D’un monde à l’autre - Le temps des consciences
Auteurs : Nicolas Hulot, Frederic Lenoir
Highlights
II. Tout est question de désir
le bonheur – que je définis comme la conscience d’un état global et durable de satisfaction de l’existence – est fondé en grande partie sur le plaisir. C’est parce que nous avons du plaisir à manger, à faire l’amour, à parler avec des amis, à être reliés à nos proches et à la nature, que nous sommes heureux.
II. Tout est question de désir
la problématique actuelle, c’est que nous sommes mus par une quête permanente et insatiable de plaisirs immédiats auxquels nous devenons dépendants.
III. Le règne de l’argent
Rappelons que l’économie est la science de la rareté
VII. Du « toujours plus » au mieux-être
j’ai dû faire tout un travail intérieur pour ne pas me laisser submerger par mes émotions. Encore une fois, tout est question d’équilibre entre, d’une part, la raison, la lucidité, l’esprit critique, le discernement et, d’autre part, la dimension corporelle, affective, émotionnelle. Adolescent, je souffrais tant affectivement que j’ai préféré me couper de mes émotions. J’ai dû entreprendre une thérapie pour reprendre contact avec elles et les accueillir sans me laisser submerger par elles. Cet apprentissage me paraît primordial, tant elles sont une richesse nous reliant les uns aux autres. Je regrette qu’à l’école on n’apprenne pas aux enfants à les reconnaître et à mieux les gérer. En soi, aucune émotion n’est bonne ou mauvaise. Tout dépend du contexte et de l’idée – adéquate ou inadéquate, comme dit Spinoza – qui accompagnent l’émotion. Une peur fondée sur une idée inadéquate peut nous inhiber inutilement, mais une peur fondée sur une idée adéquate peut nous sauver la vie. Il est aussi des colères qu’il est préférable de retenir ou de différer, car elles peuvent conduire à une inutile montée de violence. Au contraire, il y a des colères qu’il est nécessaire d’exprimer, face à des injustices, par exemple.