas encore comprendre. 

[11]

qui veut supprimer la prostitution doit tout d’abord éliminer les causes morales dont elle résulte.Il devra éliminer les ordures de l’empestement moral de la civilisation des grandes villes, et ceci sans égard pour quoi que ce soit, et sans hésitation devant les cris et les hurlements déchaînés que l’on ne manquera pas de pousser. Si nous ne relevons pas la jeunesse, en la tirant du marais où elle stagne aujourd’hui, elle s’y engloutira.

Note

Imagination puissante de la détresse

[11]

Cette purification de notre civilisation doit s’étendre sur presque tous les domaines. Théâtre, art, littérature, cinéma, presse, affiches, étalages doivent être nettoyés des exhibitions d’un monde en voie de putréfaction, pour être mis au service d’une idée morale, principe d’état et de civilisation. 

Note

Censure

[11]

le But et la Voie doivent être tracés par le souci de maintenir la santé physique et morale de notre peuple. Le droit à la liberté individuelle le cède devant le devoir de sauvegarder la race.

[11]

Ce n’est qu’après l’exécution de ces mesures que peut être mené avec quelque chance de succès le combat contre l’épidémie elle-même. 

[11]

là aussi, il ne peut pas n’être question que de demi-mesures : ici encore il faudra en venir aux décisions les plus lourdes et les plus tranchantes. C’est une faiblesse de conserver, chez des malades incurables, la possibilité chronique de contaminer leurs semblables, encore sains. Ceci correspond à un sentiment d’humanité selon lequel on laisserait mourir cent hommes pour ne pas faire de mal à un individu.

Note

Tuer les malades ?

[11]

Imposer l’impossibilité pour des avariés de reproduire des descendants avariés, c’est faire œuvre de la plus claire raison ; c’est l’acte le plus humanitaire, lorsqu’il est appliqué méthodiquement, que l’on puisse accomplir vis-à-vis de l’humanité.

[11]

Ce geste épargne des souffrances imméritées à des millions de malheureux, et il conduira ensuite à une guérison progressive. La décision de marcher dans cette direction opposera une digue à l’extension progressive des maladies vénériennes.

Note

Énervé

[11]

on arrivera s’il le faut à l’impitoyable isolement des incurables, mesure barbare pour celui qui aura le malheur d’en être frappé, mais bénédiction pour les contemporains et la postérité.

[11]

La souffrance passagère d’un siècle peut et doit délivrer du mal les siècles suivants.

Note

Si il savait que nous n’avons pas besoin de faire ça

[11]

La lutte contre la syphilis et son intermédiaire la prostitution est une des tâches les plus considérables de l’humanité, considérable parce qu’il ne s’agit pas là de la solution d’une question isolée, mais de l’élimination de toute une série de maux qui donnent lieu, comme phénomène subséquent, à cette maladie contagieuse.

Note

Autrement dit, dans son esprit il faut régler tousv les problèmes susmentionné pour régler celui-ci, et donc valider son programme pour la seule raison de la lutte contre la maladie

[11]

cette lésion du corps n’est encore que la conséquence d’une maladie des instincts moraux, sociaux et racistes.

[11]

Si ce combat n’est pas mené, soit par nonchalance, soit par lâcheté, on pourra regarder dans cinq cents ans ce que seront les peuples. On n’en trouvera que peu qui seront à l’image de Dieu, sans vouloir se moquer du Très-Haut. 

Note

Faux. Idée de faire peur pour convaincre avec une imagination négative

[11]

Il faut reconnaître que l’on avait inséré un « paragraphe de protection », d’après lequel celui qui n’était pas tout à fait sain ou guéri devait, sous peine de punition, éviter tout rapport sexuel. Sans doute, cette mesure est-elle bonne en soi, mais dans la pratique elle ne donnait presque aucun résultat.

[11]

D’abord la femme – si c’est elle qui est frappée de ce malheur – refusera, dans la plupart des cas, de se laisser entraîner, surtout devant un tribunal, pour témoigner contre celui qui, dans des circonstances souvent pénibles, lui a volé sa santé. À celle-là surtout cela ne servira qu’à peine, car le plus souvent c’est elle qui aura le plus à souffrir de cette procédure, et elle éprouvera de la part de son entourage inamical un mépris plus grand encore que ce ne serait le cas pour l’homme. Représentez-vous enfin la situation, si c’est le mari lui-même qui a transmis la maladie ? Faut-il alors qu’elle porte plainte ? Ou que doit-elle faire alors ?Mais en ce qui concerne l’homme, il s’ajoute le fait qu’il va malheureusement au-devant de cette peste, souvent précisément après une abondante absorption d’alcool : il est, en effet, dans ces conditions particulièrement hors d’état de juger des qualités de sa belle. Ceci n’est d’ailleurs que trop bien connu des prostituées malades qui sont, de ce fait, portées à pêcher précisément des hommes qui se trouvent dans cet état idéal.Le résultat, c’est que l’homme surpris, mais un peu tard, même en réfléchissant de toutes ses forces, ne peut plus se rappeler sa bienfaitrice pitoyable, ce qui n’a rien d’étonnant dans une ville comme Berlin ou même Munich. Ajoutez à cela qu’il s’agit souvent de visiteurs de province qui restent complètement inexpérimentés en face des charmes de la grande ville.Enfin, qui peut donc savoir s’il est malade ou non ? N’y a-t-il pas de nombreux cas dans lesquels un homme qui paraît guéri, rechute et se prépare le pire malheur, sans seulement s’en douter d’abord lui-même.Ainsi l’effet pratique de cette protection, par la sanction légale contre une contamination coupable, est en réalité presque nul. Et il en est complètement de même en ce qui concerne la visite des prostituées, et enfin la guérison elle-même est incertaine et douteuse. La seule donnée sûre est celle-ci : la contamination s’est répandue de plus en plus malgré toutes les mesures ; ceci fait ressortir de la façon la plus frappante l’inefficacité de ces procédés.

Note

Critique des mesures pas assez radicales

[11]

tout ce que l’on a pu faire d’autre à cet égard était aussi insuffisant que ridicule : la prostitution morale du peuple n’était pas combattue ; on ne faisait en réalité rien contre elle.Que celui-là donc qui est porté à prendre tout cela à la légère, étudie de bonne foi les données statistiques sur l’extension de cette peste, qu’il compare son accroissement dans les cent dernières années, qu’il réfléchisse à ce développement ; il faudrait qu’il ait l’intelligence d’un âne pour ne pas sentir un frisson désagréable lui passer dans le dos !

Note

Punchline

[11]

Car, si la force fait défaut pour un combat dont le prix est notre propre santé, nous avons, dans ce monde où tout est combat, perdu le droit de vivre.

Note

Punchline

[11]

Le monde n’appartient qu’aux forts qui pratiquent des solutions totales, il n’appartient pas aux faibles, avec leurs demi-mesures.

Note

L’auteur est extrême et c’est sa philosophie : soit extrême ou meurs

[11]

Déjà à la fin du siècle dernier, commençait à s’introduire dans notre art un élément que l’on pouvait jusqu’alors considérer comme tout à fait étranger et inconnu. Sans doute y avait-il eu, dans des temps antérieurs, maintes fautes de goût, mais il s’agissait plutôt, dans de tels cas, de déraillements artistiques auxquels la postérité a pu reconnaître une certaine valeur historique, non de produits d’une déformation n’ayant plus aucun caractère artistique et provenant plutôt d’une dépravation intellectuelle poussée jusqu’au manque total d’esprit

[11]

Que celui qui trouve étrange cette manière de voir examine seulement l’art des États qui ont eu le bonheur d’être bolchevisés et il pourra contempler avec effroi comme art officiellement reconnu, comme art d’État, les extravagances de fous ou de décadents que nous avons appris à connaître depuis la fin du siècle sous les concepts du cubisme et du dadaïsme.

Note

Il n’aimait pas le cubisme

[11]

Un effondrement culturel, comme il commençait à s’en manifester depuis 1911 dans les élucubrations futuristes et cubistes, aurait été, il y a encore soixante ans, aussi peu prévisible que l’effondrement politique dont nous constatons la gravité.

[11]

Il y a soixante ans, une exposition des témoignages que l’on a appelés « dadaïstes » aurait paru tout simplement impossible et ses organisateurs auraient été internés dans une maison de fous, tandis qu’aujourd’hui ils président des sociétés artistiques. Cette épidémie n’aurait pas pu voir le jour, car l’opinion publique ne l’aurait pas tolérée et l’État ne l’aurait pas regardée, sans intervenir. Car c’était une question de gouvernement, d’empêcher qu’un peuple soit poussé dans les bras de la folie intellectuelle.

Note

Muhahhaha

[11]

Partout, nous nous heurtons à des germes qui donnent naissance à des protubérances dont notre culture périra tôt ou tard. Là aussi nous pouvons distinguer les phénomènes de dissolution dans un monde à l’état de lente décomposition : malheur aux peuples qui ne peuvent plus se rendre maîtres de cette maladie !

Note

Attaque

[11]

es représentations de la scène étaient telles qu’il eût été préférable pour la nation d’éviter tout à fait de les fréquenter.C’était un signe affligeant de décomposition intérieure, que de ne plus pouvoir envoyer la jeunesse dans la plupart de ces « centres d’art », comme on les appelait, ce que l’on avouait publiquement sans vergogne, avec cet avis général digne de figurer dans un musée : « Entrée interdite aux jeunes ! »Pensez un peu que l’on était obligé de prendre de telles mesures de prudence, en des endroits qui devaient exister au premier chef pour participer à la formation de la jeunesse, et qui ne devaient pas servir à l’amusement de générations âgées et blasées. Qu’auraient pensé les grands dramaturges de tous les temps d’une telle mesure, et qu’auraient-ils dit surtout des circonstances qui l’avaient provoquée ? Comment se seraient détournés Schiller avec fougue, Goethe avec violence !

Note

Un bon art doit-il être tout public? Pour lui, oui

[11]

par-dessus le marché, elle souillait tout ce qu’il y a de vraiment grand dans le passé. C’est d’ailleurs un phénomène que l’on peut toujours observer à de pareilles époques. Plus les productions d’une époque et de ses hommes sont viles et misérables, plus on hait les témoins d’une grandeur et d’une dignité passées, si elles ont été supérieures.

[11]

Ce que l’on préfère dans de telles époques, c’est d’effacer les souvenirs du passé de l’humanité pour présenter mensongèrement sa propre camelote comme de l’art, en supprimant toute possibilité de comparaison

Note

Non mais c’est ce qu’il fera plus tard. Ce qu’il dénonce il l’incarne

[11]

Aussi chaque nouvelle institution essayera, plus elle sera lamentable et misérable, d’effacer d’autant les derniers vestiges du passé ; tandis qu’une rénovation véritable et grande de l’humanité peut se relier sans crainte aux belles œuvres des générations passées, et même elle cherche souvent à les mettre en valeur. 

[11]

Aussi quand une idée nouvelle, un nouvel enseignement, une nouvelle conception du monde, comme aussi un mouvement politique ou économique essaie de nier tout le passé, de le présenter comme mauvais ou sans valeur, cette seule raison doit rendre déjà extrêmement prudent et méfiant. La plupart du temps, une telle haine a pour cause, soit la moindre valeur de celui qui la professe, soit une intention mauvaise en soi. Une rénovation vraiment bienfaisante de l’humanité aura toujours et éternellement à construire là où s’arrête la dernière fondation solide.

Note

Construire sur le passé sans le renier

[11]

On redoutait véritablement les accusations de ces demi-fous et de ces escrocs de l’insanité ! Comme s’il aurait été honteux de ne pas comprendre des productions de ces gens intellectuellement dégénérés, ou de ces trompeurs.

Note

Attaque

[11]

Au dix-neuvième siècle, nos villes commencèrent à perdre de plus en plus le caractère de centre de civilisation, pour descendre au niveau de simples centres d’immigration

[11]

Quand Munich n’avait que 60 000 âmes, elle était déjà en train de devenir l’un des premiers centres artistiques allemands. Maintenant, presque toutes les localités industrielles ont atteint ce chiffre de population, ou l’ont même déjà souvent dépassé, sans pouvoir pourtant s’attribuer rien qui présentât une réelle valeur.

[11]

Mais ce n’est pas tout : les grandes villes, elles aussi, deviennent d’autant plus pauvres en véritables œuvres d’art que le nombre de leur population s’élève.

[11]

Ce que l’époque moderne a apporté comme tribut culturel à nos grandes villes est absolument insuffisant.

[11]

Toutes nos villes vivent de la gloire et des trésors du passé. Mais que l’on retire donc au Munich d’aujourd’hui tout ce qui y fut créé sous Louis Ier et l’on verra avec horreur combien est pauvre, depuis cette époque, l’accroissement du nombre de créations artistiques importantes. 

[11]

Notre époque étouffe par la mesquinerie de ses buts, ou mieux dans le servage de l’argent ; aussi ne doit-on pas non plus s’étonner, si, sous la domination d’une telle divinité, disparaisse le sens de l’héroïsme.

[11]

Tous les phénomènes de décomposition ne sont, en dernière analyse, que les conséquences du manque d’une conception d’ensemble précise, également admise par tous, et de l’incertitude générale qui en est résultée, incertitude dans le jugement porté et la position prise dans chacune des grandes questions de l’époque

Note

Le doute serait responsable de la décadence

[11]

La rêverie humanitaire est à la mode, et, en cédant mollement aux aberrations et en épargnant les individus, on sacrifie l’avenir de plusieurs millions d’êtres.

Note

Eugénisme

[11]

La grande masse du peuple n’est pas composée de philosophes ; or, pour la masse, la foi est souvent la seule base d’une conception morale du monde. Les divers moyens de remplacement ne se sont pas montrés si satisfaisants

[11]

Mais si l’enseignement et la foi religieuse portent efficacement sur les couches les plus étendues, alors l’autorité incontestable du contenu de cette foi doit être le fondement de toute action efficace.Les dogmes sont pour les religions ce que sont les lois constitutionnelles pour l’État : sans eux, à côté de quelques centaines de mille hommes haut placés qui pourraient vivre sagement et intelligemment, des millions d’autres ne le pourraient pas.

Note

Les dogmes seraient la seule solution pour que le peuple puisse s’élever, en l’absence d’intelligence ?

[11]

Le combat contre les dogmes en soi ressemble beaucoup, dans ces conditions, au combat contre les bases légales générales de l’État ; et de même que cette lutte s’achèverait par une complète anarchie, de même la lutte religieuse s’achèverait en un nihilisme religieux dépourvu de valeur.

[12]

Oxenstiern[12] s’écriait : « Le monde n’est gouverné que par une fraction de la sagesse » ; de cette fraction, disons-le, chaque cabinet ministériel n’en incorpore qu’un atome. 

Note

Punchline

[12]

De la somme immense des maux destructeurs qui sont dus directement ou indirectement à cette institution, je ne veux en faire ressortir qu’un seul, qui correspond le mieux à l’essence de cette institution la plus irresponsable de toutes : l’effroyable insuffisance et la faiblesse de la direction politique de l’empire à l’intérieur et à l’extérieur qui, imputable au premier chef à l’action du Reichstag, devint l’une des causes principales de l’écroulement de l’empire.Insuffisant était tout ce qui subissait, de quelque manière que ce fût, et dans quelque sens que l’on veuille regarder, l’influence du Parlement.Insuffisante et faible la politique d’alliances extérieures de l’empire ; tout en voulant maintenir la paix, on se trouvait inéluctablement obligé de placer le gouvernement dans le sens de la guerre.Insuffisante, la politique à l’égard de la Pologne. On excitait, sans jamais s’attaquer sérieusement à la question. Le résultat ne fut ni une victoire du germanisme ni une réconciliation avec la Pologne : mais ce fut un état d’hostilité vis-à-vis de la Russie.Insuffisante la solution de la question d’Alsace-Lorraine. Au lieu d’écraser une fois pour toutes, d’une poigne brutale, l’hydre française, et d’accorder à l’Alsace des droits égaux à ceux des autres États du Reich, on ne fit ni l’une ni l’autre. Et cela était d’ailleurs complètement impossible, car il y avait dans les rangs des plus grands partis les plus grands traîtres à la patrie, au centre, par exemple, M. Wetterlé !Mais tout cela eût encore été supportable, si cette carence générale n’avait pas eu pour victime la puissance dont l’existence conditionnait, en dernière analyse, la conservation de l’empire : l’armée.

