Titre entier : Chamanisme Toltèque le réalisme spirituel

Livre de Claude Degryse

Notes

p.252 Le trekking, les marches de Compostelle, les randonnées en montagne, tout cela est excellent, ce sont des plaisirs naturels mais qui, hélas, ne servent le plus souvent qu’à « s’évader », ce qui veut dire « sortir de prison » ! Pourquoi l’humanité, en particulier en occident, s’entasse-t-elle ainsi massivement dans des villes à l’atmosphère empoisonnée où elle perd le contact, un contact régulier, avec la nature? Pour se soumettre à la folie techno-progressiste des grands magnats mondialistes de la finance! L’exode rural continue de progresser et même les paysans, dans leur immense majorité, ne respectent ni n’aiment plus la terre, car ils l’empoisonnent, toujours par soumission au mercantilisme obsessionnel du système.

Il faut toujours revenir aux objectifs fondamentaux enracinés au fond de toutes les consciences humaines quand le monde s’apprête à xâvre un grand changement: Que cherche I’homme? Le bonheur bien sûr! Et cependant une grande vague de masochisme existentiel a stérilisé les cœurs quand le techno-économisme a commencé à manipuler massivement les consciences à grand renfort de sacralisation du progrès, de modernité et de diabolisation du passé, qui ont éloigné Illomme de la nature. On peut se détacher de l’attraction qu’exerce sur nous la xville et du besoin d’être entouré de foules. Il faut maintenant oser changer le monde en osant se changer soi-même. La nouvelle mode du bio est, à cet égard, une extraordinaire opportunité pour entamer un retour massif à la terre pour une production agricole raisonnée et saine et une consommation locale supprimant une énorme quantité de pollution terrestre. Un tel changement de société entrainerait la mise en place d’une santé auto-gérée susceptible de réduire considérablement le recours à une médecine techno- allopathique majoritairement délétère et mercantile, ainsi qu’une solution irremplaçable au chômage. De plus, ce retour à la nature est loin de ne représenter que des avantages matériels. Quand I ‘homme aime et respecte la nature, quand il sait l’écouter et l’observer avec beaucoup d’ attention, il peut apprendre des choses qu’aucune culture intellectuelle et scientifique ne peut lui enseigner, et les chamanes ‘puis des milliers d’années. Elle peut même enseigner des pouvoirs qu’aucune technologie ne peut nous apporter parce que, si nous savons aussi entrer avec elle dans une relation de conscience élargie, elle nous fait communiquer directement avec le nagual, la mémoire de tout l’univers passé et futur. La nature se révèle ainsi être infiniment plus qu’un stock de ressources que Descartes nous invite, dans son inconscience, à piller pour notre prospérité matérielle, elle est notre intermédiaire vivant, direct et infiniment généreux avec le mystère du Cosmos. Si vous la considérez ainsi, son énergie entrera en vous de façon complètement naturelle et vous emportera sur le chemin des pouvoirs magiques de la conscience. Quand lhomme parle de chercher le bonheur il s’en éloigne d’autant plus ! « Quand je le cherche, je ne le trouve pas… quand je ne le cherche pas, il me trouve… » dit un chamane coréen à propos du bonheur!

Il vous suffit de retrouver la façon naturelle de vivre c’est-à-dire près de la nature, ce qui j’en conviens, demande pour Illomme moderne un sérieux effort de nettoyage intérieur pour se libérer des croyances et des valeurs que le système a imprimé dans son cerveau et le bonheur viendra de lui-même.

LE TRIPLE LACHER-PRISE, OUTIL MAGIQUE DE L’AUTOGUÉRISON DU CORPS ET DE L’ESPRIT Selon une description énergétique simple toutes les maladies physiques se résument à une résistance corporelle à la libre circulation de l’énergie de vie dans le corps. Mais elles ont aussi des causes mentales, émotionnelles et affectives. Tout stress psychologique engendre un stress physique dont résulte un ralentissement, voire un blocage de la circulation de l’énergie vitale dans le corps. Le lâcher-prise est une expression maintenant bien connue, en particulier dans le monde du travail sur soi. Mais au-delà des mots, c’est l’outil numéro un de toutes les guérisons, psychoémotionnelles et physiques et il est essentiel d’en parler moins pour en faire plus. Il y a trois sortes de lâcher-prise: sle lâcher-prise mental solution majeure: la pratique du silence intérieur > Le lâcher-prise émotionnel et affectif solution majeure: le détachement bienveillant et « vouloir sans vouloir ». Le détachement bienveillant ne veut pas dire l’indifférence accompagnée d’un sourire social. Nous sommes attachés à ceux que nous aimons, à des objets mais aussi et surtout à nos habitudes, croyances et convictions, et à nos projets et idéaux. Mais cet attachement qui est aussi une force peut, quand il est excessif, et il l’est très souvent, produire l’inverse de ce que nous désirons. Si nous sommes trop attachés à l’être aimé, nous pouvons devenir jaloux et 5xannique et finalement le perdre à cause de cela. Si nous sommes trop attachés à nos connaissances, croyances et convictions, nous aurons beaucoup de mal et nous remettre en question et à évoluer, ce qui est l’une des pires choses qui puisse nous arriver. Si nous sommes trop attachés à nos centaines d’habitudes, nous tournerons en rond dans un anneau de pouvoir sans renouvellement et sans créativité qui produira un ennui profond. Si nous sommes trop attachés à l’image de nous- mêmes (une attitude qui fait partie de l’ego), nous pouvons souffrir de toutes les critiques, agressions verbales et remarques des autres et nous finissons par vivre un enfer relationnel et finalement les autres nous tourneront le dos parce que nous sommes devenus invivables. « Vouloir sans vouloir » est une expression de Don Juan, le maître de Castaneda, qui conseille à ce dernier cette attitude d’équilibre entre trop vouloir et n’avoir aucune volonté ni aucun désir. Personnellement, je l’ai un peu transformée pour l’appeler « vouloir en lâchant prise ». Quand nous voulons quelque chose avec beaucoup d’ardeur, des tensions s’installent non seulement dans notre mental et notre cœur mais aussi dans notre corps. Ces tensions troublent notre capacité de bien réfléchir, nous perdons toute objectivité vis-à-t.is des difficultés, elles troublent aussi notre cœur, nous vivons dans un état d’émotivité intense, le moindre obstacle peut soit nous causer un effondrement ou nous mettre en colère, nous devenons impatients, nous ne donnons pas aux réalisations le temps nécessaire pour qu’elles se mettent en place, finalement, comme pour tout attachement excessif, nous gâchons nous-mêmes nos chances d’y arriver. Il est essentiel d’apprendre une attitude modérée et paradoxale: « vouloir en lâchant-prise » qui consiste à vouloir et à passer à l’action mais en prenant une certaine distance avec nous-mêmes, une attitude de confiance dans l’avenir consistant à penser: « j’aimerais vraiment arriver à cela mais si ça ne marche pas, je fais confiance à l’univers, autre chose se présentera et je rebondirai, c’est sûr Savoir que nous avons une ame et que notre être permanent et éternel est cette âme nous apporte une grande sérénité et un grand calme dans l’action car cela nous procure la distance intérieure neces.saire avec le quotidien, ce qui, finalement, nous permet d’y réussir beaucoup mieux nos projets terrestres. lâcher-prise corporel solutions majeures : toutes les formes de relaxation, passives et actives (immobiles et en mouvement)- le chamanisme toltèque comporte quatre techniques principales: les gestes conscients toltèques, la posture et la marche du guerrier de Tula, les gestes créatifs et plusieurs techniques de respiration consciente. En résumé Chacun de ces lâcher-prises influence favorablement les deux autres et l’idéal est de les mener tous les trois ensemble avec beaucoup de constance et d’attention et, en quelques semaines, on peut obtenir des résultats spectaculaires sur n’importe quelle affection corporelle, pour n’importe quel projet, dans n’importe quelle situation. Quand on apprend à lâcher prise pour que cela devienne un art de vivre, l’énergie recircule de nouveau dans notre corps, notre mental et notre centre affectif- émotionnel avec fluidité et c’est cela la vraie compréhension et le xvrai respect de l’énergie de vie qui est en nous. EGO, NETTOYAGE DU TONAL ET SILENCE INTÉRIEUR. « Le pouvoir intérieur est une fleur jalouse qui ne pousse que dans le silence du mental » Le cerveau de l’immense majorité des êtres humains est rempli de pensées qui ne leur appartiennent pas. La société, produit de l’egrégore humain, s’est très tôt appropriée de leur champ de conscience, dès la naissance, pour le remplir de codes, d’injonctions, de peurs et de dogmes sacralisés correspondant au désir des élites sociales de maintenir en place le système qu’elles ont créé ou dont elles ont hérité. La pensée langagière et le langage interindividuel se sont développés à un tel point en quelques dizaines de millénaires chez l’être humain, pour créer une représentation consensuelle du monde réel qui a remplacé chez la majorité des êtres humains l’expérience personnelle de ce monde, que l’on peut parler d’une véritable pathologie collective : Illypercérébralisme*. Le grand drame de Illomme moderne consiste, par exemple, à s’agripper de toutes ses forces à des idées plutôt que de s’adapter à la réalité qui évolue et n’est donc jamais la même. Cela cause des drames d’une ampleur impressionnante surtout si les idéomaniaques* ont de hautes responsabilités sociales. Les ringards du progressisme et de l’universalisme des lumières à la française, sont, par exemple, en ce moment même, en train de favoriser la destruction de la civilisation occidentale en Europe. Très rares, en effet, sont les idées qui restent justes pour toujours. « La seule chose qui ne change jamais, disait un philosophe du dix-huitième siècle, c’est que tout change inexorablement II faut donc que les « grandes idées » s’adaptent à cette mutabilité de la réalité. Le monde étant en harmonie quand la permanence et le changement des choses sont en équilibre, l’idéal, pour le genre humain, est de savoir changer ce qui ne fonctionne vraiment plus et de conserver ce qui fonctionne bien. La dérive de la pensée vers le vagabondage mental incontrôlé Penser s’appelle le « dialogue intérieur » car il consiste à se parler à soi-même, le plus puissant appui pour l’ego! En moyenne, 95 % des pensées ne servent qu’à entretenir stress, négativité, peurs et amertumes et à continuer d’affaiblir énergétiquement le sujet, le séparant gravement non seulement de la réalité unique de chaque instant présent mais aussi de son corps. Quant aux échanges verbaux interpersonnels, ceux qui en vantent les mérites comme outil merveilleux de communication, sont hélas bien égarés à ce sujet. Concernant la situation du récepteur, dans une conversation, il ne reçoit que ce que lui-même dirait s’il employait les mêmes mots que son interlocuteur. Or, chacun mettant une chose différente derrière chaque mot, il ne fait en réalité que s’écouter luimême! Quant à la position d’émetteur, ce n’est pas plus brillant: dans toute émission verbale, on ne fait que se décrire soi-même, ce qu’on croit, ce qu’on a vu, ce qu’on aime ou n’aime pas, ses opinions et ses désirs et même, si vous dites, croyant être objectif et sans émotion, « ce rideau est bleu », c’est votre bleu à vous que vous décrivez, fabriqué dans votre cerveau après filtrage spécifique de vos neurones et cellules visuelles qui ne sont pas les mêmes que les autres êtres xvivants et même de vos semblables. le bleu de votre interlocuteur ayant toutes les chances, du dedans, de ne pas correspondre au vôtre. 95 % de nos connaissances sont inférentielles, c’est-à-dire que nous ne les avons ni vécues, ni validées nous-mêmes et, si nous parlons de celles-là, nous ne savons pas de quoi nous parlons. Cest le cas de l’immense majorité des êtres humains. En pensant moins, en parlant moins et en sachant pourquoi nous l’avons décidé, nous allons gagner beaucoup de choses: économie d’énergie, crédibilité accrue, libération d’une énergie de conscience qui va pouvoir s’appliquer à une observation factuelle* donc enrichissante de la réalité, ancrage dans l’instant présent, présence à son propre corps et, surtout, lâcher-prise mental qui va nous rapprocher des deux autres parties de notre conscience totale: notre âme et le Nagual. Se débarrasser de lhypercérébralisme Le ceweau de lhomme moderne est extrêmement développé. Cela n’a pas que des avantages. Chez lui, en prenant tout le champ de l’attention ordinaire, l’intellect, nous l’avons déjà dit, a repoussé dans la profondeur de la conscience, ce qu’on appelle la connaissance silencieuse, c’est-à-dire l’intelligence de l’âme et ensuite elle a étouffé l’intelligence du cceur de telle sorte que l’on peut dire que plus de 99 96 de Illumanité souffre d’hypercérébralisme. L’attention à l’instant présent est écartée pour laisser la place aux généralisations, aux dogmes, croyances et idéaux, aux descriptions de soi, qui n’auraient rien de négatif s’il y avait équilibre entre ceux-ci et l’attention à la réalité du présent. Les cultes religieux et le scientisme favorisent énormément llvpercérébralisme et c’est parmi les croyants religieux et les fervents de la science que l’on trouve un nombre impressionnant d’idéomanes*, qui font passer l’idée, le dogme, la croyance et l’idéal avant la réalité de l’instant présent. C’est parmi cette catégorie humaine que l’on trouve fréquemment de grands criminels politiques ou religieux. En réalité, les idéaux, croyances et principes ne sont des choses positives que quand ils interviennent dans les comportements humains dans des proportions rigoureusement équilibrées avec des expériences factuelles de ce qu’elles évoquent, avec l’intervention de l’intelligence du cœur et avec une pratique quotidienne de l’instant présent. Restaurer sa Créativité Réactive Naturelle (C.R.N.) Que fait le mental? Il nous représente toute la journée, en boucle, tous nos problèmes, nos craintes, nos inquiétudes, nos peurs, nos regrets, nos colères, amertumes, etc. Ainsi, nous sommes toujours dans un mélange de passé et de futur, majoritairement teinté de négativité. La plus grande partie de notre attention est ainsi absorbée dans cette activité en grande partie inutile et débilitante. Le présent, pour lequel il ne nous reste que très peu d’énergie, nous échappe, et l’émotionnel aidant, quand suwient un évènement critique, nous ne sommes pas entraînés à improviser la bonne réaction, nous réagissons à partir de nos routines émotionnelles et réactionnelles et non pas à partir de ce qui se passe réellement là, à l’instant. Or, le présent n’étant jamais réellement comme le passé, ces réactions imposées par la mémoire sont rarement les bonnes. Et voici un nouvel échec! Il n’est pas étonnant que nous ayons très peu confiance en nous! Pour restaurer ou apprendre la C.R.N., une seule solution: s’entraîner à être le plus souvent possible présent sensoriellement dans chaque instant qui passe. Bien sûr, le mental ne va pas vous laisser tranquille, il va assiéger votre attention et vous ramener dans vos pensées mais si vous associez à cette présence sensorielle au plus grand nombre possible d’instants présents de la journée, deux ou trois quarts d’heures de posture assise de méditation par jour, dans un endroit calme, alors les deux techniques associées vont se potentialiser spectaculairement et vous serez étonné du résultat au niveau de la confiance en vous- même. A son tour celle-ci, combinée avec un bien meilleur ancrage dans l’instant présent, va vous permettre de réagir créativement aux situations critiques qui se présentent à vous, c’est-à-dire avec des réponses étroitement adaptées à ce qui se passe vraiment, à la situation dans son unicité et non pas avec des réponses dictées par votre mémoire réactionnelle. Nous allons décrire ici quelques techniques qui permettent de développer cet équilibre intérieur et les avantages existentiels considérables que procure celui-ci.