[12]

Pour les raisons les plus lamentables, ces loques de partis parlementaires ont volé, ont arraché des mains de la nation l’arme de sa propre conservation, l’unique protection de la liberté et de l’indépendance de notre peuple. 

[12]

Eux et des milliers de mutilés et de morts, la patrie les a perdus simplement pour permettre à quelques centaines de trompeurs du peuple de poursuivre leurs manœuvres politiques ou leurs exactions ou d’insinuer traîtreusement leurs théories doctrinaires. 

[12]

Ces meneurs-nés n’en sont pas à un mensonge de plus ou de moins.Quiconque pense à tous les sacrifices imposés par la coupable légèreté de ces ultra-irresponsables de la nation, quiconque se représente les morts et les mutilés inutilement sacrifiés, ainsi que l’outrage et la honte immense que nous subissons, la misère infinie où nous sommes plongés, et qui sait que tout cela n’a eu lieu que pour ouvrir la voie vers les portefeuilles ministériels à quelques arrivistes et chasseurs de bonnes places, celui-ci, certes, comprendra que l’on puisse désigner ces créatures par les seuls mots de gredins, de canailles, de gueux et de criminels, sinon le sens et le but des mots du langage usuel seraient vraiment incompréhensibles.

Note

Punchline

[12]

Qui sera capable, par une utilisation habile et constante de la propagande, de représenter au peuple le ciel comme un enfer, et inversement, l’enfer comme un ciel ? Seul le Juif saura le faire et agir en conséquence

Note

Jésus était juif

[12]

l’armée.C’était l’école la plus puissante de la nation allemande et ce n’est pas sans raison que s’est dirigée la haine de tous les ennemis précisément contre cette protectrice de la conservation de la nation et de sa liberté.

[12]

Ce que le peuple allemand doit à l’armée peut se résumer en un seul mot : tout.L’armée inculquait le sens de la responsabilité sans réserve, à une époque où cette vertu était déjà devenue très rare, et où sa compression était de jour en jour encore plus à l’ordre du jour, et surtout de la part du Parlement, modèle de l’absence totale de responsabilité ; l’armée créait le courage personnel, à une époque où la lâcheté menaçait de devenir une maladie contagieuse, et où l’esprit de sacrifice au bien commun commençait déjà à être regardé comme une sottise, où seul paraissait intelligent celui qui savait le mieux épargner et faire prospérer son propre « moi ».

[12]

L’armée formait à la force de décision, tandis que, dans la vie courante, le manque de décision et le doute commençaient déjà à déterminer les actions des hommes. À une époque où les malins donnaient le ton, c’était un coup de maître que de faire valoir le principe qu’un ordre est toujours meilleur qu’aucun ordre.

[12]

L’armée avait formé à l’idéalisme et au dévouement à la patrie et à sa grandeur, tandis que, dans la vie courante, se propageaient la cupidité et le matérialisme. Elle formait un peuple uni contre la séparation en classes

[13]

À la forme même de l’État et à l’armée s’associait un troisième élément : le corps incomparable des fonctionnaires de l’ancien empire.L’Allemagne était le pays le mieux organisé et le mieux administré du monde. On pouvait facilement médire de la routine bureaucratique du fonctionnaire allemand ; dans les autres États, il n’en allait pas mieux, au contraire, peut-être.Mais ce que ne possédaient pas les autres États, c’était l’admirable solidité de cet organisme et l’honorable et incorruptible mentalité de ceux qui le composaient. Mieux vaut encore un peu de routine – doublée de loyauté et de fidélité – qu’une absence de principe et qu’un modernisme dépourvu de caractère, et, comme cela se rencontre souvent aujourd’hui, ignorant et impuissant.

[13]

Quel pays du monde avait une exploitation mieux dirigée et plus commercialement organisée que l’Allemagne avec ses chemins de fer ? Ce n’est qu’à la révolution qu’il fut réservé de détruire cet organisme modèle, jusqu’à ce qu’il parût mûr pour être retiré des mains de la nation et être socialisé selon l’esprit des fondateurs de cette république, c’est-à-dire de servir le capital international de spéculation comme le déléguant de la révolution allemande.

[13]

Sur la forme de l’État, l’armée et le corps des fonctionnaires reposaient la force et la puissance magnifique du vieil empire. Celles-ci étaient, au premier chef, les causes d’une qualité qui manque totalement à l’État d’aujourd’hui : l’autorité de l’État. Car celle-ci ne repose pas sur des bavardages dans les Parlements ou les Landtag, ni sur des lois protectrices de l’État, ni sur des jugements de tribunaux destinés à terroriser ceux-là qui nient effrontément cette autorité ; elle repose sur la confiance générale qui doit et peut être accordée à ceux qui dirigent et administrent une collectivité 

[13]

cette confiance n’est, encore une fois, que le résultat d’une conviction intime et inébranlable de ce que le gouvernement et l’administration du pays sont désintéressés et honnêtes ; elle provient enfin de l’accord complet sur le sens de la loi et le sentiment de l’accord sur les principes moraux respectés de tous. 

[13]

Car, à la longue, les systèmes de gouvernement ne s’appuient pas sur la contrainte et la violence, mais sur la foi en leur mérite, sur la sincérité dans la représentation des intérêts d’un peuple et l’aide donnée à leur développement.

[13]

La cause dernière, la plus profonde de la chute du vieil empire, c’est la méconnaissance du problème de race et de son importance dans le développement historique des peuples.Car, dans la vie des peuples, tous les événements ne sont pas des manifestations du hasard, mais des suites naturelles de l’effort de conservation et de multiplication de l’espèce et de la race, même lorsque les hommes ne peuvent se rendre compte de la raison profonde de leur activité.

Note

Tout serait raciste

Mine Kamfp

Tout animal ne s’accouple qu’avec un congénère de la même espèce : la mésange avec la mésange, le pinson avec le pinson, la cigogne avec la cigogne, le campagnol avec le campagnol, la souris avec la souris, le loup avec la louve, etc.

Mine Kamfp

La lutte pour le pain quotidien amène la défaite de tout être faible ou maladif, ou doué de moins de courage, tandis que le combat que livre le mâle pour conquérir la femelle n’accorde le droit d’engendrer qu’à l’individu le plus sain, ou du moins lui fournit la possibilité de le faire

Mine Kamfp

le combat est toujours le moyen de développer la santé et la force de résistance de l’espèce et, par suite, la condition préalable de ses progrès. 

Note

Tout est lutte pour lui

Mine Kamfp

Si le processus était autre, le progrès ultérieur s’arrêterait et il y aurait plutôt régression. En effet, comme les moins bons l’emporteraient toujours en nombre sur les meilleurs, si tous les individus avaient la même possibilité de survivre et de se reproduire, les moins bons se reproduiraient si rapidement que les meilleurs seraient finalement refoulés à l’arrière-plan

Mine Kamfp

La nature y pourvoit en soumettant les faibles à des conditions d’existence rigoureuses qui limitent leur nombre ; elle ne permet qu’à des survivants choisis de se reproduire ; elle opère alors une nouvelle et rigoureuse sélection en prenant pour critérium la force et la santé.

Note

Darwinisme

Mine Kamfp

En résumé, le résultat de tout croisement de races est toujours le suivant :a) Abaissement du niveau de la race supérieure.b) Régression physique et intellectuelle et, par suite, apparition d’une sorte de consomption dont les progrès sont lents mais inévitables.

Note

Tellement faux. Les métisses sont bien portants

Mine Kamfp

Ici intervient, il est vrai, l’objection spécifiquement judaïque aussi comique que niaise, du pacifiste moderne : « L’homme doit précisément vaincre la nature ! »Des millions d’hommes ressassent sans réfléchir cette absurdité d’origine juive et finissent par s’imaginer qu’ils incarnent une sorte de victoire sur la nature ; mais ils n’apportent comme argument qu’une idée vaine et, en outre, si absurde qu’on n’en peut pas tirer, à vrai dire, une conception du monde.En réalité l’homme n’a encore vaincu la nature sur aucun point ; il a tout au plus saisi et cherché à soulever quelque petit coin de l’énorme, du gigantesque voile dont elle recouvre ses mystères et secrets éternels ; il n’a jamais rien inventé, mais seulement découvert tout ce qu’il sait ; il ne domine pas la nature, il est seulement parvenu, grâce à la connaissance de quelques lois et mystères naturels isolés, à devenir le maître des êtres vivants auxquels manque cette connaissance : abstraction faite de tout cela, une idée ne peut l’emporter sur les conditions mises à l’existence et à l’avenir de l’humanité, car l’idée elle-même ne dépend que de l’homme. Sans hommes, pas d’idées humaines dans ce monde ; donc l’idée, comme telle, a toujours pour condition la présence des hommes et, par suite, l’existence des lois qui sont la condition primordiale de cette présence.

Note

Plutôt d’accord : l’homme ne doit pas être contre la nature. Mais ce qu’il appelle nature n’est pas fondé

Mine Kamfp

Certaines idées sont liées à l’existence de certains hommes. Cela est surtout vrai pour les concepts qui ont leurs racines non pas dans une vérité scientifique et concrète, mais dans le monde du sentiment, ou qui, pour employer une définition très claire et très belle en usage actuellement, reflètent une « expérience intime ».

Mine Kamfp

Toutes ces idées, qui n’ont rien à faire avec la froide logique prise en soi, mais représentent de pures manifestations du sentiment, des conceptions morales, sont liées à l’existence des hommes, dont l’imagination et la faculté créatrice les a fait naître. 

Mine Kamfp

Mais alors la conservation des races et des hommes qui les ont conçues est la condition nécessaire pour la permanence de ces idées.

Note

Sophisme

Mine Kamfp

Par exemple, celui qui souhaite sincèrement le triomphe de l’idée pacifiste ici-bas devrait tout mettre en œuvre pour que le monde soit conquis par les Allemands ; car, dans le cas contraire, il se pourrait que le dernier pacifiste meure avec le dernier Allemand, puisque le reste du monde s’est moins laissé prendre au piège de cette absurdité contraire à la nature et à la raison que ne l’a malheureusement fait notre propre peuple.

Note

Sophisme

Mine Kamfp

On devrait donc bon gré mal gré se décider résolument à faire la guerre pour arriver au règne du pacifisme

Note

Illogisme

Mine Kamfp

En fait, l’idée pacifiste et humanitaire peut être excellente à partir du moment où l’homme supérieur aura conquis et soumis le monde sur une assez grande étendue pour être le seul maître de cette terre.

Note

La paix si domination Totale? …

Mine Kamfp

pour conserver une civilisation déterminée, il faut conserver l’homme qui l’a créée. Mais cette conservation est liée à la loi d’airain de la nécessité et du droit à la victoire du meilleur et du plus fort.Que celui qui veut vivre combatte donc ! Celui qui se refuse à lutter dans ce monde où la loi est une lutte incessante ne mérite pas de vivre.Cela peut paraître dur, mais c’est ainsi !

Mine Kamfp

beaucoup plus dur encore est le sort de l’homme qui croit pouvoir vaincre la nature et, en réalité, l’insulte. Détresse, malheur et maladies, voilà alors la réponse de la nature.

Mine Kamfp

claire. Tout ce que nous avons aujourd’hui devant nous de civilisation humaine, de produits de l’art, de la science et de la technique est presque exclusivement le fruit de l’activité créatrice des Aryens. Ce fait permet de conclure par réciproque, et non sans raison, qu’ils ont été seuls les fondateurs d’une humanité supérieure

Note

Tout est dit sur ses croyances

Mine Kamfp

L’Aryen est le Prométhée de l’humanité ; l’étincelle divine du génie a de tout temps jailli de son front lumineux ; il a toujours allumé à nouveau ce feu qui, sous la forme de la connaissance, éclairait la nuit recouvrant les mystères obstinément muets et montrait ainsi à l’homme le chemin qu’il devait gravir pour devenir le maître des autres êtres vivant sur cette terre

Mine Kamfp

Si, à partir d’aujourd’hui, l’influence aryenne cessait de s’exercer sur le Japon, en supposant que l’Europe et l’Amérique s’effondrent, les progrès que fait le Japon dans les sciences et la technique pourraient continuer pendant quelque temps ; mais, au bout de peu d’années, la source tarirait, les caractères spécifiques japonais regagneraient du terrain et sa civilisation actuelle se pétrifierait, retomberait dans le sommeil d’où l’a tirée, il y a soixante-dix ans, la vague de civilisation aryenne

Mine Kamfp

dans les temps très anciens, une influence étrangère et un esprit étranger ont éveillé la civilisation japonaise de cette époque reculée. La meilleure preuve à l’appui de cette opinion est le fait qu’elle s’est ankylosée par la suite et s’est complètement pétrifiée. Ce phénomène ne peut se produire chez un peuple que lorsque la cellule créatrice originelle a disparu ou bien quand a fini par faire défaut l’influence extérieure qui avait donné l’élan et fourni les matériaux nécessaires au premier développement de la civilisation.

Note

Que dire du moyen âge ?

Mine Kamfp

Dans la monotonie de la vie de tous les jours, des hommes, même de première valeur, peuvent paraître insignifiants et émergent à peine de leur entourage ; mais aussitôt qu’ils se trouvent dans une situation qui déconcerte ou déroute les autres, des dons géniaux se révèlent chez cet homme qui paraissait quelconque, souvent au grand étonnement de ceux qui l’avaient vu jusqu’alors dans le cadre mesquin de la vie civile, c’est pourquoi rarement un prophète a de l’autorité dans son propre pays. 

Mine Kamfp

Le vrai génie est inné ; il n’est jamais le fruit de l’éducation ou de l’étude.

Mine Kamfp

De même que chez un individu de grande valeur les dons du génie, ou du moins des dons extraordinaires, sous l’aiguillon de circonstances particulières, s’efforcent de se réaliser dans la pratique, il se peut que, dans la vie des peuples, la mise en œuvre effective de forces et facultés créatrices en puissance ne se produise que lorsque des conditions déterminées les y invitent.

Mine Kamfp

L’exemple le plus probant de ce fait nous est donné par la race dépositaire du développement de la civilisation humaine, c’est-à-dire par les Aryens. Sitôt que le destin les met en présence de circonstances particulières, ils commencent à développer sur un rythme de plus en plus rapide les facultés qui étaient en eux et à les couler dans des moules leur donnant des formes tangibles. Les civilisations qu’ils fondent dans de pareils cas sont presque toujours nettement conditionnées par le sol, le climat et les hommes qu’ils ont soumis

Mine Kamfp

Sans la possibilité qui fut offerte à l’Aryen d’employer des hommes de race inférieure, il n’aurait jamais pu faire les premiers pas sur la route qui devait le conduire à la civilisation ; de même que sans le concours de quelques animaux adéquats, qu’il sut domestiquer, il ne serait pas devenu maître d’une technique qui lui permet actuellement de se passer peu à peu de ces animaux.

Mine Kamfp

C’est ainsi que la présence d’hommes de race inférieure fut une condition primordiale pour la formation de civilisations supérieures ; ils compensaient la pénurie de ressources matérielles sans lesquelles on ne peut concevoir la possibilité d’un progrès. Il est certain que la première civilisation humaine s’appuya moins sur l’animal domestiqué que sur l’emploi d’hommes de race inférieure.Ce fut seulement après la réduction en esclavage de races vaincues qu’un sort semblable atteignit les animaux, et non pas inversement, comme certains peuvent le croire.

Mine Kamfp

Il faut être un fou de pacifiste pour se représenter ce fait comme un signe de dégradation humaine ; il ne s’aperçoit pas que cette évolution devait avoir lieu pour arriver au degré de civilisation dont ces apôtres profitent pour débiter leurs boniments de charlatans.

Mine Kamfp

Les progrès de l’humanité sont une ascension sur une échelle sans fin ; on ne s’élève pas sans avoir gravi les échelons inférieurs. L’Aryen a donc dû parcourir le chemin que lui indiquait la réalité et non pas celui dont rêve l’imagination d’un égalitariste moderne

Mine Kamfp

Le chemin réel est dur et pénible, mais il conduit finalement au but vers lequel le pacifiste voudrait voir parvenir l’humanité ; mais, en réalité, ses rêveries l’en écartent plus qu’elles ne l’en rapprochent.

Note

Il se pense pacifiste réaliste

Mine Kamfp

 À mesure que les sujets commencèrent à s’élever et, comme il est vraisemblable, se rapprochèrent du conquérant au point de vue linguistique, la cloison qui séparait maître et valet disparut. L’Aryen renonça à la pureté de son sang et perdit ainsi le droit de vivre dans le paradis qu’il avait créé

Note

Quel paradis?