Exercice 1: savoir écouter vraiment en silence Sauf en situation professionnelle où l’échange verbal est censé être un passage d’informations concrètes et utiles, prenez l’habitude dès que vous vous trouvez avec plusieurs interlocuteurs, de vous mettre plutôt en une position de réceptivité attentive. Les conversations entre amis à bâtons rompus sont surtout le prétexte à se mettre en valeur, à recevoir la considération des autres, à susciter l’intérêt en les étonnant, tous motifs renforçateurs de l’ego, le pire ennemi du progrès personnel. Dans ce genre de situation l’écoute véritable est rare. Chacun, en réalité, parle uniquement pour être écouté. Respirez discrètement bien que profondément, observez, sentez-vous exister avec une certaine distance de ce qui se passe là, tout en étant aimable et présent. Les gens adorent être écoutés, mais apprenez à vous rendre libre de ce besoin, si c’en est un, car il vide la personne de sa profondeur et augmente sa futilité, ce qui ne favorise pas l’accès à la conscience élargie et à la perception directe de l’énergie des choses et des gens.

Exercice 2: se reconnecter avec chaque endroit nouveau Le silence intérieur est la voie royale des états de conscience élargie. Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de ce livre, la plus importante de toutes, ce serait celle-là! On s’engage progressivement dans cette immense et étonnante expérience du silence intérieur de plusieurs façons différentes, ainsi qu’avec une grande patience car, vous le savez, la mémoire s’opposant à tout changement, vous entrez dans un combat intérieur avec sa puis.sance énorme mais sachez que l’enjeu en vaut la peine: qui maitrise son mental peut ensuite venir à bout de tous les problèmes. Pour commencer, chaque fois que vous changez de pièce ou d’endroit, observez successivement six objets bien délimités pendant au moins 6 secondes, sans les nommer ni les comparer ni les qualifier mentalement, ni faire d’associations mentales entre eux et d’autres choses auxquelles ils vous feraient penser. Il s’agit d’une contemplation détaillée de tous leurs détails, purement et exclusivement sensorielle. Cette habitude va vous apprendre à vous poser dans l’instant présent du lieu où vous vous trouvez. Un signe de progrès consistera certainement à découvrir que ces objets auxquels vous n’accordiez auparavant aucune attention ne sont pas si banals que cela. Puis, étendez cette nouvelle façon de vous connecter sensoriellement à d’autres moments variés de la journée. Considérez tout cela comme un jeu, certes sérieux mais amusant et non comme quelque chose de laborieux, cette façon légère et positive de voir les choses vous aidera puis.samment..

Exercice 3: être entièrement là où l’on est L’instant présent qui consiste à être sensoriellement totalement connecté avec la situation presente, la conscience mentale étant au repos, est universellement connu (ici et maintenant) grâce aux techniques de méditation venues d’orient. Mais le pratiquant sait-il pourquoi cet exercice prolongé audelà d’un certain temps peut le faire basculer dans un état de conscience élargie ?. Réfléchissons: combien de temps dure un instant présent? l’instant présent a-t-il une durée?. S’il en avait une, avec un début A et une fin Z, le sujet le parcourerait de A à Z et vivrait un futur de cet instant en A et un passé de cet instant en Z, ce qui ferait que cet instant ne serait pas, à strictement parler, un instant présent mais un court laps de temps. En fait, pour être seulement un instant présent, un instant présent doit être tellement court qu’il n’aurait ni futur ni passé, seulement un « présent » mais comme on peut toujours le diviser en deux jusqu’à l’infini c’est-à-dire le mesurer, on ne peut le définir et il n’est donc pas du temps car toute tranche de temps est mesurable. La conclusion, si incroyable parait-elle c’est qu’un instant présent n’est pas du temps, c’est de la conscience pure et, étant infiniment petit, la présence totale qu’on lui accorde nous fait basculer dans la dimension infinie de l’univers, c’est-à-dire dans un état de conscience élargie, une expérience que vous vivrez un jour ou l’autre si vous travaillez l’instant présent avec patience, cet état de conscience, très recherché, étant régi non pas par le temps linéaire de notre conscience ordinaire mais par le temps simultanéiste où tout existe encore et où tout existe déjà. C’est une des ouvertures possibles à la vraie voyance du passé et du futur. Avec une bonne dose d’intention, c’est un espace dont vous pouvez ramener ce que vous voulez (voir les guérisseurs philippins). Le lecteur a là un outil extraordinaire pour faire les expériences spirituelles les plus étonnantes, il suffit d’avoir de la patience, car le mental va essayer de garder ses droits sur notre conscience ! Au travail… ! Autre pratique Quand vous marchez en ville ou dans la nature, commencez à refréner votre habitude probable de marcher vite en pensant à toutes sortes de choses. Ralentissez le pas en associant la tranquillité de celui-ci à la sensation d’être calme, présent, serein. Sentez votre corps puis, tous les vingt pas environ, faites un arrêt soudain, ne bougez plus. Écoutez tous les bruits et observez des choses, des objets bien délimités autour de vous, en étant à la fois dans la sensation de votre corps, celle du silence ou des bruits, et dans la sensation visuelle des objets de l’endroit, l’un après l’autre. Comme dans les précédents exercices, laissez de côté l’habitude de penser ce que vous percevez, contentez-vous du contact uniquement sensoriel. Si une pensée vient en contemplant un objet, abandonnez-le et choisissez-en un autre. Soyez patient et ayez confiance dans le pouvoir transformateur de cet exercice difficile qui ne va pas vous le dévoiler tout de suite, mais grâce à votre ténacité. Celle-ci est en effet un élément majeur du pouvoir intérieur, Intento. Exercice 4: le double regard Il s’agit, tout en marchant sur un chemin de campagne, idéalement dans un chemin de forêt, de pratiquer deux sortes de regards: regard centré et regard panoramique. Commencez d’abord, tout en marchant à pas tranquilles, par fixer votre attention seulement et de façon concentrée sur le centre de votre champ visuel, le bout du chemin, là-bas, un endroit plus clair souvent là où toutes les perspectives de votre vision aboutissent. Répétez-le plusieurs fois, avec des petites pauses, pendant deux à trois minutes minimum, puis avec des temps un peu plus longs chaque jour. Ensuite, passez au regard panoramique. Il s’agit d’embrasser du regard la totalité de ce qui est dans votre champ visuel mais sans rien privilégier. Comme dans le premier type de regard, il faut être déterminé à être le plus constamment possible tellement absorbé par ce que vous faites, accordant toute votre attention à ce que vous contemplez, qu’aucune pensée ne peut s’infiltrer dans votre esprit. Concernant le regard panoramique, n’ayant pas l’habitude de regarder les choses ainsi, le ceweau est un peu perdu et il va chercher à se déconnecter: soit pour laisser passer une pensée, soit pour se mettre à regarder une chose particulière. Avec l’entraînement, vous allez progresser dans la pratique. Ce n’est pas le regard vague et absent que nous avons parfois quand nous rêvassons les yeux ouverts sur un champ visuel que nous ne voyons pas vraiment. Ce regard est actif : il est vraiment attentif à tout à la fois sans rien privilégier, l’intention d’être connecté avec le plus de choses possibles en même temps est important. Au début cet exercice est fatiguant mais il va ouvrir une porte secrète dans votre conscience car il réalise sensoriellement la double attention au tonal et au nagual. Enfin, étant bien entrainé aux deux types de regard, vous allez maintenant, en marchant sur le chemin, regarder le paysage qui défile doucement devant vous, avec les deux regards à la fois: concentré au centre de votre champ visuel et panoramique sur sa totalité. Soyez progressif concernant la durée de l’exercice car c’est fatiguant mais, avec de l’entrainement, vous allez pouvoir commencer à faire des séquences de plus en plus longues de silence intérieur. Vous allez peu à peu découvrir ce que signifie vraiment « être dans l’instant présent », ce que vous pouvez commencer à non plus dans le cadre précis et limité des exercices, mais librement et spontanément en toutes circonstances, vous surprenant vous-même à vivre des instants de plus en plus longs, en étant parfaitement présent, mais sans penser. Ce qui vous procurera une jubilation profondément relaxante, et vous fera expérimenter simultanément un état de détachement très agréable. Les cadeaux du Nagual vont commencer à arriver si vous persévérez et allongez les temps de silence.

Exercice 5 : Cœur actif Cest une nouvelle façon d’être et de faire les choses qui s’appelle « cœur actif » et qui s’associe à une présence intense mais silencieuse aux actes que vous accomplissez dans n’importe quel secteur d’activité. Dès que vous enclenchez un acte particulier, mobilisez tout de suite toute votre attention et pensez: « je vais mettre tout mon amour, tout mon cœur en plus de mon attention pour faire cela ». Identifiez en vous le ressenti qui correspond à un tel état d’esprit. Il s’agit vraiment « d’être amoureux de son acte » et, plus il faisait partie jusque-là d’actes banals et même sans grand intérêt, voire de vos corvées, plus c’est efficace. Cest en fait une façon chamanique de vivre une sorte de responsabilisme à la fois sensoriel et affectif complet. Assumer tout ce que l’on fait avec un tel esprit permet d’aligner le mental, le cœur et le corps. Cet alignement nous rapproche de notre corps lumineux et nous donne du pouvoir.

Exercice 6: Ne plus rien faire automatiquement Sur une journée normale d’existence, une grande majorité de nos actes sont exécutés automatiquement : la mémoire dirige nos routines, le conformisme aussi. La vie est calquée sur des horaires fixes et, dans un tel cadre, l’attention se met en pilote automatique, la vie une suite mécanique et ennuyeuse d’actes vidés d’intention. Apprenez à ne plus rien faire automatiquement uniquement:

Parce que c’est l’heure, Parce que les autres le font, Parce que c’est la mode, Parce qu’on vous l’a dit, Parce que c’est poli, > Parce que j’ai peur des conséquences si je ne le fais pas, > Parce qu’il faut bien passer le temps, > Seulement pour faire plaisir à quelqu’un, > Parce que c’est comme ça, ça sera fait, et j’en serai débarrassé > Etc.

Pour cela :

Apprenez à dire « non » Restaurez votre présence sensorielle et corporelle dans vos actes, Faites du silence intérieur et de la marche consciente Pratiquez « cœur actif »

Exercice 7 : Discerner la différence de vos vécus quand vous préférez la qualité plutôt que la quantité. En général, quantité et qualité ne vont pas bien ensemble. Si vous voulez développer votre champ de conscience et votre pouvoir intérieur, je vous conseille de prendre Illabitude, quand c’est possible, et ça l’est souvent, de privilégier la qualité plutôt que la quantité. Non seulement parce que « vous le valez bien » (sic!) mais parce que cela fait partie de l’élargissement du champ de conscience et parce que le fait de vous accorder le meilleur raffine l’esprit, respecte le corps et renforce votre confiance en vousmême. Nous n’avons pas besoin de beaucoup de choses pour être heureux si nous travaillons dans la voie du réalisme spirituel. Mais nous avons besoin de voir de belles choses, de manger sobrement mais de bonnes choses, d’avoir peu d’objets mais beaux et de qualité.