Mine Kamfp

Le mélange des sangs et l’abaissement du niveau des races, qui en est la conséquence inéluctable, sont les seules causes de la mort des anciennes civilisations ; car ce ne sont pas les guerres perdues qui amènent la ruine des peuples, mais la disparition de cette force de résistance qui est la propriété exclusive d’un sang pur.

Mine Kamfp

La volonté de vivre est, considérée au point de vue subjectif, également forte chez tous les hommes ; elle n’est différente que par la façon dont elle se réalise dans la pratique. Dans le genre de vie le plus primitif, l’instinct de conservation ne va pas au-delà du souci que l’individu a de son moi. L’égoïsme, pour employer le terme par lequel nous désignons cette disposition morbide, est si absolu qu’il englobe même la durée, de sorte que le moment présent prétend tout avoir et n’accorde rien aux heures qui vont venir.

Note

Ce n’est pas ça l’égoïsme

Mine Kamfp

C’est l’état de l’animal qui ne vit que pour lui, cherche sa nourriture chaque fois qu’il a faim et ne combat que pour défendre sa propre vie. Tant que l’instinct de conservation ne se manifeste que de cette façon, il n’y a pas de base pour la formation d’une communauté, serait-ce même la forme la plus primitive de la famille. 

Mine Kamfp

Déjà la vie en commun de mâles et de femelles, dépassant le simple accouplement, exige un élargissement de l’instinct de conservation, puisque le souci que l’individu avait de son moi et les combats qu’il livrait pour le défendre tiennent maintenant compte du second élément du couple ; le mâle cherche aussi parfois de la nourriture aussi pour sa femelle ; la plupart du temps tous deux la cherchent pour leurs petits 

Mine Kamfp

L’un s’emploie presque toujours à protéger l’autre, de sorte qu’on trouve ici les manifestations premières, bien qu’extrêmement rudimentaires, de l’esprit de sacrifice.

Note

L’esprit de sacrifice serait pour lui l’esprit tribaliste

Mine Kamfp

Dans la mesure où cet esprit s’étend au-delà des limites étroites de la famille, naît la condition primordiale qui permettra la formation d’associations plus vastes et enfin de véritables États.

Mine Kamfp

Cette faculté est très peu développée chez les races d’hommes de la plus basse espèce, de sorte qu’elles en restent souvent au stade familial. Plus les hommes sont portés à rejeter au second plan leurs intérêts personnels, plus grande est leur capacité de fonder des communautés étendues.

Mine Kamfp

Cette disposition au sacrifice qui amène l’homme à mettre en jeu son travail personnel et, s’il le faut, sa propre vie au profit de ses semblables est particulièrement développée chez les Aryens. Ce qui fait la grandeur de l’Aryen, ce n’est pas la richesse de ses facultés intellectuelles, mais sa propension à mettre toutes ses capacités au service de la communauté.

Mine Kamfp

L’instinct de conservation a pris chez lui la forme la plus noble : il subordonne volontairement son propre moi à la vie de la communauté et il en fait le sacrifice quand les circonstances l’exigent.

Mine Kamfp

Les facultés civilisatrices et constructives de l’Aryen n’ont pas leur source dans ses dons intellectuels. S’il n’avait que ceux-là, il ne pourrait agir que comme destructeur, mais jamais comme organisateur. Car la condition essentielle de toute organisation, c’est que l’individu renonce à faire prévaloir son opinion personnelle aussi bien que ses intérêts particuliers, et les sacrifie au profit de la communauté. C’est par ce détour qu’en se sacrifiant au bien général, il reçoit sa part

Mine Kamfp

Son expression favorite : « le travail », éclaire admirablement cette disposition d’esprit ; il n’entend pas par là une activité servant uniquement à conserver sa propre vie, mais qui est en connexion avec les intérêts de la communauté des hommes

Note

Si il avait vu le village d’Afrique millénaire où les gens font ça depuis des temps immémoriaux

Mine Kamfp

Dans le cas contraire, il donne à l’activité humaine égoïste, étayant seulement l’instinct de conservation sans souci du reste du monde, le nom de vol, usure, brigandage, spoliation.

Mine Kamfp

Cette disposition d’esprit, qui rejette au second plan l’intérêt de l’individu au profit du maintien de la communauté, est la première condition préalable de toute civilisation humaine véritable

Note

Si seulement il savait qu’une disposition d’esprit est tout sauf raciale

Mine Kamfp

Elle seule peut expliquer comment tant d’hommes peuvent supporter, sans cesser d’être honnêtes, une vie misérable, qui les condamne eux-mêmes à la pauvreté et à la médiocrité, mais assure à la communauté les bases de son existence. Tout travailleur, paysan, inventeur, fonctionnaire, etc., qui produit sans pouvoir parvenir lui-même au bonheur et à l’aisance, est un représentant de cette noble idée 

Note

Rapport sadomaso au travail

Mine Kamfp

Notre langue allemande possède un mot qui désigne d’une façon magnifique les actes inspirés par cet esprit : remplir son devoir, c’est-à-dire ne pas se suffire à soi-même, mais servir la collectivité.

Mine Kamfp

La disposition d’esprit fondamentale qui est la source d’un tel mode d’activité, nous la nommons, pour la distinguer de l’égoïsme, idéalisme. Nous entendons par là uniquement la capacité que possède l’individu de se sacrifier pour la communauté, pour ses semblables.

Note

Pour moi ce n’est pas ça l’idéalisme. J’ai d’autres idéaux. Et ma réalité ne se résume pas à ceux-ci

Mine Kamfp

l’idéalisme n’est pas autre chose que la subordination des intérêts et de la vie de l’individu à ceux de la communauté

Mine Kamfp

l’instinct obéit ici à la notion de la profonde nécessité qui s’impose à nous de conserver l’espèce fût-ce aux dépens de l’individu s’il le faut, et il proteste contre les rêveries des bavards pacifistes qui sont en réalité, quelque déguisement qu’ils prennent, de lâches égoïstes en révolte contre les lois de l’évolution ; car celle-ci est conditionnée par l’esprit de sacrifice volontaire de l’individu en faveur de la généralité et non pas par les conceptions morbides de lâches qui prétendent mieux connaître la nature.

Note

C’est l’auteur qui prétend mieux connaître

Mine Kamfp

Sitôt que l’égoïsme établit sa domination sur un peuple, les liens de l’ordre se relâchent et, en poursuivant leur propre bonheur, les hommes sont précipités du ciel dans l’enfer.

Mine Kamfp

La postérité oublie les hommes qui n’ont recherché que leurs propres intérêts et vante les héros qui ont renoncé à leur bonheur particulier. 

Mine Kamfp

Le Juif forme le contraste le plus marquant avec l’Aryen. Il n’y a peut-être pas de peuple au monde chez lequel l’instinct de conservation ait été plus développé que chez celui qu’on appelle le peuple élu. La meilleure preuve en est le simple fait que cette race a survécu jusqu’à nous. Où est le peuple qui, dans les derniers deux mille ans, a éprouvé moins de changements dans ses dispositions intimes, son caractère, etc., que le peuple juif ? Enfin quel peuple a été mêlé à de plus grandes révolutions que les Juifs ? Ils sont pourtant restés les mêmes au sortir des gigantesques catastrophes qui ont éprouvé l’humanité. De quelle volonté de vivre d’une infinie ténacité, de quelle constance à maintenir l’espèce témoignent de pareils faits !

Note

Il jalouse les juifs

Mine Kamfp

L’esprit humain lui-même ne peut pas parvenir à son complet épanouissement sans franchir des degrés successifs. À chaque pas qu’il fait pour s’élever, il lui faut s’appuyer sur la hase que lui fournit le passé

Note

C’est vrai

Mine Kamfp

Toute pensée ne provient que pour une toute petite partie de l’expérience personnelle ; elle résulte pour la plus grande part des expériences accumulées dans les temps passés

Note

Vrai

Mine Kamfp

Le niveau général de la civilisation pourvoit l’individu, sans qu’il y fasse le plus souvent attention, d’une telle abondance de connaissances préliminaires que, ainsi équipé, il peut plus facilement faire lui-même d’autres pas en avant. Par exemple, le jeune homme d’aujourd’hui grandit au milieu d’une telle masse de conquêtes techniques faites par les derniers siècles que ce qui restait un mystère, il y a cent ans, pour les plus grands esprits, lui paraît tout naturel et n’attire plus son attention

Note

Vrai. Il y a un inconscient collectif contemporain, et il est souvent subconscient

Mine Kamfp

Si un homme de génie, ayant vécu dans les vingt premières années du siècle précédent, venait subitement à quitter son tombeau de nos jours, il aurait plus de peine à mettre son esprit au diapason du temps présent que n’en a, de nos jours, un enfant de quinze ans médiocrement doué. Il lui manquerait l’incommensurable formation préparatoire que reçoit pour ainsi dire inconsciemment un de nos contemporains pendant qu’il grandit, par l’intermédiaire des manifestations de la civilisation générale.

Note

On ne sait pas

Mine Kamfp

le Juif – pour des raisons qui ressortiront de ce qui suit – n’a jamais été en possession d’une civilisation qui lui fût propre, les bases de son travail intellectuel lui ont toujours été fournies par d’autres. Son intellect s’est toujours développé à l’école du monde civilisé qui l’entourait.

Note

Hmmm

Mine Kamfp

bien que l’instinct de conservation soit chez le Juif non pas plus faible, mais plus puissant que chez les autres peuples, bien que ses facultés intellectuelles puissent donner facilement l’impression qu’elles ne le cèdent en rien aux dons spirituels des autres races, il ne satisfait pas à la condition préalable la plus essentielle pour être un peuple civilisateur : il n’a pas d’idéalisme.La volonté de sacrifice ne va pas, chez le peuple juif, au-delà du simple instinct de conservation de l’individu. Le sentiment de la solidarité nationale, qui semble si profond chez lui, n’est qu’un instinct grégaire très primitif qu’on retrouve chez bien d’autres êtres en ce monde.

Note

Ah bon?

Mine Kamfp

Il faut remarquer, à ce propos, que l’instinct grégaire ne pousse les membres du troupeau à se prêter mutuellement secours que lorsqu’un danger commun fait paraître cette aide réciproque utile ou absolument nécessaire. La même bande de loups qui vient de diriger contre sa proie une attaque commune, se disperse à nouveau quand la faim des individus qui la composaient est apaisée

Note

Et c’est vrai qu’on remarque la  solidarité en temps difficiles

Mine Kamfp

Le Juif n’agit pas différemment. Son esprit de sacrifice n’est qu’apparent. Il ne se manifeste qu’autant que l’existence de chaque individu le rend absolument nécessaire. Mais sitôt que l’ennemi commun est vaincu, le danger, qui les menaçait tous passé, la proie mise en sûreté, la concorde apparente disparaît pour faire place aux dispositions naturelles. Les Juifs ne sont unis que quand ils y sont contraints par un danger commun ou attirés par une proie commune. Si ces deux motifs disparaissent, l’égoïsme le plus brutal reprend ses droits et ce peuple, auparavant si uni, n’est plus en un tournemain qu’une troupe de rats se livrant des combats sanglants.

Note

Wow

Mine Kamfp

Si les Juifs étaient seuls en ce monde, ils étoufferaient dans la crasse et l’ordure ou bien chercheraient dans des luttes sans merci à s’exploiter et à s’exterminer, à moins que leur lâcheté, où se manifeste leur manque absolu d’esprit de sacrifice, ne fasse du combat une simple parade.

Note

L’auteur est fou

Mine Kamfp

Il est donc complètement faux de conclure du fait que les Juifs s’unissent pour combattre, ou plus exactement pour piller leurs semblables, qu’il existe chez eux un certain esprit idéaliste de sacrifice.

Mine Kamfp

le Juif n’obéit à rien d’autre qu’au pur égoïsme.

Mine Kamfp

C’est pourquoi l’État juif – qui doit être l’organisme vivant destiné à conserver et multiplier une race – est, au point de vue territorial, sans aucune frontière. Car la délimitation du territoire d’un État suppose toujours une disposition d’esprit idéaliste chez la race qui le constitue et notamment une conception exacte de ce que signifie le travail. Dans la mesure où cette conception fait défaut, toute tentative pour former ou pour faire vivre un État délimité dans l’espace doit plus ou moins échouer

Note

L’explication simpliste et fausse

Mine Kamfp

il n’y a jamais eu d’art juif et, conséquemment, il n’y en a pas aujourd’hui ; notamment les deux reines de l’art : l’architecture et la musique, ne doivent rien d’original aux Juifs. Ce que le Juif produit dans le domaine de l’art n’est que bousillage ou vol intellectuel. Mais le Juif ne possède pas les facultés qui distinguent les races créatrices et douées par suite du privilège de fonder des civilisations.

Note

Je pense qu’il sera facile de trouver des contre exemples

Mine Kamfp

il cultive surtout l’art qui exige le moins d’invention propre, c’est à dire l’art dramatique. Même ici il n’est qu’un bateleur ou, pour mieux dire, un singe imitateur ; même ici il lui manque l’élan qui porte vers la véritable grandeur

Mine Kamfp

S’ils ont parfois quitté les régions où ils avaient vécu jusqu’alors, ce ne fut pas volontairement, mais parce qu’ils furent chassés à diverses reprises par les peuples lassés de l’abus qu’ils faisaient de l’hospitalité qu’on leur avait accordée. La coutume qu’a le peuple juif de s’étendre toujours plus au loin est un trait caractéristique des parasites ; il cherche toujours pour sa race un nouveau sol nourricier.Mais cela n’a rien à voir avec le nomadisme, car le Juif ne songe pas du tout à quitter la contrée où il se trouve ; il reste à l’endroit où il s’est établi et s’y cramponne à tel point qu’on ne peut l’en chasser que très difficilement, même en employant la violence.

Note

Faux

Mine Kamfp

le Juif a, de tous temps, vécu dans les États d’autres peuples ; il formait son propre État qui se dissimulait sous le masque de « communauté religieuse »

Mine Kamfp

En fait, le Talmud n’est pas un livre préparant à la vie dans l’au-delà ; il enseigne seulement à mener ici-bas une vie pratique et supportable. 

Mine Kamfp

La doctrine religieuse des Juifs est, en première ligne, une instruction tendant à maintenir la pureté du sang juif et un code réglant les rapports des Juifs entre eux, et surtout ceux qu’ils doivent avoir avec le reste du monde, c’est-à-dire avec les non-Juifs. 

Mine Kamfp

Tant que le Juif n’est pas devenu le maître des autres peuples, il faut que, bon gré mal gré, il parle leur langue ; mais sitôt que ceux-ci seraient ses esclaves, ils devraient tous apprendre une langue universelle (l’esperanto, par exemple), pour que, par ce moyen, la juiverie puisse les dominer plus facilement.