Exercice 8: adaptibilité aux situations contrastées — l’avoir et l’être Nous n’avons pas besoin de beaucoup de vêtements mais qu’ils soient faits en matériaux naturels, ce qui est un luxe abordable si nous en avons peu. Et il en est ainsi aussi pour notre conversation, pour ce que nous créons et produisons. Il y a justement une relation entre le couple quantité/qualité et le couple avoir/être. Notre société matérialiste et mercantile que nous allons bientôt laisser de côté, qui privilégie clairement le quantitatif plutôt que le qualitatif, a détourné l’être humain de son « être » pour le mettre au service du quantitatif consumériste, donc de « l’avoir ». L’avidité matérielle pour l’argent et les biens est un piège redoutable pour la conscience et pour le bonheur. Elle entraine un besoin inextinguible qui se renforce lui-même sans pouvoir apporter cet état de satisfaction durable et profond que procure beaucoup plus facilement le développement de notre « être ». L’avoir n’est agréable que quand il ne devient pas une addiction et que nous savons vivre avec le même bonheur le fait de ne pas avoir et le fait d’avoir. Economisez un peu d’argent et, seul ou — encore mieux— avec votre bien-aimé(e), offrez-vous un petit voyage de trois ou quatre jours pendant lequel vous ferez la double expérience suivante: une chambre pour une nuit dans un cinq étoiles assorti de un ou deux repas luxueux dans le meilleur restaurant de la tille. Visez haut et jouissez pleinement de chaque instant. Puis, changez de costume pour une tenue de randonnée et partez immédiatement avec un tout petit sac à dos contenant une bonne couverture, une bâche (pour lhumidité) et, pour chacun, trois ou quatre bonnes pommes et quelques noix. Puis partez marcher dans une région suffisamment sauvage pour ne rencontrer personne (Pyrénées, Cévennes, etc.) et, la nuit venue, dormez sous un arbre, enroulé dans votre bâche, après avoir dégusté votre pomme et vos six noix. Faites-le deux nuits de suite voir trois: c’est l’idéal. Et du cœur actif, jouissez de l’air pur, de la beauté du paysage, et vivez la nuit, même fraîche, comme des guerriers de l’esprit, heureux de vous abandonner à Mère Nature et de savoir vixvre les situations les plus contrastées avec un égal bien-être et une égale attention.

p.270 Le lâcher-prise corporel mené avec beaucoup d’attention et régulièrement peut non seulement vous amener à mettre en place un processus circulaire d’autoguérison du corps et de l’esprit mais, en plus, c’est l’une des plus efficaces pratiques pour développer les états de conscience élargie. De plus, il a été démontré par des analyses médicales minutieuses menées en Chine auprès de pratiquants de CHI-KONG de longue date que lorsqu’une activité corporelle est pratiquée de façon très consciente, le flux de dopamine dans le système nerveux est nettement plus abondant. Or, nous savons que la dopamine est un des plus importants neuro-transmetteurs émis par le cerveau et qu’elle a, entre autres effets, celui de stimuler la motivation, l’envie d’agir et l’expectative du plaisir, et celui de favoriser l’envie d’apprendre, la curiosité et la mémoire, toutes actions qui s’opposent au vieillissement.

Respirer consciemment

On ne dira jamais assez à quel point la respiration consciente peut déclencher de grands changements libérateurs et guérisseurs, tant de nature corporelle que psychique ou émotionnelle. Elle rapproche aussi notre niveau de conscience ordinaire du Nagual. Voici une respiration d’auto-guérison psychosomatique parmi les plus puissantes de l’éventail des respirations du chamanisme toltèque. Elle s’appelle « respiration cellulaire » et peut se pratiquer dans n’importe quelle position du corps: assis sur une chaise, en lotus, couché… fiâter de la faire en marchant car elle exige beaucoup d’attention. Imaginez que la totalité des cellules de votre corps (entre 150 et 200 000 milliards) ressemble à un ensemble d’alvéoles, à l’image d’alvéoles pulmonaires ou d’alvéoles dans une ruche d’abeilles et que, selon que vous inspirez ou expirez, ces alvéoles s’ouvrent et se gonflent à l’inspir puis, se replient sur ellesmêmes à l’expir. De plus, visualisez à l’inspir un flux d’énergie très blanche qui entre par l’intermédiaire des poumons dans le flux sanguin, puis dans toutes ces alvéoles (qui représentent toutes les cellules de tous les organes de votre corps). À l’expir, visualisez un flux d’énergie grise (nettoyage) qui sort de chaque cellule en train de rapetisser et que vos poumons vont expulser. À l’inspir, vous pouvez vous sentir augmenter de volume de partout à la fois, en rapport avec le gonflage de chaque cellule et diminuer de volume à l’expir. C’est une respiration de revitalisation de détente et d’autoguérison à la fois. Le plus délicat est la clarté et la netteté de votre visualisation, travaillez-la avec patience jusqu’à ce que vous y arriviez, vous travaillerez ainsi simultanément Intento, votre pouvoir intérieur.

NETTOYER LE CORPS, NETTOYER L’ESPRIT Paraphrasant la jolie phrase de Janine Casavecchie sur le respect du corps, je dirai: « fais de ton corps une chose tellement ouverte et nettoyée de tout obstacle à la fluidité de l’énergie de vie, que ton esprit ait envie d’y rester pour toujours..» Puis, appliquant à l’esprit un nettoyage équivalent: « Amène ta conscience dans un tel état de présence à chaque instant qui passe que tout ton corps pourra recevoir directement l’énergie de vie qui fait exister tout le cosmos ».

ENTRER DANS LA CONSCIENCE ÉLARGIE PAR LES NON-FAIRE

Les chamanes de l’antiquité, passionnés par la découverte des possibilités inconnues de la conscience, avaient découvert que la répétition d’un geste, d’un comportement totalement inhabituel, totalement opposé au comportement normal ou habituel, voire bizarre, incongru, avait le double pouvoir de nous d’un état de conscience étrange, ressenti comme libérateur et de faire disparaître une routine tenace, opposée à ce non-faire, qu’aucun autre moyen ne parvenait à faire disparaître. Ils se livrèrent à beaucoup d’expériences dans cette direction et adoptèrent ce qu’ils appellent dorénavant la technique des « non-faires » au service du besoin d’effacer des mémoires douloureuses, inhibitrices ou sources de maladie ou de comportements autodestructifs. Ils découvrirent donc le pouvoir thérapeutique de ces actes. La pratique du chamanisme toltèque comporte un volet important consacré aux « non-faires ».

Carlos ayant demandé à son benefactor ce qui distinguait finalement le chamane de l’homme ordinaire, Don Juan lui répondit: « L’homme ordinaire prend ses problèmes comme des calamités, le guerrier de l’esprit les considère comme des opportunités Vous avez une très grande responsabilité et il vaut mieux vous en rendre compte le plus tôt possible dans votre vie et en instruire vos enfants dès le plus jeune âge: celle de décider si l’univers est fait pour souffrir ou pour être heureux! Lui ne connaît pas cette alternative, il existe pour exister sans autre but que d’être pour être, c’est tout! Certes, il y a réellement une dualité bien-être/mal-être, souffrance/plaisir et bien d’autres du même genre, et vous rencontrerez inévitablement des situations des deux types opposés mais vous serez toujours libre, que vous vous en rendiez compte ou non, d’utiliser le pôle négatif soit pour progresser et rebondir soit pour le subir et le laisser dominer votre vie. Vous avez cette responsabilité qui est aussi la plus extraordinaire des libertés! De cette saisissante leçon de vie de Don Juan, je tire donc le conseil suivant : Face à une situation problématique pénible, tensionnelle, douloureuse, la seule, première et immédiate chose à faire est de vous dire: « qu’est-ce que je fais de ça pour grandir, pour acquérir plus de pouvoir intérieur et ensuite être plus heureux? » Tout est dit! le reste vous appartient, faites votre transmutation… et osez devenir un être libre…!

Aider quelqu’un ne doit pas s’exprimer par de l’apitoiement car celui-ci favorisera sa faiblesse et, trop souvent, tendra à le dédouaner de la part éventuelle de responsabilité qu’il a dans son malheur en encourageant son sentiment erroné d’être une victime. L’idéal est de l’aider à s’aider lui-même. Du point de vue du travail sur soi toujours fondé sur la maturation individuelle, le malheureux a le plus souvent une part de connivence importance avec son état et, pour l’aider à devenir plus heureux, c’est la prise de conscience de cette part de responsabilité qu’il faut l’aider à percevoir.

Le renversement des valeurs qui caractérise notre époque s’accompagne d’un recours politique et hypocrite du victimat fortement relayé par les médias, qui déresponsabilise totalement celui qui chercher à en bénéficier.

Pourquoi travaillons-nous ? On distingue d’un côté les motivations essentiellement pécuniaires ou sociales, et de l’autre une recherche d’accomplissement personnel primant nettement sur celles-ci. C’est une chance de pouvoir cependant conjuguer les deux. II est clair que les diverses influences que les médias exercent sur la jeunesse pour maintenir les personnes dans le système productiviste consumériste vont jouer différemment dans l’orientation professionnelle qu’elles vont prendre. Divers moyens sont ainsi employés: la peur, l’appât du gain, l’attrait de la consensualité progressiste… Beaucoup de jeunes gens dont la personnalité n’est pas encore assez forte vont laisser la pensée collective décider pour eux et, des années plus tard, découvriront qu’ils ne se sont jamais permis d’être vraiment euxmêmes, un mal- être et une insatisfaction lancinante s’étant installé en permanence dans leur conscience. S’ils ne se réveillent pas, ils deviendront alors définitivement des bons petits robots du système, compensant leur frustration existentielle par la grosse bouffe, le football, la télé, l’alcool, le tabac, le sexe ou la drogue. Ou encore l’exprimant par la maladie. Donner la primauté à la réussite intérieure entraine automatiquement la réussite sociale, mais le plus souvent accorder la priorité à la réussite sociale n’entraîne pas nécessairement la réussite intérieure.

L’instauration naturelle de la sobriété heureuse nous permettra de nous reconnecter avec la nature. Les hommes ne chercheront plus le pouvoir sur autrui mais le pouvoir sur eux-mêmes. II n’est pas dit que tout le monde accédera au plus grand bonheur mais personne n’en sera empêché.Aucun système collectif n’existant plus pour s’opprimer les uns les autres par la propagation de l’ignorance, ce sera le choix libre de chacun qui décidera de son sort et aucun mensonge démagogique ne viendra déresponsabiliser l’apathique pour l’utiliser à des fins partisanes ni flatter le « winner » pour qu’il devienne un prédateur social. La sobriété heureuse commence par l’alimentation. L’immense majorité des occidentaux mangent au moins 50 % de plus que ce qu’il leur serait nécessaire pour se nourrir suffisamment et être en bonne santé. Supprimer un repas sur les trois repas quotidiens (quand ce n’est pas quatre repas par jour pour beaucoup de nos semblables) permet au corps de ne pas souffrir de surcharge alimentaire et en mangeant deux fois par jour très attentivement on se sent totalement rassasié et bien dans son corps. Considérant que cela représente 30 % de consommation alimentaire en moins, il est possible de diminuer aussi de 30 % notre consommation vestimentaire, notre consommation de véhicules, de carburant (utilisant plus de bicyclettes), de 30 % notre consommation de meubles, de gadgets. En bien meilleure santé, la consommation médicaliste diminuerait, elle, d’au moins 80 Cette considérable diminution de consommation permettrait de diminuer d’autant le productivisme, sans doute d’au moins 30 % voire plus. La pollution occasionnée par notre énorme productivisme suivrait le même chemin ainsi que la déforestation et la planète serait sauvée ! La survie de la planète est donc entre les mains de tout un chacun! Par la sobriété heureuse! La voie de la sobriété heureuse fait aussi confiance à la créativité de l’être humain pour découvrir, après avoir abandonné le mythe mortifère de la croissance extérieure et économique et privilégié la croissance intérieure, un progrès respectueux de la vie.

PRATIQUE DE L’INDIVIDUALISME POSITIF ET CONSENSUEL Pour retrouver notre équilibre personnel et collectif, il est important de restaurer notre capacité d’être de vrais individus sans pour cela se refermer sur soi dans une attitude égoïste, mais, tout au contraire, en apportant à la collectivité la richesse créative qui caractérise cette forme de comportement. Cette démarche est une trilogie comportementale :

  • Observer par soi-même — éviter les connaissances inférentielles*— rechercher les expériences directes.
  • Penser, raisonner, analyser par soi-même —cela n’empêche pas de lire et de consulter modérément les médias, mais avec beaucoup de distance intellectuelle.
  • Ressentir par soi-même — se garder des manipulations de l’émotionnel et de l’affectif auxquelles se livrent en permanence les médias.

Il est certain que cela demande un certain courage et une forte détermination

L’autoguérison n’est pas seulement une affaire de choix nourri par des connaissances. Le sujet doit d’abord considérer sa maladie comme une chance, une opportunité puis en avoir l’intention en associant ce visuel du serpent cosmique et son sens de transmutation de l’énergie négative en énergie positive au moment où le corps du serpent passe au centre en passant du sens dextrogyre au sens lévogyre. Cette intention est une forme de volonté particulière dont nous avons vu dans la métaphysique du chamanisme qu’elle conjuguait et concentrait plusieurs éléments du mental et du cœur, notamment, la foi totale dans ce qui est entrepris, la connaissance claire de l’objectif, la capacité de visualiser avec le plus de précision possible la partie du corps à guérir, l’utilisation verbale du présent affirmatif, l’utilisation de gestes magiques représentant métaphoriquement le processus physiologique sain qui remplacera le processus pathologique, une guérison des correspondances psycho- émotionnelles du mal physique (par une recherche assistée par un chamane pratiquant l’autoguérison). L’autoguérison peut prendre du temps car il s’agit souvent de défaire quelque chose qui s’est fait sur plusieurs décennies, voire pendant toute la vie. C’est pourquoi le pratiquant de l’autoguérison doit nécessairement associer dans son esprit l’idée que son autoguérison va bien au-delà de ce qu’elle est mais qu’elle est une véritable transmutation de toute la personne, une véritable renaissance que la maladie a permise.