Mine Kamfp

A. – Sitôt que naissent les premiers établissements fixes, le Juif se trouve subitement là. Il arrive comme marchand et, au début, se soucie peu de dissimuler sa nationalité. Il est encore un Juif, en partie peut-être parce que les signes extérieurs qui accusent la différence de sa race et de celle du peuple dont il est l’hôte sont encore trop apparents, parce qu’il connaît encore trop peu la langue du pays, parce que les caractères nationaux de l’autre peuple sont trop saillants pour que le Juif puisse oser se donner pour autre chose qu’un marchand étranger. Comme il est plein de souplesse et que le peuple qui le reçoit manque d’expérience, conserver son caractère de Juif ne lui cause aucun préjudice et offre même des avantages ; on se montre accueillant pour l’étranger.B. – Peu à peu il s’insinue dans la vie économique, non pas comme producteur, mais comme intermédiaire. Son habileté commerciale, développée par l’exercice au cours de milliers d’années, lui donne une grande supériorité sur l’Aryen encore peu dégourdi et d’une honnêteté sans bornes, de sorte qu’en peu de temps le commerce menace de devenir son monopole. Il commence par prêter de l’argent et, comme toujours, à des intérêts usuraires. C’est lui qui, en fait, introduit dans le pays le prêt à intérêt. On ne s’aperçoit pas d’abord du danger que présente cette innovation ; on l’accueille même avec plaisir, en raison de l’avantage momentané qu’elle présente.C. – Le Juif est devenu complètement sédentaire, c’est-à-dire qu’il occupe un quartier particulier dans les villes et les bourgs et forme de plus en plus un État dans l’État. Il considère le commerce et les affaires d’argent comme un privilège lui appartenant et qu’il exploite impitoyablement.D. – Les affaires d’argent et le commerce sont devenus son monopole exclusif. Les intérêts usuraires qu’il exige finissent par provoquer des résistances ; son insolence naturelle, en s’aggravant, excite l’indignation ; ses richesses éveillent la jalousie. La mesure est comble quand il range la terre et le sol parmi les objets de son commerce et les avilit en en faisant une marchandise vénale et négociable. Comme il ne cultive jamais le sol lui-même, mais ne le considère que comme une propriété de rapport, sur laquelle le paysan peut bien rester, mais à condition de subir les exactions les plus éhontées de la part de son nouveau maître, l’antipathie qu’il excite augmente jusqu’à devenir une haine ouverte. Sa tyrannie et sa rapacité deviennent si insupportables que ses victimes, sucées jusqu’au sang, vont jusqu’aux voies de fait contre lui. On commence à regarder cet étranger de plus près et l’on remarque chez lui des traits et des façons d’être toujours plus répugnants, jusqu’à ce qu’enfin un abîme infranchissable s’ouvre entre lui et ses hôtes.Aux époques de grande misère, la fureur des exploités finit par éclater contre lui. Les masses pillées et ruinées se font justice elles-mêmes pour se défendre contre ce fléau de Dieu : elles ont appris au cours de quelques siècles à le connaître et considèrent sa simple existence comme un danger aussi redoutable que la peste.E. – Mais alors le Juif commence à révéler son véritable caractère. Il assiège les gouvernements de flatteries écœurantes, fait travailler son argent et, de cette façon, se fait accorder des lettres de franchise qui lui permettent de piller encore ses victimes. Si parfois la fureur populaire s’enflamme contre cette éternelle sangsue, elle ne l’empêche pas le moins du monde de reparaître au bout de quelques années dans l’endroit qu’il avait dû quitter et de reprendre son ancien genre de vie. Il n’y a pas de persécution qui puisse lui faire perdre l’habitude d’exploiter les autres hommes, aucune qui arrive à le chasser définitivement ; après chacune d’elles, il revient au bout de peu de temps et est resté le même.Pour au moins empêcher le pire, on commence à mettre le sol à l’abri de ses mains d’usurier, en lui en interdisant l’acquisition par la loi.F. – Plus la puissance du souverain grandit, plus le Juif l’assiège. Il mendie des « lettres de franchise » et des « privilèges » que les seigneurs, toujours gênés dans leurs finances, lui accordent volontiers contre paiement. Si cher que ces documents lui aient coûté, il récupère en peu d’années l’argent dépensé avec les intérêts et les intérêts des intérêts. C’est une véritable sangsue qui se fixe au corps du malheureux peuple et qu’on ne peut en détacher, jusqu’à ce que les souverains eux-mêmes aient besoin d’argent et lui fassent de leurs augustes mains dégorger le sang qu’il avait sucé.

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G. – En se laissant prendre dans les filets du Juif, les princes ont préparé leur propre ruine. La situation qu’ils occupaient au milieu de leurs peuples est lentement, mais fatalement, minée à mesure qu’ils cessent de défendre les intérêts de leurs sujets et deviennent leurs exploiteurs. Le Juif sait très exactement que leur règne touche à sa fin et cherche à la hâter autant que possible. C’est lui-même qui les plonge dans leurs éternels besoins d’argent, en les détournant de leur vraie tâche, en les étourdissant par les plus basses et les pires flatteries, en les poussant à la débauche et en se rendant par là de plus en plus indispensable. Son habileté, ou pour mieux dire son absence de scrupules dans les affaires d’argent, sait toujours trouver de nouvelles ressources en pressurant les sujets, en les écorchant même ; si bien que la moyenne de leur existence devient toujours plus courte. Toute cour a son « Juif de la Cour », c’est le nom qu’on donne aux monstres qui torturent le bon peuple et le poussent au désespoir, tandis qu’ils offrent aux princes des plaisirs toujours renaissants.

Mine Kamfp

Les « Protocoles des sages de Sion », que les Juifs renient officiellement avec une telle violence, ont montré d’une façon incomparable combien toute l’existence de ce peuple repose sur un mensonge permanent. « Ce sont des faux », répète en gémissant la Gazette de Francfort et elle cherche à en persuader l’univers ; c’est là la meilleure preuve qu’ils sont authentiques. Ils exposent clairement et en connaissance de cause ce que beaucoup de Juifs peuvent exécuter inconsciemment. C’est là l’important. Il est indifférent de savoir quel cerveau juif a conçu ces révélations ; ce qui est décisif, c’est qu’elles mettent au jour, avec une précision qui fait frissonner, le caractère et l’activité du peuple juif et, avec toutes leurs ramifications, les buts derniers auxquels il tend. Le meilleur moyen de juger ces révélations est de les confronter avec les faits. Si l’on passe en revue les faits historiques des cent dernières années à la lumière de ce livre, on comprend immédiatement pourquoi la presse juive pousse de tels cris. Car, le jour où il sera devenu le livre de chevet d’un peuple, le péril juif pourra être considéré comme conjuré

Mine Kamfp

C’est alors que le Juif peut vraiment profiter de sa situation pour monter encore plus haut.Il n’a plus qu’à se faire baptiser pour entrer lui-même en possession de tous les droits et capacités dont jouissent les enfants du pays. Il conclut l’affaire, très souvent à la grande joie de l’Église, fière d’avoir gagné un nouveau fils, et d’Israël, heureux de voir une filouterie aussi réussie.

Mine Kamfp

Goethe se révolte encore à l’idée qu’à l’avenir, le mariage entre chrétiens et juifs pourrait ne plus être interdit par la loi. Goethe était pourtant vraiment un être divin ; ce n’était ni un réactionnaire ni un ilote ; ce qui s’exprimait par sa bouche n’était pas autre chose que la voix du sang et de la raison

Mine Kamfp

La raison pour laquelle le Juif se décide tout d’un coup à devenir un « Allemand » est évidente. Il sent que la puissance des princes commence à chanceler et il cherche bientôt une plateforme sur laquelle poser ses pieds. De plus, la domination financière qu’il exerce sur toute l’économie politique a fait tant de progrès qu’il ne peut plus soutenir cet énorme édifice, qu’en tous cas son influence ne pourra plus s’accroître, s’il ne possède pas tous les droits « civiques ». Mais il désire ces deux choses, car plus haut il grimpe et plus le sollicite ce but dont la conquête lui fut jadis promise et qui se dégage maintenant des ténèbres du passé ; avec une ardeur fébrile, les meilleurs cerveaux juifs voient se rapprocher, jusqu’à être à la portée de leurs mains, le rêve de la domination universelle. Aussi tous ses efforts tendent à la conquête pleine et entière des droits « civiques ».Telle est la raison de l’émancipation hors du ghetto

Mine Kamfp

Bien entendu, le Juif se tient, comme auparavant, dans l’entourage des puissants de ce monde, il cherche même avec encore plus d’ardeur à se glisser dans leur société ; mais, en même temps, d’autres représentants de sa race font les bons apôtres auprès du bon peuple. Si l’on se rappelle de combien de péchés le Juif s’est, au cours des siècles, rendu coupable à l’égard de la masse, comment il l’a toujours impitoyablement exploitée et pressurée, si l’on considère en outre combien le peuple a pour ces raisons appris peu à peu à le haïr et a fini à voir dans sa présence un châtiment que le ciel inflige aux autres peuples, on comprendra combien les Juifs ont eu de peine à exécuter ce changement de front. Oui, ce fut un pénible travail pour eux de se présenter comme « amis des hommes » aux victimes qu’ils avaient écorchées.

Note

Il dresse un portrait dégoûtant. Une fois dressé le lecteur non averti se dira qu’il y a un peu de vrai dans ce mensonge

Mine Kamfp

Avec la modestie qui lui est innée, il trompette ses mérites dans le monde entier avec tant de persévérance que celui-ci commence vraiment à y croire. Qui reste incrédule passe pour très injuste à son égard. Bientôt il donne aux choses une telle tournure qu’il semble que ce soit à lui qu’on ait fait toujours tort, quand c’est le contraire qui est la vérité. Les gens particulièrement sots lui font confiance et ne peuvent s’empêcher de plaindre le pauvre « malheureux ».D’ailleurs, il faut noter que, bien que se sacrifiant avec joie, le Juif n’en devient pas plus pauvre pour cela. Il s’entend à faire les parts ; ses bienfaits sont même parfois comme un fumier qu’on répand sur un champ non par amour pour celui-ci, mais en se proposant d’en tirer un profit personnel. Mais, en tous cas, tout le monde sait, en un temps relativement court, que le Juif est un « bienfaiteur et philanthrope ». Quelle étrange transformation !

Mine Kamfp

Peu à peu il devient, en paroles, le champion des temps nouveaux.Il est vrai qu’il continue à détruire toujours plus radicalement les bases d’une économie politique vraiment utile pour le peuple. Par le détour des sociétés par actions, il s’introduit dans le circuit de la production nationale, il en fait l’objet d’un commerce de brocanteur pour lequel tout est vénal, ou, pour mieux dire, négociable ; il dépouille ainsi les industries des bases sur lesquelles pourrait s’édifier une propriété personnelle. C’est alors que naît entre employeurs et employés cet état d’esprit qui les rend étrangers les uns aux autres et qui conduit plus tard à la division de la société en classes.Enfin l’influence que le Juif exerce sur la Bourse au point de vue économique grandit d’une façon effrayante. Il possède ou du moins contrôle toutes les forces de travail de la nation.Pour affermir sa situation dans l’État, il cherche à abattre toutes les barrières par lesquelles la race et l’état civil avaient d’abord gêné sa marche. Pour cela il combat avec toute la ténacité qui lui est propre en faveur de la tolérance religieuse et il a dans la franc-maçonnerie, qui est complètement tombée entre ses mains, un excellent instrument pour mener une lutte qui lui permette de parvenir astucieusement à ses fins

Mine Kamfp

Les classes dirigeantes et les hautes sphères politiques et économiques de la bourgeoisie, prises dans le réseau maçonnique, deviennent sa proie, sans qu’elles puissent s’en douter.

Mine Kamfp

à la franc-maçonnerie s’ajoute la presse comme seconde arme au service de la juiverie. Le Juif met toute sa ténacité et toute son habileté à s’emparer d’elle. Par son intermédiaire, il prend dans ses serres et ses filets toute la vie publique ; il la dirige et la pousse devant lui, car il se trouve à même de produire et de conduire cette force que, sous le nom « d’opinion publique », on connaît mieux aujourd’hui qu’on ne le faisait il y a quelques dizaines d’années.

Mine Kamfp

Tout en paraissant déborder de « lumières », de « progrès », de « liberté », « d’humanité », il a soin de maintenir l’étroit particularisme de sa race. Il lui arrive bien d’accrocher ses femmes à des chrétiens influents, mais il a pour principe de maintenir toujours pure sa descendance mâle. Il empoisonne le sang des autres, mais préserve le sien de toute altération. Le Juif n’épouse presque jamais une chrétienne, tandis que le chrétien épouse une juive. Mais chez les produits de ce métissage, c’est l’élément juif qui l’emporte. 

Mine Kamfp

Pour dissimuler ses menées et endormir ses victimes, il ne cesse de parler de l’égalité de tous les hommes, sans considération de race ou de couleur. Les imbéciles commencent à se laisser persuader par lui.

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, il fait donner de lui-même par sa presse une image qui répond aussi peu à la réalité qu’elle est, par contre, utile aux fins qu’il poursuit. C’est surtout dans les journaux humoristiques qu’on s’efforce de représenter les Juifs comme un bon petit peuple inoffensif, qui a bien ses traits particuliers – comme d’ailleurs tous les autres – mais qui, même dans ses mœurs d’un aspect peut-être un peu étranger, témoigne avoir une âme qui peut éveiller le sourire, mais qui est d’une honnêteté foncière et pleine de bonté. En général, on tente de le représenter toujours comme plus insignifiant que dangereux.Son but dernier, dans ce stade de son évolution, est la victoire de la démocratie, ou bien ce qu’il entend par là : l’hégémonie du parlementarisme. C’est elle qui répond le mieux à ses besoins ; elle supprime les personnalités pour mettre à leur place la majorité des imbéciles, des incapables et surtout des lâches

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Comme les petits métiers s’éteignent peu à peu et que, par suite, le travailleur a de moins en moins l’occasion de parvenir à une existence indépendante, il devient rapidement un prolétaire. Alors paraît « l’ouvrier de fabrique » dont le caractère principal est d’arriver très rarement à se créer à la fin de sa vie une existence indépendante. Il est, dans toute la force du terme, un non-propriétaire ; la vieillesse est pour lui un enfer et c’est à peine si l’on peut dire qu’il vit encore.

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L’évolution sociale avait déjà auparavant créé une situation semblable qui exigeait impérieusement une solution et la trouva. À la classe des cultivateurs et des artisans était venu s’ajouter celle des fonctionnaires et employés, particulièrement ceux de l’État. Eux aussi étaient, dans le vrai sens du mot, des non-propriétaires. L’État remédia à cet inconvénient en se chargeant de l’entretien de ses employés qui ne pouvaient rien mettre de côté pour leurs vieux jours ; il créa la pension, le traitement de retraite. Peu à peu des exploitations privées, chaque jour plus nombreuses, suivirent cet exemple, de sorte qu’aujourd’hui presque tous les employés réguliers et remplissant des fonctions administratives touchent une retraite, à condition que l’entreprise ait atteint ou dépassé une certaine importance. Et c’est seulement la sécurité ainsi donnée au fonctionnaire de l’État pour ses vieux jours qui développa cette conscience professionnelle et ce dévouement qui, avant la guerre, étaient la qualité principale du corps des fonctionnaires allemands.

Mine Kamfp

C’est ainsi que toute une classe, qui resta sans propriété personnelle, fut intelligemment soustraite à la misère sociale et devint un des membres de la communauté nationale.

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Cette question s’est posée à nouveau, et dans des proportions beaucoup plus grandes, à l’État et à la nation. De nouvelles masses d’hommes, s’élevant à des millions d’individus, émigrèrent de la campagne dans les grandes villes pour gagner leur vie en qualité d’ouvriers de fabrique dans les industries nouvellement fondées. Les conditions de travail et de vie de cette nouvelle classe étaient plus que misérables. Les anciennes méthodes de travail de l’artisan et aussi du cultivateur ne pouvaient pas s’adapter plus ou moins automatiquement à la nouvelle forme de l’industrie. L’activité de l’un comme de l’autre ne pouvait se comparer aux efforts imposés à l’ouvrier d’usine

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le rendement effectif du travail était autrefois peu considérable, parce qu’on n’employait pas les méthodes actuelles de travail intensif. Si l’on pouvait supporter autrefois une journée de travail de quatorze ou quinze heures, on ne pouvait plus y résister à une époque où chaque minute est utilisée à l’extrême. Cet absurde transfert de l’ancienne durée du travail dans la nouvelle industrie fut fatal à deux points de vue : il ruina la santé des ouvriers et détruisit leur foi en un droit supérieur. À ces inconvénients vint s’ajouter, d’une part, la lamentable insuffisance des salaires et, de l’autre, la situation bien meilleure des employeurs qui n’en était que plus frappante.

Mine Kamfp

La séparation entre l’employeur et l’employé paraît accomplie aujourd’hui dans tous les domaines. Combien, à ce point de vue, l’enjuivement de notre peuple a fait de progrès, on s’en aperçoit au peu d’estime, sinon au mépris que l’on a pour le travail manuel. Cela n’est pas allemand. C’est seulement la francisation de notre vie sociale, qui a été en réalité un enjuivement, qui a transformé l’estime où nous tenions autrefois les métiers manuels en un certain mépris pour tout travail corporel.

Mine Kamfp

le Juif se rend compte des perspectives infinies qui s’ouvrent ici dans l’avenir ; tout en organisant d’un côté, jusqu’à leurs dernières conséquences, les méthodes capitalistes d’exploitation de la race humaine, il se rapproche des victimes de ses conceptions et de ses actes et il devient bientôt leur chef dans le combat qu’elles mènent contre lui-même. Dire « contre lui-même », c’est, il est vrai, parler par métaphore ; car le grand maître des mensonges sait toujours se faire passer pour l’être pur et vertueux et mettre à la charge des autres ses propres fautes. Comme il a l’impudence de se mettre à la tête des masses, il ne vient pas à l’esprit de celles-ci qu’elles sont la dupe de la plus infâme tromperie de tous les temps.Et pourtant il en fut ainsi.

Mine Kamfp

À peine la nouvelle classe est-elle sortie de la transformation économique générale que le Juif voit déjà nettement de quel nouvel entraîneur il dispose pour avancer lui-même. Il a d’abord employé la bourgeoisie comme bélier contre le monde féodal ; maintenant, il se sert de l’ouvrier contre le monde bourgeois. De même qu’autrefois il a su obtenir par ses intrigues les droits civils en s’abritant derrière la bourgeoisie, il espère maintenant que le combat mené par les travailleurs pour défendre leur existence lui ouvrira la voie qui le conduira à la domination du monde. 

Mine Kamfp

Le besoin de justice sociale qui sommeille toujours dans le cœur d’un Aryen, le Juif l’excite habilement jusqu’à ce qu’il se change en haine contre ceux qui jouissent d’un sort plus heureux et il donne un aspect philosophique précis au combat livré contre les maux sociaux. Il jette les bases de la doctrine marxiste.

Mine Kamfp

Cette doctrine est un mélange inextricable de raison et de niaiserie humaine, mais ainsi dosé que seul ce qu’elle a de fou peut être réalisé, et jamais ce qu’elle a de raisonnable. En refusant à la personnalité et, par suite, à la nation et à la race qu’elle représente, tout droit à l’existence, elle détruit la base élémentaire de ce qui constitue l’ensemble de la civilisation humaine, laquelle dépend précisément de ces facteurs. Voilà l’essence même de la philosophie marxiste, autant qu’on peut donner le nom de « philosophie » à ce produit monstrueux d’un cerveau criminel. La ruine de la personnalité et de la race supprime le plus grand obstacle qui s’oppose à la domination d’une race inférieure, c’est-à-dire de la race juive.

Mine Kamfp

Ce sont précisément ses théories extravagantes en économie et en politique qui donnent sa signification à cette doctrine. Car l’esprit qui l’anime détourne tous les hommes vraiment intelligents de se mettre à son service, tandis que ceux qui ont moins l’habitude d’exercer leurs facultés intellectuelles et qui sont mal informés des sciences économiques s’y rallient bannières au vent. L’intelligence nécessaire à la conduite du mouvement – car même ce mouvement a besoin, pour subsister, d’être dirigé par l’intelligence –c’est le Juif qui, en « se sacrifiant », la tire du cerveau d’un de ses congénères.Voilà comment naît un mouvement de travailleurs exclusivement manuels conduits par les Juifs. Il a, en apparence, pour but d’améliorer la condition des travailleurs ; en réalité, sa raison d’être est de réduire en esclavage et, par là, d’anéantir tous les peuples non-juifs.

Note

Un vrai délire de persécution

Mine Kamfp

Conformément aux buts derniers que poursuit la lutte juive, qui ne se contente pas de vouloir conquérir économiquement le monde, mais prétend aussi le mettre politiquement sous son joug, le Juif distribue sa doctrine universelle en deux parties, qui, en apparence, sont réciproquement indépendantes, mais forment un tout indivisible : le mouvement politique et le mouvement syndical.

Mine Kamfp

Le mouvement syndical est celui qui doit pourvoir au recrutement. Il offre aide et protection aux ouvriers dans le dur combat pour l’existence que la rapacité ou la vue bornée de nombreux patrons les force à mener ; il leur permet de conquérir de meilleures conditions de vie. Si le travailleur ne veut pas livrer à l’arbitraire aveugle d’hommes, parfois peu conscients de leur responsabilité et souvent sans entrailles, la défense des droits qu’il a, comme homme, à la vie, à une époque où l’État ne s’inquiète pour ainsi dire pas de lui, il doit prendre lui-même cette défense en mains. Dans la mesure même où ce qu’on appelle la bourgeoisie nationale, aveuglée par ses intérêts pécuniaires, oppose à ce combat pour la vie les plus grands obstacles, ne se contente pas de résister à toutes les tentatives faites pour abréger une durée de travail d’une longueur inhumaine, pour mettre un terme au travail des enfants, pour protéger la femme, pour améliorer les conditions hygiéniques dans les ateliers et les demeures, mais souvent les sabote effectivement, le Juif, plus malin, prend en mains la cause des opprimés

Mine Kamfp

Il devient peu à peu le chef du mouvement ouvrier et cela d’autant plus allègrement qu’il n’a pas sérieusement l’intention de remédier réellement aux injustices sociales, mais qu’il vise uniquement à créer progressivement un corps de combattants dans la lutte économique, qui lui seront aveuglément dévoués et qui détruiront l’indépendance de l’économie nationale 

Mine Kamfp

aussi longtemps que les masses seront aussi peu orientées qu’elles le sont actuellement et que l’État se montrera aussi indifférent, elles suivront toujours le premier qui leur fera, au point de vue économique, les promesses les plus éhontées

Mine Kamfp

Parallèlement, se développe l’organisation politique.Elle concorde avec le mouvement ouvrier en ce que le mouvement ouvrier prépare les masses à faire partie de l’organisation politique, les y fait même entrer de force et comme à coups de fouet. Il est la source permanente des subsides au moyen desquels l’organisation politique entretient son énorme appareil. Il est l’organe de contrôle pour l’activité politique des individus et joue le rôle de rabatteur pour toutes les grandes démonstrations politiques. Il finit par ne plus lutter pour les conquêtes économiques, mais met son principal moyen de combat, la grève, sous forme de grève de masse et de grève générale, à la disposition de l’idée politique.

Mine Kamfp

En créant une presse dont le contenu est adapté à l’horizon intellectuel des lecteurs les moins cultivés, l’organisation syndicale et politique tend à répandre un esprit de révolte qui rend les plus basses classes de la nation mûres pour les actes les plus téméraires. Sa tâche n’est pas de tirer les hommes du marais de leurs bas instincts et de les faire parvenir à un niveau supérieur, mais, au contraire, de flatter leurs plus vils appétits. C’est là une spéculation qui rapporte beaucoup quand on s’adresse à la masse dont la paresse intellectuelle n’a d’égale que la présomption.

Note

Propagande : l’opinion de la masse est formée sur l’apparence (présomption)

Mine Kamfp

C’est cette presse avant tout qui dénigre, dans un esprit de calomnie fanatique, tout ce qu’on peut considérer comme l’appui de l’indépendance nationale, d’une culture élevée et de l’autonomie économique de la nation.Elle sonne avant tout la charge contre tous les hommes de caractère qui ne veulent pas s’incliner devant la prétention que les juifs ont de dominer l’État ou dont les capacités et le génie paraissent dangereux au Juif. Car, pour être haï de lui, il n’est pas nécessaire qu’on le combatte ; il suffit qu’il vous soupçonne soit de pouvoir penser un jour à le combattre, soit d’user de la supériorité de vos dons intellectuels pour développer la force et la grandeur d’une nation hostile au Juif. 

Mine Kamfp

Le moyen qu’il emploie pour tenter de briser les âmes aussi audacieuses, mais droites, n’est pas un combat loyal, mais le mensonge et la calomnie

Mine Kamfp

le manque d’instinct et l’intelligence bornée de nos hautes classes font que le peuple est facilement victime de cette campagne de mensonge

Mine Kamfp

Tandis que les hautes classes, avec la lâcheté innée chez elles, se détournent d’un homme que le Juif attaque ainsi par le mensonge et la calomnie, les masses, par sottise ou simplicité, croient d’ordinaire tout le mal qu’on dit de lui. Les autorités soit s’enferment dans le silence, soit, ce qui le plus souvent fait cesser la campagne de la presse juive, poursuivent celui qui a été injustement attaqué, mesure qui, aux yeux de ces ânes de fonctionnaires, est propre à maintenir l’autorité de l’État et à assurer le calme et le bon ordre.

Note

Calomnie

Mine Kamfp

lorsque le sionisme cherche à faire croire au reste du monde que la conscience nationale des Juifs trouverait satisfaction dans la création d’un État palestinien, les Juifs dupent encore une fois les sots goïmes de la façon la plus patente. Ils n’ont pas du tout l’intention d’édifier en Palestine un État juif pour aller s’y fixer ; ils ont simplement en vue d’y établir l’organisation centrale de leur entreprise charlatanesque d’internationalisme universel ; elle serait ainsi douée de droits de souveraineté et soustraite à l’intervention des autres États ; elle serait un lieu d’asile pour tous les gredins démasqués et une école supérieure pour les futurs bateleurs.

Mine Kamfp

un peuple de race pure et qui a conscience de ce que vaut son sang ne pourra jamais être subjugué par le Juif ; celui-ci ne pourra être éternellement en ce monde que le maître des métis.

Mine Kamfp

Aussi cherche-t-il à abaisser systématiquement le niveau des races en empoisonnant constamment les individus.

Mine Kamfp

Mais, au point de vue politique, il commence à remplacer l’idée de la démocratie par celle de la dictature du prolétariat.Dans la masse organisée des marxistes il a trouvé l’arme qui lui permet de se passer de la démocratie et qui le met également à même de subjuguer et de gouverner les peuples dictatorialement d’un poing brutal.Il travaille systématiquement à amener une double révolution : économiquement et politiquement.Il entoure, grâce aux influences internationales qu’il met en jeu, d’un réseau d’ennemis les peuples qui opposent une énergique résistance à cette attaque venue du dedans ; il les pousse à la guerre et finit, quand il le juge nécessaire, par planter le drapeau de la révolution sur le champ de bataille. 

Mine Kamfp

Au point de vue politique, il refuse à l’État les moyens de subsister, mine les bases de toute résistance et défense nationale, ruine la confiance que le peuple avait dans le gouvernement, répand l’opprobre sur l’histoire et sur le passé et jette au ruisseau tout ce qui est grand.En ce qui concerne la civilisation, il contamine l’art, la littérature, dupe les sentiments naturels, renverse tous les concepts de beauté et de noblesse, de dignité et de bien et entraîne en échange les hommes dans le domaine de la vile nature qui est la sienne.La religion est ridiculisée ; la morale et les mœurs sont données pour des choses mortes et désuètes jusqu’à ce que les derniers appuis qui permettent à un peuple de lutter pour son existence en ce monde, soient tombés.

Mine Kamfp

Maintenant commence la grande et dernière révolution. Au moment où le Juif conquiert la puissance politique, il rejette les derniers voiles qui le cachaient encore. Le Juif démocrate et ami du peuple donne naissance au Juif sanguinaire et tyran des peuples. Il cherche, au bout de peu d’années, à exterminer les représentants de l’intelligence et, en ravissant aux peuples ceux qui étaient par nature leurs guides spirituels, il les rend mûrs pour le rôle d’esclave mis pour toujours sous le joug.Un exemple effroyable de cet esclavage est fourni par la Russie où le Juif a, avec un fanatisme vraiment sauvage, fait périr au milieu de tortures féroces ou condamné à mourir de faim près de trente millions d’hommes, pour assurer à une bande d’écrivains juifs et de bandits de la Bourse la domination sur un grand peuple.Mais le dénouement n’est pas seulement la mort de la liberté des peuples opprimés par les Juifs, elle est aussi la perte de ces parasites des peuples. La mort de sa victime entraîne tôt ou tard celle du vampire.

Note

Un délire danse la tête de l’auteur

Mine Kamfp

Les peuples qui se métissent ou se laissent métisser pèchent contre la volonté de l’éternelle Providence et leur chute, amenée par un plus fort qu’eux, n’est pas imméritée ; ce n’est pas une injustice qu’on leur fait, c’est au contraire le rétablissement du droi

Note

Vient à la Réunion tu verras que tout va bien

Mine Kamfp

ce ne fut pas un peuple décidé à l’attaque qui se précipita sur le champ de bataille en août 1914 ; c’était seulement le dernier sursaut de l’instinct de conservation national contre les progrès de la paralysie dont les doctrines pacifistes marxistes menaçaient notre peuple. Comme, même dans ces jours où se décidait notre destin, on n’a pas su voir quel était l’ennemi intérieur, toute résistance à l’extérieur était vaine et la Providence n’a pas accordé son salaire au glaive vainqueur ; elle a obéi à la loi éternelle qui veut que toute faute s’expie.

Mine Kamfp

Ces considérations devaient inspirer les principes directeurs et la tendance du nouveau mouvement ; ils sont, nous en sommes convaincu, seuls capables non seulement d’arrêter la décadence du peuple allemand, mais de créer la base de granit sur laquelle un État pourra s’élever un jour, un État qui soit, non pas un mécanisme étranger à notre peuple, au service de besoins et d’intérêts économiques, mais un organisme issu du peuple, un État germanique de Nation allemande.

La première phase du développement du parti ouvrie…

À cette classe, s’oppose celle de la grande masse de la population des travailleurs manuels. Celle-ci est groupée en mouvements de tendance plus ou moins marxistes-extrémistes, et elle est décidée à briser par la force toutes les résistances d’ordre intellectuel. Elle ne veut pas être nationale ; elle refuse sciemment de favoriser les intérêts nationaux : au contraire, elle favorise toutes les poussées dominatrices étrangères. Numériquement, elle représente la plus grande partie du peuple, mais surtout elle contient les éléments de la nation sans lesquels un relèvement national ne peut être ni envisagé, ni réalisé.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Au point de vue politique, voici quelle était la situation en 1918 : un peuple divisé en deux parties. La première partie, de beaucoup la moins nombreuse, embrasse les couches intellectuelles de la nation, à l’exclusion des professions manuelles. Elle est superficiellement « nationale », en entendant par là qu’elle représente assez vaguement des intérêts qualifiés intérêts d’État, mais qui paraissent plutôt s’identifier avec des intérêts dynastiques.

La première phase du développement du parti ouvrie…

La meilleure arme n’est que de la matière inerte et sans valeur tant que manque l’esprit qui est prêt, enclin et décidé, à la mettre en œuvre. Si l’Allemagne fut sans défense, ce n’est pas qu’elle manqua d’armes ; il ne lui manqua que la volonté de conserver ses armes pour la défense de son peuple.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Si, aujourd’hui surtout, nos politiciens de gauche s’efforcent d’imputer au manque d’armement leur politique sans conscience, toute de concessions et de trahisons, ils ne méritent qu’une réponse : « Vous ne dites pas la vérité ! Par votre politique criminelle d’abandon des intérêts nationaux, vous avez livré vos armes. Maintenant, vous essayez de présenter le manque d’armes comme cause déterminante de votre lamentable misère : il n’y a là comme dans tout ce que vous faites, que mensonge et fausseté. »

Note

Attaque

La première phase du développement du parti ouvrie…

J’en dirai d’ailleurs autant aux politiciens de droite : car, grâce à leur pitoyable lâcheté, la racaille juive, parvenue au pouvoir en 1918, a pu voler à la nation ses armes. Pas plus que les autres, ces Juifs n’ont droit ou raison de faire du désarmement actuel le pivot de leur politique clairvoyante et prudente (disons plutôt : lâche) ; c’est au contraire notre situation de peuple sans défense qui est le résultat de leur lâcheté. Pour résoudre la question d’un rétablissement de la puissance allemande, il ne s’agit pas de nous demander : « Comment fabriquerons-nous des armes ? », mais : « Comment créerons-nous l’esprit qui rend un peuple capable de porter des armes ? » Quand un tel esprit souffle sur un peuple, sa volonté trouve mille chemins dont chacun conduit à une arme. Vous pouvez donner dix pistolets à un lâche, il ne tirera pas une cartouche à l’attaque ! Ils valent moins en ses mains qu’un gourdin dans celles d’un brave.

Note

Guerre obsession

La première phase du développement du parti ouvrie…

toute politique extérieure préparatrice et toute remise en valeur de l’État lui-même est moins fonction des disponibilités en armement que de la capacité de résistance, reconnue ou supposée, d’une nation. La capacité de cohésion d’un peuple est beaucoup moins déterminée par une grande accumulation d’armes inanimées que par l’existence visible d’une ardente volonté de conservation nationale, et d’un courage héroïque jusqu’à la mort. Une association ne se consolide pas avec des armes, mais avec des hommes

La première phase du développement du parti ouvrie…

C’est ainsi que le peuple anglais a été considéré si longtemps comme le plus précieux des alliés du monde entier, parce qu’on sait pouvoir compter sur l’opiniâtreté farouche de son gouvernement et de la grande masse de la nation, fermement décidés à se battre jusqu’à la victoire ; on sait qu’ils ne mesureront ni le temps ni les sacrifices et qu’ils mettront en œuvre tous les moyens.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Si l’on conçoit que le rétablissement politique de la nation allemande est une question de restauration de notre volonté de vivre, il est clair aussi que, pour asseoir cette volonté, il ne suffit pas de recourir à ceux de ses éléments qui sont déjà nationaux ; ce qu’il faut, c’est nationaliser la masse, qui est antinationale comme on le voit.En conséquence, un mouvement jeune qui se donne pour but de rétablir l’État allemand dans sa souveraineté propre devra entamer une lutte sans merci pour la conquête des grandes masses.