APPELER LE POUVOIR QUI EST EN SOI Il s’agit d’une pratique fondée sur la découverte de l’immanence et de la liberté qu’elle donne à tout être humain de changer tout ce qu’il veut grâce à l’identité qui existe entre le pouvoir qui créé l’univers et lui-même. Cest une sorte de profession de foi. Pour simplifier les choses nous appellerons « l’Aigle » ce pouvoir créateur du monde. « Si le pouvoir qui a créé l’univers et continue de le créer, est présent au-dedans de toutes ses créatures, il est donc présent en moi! Alors il peut bien, avec un tel pouvoir, apporter à son ceuvre les quelques rectifications dontj’ai besoin pour être heureux et en bonne santé! Bien sûr, ayant créé tout, il est aussi l’auteur de mes problèmes, de mes manques, de mes faiblesses, Il est l’esprit de l’énergie aux deux visages qui circule en moi comme en tout être pour me pousser à évoluer, Ce pouvoir c’est donc moi dans ce que j’ai de plus subtil, vivant et créatif, maintenantj’en suis sûr, Et comme il est totalement libre puisque ne dépendant que de lui-même, alors je suis libre moi aussi de choisir d’être et de faire ce que je désire profondément, C’est ce désir soutenu par cette certitude qui s’appelle Intento, le pouvoir intérieur du guerrier de l’esprit… En appelant Intento,je saurai comment me libérer de mes faiblesses et j’en aurai la force..

ÉDUCATION NOUVELLE DES ENFANTS Une nouvelle civilisation nécessite bien sûr une nouvelle éducation des enfants. Les enfants actuels ont de gros egos — ils sont élevés généralement dans le chouchoutage excessif, dans le « jeunisme dans la techno-dépendance, dans la religion de la science, dans la valorisation du quantitatif, bref dans le matérialisme. Il faut donc commencer par leur ré-apprendre Illumilité dynamique. L’éducation actuelle donnée aux enfants, tant par les parents que par les enseignants, est globalement et à de rares exceptions près, largement déficiente pour ne pas dire presque nulle. D’abord, éducation est confondue avec instruction, système techno- économiste et productiviste oblige! Il faut fabriquer de bons petits robots du système pour qu’il se perpétue et que la machine à faire circuler l’argent ne s’arrête surtout pas! Un profond déséquilibre caractérise l’éducation en place — même leur genre (masculin et féminin) est remis en question. Aucun philosophe de renom ne vient jeter l’alarme sur des théories inventées par des psychopathes qui ignorent le b-a-ba du fonctionnement énergétique de l’univers qui sont abondamment relayées par des médias tout aussi ignorants.

Plaisir de vivre, plaisir d’apprendre « Le meilleur moyen d’apprendre à vivre c’est de vivre pour apprendre » II est important désormais d’élever nos enfants dans cet esprit. Une telle décision fait de celui qui la prend à la fois un gagnant, un sage et un homme heureux. Mais que vont-ils apprendre? Comment vont-ils discerner ce qui est bon à apprendre s’épanouir, accéder à leur équilibre intérieur et favoriser la vie?

Tes six apprentissages de l’être humain de demain

Travailler son attention L’attention n’est rien moins que notre conscience en train d’agir — nous avons vu comment, dans l’explication de l’anneau de pouvoir, il est important de prendre ses distances avec la façon dont nous acquérons les informations à partir desquelles nous décidons tous nos actes et prenons toutes nos décisions. Ce processus peut être enseigné aux enfants dès le tout début de l’adolescence à travers plein de petites expériences ludiques. La curiosité Cette disposition s’acquiert en même temps que la compréhension de l’anneau de pouvoir à travers l’observation et les variations de perception du monde qu’entraîne cette compréhension. La volonté Non pas une volonté volontariste, mais une volonté de dépassement de soi ayant pour but la confiance en soi. La fréquentation fréquente de la nature offre de multiples possibilités de cultiver cette volonté. Le responsabilisme D’abord penser par soi-même à partir de l’observation factuelle de la réalité et non à partir des récits que les autres font de la leur, qui sont toujours des interprétations qui leur appartiennent. Favoriser l’expérience personnelle. Puis enseigner le responsabilisme des actes et la capacité de la remise en question non complexée de soi et le non-attachement à son propre connu. L’équilibre intérieur L’équilibre intérieur se développe sur de multiples niveaux, d’abord corporel, (par unification du corps et de l’esprit) puis émotionnel, et mental. (Ciel et terre — tête/cœur/corps — confiance en soi/humilité — soi/les autres — émettre/recevoir, etc..) La créativité Elle se développe d’elle-même quand, par les non-faire, le silence intérieur, et le rapprochement du corps et de l’esprit, la puissance de la mémoire est ramenée au même niveau que la force de changement. Ces six apprentissages constituent une base pour former la conscience d’un être complet qui pourra, à partir de leur pratique, s’épanouir en tant qu’individu autonome et heureux dans n’importe quel milieu social tout en favorisant l’évolution positive de celui-ci.

SE LIBÉRER DE L’ADDICTION SOCIALITAIRE Lliomme moderne ne s’en rend pas compte du tout mais, en plus de tous ses attachements, il en est un qui hypothèque gravement son bonheur, c’est celui qui le relie de façon excessivement dépendante aux autres êtres humains, non pas à sa famille et ses amis intimes, ce qui est une source affective naturelle, mais à la foule, aux gens en général. Ce besoin de contact social, de parler de soi (car c’est ce à quoi se résume le plus souvent l’activité vécue dans ce contact), d’échanger des opinions, de bavarder de tout et de rien s’est beaucoup accru quand, par la désaffection des professions agricoles, des foules de plus en plus grandes se sont agglutinées dans des villes de plus en plus peuplées. La densité de Ihabitat urbain a développé considérablement ce besoin d’échange verbal qui est devenu une seconde nature chez Illabitant des villes. Mais il a aussi considérablement développé l’activité mentale qu’on appelle en chamanisme le dialogue intérieur. En effet, plus on parle, plus on pense et plus on pense, plus on a envie de parler. Finalement, le mental ne peut plus s’arrêter et la sociabilité devient son prétexte et son déversoir. Elle est finalement devenue, au même titre que le dialogue intérieur, son fidèle compagnon, une addiction douce qui absorbe beaucoup d’énergie et fortifie en permanence son ego. Si chacun anabsait avec objectivité et sans auto-complaisance la raison véritable de ses échanges verbaux, il s’apercevrait que le plus souvent, ils ont pour objectif d’attirer sur soi l’attention d’autrui. L’ego! Toujours l’ego, le geôlier de la conscience.

BONHEUR QUI ACCUEILLE LA SOUFFRANCE L’Univers est universellement dualiste donc ambigu. Chercher et construire son bien-être ne nous empêche pas d’accueillir la souffrance physique ou morale, une attitude indispensable pour vivre une vraie vie. En effet, tourner le dos à la souffrance soit nous affaiblit soit nous privera d’un moyen essentiel de progresser. Avoir compris la leçon qu’apporte toute souffrance se reconnaît à la vague d’euphorie qui nous envahit alors.

plus loin. Le monde d’en bas, c’est-à-dire notre vie quotidienne vécue dans un corps, n’est pas séparé du monde d’en haut, le mystère infiniment intelligent et créatif qui se trouve derrière l’énergie, il en est la manifestation dans la matière. C’est parce que les religions, en particulier monothéistes, se sont établies elles-mêmes sur des bases conceptuelles à la fois imaginaires, mythiques et dogmatiques qu’un divorce s’est peu à peu installé entre la vraie spiritualité et la vie quotidienne des hommes. Cest sans doute le plus grand échec de l’intelligence humaine qui n’a pas réussi à concilier le mystère de l’infini avec les nécessités du monde fini en donnant ainsi un sens à celui- ci qui réponde à cette profonde aspiration à Illarmonie qui guide Illumanité dans les moments les plus critiques de son histoire. Mais nous avons beaucoup appris en nous trompant : le monde est à la fois esprit et matière et la conscience a autant besoin de connaitre que d’aimer. Il faut donc retourner aux sources de la connaissance et de l’amour en nous inspirant des plus grands chamanes, hommes de pouvoir et messagers de l’esprit dont le Christ est l’un des plus remarquables et le fondateur spirituel de la civilisation occidentale.