Note

Stratégie politique

La première phase du développement du parti ouvrie…

point faible que constitue pour nous l’existence de nos quinze millions de marxistes, de démocrates, de pacifistes, de centristes, n’est pas seulement connu de nous, il saute aux yeux de l’étranger, qui, lorsqu’il estime la valeur d’une alliance possible ou non, tient compte du poids de ce boulet encombrant. 

La première phase du développement du parti ouvrie…

Si donc il n’est d’avenir pour l’Allemagne que si la grande masse de notre peuple est gagnée à l’idée nationale, la conquête de cette masse constitue la tâche la plus élevée et la plus importante de notre mouvement ; et l’activité de celui-ci ne doit pas s’employer seulement à satisfaire les besoins du présent, elle doit considérer surtout dans ses réalisations les conséquences qu’elles peuvent avoir pour l’avenir du pays. C’est ainsi que, dès 1919, nous avions compris que le nouveau mouvement devait arriver avant tout à nationaliser les masses.

La première phase du développement du parti ouvrie…

2° L’éducation nationale de la masse ne peut être réalisée que par le moyen indirect du relèvement social ; c’est en effet par ce moyen seul que peuvent être obtenues les conditions économiques de base qui permettraient à chacun de prendre sa part des biens culturels de la nation.3° La nationalisation de la masse ne peut, en aucun cas, être obtenue par des demi-mesures ou par un apostolat timide, mais par une concentration d’efforts poussés à fond, avec fanatisme, jusqu’au but qu’il importe d’atteindre. Ceci veut dire qu’on ne peut pas rendre un peuple « national », au sens très mitigé que donne à ce mot notre bourgeoisie actuelle ; il faut agir nationalement, avec toute la fougue qu’exigent les solutions extrêmes.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Il en résultait, pour la tactique à suivre, une série d’obligations.1° Pour gagner la masse au relèvement national, aucun sacrifice n’est trop grand.

La première phase du développement du parti ouvrie…

La grande masse d’un peuple ne se compose ni de professeurs, ni de diplomates. Elle est peu accessible aux idées abstraites. Par contre, on l’empoignera plus facilement dans le domaine des sentiments et c’est là que se trouvent les ressorts secrets de ses réactions, soit positives, soit négatives. Elle ne réagit d’ailleurs bien qu’en faveur d’une manifestation de force orientée nettement dans une direction ou dans la direction opposée, mais jamais au profit d’une demi-mesure hésitante entre les deux. Fonder quelque chose sur les sentiments de la foule exige aussi qu’ils soient extraordinairement stables. La foi est plus difficile à ébranler que la science, l’amour est moins changeant que l’estime, la haine est plus durable que l’antipathie. Dans tous les temps, la force qui a mis en mouvement sur cette terre les révolutions les plus violentes, a résidé bien moins dans la proclamation d’une idée scientifique qui s’emparait des foules que dans un fanatisme animateur et dans une véritable hystérie qui les emballait follement.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Quiconque veut gagner la masse, doit connaître la clef qui ouvre la porte de son cœur. Ici l’objectivité est de la faiblesse, la volonté est de la force.

Note

Punchline

La première phase du développement du parti ouvrie…

4° On ne peut gagner l’âme du peuple que si, en même temps que l’on lutte pour atteindre son propre but, on veille à détruire tout ennemi qui cherche à y faire obstacle.

La première phase du développement du parti ouvrie…

La masse n’est qu’une partie de la nature : ses sentiments ne lui permettent pas de vivre en bonne harmonie avec des hommes qui ne se cachent pas de vouloir le contraire de ce qu’elle veut elle-même. Elle ne conçoit que la victoire du plus fort et l’anéantissement du plus faible ou tout au moins son assujettissement sans conditions.

La première phase du développement du parti ouvrie…

La nationalisation de notre masse ne pourra réussir que si, outre le combat mené pour conquérir l’âme de notre peuple, on entreprend de détruire ses empoisonneurs internationaux.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Une cause, entre toutes, présente pourtant seule une importance fondamentale : celle du maintien de la race dans l’organisme social. C’est dans le sang, seul, que réside la force ou la faiblesse de l’homme. Les peuples qui ne reconnaissent pas et n’apprécient pas l’importance de leurs fondements racistes ressemblent à des gens qui voudraient conférer aux caniches les qualités des lévriers, sans comprendre que la rapidité et la docilité du caniche ne sont pas des qualités acquises par le dressage, mais sont inhérentes à la race elle-même.

Note

Il est fou

La première phase du développement du parti ouvrie…

6° L’incorporation dans une communauté nationale de la grande masse de notre peuple, qui est aujourd’hui dans le camp de l’internationalisme, ne comporte aucune renonciation à l’idée que chacun défende les intérêts légitimes des gens de sa condition. Tous ces intérêts particuliers aux différentes conditions ou professions ne doivent entraîner en rien une séparation entre les classes : ce ne sont que des phénomènes résultant normalement des modalités de notre vie économique. La constitution de groupements professionnels ne s’oppose en rien à la formation d’une véritable collectivité populaire, car celle-ci consiste dans l’unité du corps social dans toutes les questions qui concernent ce corps social.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Un mouvement qui veut rendre honorablement l’ouvrier allemand à son peuple et l’arracher à l’utopie internationaliste doit s’attaquer tout d’abord avec la dernière vigueur à certaines conceptions qui règnent dans les milieux patronaux : à savoir qu’une fois entré dans la communauté populaire, l’ouvrier perdrait, au point de vue économique, ses moyens de défense vis-à-vis de son employeur ; et encore que la moindre tentative de défense des intérêts économiques vitaux des ouvriers même les plus justifiés, est une attaque contre les intérêts de la collectivité.Combattre une telle théorie, c’est combattre un mensonge connu ; la collectivité populaire n’impose pas ses obligations à certaines de ses parties, mais à toutes.Sans doute, un ouvrier pèche contre l’esprit d’une collectivité populaire digne de ce nom quand, sans égards pour le bien public et pour le maintien de l’état économique national, et appuyé sur sa force, il profère des revendications exagérées. Mais un entrepreneur ne lèse pas moins cette communauté si, par des procédés d’exploitation inhumains et par de véritables extorsions, il fait mauvais usage de la force de travail de la nation et gagne, tel un usurier, des millions sur la sueur de ses ouvriers.Il perd ainsi le droit de se dire « national », ni de parler d’une communauté populaire, car il n’est qu’une canaille égoïste qui sème le mécontentement et provoque les luttes qui s’ensuivent, luttes qui, de toutes façons, seront nuisibles au pays.

La première phase du développement du parti ouvrie…

nous ne cherchons pas à attirer à nous le bétail électoral bourgeois. Car nous nous chargerions ainsi d’une masse dont la mentalité aurait plutôt pour effet d’écarter de nous des couches sociales beaucoup plus étendues.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Certes, c’est théoriquement très beau de vouloir grouper dans un même mouvement les masses les plus étendues, venues d’en haut comme d’en bas. Mais il faut tenir compte de ceci : il est peut-être possible de prendre sur la classe bourgeoise une influence psychologique suffisante pour lui inculquer des opinions nouvelles ou même une saine compréhension des choses

La première phase du développement du parti ouvrie…

notre but n’est pas de modifier les esprits dans un camp qui est déjà national ; il s’agit d’amener à nous le camp des anti-nationaux.Et c’est cette idée qui doit finalement commander toute la tactique du mouvement.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Même la manière de s’exprimer et le ton que l’on prend ne peuvent porter également sur deux couches sociales si diamétralement différentes.

La première phase du développement du parti ouvrie…

pour que la propagande en faveur du mouvement soit efficace, il faut qu’elle ne s’exerce que dans une direction unique ; sinon, en raison de la différence de formation intellectuelle des deux camps en présence, cette propagande serait incomprise de l’un d’eux, ou repoussée par l’autre 

La première phase du développement du parti ouvrie…

Si la propagande renonce à une certaine naïveté d’expression, elle ne parviendra pas à toucher la sensibilité de la masse

La première phase du développement du parti ouvrie…

Si elle introduit au contraire dans ses paroles et dans ses gestes toute la rudesse de sentiments de la masse, elle n’atteindra pas les milieux dits « intellectuels ».

Note

Simplicité et finesse

La première phase du développement du parti ouvrie…

Parmi cent personnages qui se disent orateurs, il n’y en a pas dix qui sauraient parler avec une égale efficacité, et naturellement sur le même sujet, aujourd’hui à un auditoire de balayeurs de rues, de serruriers et de nettoyeurs de canaux et demain à des professeurs de l’enseignement supérieur et à des étudiants. J’entends leur parler sous une forme qui réponde aux possibilités d’assimilation des uns et des autres, et, de plus, qui exerce sur eux la même influence et qui déchaîne chez les uns comme chez les autres la même tempête d’applaudissements.

La première phase du développement du parti ouvrie…

la plus belle pensée d’une théorie élevée ne peut, le plus souvent, se répandre que par l’intermédiaire de petits et même de très petits esprits.Il ne s’agit pas de ce que pourrait dire le créateur d’une idée géniale, mais de ce que devient cette idée dans la bouche de celui qui la transmet et du succès qu’elle obtient sous cette forme.

Note

Répandre la parole de bouche à oreille de gens moins fins que l’orateur lui-même

La première phase du développement du parti ouvrie…

Plus les idées exposées paraissaient limitées, voire même bornées, plus elles étaient facilement acceptées et mises en pratique par une masse dont la capacité correspondait bien à la pâture intellectuelle qui lui était servie. 

La première phase du développement du parti ouvrie…

Dans les réunions populaires, l’orateur qui parle le mieux n’est pas celui qui sent venir à lui l’intelligence des assistants, mais celui qui conquiert le cœur de la masse.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Un « intellectuel » qui, dans une assemblée populaire, critiquerait mesquinement le défaut d’élévation de pensée dans un discours qui aurait manifestement agi sur les basses couches qu’il s’agissait de conquérir, ne prouverait que la complète incapacité de son jugement et le néant de sa propre valeur, eu égard au mouvement nouveau.

La première phase du développement du parti ouvrie…

Il ne faut, au service de notre mouvement, que des intellectuels susceptibles de comprendre assez bien notre mission et notre but pour juger l’activité de notre propagande uniquement sur ses succès et nullement sur l’impression qu’elle a pu leur faire.

La première phase du développement du parti ouvrie…

En effet, la propagande n’est pas faite pour entretenir la mentalité nationale des gens qui l’ont déjà, mais pour gagner des ennemis de notre conception du peuple allemand, s’ils sont toutefois de notre sang.

La première phase du développement du parti ouvrie…

En général, les méthodes que j’ai déjà exposées sommairement en traitant de la propagande en temps de guerre, me paraissent parfaitement convenir à notre mouvement en raison de leurs procédés particulièrement propres à éclairer les idées.Le succès a prouvé l’excellence de ces méthodes.

La première phase du développement du parti ouvrie…

8° Le moyen de réussir un mouvement de réforme politique ne sera jamais d’éclairer ou d’influencer les forces dirigeantes : ce qu’il faut, c’est conquérir la puissance politique. Une idée qui doit bouleverser le monde a non seulement le droit, mais le devoir de s’assurer les moyens qui rendent possible l’accomplissement de ses conceptions. Le succès est le seul juge ici-bas qui décide de la justice ou de l’injustice d’une telle entreprise, et, par le mot de succès, je n’entends pas, comme en 1918, la conquête de la puissance, mais l’action bienfaisante sur le peuple entier

La première phase du développement du parti ouvrie…

Il ne faut donc pas considérer un coup d’État comme réussi – comme certains magistrats sans conscience le proclament aujourd’hui en Allemagne – parce que les révolutionnaires auront réussi à prendre possession du pouvoir, mais seulement si la nation, grâce à la conquête des objectifs que s’était fixés le mouvement révolutionnaire, est plus florissante que sous le régime passé. Jugement que l’on ne peut pas appliquer à la révolution allemande, comme s’intitule le coup de force des bandits de l’automne 1918.

La première phase du développement du parti ouvrie…

si la conquête de la puissance politique est la première condition à remplir pour pouvoir faire aboutir des intentions de réformes, alors un mouvement qui a de telles intentions doit, dès le premier jour de son existence, avoir conscience de ce qu’il est un mouvement de masse et non pas celui d’un club littéraire de buveurs de thé, ou d’une société bourgeoise de joueurs de quilles.

Note

On n’est pas là pour jouer aux quilles

La première phase du développement du parti ouvrie…

9° Le mouvement nouveau est dans son essence et dans son organisation intime antiparlementaire, c’est-à-dire qu’il dénie en général le principe – comme dans sa propre organisation intérieure – d’une souveraineté de la majorité en vertu de laquelle le chef du gouvernement est rabaissé au rang de simple exécutant de la volonté des autres. Le mouvement pose le principe que, sur les grandes comme sur les petites questions, le chef détient une autorité incontestée, comportant sa responsabilité la plus entière.

Note

Dictature

[14]

Les conséquences pratiques de ce principe sont pour notre mouvement :Le président d’un groupement subordonné est installé dans ses fonctions par le chef du groupement d’ordre immédiatement supérieur ; il est responsable de la conduite de son groupement : toutes les commissions sont à sa disposition ; inversement, il ne dépend d’aucune commission.

Note

On a vu les horreurs

[14]

Celui qui veut être le chef porte, avec l’autorité suprême, et sans limites, le lourd fardeau d’une responsabilité totale.Celui qui n’est pas capable de faire face aux conséquences de ses actes, ou qui ne s’en sent pas le courage, n’est bon à rien comme chef. Seul un héros peut assumer cette fonction.

[14]

Les progrès et la civilisation de l’humanité ne sont pas un produit de la majorité, mais reposent uniquement sur le génie et l’activité de la personnalité.

Note

Personnalité qui n’est pas égoïste, selon lui

[14]

le mouvement est antiparlementaire ; et même s’il s’occupe d’une institution parlementaire, que ce ne soit que pour s’y attaquer en vue d’éliminer un rouage politique dans lequel nous devons voir l’un des signes les plus nets de la décadence de l’humanité.

[14]

10° Le mouvement se refuse à prendre position dans des questions qui sortent du cadre de son travail politique ou qui ne paraissent pas d’une importance fondamentale. 

[14]

La meilleure organisation n’est pas celle qui introduit entre le chef d’un mouvement et ses partisans un imposant système d’intermédiaires : c’est celui qui en crée le moins possible

[14]

Car organiser, c’est transmettre à un très grand nombre d’hommes une idée définie – qui toujours a pris naissance dans la tête d’un seul – et assurer ensuite la transformation de cette idée en réalités. 

Note

Pensées sur les organisations sociales

[14]

L’organisation n’est donc, en tout et pour tout, qu’un mal nécessaire. Elle est, tout au plus, un moyen d’atteindre un certain but ; elle n’est pas le but.

[14]

Puisque le monde produit plus de créatures machinales que de cerveaux pensants, il est toujours plus facile de mettre sur pied une organisation que de donner corps à des idées

[14]

Le stade d’une idée en voie de réalisation, en particulier lorsqu’elle présente un caractère de réforme, est, à grands traits, le suivant :Une idée géniale sort toujours du cerveau d’un homme en qui s’éveille la vocation de transmettre sa foi au reste de l’humanité. Il prêche ce qu’il a conçu et se gagne peu à peu un certain nombre de partisans.La transmission directe et personnelle des idées d’un homme à ses semblables est le procédé idéal ; c’est aussi le plus naturel. À mesure que s’accroît le nombre des adeptes, il devient de plus en plus difficile, pour celui qui répand l’idée, de continuer à agir personnellement et directement sur ses innombrables partisans, de les commander et de les guider tous.

[14]

de même qu’au fur et à mesure de l’extension d’une commune, la circulation pure et simple d’un point à un autre doit faire l’objet d’une réglementation, de même il faut se résoudre ici à créer des rouages encombrants. C’en est fait de l’État idéal : il va connaître le mal nécessaire de l’organisation. Il faut envisager la formation de petits groupes subordonnés, comme, par exemple, dans le mouvement politique, où les groupes locaux sont les cellules élémentaires des organisations d’ordre plus élevé.

Note

Organisation en arborescence et grappes

[14]

si le nombre croissant des adeptes, et l’impossibilité de continuer à entretenir avec eux des rapports directs, conduit à constituer des groupes subordonnés, de même la multiplication infinie de ces groupes oblige à les réunir en groupements d’ordre plus élevé que l’on pourrait qualifier par exemple, au point de vue politique, d’association de région ou de district.

[14]

lorsqu’on crée les cellules élémentaires de l’organisme, ne doit-on jamais négliger de maintenir toute l’importance du lieu d’origine de l’idée et d’en relever hautement le prestige.

[14]

Cette exaltation sans limite au triple point de vue symbolique, moral et matériel, du lieu d’où est sortie l’idée et où se tient la direction du mouvement, doit être poursuivie

Note

Toujours dire pourquoi on le fait, ce que ça apporte, sa symbolique , vers où on va

[14]

Il est relativement facile de maintenir les groupes locaux les plus bas de la hiérarchie sous l’autorité du centre du mouvement : par contre, il faut reconnaître toute la difficulté d’imposer cette autorité aux organisations d’ordre plus élevé qui se constituent par la suite. Et cependant cela est fondamental pour la sauvegarde de l’unité du mouvement et par suite de l’exécution de l’idée

[14]

Si, de plus, ces organismes intermédiaires plus importants se groupent entre eux, on voit encore s’accroître la difficulté d’assurer partout l’obéissance absolue aux ordres venus des organes centraux.

[14]

Aussi les rouages complets d’une organisation ne doivent-ils être mis en route que dans la mesure où l’autorité spirituelle de l’organe central, et de l’idée qui l’anime, paraît garantie sans réserve. Dans les systèmes politiques, cette garantie ne semble être complète que si le pouvoir a été effectivement pris.

[14]

Il en résulte que les directives pour l’aménagement intérieur du mouvement sont les suivantes :a) Concentration de tout le travail, d’abord dans une ville unique : Munich. Rassemblement en ce point d’un groupe de partisans complètement sûrs ; création d’une école pour l’extension ultérieure de l’idée. Il faut gagner l’autorité nécessaire pour l’avenir en réalisant, en ce même endroit, les succès les plus considérables et les plus frappants qui puissent être obtenus.

Note

Mode d’emploi

[14]

Pour faire connaître le mouvement et ses chefs, il fallait non seulement ébranler visiblement la conviction que l’école marxiste fonctionnant là était invincible, mais prouver la possibilité d’un mouvement opposé.

[14]

b) Ne créer autre part des groupes locaux qu’une fois l’autorité de l’organisme de commandement de Munich définitivement assurée. 

[14]

c) Constituer ensuite des associations de districts de région ou de pays, non pas tant lorsque le besoin s’en sera fait sentir qu’après que l’on aura obtenu des garanties suffisantes de soumission complète à l’organe central.

[14]

la création d’organismes subordonnés dépend du nombre d’individus que l’on juge capables de leur être éventuellement envoyés comme chefs.Sur ce point, il y a deux solutions :

[14]

a) Le mouvement dispose des moyens financiers nécessaires pour attirer et instruire les hommes intelligents capables de devenir plus tard des chefs. Il met alors à la besogne le personnel ainsi acquis à la cause et l’emploie méthodiquement, en l’adaptant étroitement au but à atteindre, notamment en ce qui concerne la tactique à pratiquer.Cette solution est la plus facile et la plus rapide : elle suppose pourtant de grands moyens pécuniaires, car ce matériel de chefs n’est en situation de travailler pour le mouvement que s’il est rétribué.

[14]

b) Par suite de son manque de ressources financières, le mouvement n’est pas en mesure d’employer des chefs fonctionnaires ; il est réduit à faire appel à des hommes qui travaillent pour l’honneur.Cette voie est la plus longue et la plus difficile. La direction du mouvement doit parfois laisser en friche de vastes régions, lorsqu’elle ne dispose, parmi ses partisans, d’aucun homme capable d’organiser et de diriger l’action dans la région en question.

[14]

Il peut arriver que de vastes territoires ne présentent aucune ressource à cet égard, tandis que d’autres localités posséderont deux ou trois hommes d’une capacité presque égale. Les difficultés qui peuvent se présenter de ce chef sont considérables et ne peuvent être résolues qu’au bout de plusieurs années.Mais la condition première, pour constituer un élément de l’organisation, est et reste de mettre à sa tête l’homme qui convient.

[14]

une organisation politique est inopérante si elle n’a pas le chef qu’il lui faut.

[14]

Si l’on ne dispose pas d’une personnalité à mettre à la tête d’un groupe local, il vaut mieux s’abstenir de le constituer que d’échouer dans son organisation.

[14]

Pour être un chef, il ne suffit pas d’avoir de la volonté, il faut aussi des aptitudes : mais la force de volonté et l’énergie passent avant le génie tout seul. Le meilleur chef est celui qui réunit la capacité, l’esprit de décision et l’opiniâtreté dans l’exécution.

[14]

L’avenir d’un mouvement est conditionné par le fanatisme et l’intolérance que ses adeptes apportent à le considérer comme le seul mouvement juste, très supérieur à toutes les combinaisons de même ordre.

[14]

C’est une très grande erreur de croire que la force d’un mouvement croît par son union avec un mouvement analogue. Il y aura peut-être un accroissement de développement extérieur qui, aux yeux d’un observateur superficiel, semblera un accroissement de force : en réalité, le mouvement aura recueilli les germes d’un affaiblissement intérieur qui ne tardera pas à se faire sentir.

[14]

Car, quoi que l’on puisse dire de la ressemblance de deux mouvements, il n’y a jamais similitude. Sinon il n’y aurait pas deux mouvements, il n’y en aurait qu’un seul.

[14]

La loi naturelle de tous les développements ne comporte pas l’accouplement de deux organismes différents

Note

Ah bon?

[14]

mais la victoire du plus fort et l’exploitation méthodique de la force du vainqueur, qui n’est rendue possible que par le combat qu’elle provoque.

Note

Ah bon? Vision guerrière darwiniste

[14]

Un mouvement ne peut devenir grand que s’il développe sans limite sa force intérieure et s’il s’accroît de façon durable en remportant une victoire définitive sur tous ses concurrents.

[14]

Sans aucun doute, on peut dire que sa force et, avec elle, son droit à la vie ne se développent qu’autant qu’il admet comme condition d’extension l’idée de se battre ; on peut dire aussi que le moment où un mouvement aura atteint sa force maxima est celui où la victoire complète se sera rangée à son côté.

[14]

Un mouvement ne demandera donc la victoire qu’à une tactique qui, loin de lui procurer des succès immédiats mais momentanés, lui imposera une longue période de croissance et de longs combats provoqués par son intolérance absolue vis-à-vis des autres.

Note

Cependant en démocratie électorale telle que dans la 5eme république, c’est aussi une tactique très efficace que de conquérir les parts aux dépens des autres

[14]

Le christianisme n’est pas devenu si grand en faisant des compromis avec les opinions philosophiques de l’antiquité à peu près semblables aux siennes, mais en proclamant et en défendant avec un fanatisme inflexible son propre enseignement.

[14]

La puissance de toutes les grandes organisations qui incarnaient une grande idée a reposé sur le fanatisme avec lequel elles se sont dressées, intolérantes, sûres de leur bon droit et confiantes dans la victoire contre tout ce qui n’était pas elles.Quand une idée est juste par elle-même, et que, armés de cette conviction, ses adeptes entreprennent de combattre pour elle ici-bas, ils sont invincibles ; toute attaque contre eux ne fait qu’accroître leur force.

[14]

Le mouvement doit dresser ses membres à ne pas voir, dans la lutte, un élément secondaire et négligeable, mais le but lui-même. Dès lors, ils ne craindront plus l’hostilité de leurs adversaires ; au contraire, ils sentiront en celle-ci la condition première de leur propre raison d’être

Note

La lutte est le but. Ainsi le chemin est l’objectif, ce sui est très motivant

[14]

Ils ne redouteront pas la haine des ennemis de notre peuple et de notre conception du monde ; ils la désireront au contraire, ardemment ; mais, parmi les manifestations de cette haine, figurent le mensonge et la calomnie.Celui qui n’est pas combattu dans les journaux juifs, celui qu’ils ne dénigrent pas, n’est ni un bon Allemand, ni un véritable national-socialiste ; sa mentalité, la loyauté de sa conviction et la force de sa volonté ont pour exacte mesure l’hostilité que lui oppose l’ennemi mortel de notre peuple.

[14]

Il faut encore et toujours signaler aux partisans de notre mouvement, et plus généralement, au peuple entier, que les journaux juifs sont un tissu de mensonge.

Note

Répéter propagande

[14]

Même quand un Juif dit la vérité, c’est dans le but précis de couvrir une plus grande tromperie ; dans ce cas encore, il ment donc sciemment. Le Juif est un grand maître en mensonges : mensonge et tromperie sont ses armes de combat.

[14]

Toute calomnie, toute calomnie d’origine juive marque nos combattants d’une cicatrice glorieuse.

Note

Glorification par la lutte

[14]

Celui qu’ils dénigrent le plus, est davantage des nôtres ; celui à qui ils vouent la haine la plus mortelle est notre meilleur ami.

Note

Il prend dans son camp tous ceux qui sont attaqués

[14]

Celui qui, le matin, lit un journal juif où il n’est pas calomnié, doit penser que la veille, il a perdu sa journée ; s’il l’avait bien employée, le Juif l’aurait poursuivi, dénigré, calomnié, injurié et sali. 

[14]

Quand ces principes seront bien passés dans le sang et dans la moelle de nos partisans, notre mouvement sera inébranlable et invincible.

[14]

Notre mouvement doit développer par tous les moyens le respect de la personnalité. On n’y doit jamais oublier que c’est dans la valeur personnelle que repose la valeur de tout ce qui est humain, et que toute idée et toute action sont le fruit de la force créatrice d’un homme.

Note

Culte de la personnalité

[14]

La personnalité n’est pas remplaçable. Cela est surtout vrai quand, au lieu d’incarner une force mécanique, elle incarne l’élément culturel et créateur. Un maître illustre ne peut pas être remplacé : nul autre ne peut entreprendre de terminer son œuvre après sa mort ; il en est de même d’un grand poète, d’un grand penseur, d’un grand homme d’État et d’un grand général.

[14]

Car leur œuvre a germé sur le terrain de l’art ; elle n’a pas été fabriquée par une machine ; elle a été un don naturel de la grâce divine.

[14]

Les plus grandes révolutions et les plus grandes conquêtes des hommes sur cette terre, leurs plus grandes œuvres culturelles, les résultats immortels qu’ils ont obtenus comme chefs de gouvernements, etc., tout cela est pour l’éternité indissolublement lié à un nom, et restera symbolisé par ce nom. Renoncer à rendre hommage à un grand esprit, c’est se priver d’une force immense, celle qui émane des noms des hommes et des femmes qui ont été grands.

[14]

Les Juifs le savent très bien. Eux précisément dont les grands hommes n’ont été grands que dans leurs efforts destructifs contre l’humanité et la civilisation, cultivent cette admiration idolâtre. Mais ils essaient de la présenter comme indigne et la stigmatisent du nom de « culte de l’individualité ».

Note

Les juifs représentent l’ambivalence humaine?

[14]

Si un peuple est assez lâche pour se rallier à cette opinion impudente et présomptueuse des Juifs, il renonce à la plus grande des forces qu’il possède : car c’est une force que de respecter un homme de génie, ses conceptions, ses œuvres ; ce n’en est pas une de respecter la masse.

Note

Impudence - cynique qui choque , effronté sans retenue. Présomptueux - basé sur la vraisemblance

[14]

Lorsque nous avons commencé à lancer notre mouvement, nous avons eu surtout à souffrir de ce que notre nom ne disait rien à personne ou n’éveillait pas une signification précise ; cette incertitude du public à notre égard compromettait notre succès.Pensez donc : six ou sept hommes, des inconnus, des pauvres diables, se rassemblent avec l’intention de créer un mouvement dans le but de réussir là où, jusqu’à présent, de grands partis englobant des masses considérables ont échoué : reconstituer un Reich allemand possédant une force et une souveraineté plus étendues. Si l’on s’était moqué de nous ou si l’on nous avait attaqués, nous en aurions été enchantés, mais il était tout à fait déprimant de passer complètement inaperçus, comme c’était le cas ; et c’est ce dont je souffrais le plus.

Note

Il souffrait d’être inconnu . Les débuts

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J’ai déjà relaté mes impressions sur mon premier contact avec ce petit cercle. J’eus alors, au cours des semaines suivantes, le temps et l’occasion d’étudier comment ce soi-disant parti pourrait se manifester et cela ne semblait pas possible à bref délai. Vrai Dieu ! le tableau en était alors angoissant et décourageant ! Il n’y avait rien, mais absolument rien encore ! Le parti n’existait que de nom et en fait, la commission qui comprenait l’ensemble de tous les membres était précisément ce que nous voulions combattre : un parlement… en miniature ! Là aussi régnait le système du vote, et si au moins, dans les grands parlements, on s’égosille pendant des mois sur des problèmes plus importants, dans notre petit cénacle la réponse à faire à une lettre reçue provoquait déjà un interminable dialogue !

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Tous les mercredis, nous avions, dans un café de Munich, ce que nous appelions une séance de la commission, et une fois par semaine une soirée de conversations. Comme tout le parti faisait partie de la commission, les assistants étaient naturellement toujours les mêmes. Aussi s’agissait-il désormais de faire éclater notre petit cercle hors de ses limites, de gagner de nouveaux adhérents et, avant tout, de faire connaître à tout prix le nom du mouvement.

Note

Rendez-vous réguliers

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Voilà comment nous nous y prîmes : chaque mois, et, plus tard, tous les quinze jours, nous essayions de tenir une assemblée. Les invitations à y assister étaient écrites à la machine ou à la main et nous portions nous-mêmes les premières qui furent distribuées. Chacun s’adressait à son cercle de connaissances pour attirer l’un ou l’autre à nos réunions.Le succès fut lamentable.

Note

Invitations à la main aux assemblées

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Je me souviens encore du soir où ayant porté moi-même quatre-vingts de ces billets, nous attendions les masses populaires qui devaient venir.Avec une heure de retard, le « président » de « l’assemblée » dut enfin ouvrir la séance. Nous étions encore sept, toujours les mêmes.Nous en vînmes à faire polycopier nos billets à la machine par une maison de matériel de bureau de Munich ; cela nous valut le succès qu’à l’assemblée suivante il y eut quelques auditeurs en plus. Puis leur nombre s’éleva lentement de 11 à 13, à 17, à 23 et enfin à 34 auditeurs.

Note

Débuts difficiles

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Grâce à de très modestes quêtes faites dans notre cercle de pauvres diables, nous pûmes rassembler les fonds nécessaires pour faire enfin insérer l’annonce d’une assemblée dans le Münchener Beobachter, qui était alors indépendant.Cette fois, le succès fut vraiment étonnant. Nous avions préparé la réunion à la « Hofbraühaus Keller » à Munich (qu’il ne faut pas confondre avec la salle des fêtes de la « Hofbraühaus » de Munich). C’était une petite salle pouvant contenir au plus 130 personnes. Elle me sembla une halle immense et nous tremblions tous de ne pas pouvoir, au soir fixé, remplir de public ce puissant édifice.À 7 heures, il y avait 111 personnes et la séance fut ouverte.

Note

Un peu de pub ne fait pas de mal

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Un professeur de Munich fit le rapport et je devais, comme deuxième orateur, prendre pour la première fois la parole en public.Cela paraissait très audacieux au premier président du parti, alors M. Harrer ; c’était, par ailleurs, un homme très sincère et il était alors persuadé que, si j’avais d’autres aptitudes, je n’avais pas celle de la parole.Même dans la suite il n’y eut pas moyen de le faire revenir sur cette opinion.Mais il se trompait. Vingt minutes m’avaient été accordées dans cette première réunion, que l’on peut appeler publique, pour conserver la parole : je parlai pendant trente minutes. Et ce que j’avais simplement senti au fond de moi-même, sans en rien savoir, se trouva confirmé par la réalité : je savais parler !Au bout de trente minutes, toute la petite salle était électrisée et l’enthousiasme se manifesta tout d’abord sous cette forme que mon appel à la générosité des assistants nous rapporta 300 marks, ce qui nous ôtait une grosse épine du pied

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J’avais déjà commencé à amener à la commission un certain nombre de jeunes forces fraîches. Pendant la longue durée de mon service militaire, j’avais fait la connaissance d’un assez grand nombre de bons camarades, qui commençaient alors lentement, sur mes appels, à adhérer au mouvement.Ce n’étaient que des jeunes gens, des exécutants habitués à la discipline et qui rapportaient du service militaire cet excellent principe que rien n’est impossible et qu’on peut toujours arriver à ce qu’on veut.