Lexique

Immanence Se dit de la présence du pouvoir créateur de l’Univers dans toutes ses créatures, autrement dit, partout et en toutes choses. Étendue au monde végétal, animal et même minéral, cette idée s’apparente alors à I hylozoïsme. La conséquence métaphysique de l’immanence est lourde de sens, car, dans ce cas, lhomme possède tous les pouvoirs et a le libre choix de les utiliser positivement ou négativement, il est donc entièrement responsable de son destin et libre de le choisir. Les chamanes sont immanentistes et, certains de cette présente du pouvoir divin en eux, ils l’utilisent et en empruntent l’énergie dans leurs prouesses d’autoguérison et de guérisons, par un travail sur eux-mêmes destiné à le rendre opérationnel (immanence active). Dans l’immanence, la force créatrice de l’univers étant double, elle met le mal sur le chemin de Illomme pour qu’il devienne responsable et libre en le surmontant par le travail sur soi. Cest l’application du processus même de l’énergie appliquée dans le cadre de l’évolution de la conscience humaine. D’où le nom de « guerrier de l’esprit » donné par les chamanes à celui qui vit chamaniquement.

Transcendantalisme (et transcendantal) Croyance spirituelle selon laquelle la force cré.atrice de l’univers (dieu pour les religieux) n’est pas présente et vivante directement et entièrement dans ses créatures mais se situe toujours au-dessus et au-delà de leur niveau. Le transcendantalisme a permis d’instaurer la notion de péché, de culpabilité et d’irresponsabilité de lhomme ainsi que d’inventer le personnage du diable, « Dieu » daignant descendre jusqu’à nous pour nous « sauver » si nous l’en supplions. Dieu étant parfait, c’est le diable qui habite l’homme quand il fait le mal, une dichotomie théologique qui s’oppose à tout responsabilisme de la part de l’homme puisqu’il n’a pas en luimême la force divine pour se mettre debout tout seul, d’où la soit-disante nécessité du sacrifice de Jésus pour sauver lhomme, encore plus irresponsable après ce sacrifice! ce qui est possible, au contraire, dans le cadre de l’immanence, (voir le sens de ce mot plus haut). Dans la vision immanentiste du pouvoir divin, au contraire, celui-ci faisant corps avec ses créatures, l’homme a toute la responsabilité de l’écouter ou de ne pas le faire pour se mettre au travail. Le mot transcendantal a fait l’objet, dans le langage courant, d’un glissement sémantique regrettable dont l’usage lui fait signifier: insaisissable, au-delà de toute explication, supérieur à tout ce que l’on peut imaginer ou encore : invérifiable et inexprimable rationnellement, (sous-entendu comme dieu quand on en considère la réalité comme au-dessus et extérieure à ses créatures).

Matérialisme Ce mot possède trois sens mais nous ne parlerons pas de son sens politique qui est hors sujet ici. Le second sens désigne une approche idéologique de la science, affirmant que l’univers, dans tous ses aspects ne peut être entièrement expliqué que par les seules lois de la matière. Cette façon de voir la science a généré un art de vivre qui consiste à faire reposer l’épanouissement de l’être humain uniquement sur les valeurs matérielles, leur possession, les plaisirs matériels, concrets et sensuels, le matérialiste étant logiquement athée et non spiritualiste.

Mondialisme Idéologie qui préconise l’établissement d’une société sans frontières en train de se mettre en place, sans différences entre les hommes, réunis sous un même et unique gouvernement. Ce projet cache en réalité l’ambition d’une poignée de dirigeants planétaires de faire fonctionner toute la terre sur le mode économiste, avec l’objectif principal d’assurer la prédominance de l’argent, de sa circulation désormais sans frein ni barrières, les différences culturelles, les différences d’identités et les frontières actuelles représentant un frein à cette ambition qui incarnerait le matérialisme le plus total dans sa dimension à la fois scientifique, économique et sociale, réduisant tous les êtres humains décérébrés et débarrassés de toute identité et de toute personnalité, à une gigantesque fourmilière vouée à un cycle machinal de production et de consommation permanente entièrement mécanisée.

Nagual Mot nahuatl qui désigne le troisième champ de conscience de l’être humain. Un espace de conscience où se trouvent conservées toutes les informations et toutes les énergies de l’univers passées, présentes et à venir, dans un état chaotique. Toutes ces informations représentent le potentiel créatif de tout l’univers dans lequel, en état de conscience élargie, l’homme peut se rendre pour changer n’importe quel scénario de vie, ou guérir son corps. Il doit s’y rendre avec son âme et doté d’une intention puissante qu’il acquiert en nettoyant son tonal*.

Ontologie Science de l’être en soi, étudiant ce qui rend une chose réelle ou non. L’être en soi, absolu et ultime — Cette science est très proche de la métaphysique.

Scientisme Attitude idéologique d’un scientifique ou d’une personne quelconque, qui ne croit qu’à la science pour tout expliquer, en faisant de celle-ci une religion entraînant chez elle une adhésion dogmatique et aveugle.

Sémantique Étude de la relation entre les mots et les réalités qu’ils désignent mettant en évidence la différence, pas toujours claire chez lhomme moderne, entre le mot et la chose (entre la carte et le territoire, disait Alfred Korzybski, le créateur de cette discipline). Cette clarification a ensuite et surtout pour rôle de révéler la subjectivité du langage et, par là, de la pensée et de la perception que chaque individu a du monde, ce qui crée d’énormes malentendus entre les gens, l’ego de chacun, inconscient du décalage entre la chose et le mot, s’identifiant à ses propres pensées et convictions.

Subjectivité Qualifie une idée, attitude, opinion, croyance qui est élaborée de façon arbitraire par une personne à travers les filtres de ses propres croyances, sentiments ou émotions, à travers sa personnalité, et qui n’est donc pas conforme à la réalité objective de cette chose, supposée être la seule réalité parce que partagée par le plus grand nombre ou parce que validée par la science. Dans les années qui vont suivre, la psychologie académique devra reconnaitre que l’objectivité n’existant pas, toute conscience étant créatrice de sa propre réalité, le mot « subjectivité » doit être débarrassé de sa connotation péjorative.

Sujétique Néologisme qui désigne le pouvoir de chaque être humain de créer délibérément sa réalité, d’abord en comprenant et en pre nant conscience de son anneau de pouvoir, ensuite en changeant ses filtres pour devenir de plus en plus le créateur de sa vie.