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Le premier président du parti à ce moment, M. Harrer, était journaliste, et, comme tel, doué d’une instruction étendue. Mais, pour un chef de parti, il avait une tare très grave : il ne savait pas parler aux foules. Il se donnait en toute conscience un mal énorme ; mais il lui manquait le grand élan, et cela précisément peut-être en raison de l’absence totale, dont il souffrait, de grands dons oratoires.

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Tous deux étaient taillés dans le même bois, incapables non seulement d’avoir au cœur la foi fanatique dans la victoire du mouvement, mais encore de briser, avec une volonté et une énergie inébranlable, les obstacles qui pouvaient s’opposer à la marche de l’idée nouvelle. Une telle tâche ne pouvait convenir qu’à des hommes dont le corps et l’âme, rompus aux vertus militaires, répondaient à ce signalement : agiles comme des lévriers, coriaces comme du cuir, durs comme de l’acier Krupp.

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J’étais encore moi-même soldat : pendant près de six ans, j’avais été travaillé extérieurement et intérieurement, en sorte qu’au début, je me sentais tout à fait étranger dans un nouveau milieu. À moi aussi, on avait désappris de dire : « Ça ne va pas » ou « Ça ne peut pas marcher » ou « On ne peut pas risquer ça », « C’est encore trop dangereux », etc.Certes, l’affaire était dangereuse, sans aucun doute.

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En 1920, c’était tout simplement impossible, dans beaucoup de régions de l’Allemagne, de réunir une assemblée qui osât faire appel aux grandes masses, et d’inviter ouvertement le public à y venir. Ceux qui auraient participé à une telle réunion auraient été dispersés, battus, chassés, la tête en sang.Aussi très peu de gens étaient-ils tentés par une telle prouesse.

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 si les rouges ne prêtaient guère attention à des clubs de bourgeois bavards, dont le caractère profondément candide et, par suite, l’innocuité leur étaient bien mieux connus qu’aux intéressés eux-mêmes, ils étaient, au contraire, décidés à liquider par tous les moyens un mouvement qui leur paraissait dangereux. Or ce qui, dans tous les temps, a agi le plus efficacement, c’est la terreur, la violence.Les imposteurs marxistes devaient haïr au plus haut point un mouvement dont le but avoué était la conquête de cette masse qui, jusqu’à présent, était au service exclusif des partis juifs et financiers marxistes internationaux.Déjà le titre : « Parti ouvrier allemand » les excitait fort.

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Je cherchai une autre salle : nous en trouvâmes enfin une à l’autre bout de la ville au « Reich allemand », dans la rue de Dachau. La première assemblée dans ce nouveau local eut moins de visiteurs que la précédente : à peine 140 personnes.L’espérance recommença à baisser dans la commission ; les pessimistes s’imaginèrent que la cause de cette diminution du nombre des assistants était la répétition trop fréquente de nos « manifestations ». Nous en discutâmes abondamment et je soutins qu’une ville de 700 000 habitants pouvait bien donner lieu non pas à une réunion tous les quinze jours, mais à dix par semaine ; qu’il ne fallait pas se laisser décourager par les insuccès ; que nous étions dans la bonne voie et que, tôt ou tard, notre opiniâtreté et notre constance nous assureraient la victoire. 

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La prochaine assemblée qui se tint dans la même salle me donna encore raison. Le nombre des visiteurs dépassa 200 ; et le succès apparent fut aussi brillant que le succès financier.Je me mis aussitôt en devoir de monter une nouvelle réunion. Elle eut lieu moins de quinze jours après, et la foule des auditeurs dépassa 270 personnes.Quinze jours après, nous convoquions pour la septième fois nos partisans et des amis du nouveau mouvement : le même local ne pouvait plus que difficilement suffire, nous avions plus de 400 personnes à recevoir.

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Si un homme quelconque veut assurer la réalisation pratique d’une idée hardie dont la mise en œuvre lui paraît devoir être utile à ses contemporains, il devra tout d’abord chercher des partisans prêts à entrer en action pour soutenir ses desseins. Et si ces desseins se limitent à détruire le parti au pouvoir et à mettre fin à l’émiettement des forces, tous les gens qui se rallieraient à cette conception et qui proclameraient les mêmes intentions seraient du même parti, tant que le but n’aurait pas été atteint

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Le jeune mouvement devait et doit encore se garder d’accueillir des hommes dont la simple référence consiste, le plus souvent, dans cette déclaration qu’ils ont combattu pendant trente ou quarante ans pour la même idée.Si quelqu’un s’est dépensé pendant quarante ans pour ce qu’il appelle une idée, sans avoir assuré à cette idée le moindre succès et sans avoir empêché la victoire de son adversaire, il a donné la preuve de son incapacité, du fait même de ces quarante ans. Le plus dangereux est que de telles créatures ne veulent pas entrer dans le mouvement comme simples membres ; ils prétendent être accueillis parmi les chefs, seul poste, à leur avis, que mérite leur activité antique et où ils sont disposés à la continuer. Mais malheur si l’on livre un mouvement jeune à de tels hommes ! 

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D’ailleurs, tous ces hommes ne viennent pas pour constituer une fraction du nouveau mouvement, pour le servir et pour travailler dans l’esprit du nouvel enseignement ; dans la plupart des cas, ils viennent assurer, une fois de plus, le malheur de l’humanité par application de leurs idées personnelles, cela sous la protection du jeune mouvement et grâce aux possibilités qu’il offre… Mais ce que peuvent bien être ces idées, c’est assez difficile à expliquer.

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Leur façon d’agir sur les masses est grotesque, et le Juif a toute raison d’épargner ces comédiens « racistes » et même de les préférer aux champions du futur État allemand. Ajoutez à cela que ces hommes ont une présomption démesurée et qu’ils prétendent, malgré toutes les preuves de leur incapacité parfaite, comprendre tout mieux que personne ; ils sont une plaie pour ceux qui se battent honorablement droit devant soi

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toute leur activité s’emploie à détourner le peuple du combat commun contre l’ennemi commun qui est le Juif ; et, au lieu de le conduire à ce combat, elle l’engage dans de funestes luttes religieuses intestines. C’est justement pour cela qu’il était utile de doter le mouvement d’une force centrale pratiquant l’autorité absolue dans le commandement.

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C’est par ce moyen seul qu’il était possible d’interdire toute activité à ces éléments nocifs.Et c’est aussi pourquoi nos Assuérus racistes sont les ennemis les plus acharnés d’un mouvement caractérisé par son unité et par la rigoureuse discipline avec laquelle il est conduit.

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Ce n’est pas en vain que le jeune mouvement, s’appuyant alors sur un programme défini, avait, à cet effet, employé le mot : « raciste ». Ce mot ne peut pas en effet, de par le caractère vague de la notion qu’il exprime, servir de programme à un mouvement et il ne saurait constituer un critérium sûr d’allégeance à un tel parti.Plus cette notion est difficile à définir dans la pratique, plus elle admet d’interprétations ; plus celles-ci sont différentes, plus s’accroît aussi la possibilité de s’y rallier.L’introduction d’une conception si mal définie, si extensible dans un si grand nombre de directions sur le terrain politique, conduirait à supprimer toute solidarité étroite de combat.Car il n’y a pas de solidarité, si chaque individu. conserve le soin de déterminer sa croyance, et le sens de sa volonté.

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chacun parle du racisme comme il le comprend ; mais une telle multiplicité d’interprétation ne peut pas être prise comme point de départ d’un mouvement politique militant.

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Ce fut aussi la raison essentielle pour laquelle nous choisîmes d’abord le nom de « parti ». Nous étions en droit d’espérer que ce mot seul effraierait et éloignerait de nous tout l’essaim des rêveurs « racistes ». Ce fut enfin la raison pour laquelle nous nous arrêtâmes, en second lieu, à la désignation de parti ouvrier allemand national socialiste.Notre première dénomination éloigna de nous les rêveurs de l’ancien temps, ces hommes aux mots creux, qui mettent en formules les « idées racistes » ; la deuxième nous délivra de toute la séquelle des chevaliers aux glaives « spirituels », de tous les gueux pitoyables qui tiennent leur « intellectualité » comme un bouclier devant leur corps tremblant.Naturellement, ces derniers ne manquèrent pas de nous attaquer avec la plus grande violence, mais seulement avec la plume, comme il fallait s’y attendre, de la part de telles oies. 

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À vrai dire, ils ne goûtaient pas du tout notre principe : « Nous défendre par la violence contre quiconque nous attaquerait par la violence. »

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Ils ne nous reprochaient pas seulement très énergiquement d’avoir le culte brutal du gourdin, mais aussi de manquer de spiritualité. Que, dans une réunion populaire, un Démosthène puisse être réduit au silence par une cinquantaine d’idiots qui, hurlant et jouant des poings, ne veulent pas le laisser parler, cela ne touche nullement ces charlatans-là. Leur lâcheté congénitale ne les exposera jamais à un tel danger. Car ils ne travaillent pas dans la mêlée bruyante, mais dans le silence du cabinet.

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La plupart de ces « travailleurs silencieux » agissent comme s’ils savaient quelque chose… Dieu sait quoi !Impuissants, ils cherchent à piper le monde entier avec leurs tours de passe-passe. Paresseux, ils voudraient donner l’impression de déployer, dans leur travail soi-disant silencieux, une activité énorme et assidue. En un mot, ce sont des magiciens, des meneurs politiques qui ne peuvent souffrir les efforts honorables des autres. Quand un de ces papillons de nuit « raciste » exalte la valeur du travailleur silencieux, on peut parier à mille contre un que son silence est complètement improductif, mais qu’il vole, oui, qu’il vole, le fruit du travail de quelques autres.

Note

Attaque

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Ajoutez à cela l’arrogance et l’impudence présomptueuse avec laquelle cette racaille, carrément paresseuse et fuyant la lumière, s’empare du travail des autres et l’accable de critiques hautaines, vous apercevrez qu’en vérité, elle se fait complice de l’ennemi mortel de notre peuple.

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N’importe quel agitateur qui a le courage, debout sur la table d’une auberge, entouré d’adversaires, de défendre virilement et ouvertement sa manière de voir, en fait plus que mille de ces individus sournois, menteurs et perfides. Il conquerra sincèrement l’un ou l’autre et l’amènera au mouvement. Son activité pourra être mesurée à l’épreuve du succès.

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Au début de 1920, j’entrepris d’organiser une première assemblée véritablement grande. Ceci donna lieu à des discussions ; quelques dirigeants du parti jugeaient l’affaire par trop prématurée et son résultat douteux. La presse rouge avait commencé à s’occuper de nous et nous étions assez satisfaits d’être arrivés à exciter sa haine. Nous avions commencé à nous manifester dans d’autres réunions, comme contradicteurs. Naturellement, chacun de nous était aussitôt réduit au silence ! Et pourtant le succès était là : on apprenait à nous connaître, et à mesure qu’on nous connaissait davantage, se déchaînaient contre nous l’aversion et la fureur. 

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 Je connaissais assez bien – et ceci était capital – la mentalité du parti rouge pour savoir qu’une résistance à outrance aurait pour premier effet, non seulement d’éveiller l’attention sur nous, mais encore, de nous gagner des partisans. Il fallait donc être décidés à cette résistance.

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Le premier président du parti, alors, M. Harrer, ne crut pas pouvoir adhérer à mon opinion en ce qui concernait le choix de la date ; à la suite de quoi, agissant en homme honnête et loyal, il abandonna la direction du mouvement. À sa place surgit M. Antoine Drexler. Pour moi, j’avais conservé l’organisation de la propagande et je m’y employai désormais à fond.

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La date de la réunion de la première grande assemblée populaire de notre mouvement, encore inconnu, fut fixée au 24 février 1920.J’en dirigeai personnellement les préparatifs. Ils furent très courts. D’ailleurs, tout fut monté de manière à pouvoir prendre des décisions avec la rapidité de l’éclair. Sur des questions dont la discussion aurait demandé des journées de travail, il fallait, si l’on préparait une réunion publique, prendre position en vingt-quatre heures

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L’annonce de la réunion devait se faire au moyen d’affiches et de tracts rédigés dans le sens que j’ai déjà indiqué, à grands traits, en parlant de la propagande et dont voici l’essentiel : action sur la grande masse, limitation à quelques points peu nombreux constamment repris ; emploi d’un texte concis, concentré, su par cœur et procédant par formules affirmatives ; maximum d’opiniâtreté pour répandre l’idée, patience dans l’attente des résultats.

Note

Résumé propagande

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Nous choisîmes comme couleur le rouge ; c’est elle qui stimule le plus et qui devait le plus vivement indigner et exciter nos adversaires, nous faire connaître ainsi d’eux, et les obliger, bon gré mal gré, à ne plus nous oublier.

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La suite montra clairement qu’il y avait collusion politique, en Bavière aussi, entre les marxistes et le parti du Centre ; ceci se manifesta par le soin que le parti populaire bavarois, qui gouvernait, mit à essayer d’affaiblir, puis de paralyser l’effet de nos affiches sur les masses ouvrières rouges. La police, ne trouvant plus d’autre moyen de s’opposer à notre propagande, s’en prit finalement à nos affiches. Elle en vint, pour plaire à ses associés rouges qui restaient silencieusement dans l’ombre et avec l’aide et à l’instigation du parti populiste soi-disant national allemand, à interdire complètement ces affiches qui avaient ramené au peuple allemand des centaines de milliers d’ouvriers égarés dans l’internationalisme.

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C’était un homme d’une loyauté de granit, d’une pureté antique, d’une droiture allemande et pour qui la devise : « Plutôt la mort que l’esclavage » n’était pas qu’un mot, mais le cri de tout son être.Lui et son collaborateur, le Dr. Frick, sont, à mes yeux, les seuls hommes ayant occupé une fonction d’État, qui puissent être considérés comme ayant participé à la création d’une nation bavaroise.

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Avant l’ouverture de notre première grande assemblée, il me fallut non seulement apprêter le matériel de propagande nécessaire, mais aussi faire imprimer les directives du programme.

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Si je termine la première partie de ce livre sur notre première grande réunion, c’est parce que cette réunion rompit le cadre étroit de notre petite association et agit pour la première fois et de façon décisive sur le levier le plus puissant de notre époque, l’opinion publique. Je n’avais alors qu’un souci : la salle sera-t-elle pleine, ou faudra-t-il parler devant les bancs vides ? Je pensais dur comme pierre qu’il viendrait beaucoup de monde et que cette journée serait un grand succès. Tel était mon état d’âme en attendant impatiemment cette soirée.

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je pénétrais dans la salle des fêtes de la Hofbraühaus sur le Platzl à Munich, je crus que mon cœur allait éclater de joie. L’énorme local – car il me paraissait encore énorme – était plein, plus que plein. Les têtes se touchaient, il y avait près de 2000 personnes. Et surtout, ceux à qui nous voulions nous adresser étaient justement ceux qui étaient venus.Plus de la moitié de la salle paraissait occupée par des communistes ou des indépendants. 

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Notre première grande manifestation était, à leur avis, vouée à une fin qu’ils comptaient amener rapidement.Mais il en fut rapidement autrement. Quand le premier orateur eut terminé je pris la parole.Quelques minutes après, c’était une grêle d’interruptions. De violentes collisions éclatèrent dans la salle. Une poignée de mes plus fidèles camarades de la guerre et d’autres partisans tombèrent sur ceux qui troublaient l’ordre et arrivèrent peu à peu à ramener un peu de calme. Je pus continuer à parler. Au bout d’une demi-heure, les applaudissements commençaient à couvrir sensiblement les cris et les rugissements.Je passai alors au programme et je l’expliquai pour la première fois.De quart d’heure en quart d’heure, les interruptions étaient de plus en plus dominées par les approbations. Lorsque enfin j’exposai à la foule, point par point, les 25 propositions et que je la priai de prononcer elle-même son jugement, tous ces points furent acceptés au milieu d’un enthousiasme toujours croissant, à l’unanimité, et encore, et toujours à l’unanimité, et quand le dernier point eût ainsi atteint le cœur de la masse, j’avais devant moi une salle pleine d’hommes, unis par une conviction nouvelle, une nouvelle foi, une nouvelle volonté.

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